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Test d'EZdrummer de Toontrack et de ses banques de sons - Don't worry, drum EZ

8/10
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Une banque de batterie tenant sur à peine 1 Go, une ergonomie graphique simplissime et élégante, des extensions dédiées à différents styles de drumming, voilà le tour de force que propose le nouveau VSTi lancé par Toontrack : EZDrummer. Enigme ou prouesse technologique ?

 

 

Après avoir étourdi la planète plug des batteurs avec son légen­daire Drum­kit From Hell, Toon­track a lancé l’an­née dernière un nouveau groo­veur virtuel, baptisé EZDrum­mer, et dédié comme son nom l’in­dique, à tous les musi­ciens dési­reux de ne pas trop se palper le neurone pour réali­ser de bons drum­trax.

 

EZdrummer

 

 

Devant le succès de cette première mouture, l’édi­teur n’a cessé de propo­ser des exten­sions consé­quentes, sous forme de modules vendus sépa­ré­ment, et le petit utili­taire léger et passe-partout qui, au départ, n’était censé être qu’une version light de DFH, est en passe de deve­nir, avec la version 1.1 aujour­d’hui dispo­nible, une réfé­rence incon­tour­nable dans le domaine du déclen­che­ment et de la séquence MIDI.

 

Really EZ!

Dès l’ou­ver­ture du plug (atten­tion, pas de version stan­da­lone), et après une instal­la­tion sans problème (il faut tout de même aller cher­cher une clé d’au­to­ri­sa­tion sur le site de Toon­track), on est vrai­ment en mesure de dire que EZDrum­mer n’a pas usurpé son nom.

 

Grâce à une inter­face graphique magni­fique­ment réali­sée repré­sen­tant le kit de batte­rie, on peut écou­ter les diffé­rents instru­ments propo­sés en cliquant sur leur dessin. Ainsi, en quelques secondes, on a déjà fait le tour des prin­ci­pales sono­ri­tés dispo­nibles.
Bien entendu, on peut aussi déclen­cher les échan­tillons à partir de n’im­porte quel contrô­leur MIDI (clavier, pad ou kit élec­tro­nique), et l’on s’aperçoit alors immé­dia­te­ment de la très faible latence et de l’ex­cel­lente réponse aux échelles dyna­miques, qui donnent au soft une réelle souplesse de jeu. On pourra ainsi, sans aucun problème, program­mer des grooves en temps réel, d’au­tant que l’on dispose en plus d’as­tuces pratiques pour ce travail. Ainsi, 2 touches sont assi­gnées à la plupart des fûts, pour la réali­sa­tion de roule­ments avec un clavier, et certaines touches dédiées au mute des cymbales.

 

La bibliothèque de rythmes MIDI d'EZdrummer

Pour ceux qui préfèrent la séquence, pas de problème ! Non seule­ment EZDrum­mer est livré avec une tripo­tée de patterns MIDI program­més avec soin, mais de plus, étant compa­tible GM pour la plupart des instru­ments de base, il pourra jouer sans édition pratique­ment tous les patterns dispo­nibles à ce format.

 

Grâce à un brow­ser clai­re­ment struc­turé, tous les grooves instal­lés peuvent être direc­te­ment enten­dus à partir de l’in­ter­face, au tempo du séquen­ceur hôte. La nouvelle version 1.1 propose en plus de les entendre à la moitié ou à 2 fois la vitesse du tempo de réfé­rence. Une fonc­tion Huma­nize permet de faire varier de façon aléa­toire le déclen­che­ment des samples, ce qui apporte une certaine fluc­tua­tion aux débits rapides, évitant le fasti­dieux effet mitraillette. Cepen­dant, si c’est juste­ment celui-là que l’on recherche, on peut toujours désac­ti­ver cette fonc­tion…

 

Enfin, si un pattern est retenu, il peut en toute simpli­cité l’in­té­grer dans n’im­porte quel séquen­ceur par simple drag’n’­drop du brow­ser vers une piste MIDI : tranquille !

Kit sur mesure

A l’ou­ver­ture d’un kit, celui-ci charge une version par défaut. Mais il est possible de modi­fier plus ou moins en profon­deur cette config de base. Sur chaque instru­ment repré­senté dans le dessin du kit, on trouve en effet un petit onglet qui permet d’ac­cé­der à un menu dérou­lant propo­sant soit un chan­ge­ment global de tous les fûts (pour passer par exemple des baguettes aux balais, ou d’un accor­dage aigu à un accor­dage déten­du…) soit une modi­fi­ca­tion affec­tant unique­ment l’ins­tru­ment sur l’on­glet duquel on a cliqué.

