réactions à la news Dodeka réinvente la notation musicale
- 230 réponses
- 45 participants
- 19 950 vues
- 49 followers
Banshee in Avalon
Lire la news
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Hakim+K
@Meltdown_DJ : Trop drôle ta vidéo. En fait au début on trouve ça con, mais si on a la patience de continuer à regarder on finit plié de rire, ça doit être nerveux. Quand je donnais des cours de guitare dans ma jeunesse j'ai eu 2 ou 3 cas comme ça. Des gens qui n'entendaient pas la hauteur de notes qu'ils produisaient, comme s'il leur manquait un câble entre les oreilles et le cerveau...
Kentan Lenneg
Un gros problème du clavier tel qu’il est proposé ici : On a des doigts de différentes longueur, ce qui permet une habilité sur le clavier traditionnel, passage du pouce sur les touches blanches, etc. J’attends de voir quelqu’un exécuter les yeux fermés n’importe quelle gamme/trait de virtuosité là dessus. Le clavier classique a certes été créé en fonction du système modal/tonal, mais aussi en fonction de la physionomie de la main humaine. Aussi, d’un point de vue pianistique, certaines tonalité étaient/sont utilisées (dans le classique comme dans la pop ou le jazz) en fonction de la facilité à tomber sur les basses et les accords, afin de donner des repères à la main. Ici, plus de repère physique... Autant jouer du theremin.
Logiquement, la dexterité devrait être la même que si tu ne joues qu'en Do majeur sur ton piano.
Si tu recherches des repères "tactiles", il y a plein de façon d'en rajouter : des petits ergots comme sur les touches "F" et "J" des ordinateurs (oui, c'est des repères pour poser les index...). On peut jouer aussi sur la texture des touches aussi (un revêtement rugeux sur les "Do" par exemple...)
Sur un clavier traditionnel, le problème est que l'ensemble des touches est disposé sur une seule ligne droite. La position des poignets sur les notes extrèmes est des plus inconfortables, surtout si tu a des petits bras. Je sais qu'il existe des claviers en arc de cercle. Peut être qu'intégrer cette forme sur le clavier Dodeka apporterai un + ergonomique...
Mais bon, si je vais m’intéresser à la méthode, je ne suis pas plus convaincu par l'implémentation "physique"... Je serais plus intéressé par une implémentation logicielle...
Wiski7
En ce qui concerne les repères, les versions commerciales sont déjà prévues avec des repères tactiles (mais discrets sur les touches principales).
Nous avons aussi le concept de clavier en arc de cercle, car la disposition des touches le permet, mais ce sera pour plus tard.
Pour le prix, nous avons pris le parti d'offrir des claviers piano de bonne qualité, c'est à dire avec un bon touché dynamique.
Sur un plan technique, il est plus facile de faire un clavier DODEKA qu'un autre. Ainsi, il suffit d'enlever le couvercle d'un piano acoustique pour retrouver la disposition DODEKA à l'intérieur (une grande entreprise de piano est prête à réaliser des pianos à queue).
Le prix que nous proposons sur Kickstater est donc pour un bon clavier qui ne fasse pas jouet. Un instrument de qualité, et le plaisir qu'il apporte sur de nombreuses années, est un investissement qui en vaut la peine.
Mais bon, il en faudra pour tous et nous prévoyons d'élargir la gamme avec des claviers plus accessibles.
Kentan Lenneg
Will Zégal
Notamment, ce qui me le fait penser est la méthode de lecture de Georges Dandelot. On commence par apprendre deux notes de base sur la portée, puis on apprend les notes juste au dessus et au dessous (soit 6 notes), puis on apprend les notes dessus et dessous ces 6 notes, etc.
Finalement, on résonne plus ou moins en intervalles.
Avec Dodeka, la lecture est directe. On n'a plus à faire la gymaniste cérébrale de transformer la lecture de deux notes en intervalle en fonction de la tonalité : la lecture de l'intervalle est directe.
Le problème n'est pas tant de déterminer si ce nouveau système est plus simple, plus intelligent ou quoique ce soit. Le problème est que c'est un nouveau système qu'il faudra aussi apprendre et qui nécessite de revoir toute la théorie musicale de ces derniers siècles, tous les supports existants et même les instruments de musique.
Non. Le solfège ne change pas : seule l'écriture change.
Dodeka me semble tout à fait transposable aux claviers classiques sur lesquels il est relativement facile de raisonner en terme d'intervalles, même si l'alternance des touches noires / blanches implique toujours une petite gymnastique cérébrale (mais petite).
C'est encore plus transposable aux instruments à cordes où les repérages par intervalles sont encore plus flagrants. D'ailleurs, combien de guitaristes sont capables de jouer des gammes dont ils seraient incapable de dire sans devoir réfléchir ou compter les noms des notes qui la composent ?
Je trouve aussi l'écriture rythmique par représentation graphique de la longueur de la note intéressante. J'imagine les problèmes que cela peut poser sur une partition où des rondes alternent avec des doubles croches, mais bon, le système actuel a d'autres imperfections.
Au passage, ce système est bien le fruit d'une histoire. Mais ce n'est pas pour autant qu'il est parfait et exempt de défauts pour autant. Un exemple : l'écartement des rails de chemin de fer serait hérité de l'écartement des roues de charrettes. Cet écartement est donc le fruit d'une histoire, d'un héritage et non le fruit de savants calculs ayant déterminé un écartement optimum pour faire rouler des trains.
La disposition des claviers d'ordinateurs vient des claviers de machines à écrire mécaniques. Ceux-ci n'étaient pas disposés pour permettre une frappe optimale, mais pour éviter que les bras de deux lettres frappées consécutivement ne se croisent et se bloquent. Encore un héritage qui n'est pas optimum, mais le fruit d'une histoire aujourd'hui obsolète.
D'autres modèles de claviers ont été développés, permettant une frappe plus rapide et moins de sollicitation musculaire (notamment le Dvorak). Ils n'ont pris que marginalement à cause de la force de l'habitude, du risque qu'il y a pour un industriel à livrer un ordinateur avec un clavier différent à une population habituée à un autre standard. Espérons que Dodeka ne subira pas le même sort.
Se passer d'une écriture tonale alors que 99% de la musique est tonale et que les 1% qui reste sont fait par des musiciens rompus à la lecture et l'écriture...
1% ? Le jazz, le blues, les musiques traditionnelles... Des domaines de niche où les gens vivent effectivement le nez sur des partitions
[ Dernière édition du message le 20/12/2016 à 16:50:45 ]
ParallaxX
Par ailleurs, avec son indication claire de la valeur des notes, il permet (enfin) de saisir dynamiquement la relation entre une structure (un accord ou une mélodie) et leur effets dans notre cerveau. Chose impossible avec le système traditionnel qui déforme la réalité (l'espace entre un do et un ré et le même qu'entre un mi et un fa). Cette unité entre la structure de la musique, le clavier et les partitions est inestimable pour composer et improviser.
Intéressant ta façon de voir les choses. Mais en suivant cette approche, une simple gamme majeure se traduirait par une suite de ton-ton-1/2ton-ton-ton-ton-1/2ton, alors que notre petite oreille occidentale nous le fait entendre comme un suite évidente et naturelle de notes, d'où l'espace semblant identique do-ré et mi-fa.
Ce système ressemble en effet à une tablature pour piano: la note indique d'abord une position.
Un grand sage a dit un jour: "Si tout semble fonctionner correctement, alors vous avez manifestement oublié quelque chose."
tu es
La disposition des claviers d'ordinateurs vient des claviers de machines à écrire mécaniques. Ceux-ci n'étaient pas disposés pour permettre une frappe optimale, mais pour éviter que les bras de deux lettres frappées consécutivement ne se croisent et se bloquent. Encore un héritage qui n'est pas optimum, mais le fruit d'une histoire aujourd'hui obsolète. " ----> Ca c'est du lourd !
Chapeau bas !
Rien de mieux qu'une bonne paire d'enceintes pour assurer la pérénité de l'espèce.
Signé: Le Petit Condriaque AudioFanzine sans PUBlicité
Magnesium
Ca doit être très bien pour de la musique atonale, pour le reste par contre ...
"Oui le système normal c'est tout pourri, y a plein de bémols et de dièses tout compliqués ..."
Ben oui, sauf que les bémols et les dièses, ça indique dans quel tonalité on joue et quand l'on module (et en quoi), c'est un tout petit peu important quand on veut faire quelque chose qui dépasse la grille pop de 4 accords bidons.
Momie Overdose
A quand l'invention " j'ai toujours été nul à l’école car je n'en branlais pas une, maintenant en 3 semaines je suis devenu un chirurgien (enfin chirurgien de transplantation de cerveaux de de babouins sur consommateurs compulsifs)"?
Wiski7
Intéressant ta façon de voir les choses. Mais en suivant cette approche, une simple gamme majeure se traduirait par une suite de ton-ton-1/2ton-ton-ton-ton-1/2ton, alors que notre petite oreille occidentale nous le fait entendre comme un suite évidente et naturelle de notes, d'où l'espace semblant identique do-ré et mi-fa.
Ce système ressemble en effet à une tablature pour piano: la note indique d'abord une position.
C'est à mon sens le grand problème de la musique. Elle a été écrite avec un morceau de musique. Ainsi, nos anciens imaginaient avoir à faire à une base régulière, alors qu'ils partaient sur une structure irrégulière. Cette illusion conduisant à considérer l'écart entre le mi et le fa identique à celui du ré et du do est une terrible méprise. Par conséquent, le système actuel est comme un livre que l'on devrait écrire en partant toujours d'une phrase type.
Si le propos s'accorde, c'est facile et la musique construite sur le bel enchaînement de la mineur-do majeur sera très aisée à jouer.
Mais dès que l'on sort de cette structure, la rédaction devient une colossale et inutile gymnastique. Il suffit de jouer "Frére-Jacques" en do et ensuite en do dièse pour ce rendre compte de l'aberration sous-jacente.
Avec un retour à une échelle tonale juste, tout devient simple, car chaque morceau ou accord reste identique. Cela n'enlève en rien la caractéristique d'une gamme. Ainsi avec Dodeka on peut créer des tempéraments spécifiques pour chaque tonalité (en sortant de celui imposé par l'accordage en majeur). Bref, c'est bien plus cohérent, et aucunement limité à l'usage.
- < Liste des sujets
- Charte