Personnalisation du kit dans EZdrummer

C’est ainsi qu’en cliquant par exemple sur l’on­glet de la grosse caisse, on peut choi­sir parmi les diffé­rentes grosses caisses samplées, ou les diffé­rents modes de jeu (accor­dage, type de batte….). Cette fonc­tion permet donc de person­na­li­ser son kit faci­le­ment et en détail.

 

Les kits pèsent entre 250 et 300 Mo en moyenne, et comme le moteur audio de EZDrum­mer ne fait pas de strea­ming, il faut à chaque chan­ge­ment de kit un certain temps pour tout mettre en mémoire, et une certaine quan­tité de mémoire si on veut faire tour­ner plusieurs instances du plug en même temps. Heureu­se­ment, dans le menu dérou­lant qui permet de chan­ger de son pour chaque instru­ment, une option « aucun » est prévue. Ainsi, on peut faci­le­ment dégrais­ser la RAM en ne conser­vant que ce dont on a besoin, et ouvrir ensuite plusieurs kits sans trop de diffi­culté, même avec seule­ment 1 Go : pratique !

 

Dommage cepen­dant que l’on ne puisse pas sauve­gar­der les kits ainsi réar­ran­gés pour une utili­sa­tion ulté­rieure dans d’autres projets, pour lesquels il faudra à chaque fois non seule­ment attendre le char­ge­ment complet, mais aussi recom­men­cer l’opé­ra­tion instru­ment par instru­ment.

In the mix !

Rien n’est plus facile que de faire les niveaux d’un groove grâce à la table de mixage four­nie par le soft. Elle aussi d’un graphisme élégant qui repré­sente un mixer clas­sique, elle offre en effet une inter­face très simple : des faders de niveau pour chaque fût (sauf pour la snare qui, étant reprise avec 2 micros, top et bottom, en possède 2), le charlé, la piste d’am­biance stéréo et la piste d’ove­rhead, égale­ment stéréo.

 

Le mixeur d'EZdrummer et sa tranche Room

 

On trouve égale­ment pour chaque piste les contrôles de pano­ra­mique, ainsi que le mute et le solo. Le moteur audio permet­tant de travailler en sortie multiple, un menu dérou­lant permet d’as­si­gner chaque piste à l’une des 8 sorties audio dispo­nibles, ce qui s’avè­rera pratique pour ceux qui veulent appliquer des effets aux instru­ments indi­vi­duels, le soft n’en propo­sant aucun, si ce n’est la piste d’am­biance.

 

Celle-ci s’avère d’ailleurs  très effi­cace pour diluer plus ou moins les pistes des micros de proxi­mité, grâce à une vraie ambiance de Room, qui donne au mix beau­coup plus de réalisme et moins de froi­deur qu’une révèrbe clas­sique.

 

Notons aussi une fonc­tion de grou­page des faders permet de lier plusieurs pistes pour pouvoir agir sur simul­ta­né­ment sur leur volume respec­tif, ce qui auto­rise un travail d’au­to­ma­tion plus pratique. Tous les réglages effec­tués sur la console peuvent, depuis la version 1.1, être mémo­ri­sés sous forme de presets qui viennent s’ajou­ter à ceux déjà propo­sés par l’édi­teur.

Faites sauter les banques

Comme nous l’avons dit, Toon­track a déve­loppé depuis le lance­ment du soft des exten­sions capables d’étendre les domaines de produc­tions du plug de base.

 

Les différentes extensions d'EZdrummer

Loin d’être de simples sons supplé­men­taires, celles-ci semblent en fait offrir pratique­ment un nouveau plug. Elles disposent en effet d’un design entiè­re­ment diffé­rent corres­pon­dant au kit proposé, de nouvelles séquences MIDI adap­tées au style décliné, et d’une table de mixage elle aussi custo­mi­sée en fonc­tion des instru­ments à mixer, mais égale­ment en fonc­tion de certains para­mètres de sound design, comme nous le verrons au cas par cas.

 

Ces exten­sions, qui coûtent entre 79 et 89€, sont pour l’ins­tant au nombre de 6 : Vintage rock, Latin Percus­sions et DFH,Claus­tro­pho­bic, Twis­ted Kit, Nash­ville. On dispose donc de 7 kits au maxi­mum si l’on compte la banque Pop/Rock de base, et même de 8 si l’on ajoute la petite banque Coktail four­nie elle-aussi avec le soft de base.

Commençons donc le tour du proprié­taire par les plus anciennes exten­sions pour reve­nir ensuite sur les dernières banques sorties, nette­ment plus typées et origi­nales.

 

Le kit Pop/Rock de base pour EZdrummer

Pop Rock

 

C’est le kit de base qui est livré avec EZDrum­mer, et donc celui à qui le soft doit en grande partie (la maison offre aussi un petit kit Cock­tail Drum de 70 Mo comme exemple d’ex­ten­sion) son succès. Samplé à partir d’un kit de l’ex­cellent fabri­cant améri­cain GMS, cette banque est effec­ti­ve­ment tout ce qu’il y a de plus convain­cant. A la fois très brea­thy et très dyna­mique, elle permet de réali­ser des séquences réalistes avec un mini­mum d’ef­fort de prog. Le pied sonne mortel, et on appré­cie aussi parti­cu­liè­re­ment une caisse claire Slin­ger­land spéciale gros son bien profond, que tous Popo­dontes furieux ne manque­ront d’ap­pré­cier.

 

Côté cymbale, quelques crashes HHX Sabian et deux rides – une Sabian Vintage 21’’ et une Sabian Dry 22’’, qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à la Vault du cymba­lier- viennent couron­ner ce set ultra clas­sique, mais néan­moins très réussi, et vers lequel les habi­tués du plug, dont je fais partie, ne cesse­ront de reve­nir, tant sa poly­va­lence lui permet de s’in­vi­ter avec élégance dans la plupart des projets. Un très bon atout, et une bonne nouvelle pour les budgets soucieux d’évi­ter les exten­sions.

 

Vintage Rock

 

Le kit Claustrophobic d'EZdrummer

Honneur à Ludwig pour cette banque samplée à partir d’un authen­tique kit Keys­tone des années 60. Avec une grosse caisse de 24, et quelques caisses claires de légende comme la Black Beauty, la Supra­pho­nic, ou une Slin­ger­land Radio­King des années 40, on nage ici en plein bonheur old school, avec les infra basses tranquilles et les toms à la limite de la timbale clas­sique recou­verte d’un drap. On note d’ailleurs au passage une version balais très origi­nale, avec une attaque excel­lente et un sustain moel­leux.

 

Ajou­tons à cela une bonne pincée de Zildjian A et K, plus quelques Paiste Signa­ture, et l’on se croi­rait presque à Abbey Road, 40 ans en arrière. Un bain de sénes­cence, quoi… Cepen­dant, bien qu’il ne manquera pas de convaincre les amou­reux de John Bonham, le kit aura plus de diffi­culté à s’in­sé­rer dans divers projets, tant sa sono­rité est spéci­fique. Un must pour les collec­tion­neurs, donc…

 

Le kit Latin Percussion d'EZdrummer

Latin Percus­sion

 

Comme son nom l’in­dique, voici un EZX dédié aux congas, bongos, timbales, cabassa, claves et autres mara­cas typiques de la musique afro-cubaine et de la samba. Samplée presque exclu­si­ve­ment à partir de percus­sions Meinl, la banque sonne très bien, avec une dyna­mique correcte et une piste « Room » qui ajoute au mix une couleur inté­res­sante, et assez origi­nale pour ce type d’ins­tru­ment.

On regrette toute­fois un peu le manque de nuances de jeu, qui fait parti­cu­liè­re­ment défaut pour les congas et les bongos. Ce sera donc plutôt une exten­sion passe partout, offrant une large palette de couleurs, mais un peu légère toute­fois pour des program­ma­tions très styli­sées.

 

Le kit DFH d'EZdrummer

DFH

 

Cette exten­sion reprend de manière light la fameuse banque de Drum­kit From Hell, vigou­reux archi­tecte de la renom­mée de Toon­track. Enre­gis­trée à partir d’un kit Sonor Desi­gner et d’une collec­tion de caisses claires Ayotte, Ludwig, Pearl, et Thomas Haake, cette banque resti­tue toute la patate qui avait fait de DFH le module favori des produc­teur de Heavy Metal.

Avec une ambiance Room très brillante et une projec­tion incroyable pour du sampling (faut voir les tom de folie !), et de plus accom­pa­gnée de cymbales Sabian gros cube à foison (ride Sabian 23’’, crash 22’’, China 21’’…), elle convien­dra parfai­te­ment pour toutes les drum­trax devant couper dans le vif des Marshalls et des Ampegs. Bref, incon­tour­nable pour les éner­vés…

Et pour quelques dollars de plus…

Sorties plus récem­ment, 3 nouvelles banques viennent encore gros­sir la poly­va­lence d’EZ­drum­mer, deux d’entre elles jouant même la carte de l’ori­gi­na­lité.

L'extension Nashville pour EZdrummer

Nash­ville

 

Sortez le Stet­son, les Santiags, la sèche et les polis autour et yeee­peee !!! Voici en effet un kit spécial redneck (non, j’plai­sen­teuu…) dédié à tous les fans de Johnny Cash, Steve Earl, Etta James, Faith Hill, Patty Love­less et consorts. C’est d’ailleurs avec tous ces artistes que s’est bâtie la carrière de Harry Stin­son, le batteur avec lequel Toon­track a réalisé cette exten­sion.

 

A travers plus de 10 000 samples embau­mant les foins fraî­che­ment coupés, et des grooves MIDI habi­le­ment concoc­tés par le gars Stin­son qui a plus d’un rodéo sous son siège, on est plongé dans les ambiances chaleu­reuses et feutrées du blue­grass, avec un kit qui est ici joué aussi aux balais et aux doigts, pour encore plus de nuances dans le toucher.

Le kit Nashville

 

Du 100% acous­tique donc, grâce à une produc­tion menée de main de maître par l’ingé son Chuck Ainlay (Dire Straits, Sheryl Crow…) sur les lieux mêmes du crime, The Sound Kitchen, le célèbre studio nash­vil­lien. Tout en réso­nances boisées, pouvant cepen­dant être confor­ta­ble­ment boosté grâce à une piste supplé­men­taire de la console bapti­sée « compres­sed room », ce kit s’avère en défi­ni­tive assez poly­va­lent, et pratique à program­mer. Un bon complé­ment au kit pop-rock de base, sans trop se spécia­li­ser pour autant.

 

Twisted Kit

Twis­ted Kit

 

Réali­sée en colla­bo­ra­tion avec le batteur Michael Blair, cette exten­sion est certai­ne­ment la plus origi­nale de la série. Connu pour ses grooves colo­rés qui ont propulsé des albums légen­daires comme « Rain Dogs » de Tom Waits, « Spike » de Costello ou « Magic and Loss » de Lou Reed, ce batteur travaille essen­tiel­le­ment à partir d’objets ou d’ins­tru­ments détour­nés qu’il incor­pore à son set selon une logique tota­le­ment inédite.

On retrouve ainsi 2 cadres de roto­tom sans peau en guise de charlé (tiens, d’ailleurs, le petit père Bozzio, il a récu­péré la combine !) à côté d’une bassine de cuisine comme tom basse, d’un billot de boucher comme caisse claire, ou d’une vieille plaque de tôle rouillée comme cymba­le…  En voilà au moins un qui ne se ruine pas en matos : un petit tour de temps en en temps à la décharge publique d’à côté, et ploum-triiik-tchack, un tube inter­na­tio­nal ! Pratique, fina­le­ment.

Enfin voilà, faut aussi savoir faire groo­ver toute cette Fellini family percus­sive, et c’est pas du gâteau, comme on peut le voir en décor­tiquant un peu les patterns MIDI géné­reu­se­ment four­nis avec le EZX. Cela dit, on trouve aussi dans l’af­faire quelques lettres de noblesse, avec une magni­fique grosse caisse Gretsch, une snare Pearl, des Tack Drums chinois, et toute une collec­tion de percus­sions. Mais quoiqu’il arrive, tout ce beau monde est soigneu­se­ment trituré et mélangé dans tous les sens… Bref, un must pour tous les Fran­ken­stein du tempo.

Le kit Claustrophobic ou comment EZdrummer aborde des sonorités plus synthétiques


Claus­tro­pho­bic

 

C’est la toute dernière exten­sion propo­sée par Toon­track. Bien que samplée essen­tiel­le­ment à partir de fûts acous­tiques (un kit Premier Gen-X, plusieurs caisses claires Tama, Yamaha et Pearl…), elle est spécia­le­ment dédiée aux produc­tions hip-hop et RnB. Les sono­ri­tés sont en effet plutôt acides et acérées, grâce notam­ment à l’uti­li­sa­tion de snares (8’’, 12’’, 13’’) et de char­lés (10’’, 12’’, 13’’) de petit  diamètre.

Le kit Claustrophobic

 

Mais on dispose aussi de plusieurs pieds très ronds, d’une cymbale Ride de 20’’ K Zildjian aux tona­li­tés sombres, et de quelques chinoises Paiste et Istan­bul très amples, avec un wash élégant. C’est donc un mélange riche que nous four­nit ce kit, égale­ment accom­pa­gné de percus élec­tro­niques et acous­tiques, parmi lesquelles des cabas­sas, des claps, des tambou­rins et autres shakers…

Les tranches effets sur Claustrophobic

 

 

Notons que la table de mixage comporte ici 4 pistes stéréo inédites, que l’on peut assi­mi­ler à des effets, puisque grâce à chacune on peut ouvrir une réverbe, un chorus, une distor­sion, ou agir sur l’at­taque des instru­ments. On peut ainsi travailler avec préci­sion sur le sound design du mix géné­ral en le trans­for­mant radi­ca­le­ment sans trop se prendre la tête (NDRC : sans doute aussi une réponse du berger Toon­track à la bergère XLN Audio dont l’Ad­dic­tive Drums récem­ment sorti sur le marché propose juste­ment une section d’ef­fets inté­grée)

C’est quoi le truc ?

Ce dernier kit DFH ne manque pas de soule­ver tout de même une petite ques­tion embar­ras­sante : comment se fait-il qu’en seule­ment 300 Mo, on arrive à peu près au même résul­tat qu’avec des masto­dontes comme DFH qui n’hé­sitent pas à vous débarquer 30 Go sur les babines du HD. Bon évidem­ment, la compa­rai­son est un peu falla­cieuse, puisqu’on a ici qu’un seul kit, etc, etc. Mais tout de même, c’est un peu bizarre, et il faut chatouiller EZ d’un peu plus près pour voir sur quel budget il peut bien faire des écono­mies…

 

Exemples de vélo­ci­tés

Eh bien avec un peu de logique, on a tout de suite une piste. Quels sont les instru­ments qui grignotent le plus de mémoire ? Réponse : les cymbales (Ah ! y en a qui suivent, quand même !), parce que ce sont elles qui ont le plus de sustain. Ainsi, en tapo­tant un clavier assez sensible, on s’aperçoit rapi­de­ment que le multi-échan­tillon­nage, qui est très correct sur les fûts, offrant une grande souplesse de prog, s’avère beau­coup plus lège sur les rides et les crashes, certaines d’entre elles ne répon­dant d’ailleurs pratique­ment pas aux varia­tions de vélo­ci­té…

 

Ce qui est plus éton­nant, c’est que l’on retrouve aussi le même phéno­mène sur certains char­lés fermés ! Enfin bon, pas de panique, on peut toujours se débrouiller correc­te­ment, d’au­tant que sur la plupart des kits, on a tout de même au moins une cymbale de chaque type qui offre 4 ou 5 niveaux d’échan­tillon­nage  pour une prog satis­fai­sante.

Conclu­sion

EZdrummer

D’une grande simpli­cité d’uti­li­sa­tion, EZDrum­mer mérite bien son nom. Et lorsque l’on découvre en plus que cette ergo­no­mie enfan­tine s’ac­com­pagne d’une qualité de son excep­tion­nelle et d’une souplesse dyna­mique permet­tant de réali­ser des grooves réalistes dans la plupart des styles de musique, on commence à se poser des ques­tions.

 

Eh bien non, il n’y a pas de piège, et Toon­track nous propose bien ici un plug de batte­rie qui pour­rait  bien­tôt deve­nir un stan­dard, autant par sa légè­reté (des banques de moins de 1 Go) que par son  rapport qualité/prix, même si l’ad­di­tion de toutes les exten­sions finit quand même par chif­frer. Mais on n’est pas obligé de les ache­ter toutes à la fois, non ?

Notre avis : 8/10

Award Qualité / Prix
Qualité / Prix
Award
  • l’ergonomie
  • le réalisme et la dynamique du son
  • le prix
  • Le manque de niveaux de vélocité sur les cymbales
  • l’impossibilité de sauver les kits personnalisés

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