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réactions à la news Dodeka réinvente la notation musicale

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Sujet de la discussion Dodeka réinvente la notation musicale
Dodeka a décidé de simplifier la vie des musiciens en herbe en créant un nouveau système de notation musicale et des instruments qui vont avec.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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126
Bah n'en fait pas trop Fullbazar, mon vieux M-Audio avait près de 15 ans d'usure, faders jaunis et je ne l'utilisais plus... ...et j'ai toujours eu la manie de vouloir modifier tout ce que je possède (mais je me soigne!:-D). Et ça été trop facile, rien a voir certains DIY qu'on trouve ici et là sur les forums. ;)

Citation de Magnesium :
il y a pour de la pop notamment déjà de quoi faire en Do majeur et La mineur sans jamais toucher à une note noire. C'est la toute la beauté d'un piano : tant qu'on reste sur les blanches, il est pratiquement impossible de faire une fausse note.


C'est pas faux, j'avoue, mais (comme tu le dis) c'est valable uniquement ou surtout pour ceux qui jouent des trucs « mainstream basique » du genre 3 ou 4 accords qui vont bien avec une mélodie qui ne module/transpose pas au cours du morceau. Dans ce cas, oui : main droite qui fait une mélodie et main gauche qui fait des accords appropriés et ce, tous deux uniquement sur les blanches.

Mais sinon, sans même causer de musique « savante », atonale et/ou de jazz, il y a aussi les « entre-deux »...

...des mecs, musiciens, comme moi, provenant de « l'univers » de la guitare (et du metal technique, entre autres) où, sans faire dans l'anotale, sont habitués, si ce n'est qu'à l'oreille (question de « culture metal »), de faire des modulations/transpositions de séquences rythmiques/mélodiques au sein du même morceau. Ça n'a rien à voir avec la musique atonale, mais même à mes débuts, aucune de mes compos ne pouvait se faire uniquement avec les touches blanches sur un piano. Dans l'univers musical duquel je proviens, l'on « colle » souvent bout à bout des riffs/gimmicks qui passent du majeur, mineur, harmonique mineur, double harmonique, diminué, etc., tout en transposant/modulant « à tout vent » riffs et gimmicks à l'intérieur du même morceau. Et l'on fait ça « d'instinct », dès les débuts (sans parler des nombreux changements de rythmes). Chaque petit bout de riffs/gimmicks possède sa propre tonalité, mais il peut y en avoir plusieurs différents dans le même morceau. Nous sommes donc loin du chansonnier qui s'accompagne en demeurant toujours dans la même gamme du début à la fin du morceau... ...ou des morceaux « pop mainstreams » uniquement en 4/4, sans pour autant faire de l'atonale ou autre truc « savant ». Ben pour les musiciens comme moi, passer de la guitare au piano (en config blanches/noires) est un vrai calvaire!

Dès que je module/transpose à l’intérieur du même morceau (ce qui arrive toujours), je me vois forcé d’apprendre jusqu’à 8 façons différentes de faire un même passage juste parce que je module/transpose! ...Parce qu'excepté le décalage d'un demi-ton de la 2e corde (et les cordes à vide), la pratique de mon instrument « m’a enseignée » qu'une séquence rythmique/mélodique s'exécute pratiquement toujours de la même façon, peu importe où je la joue sur le manche.

Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas que les 2 extrêmes (musique à 3 accords/savante, atonale), il y a aussi plusieurs « entre-deux » qui sont dans ma situation.

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

127

Citation de darkmoon

Mais sinon, sans même causer de musique « savante », atonale et/ou de jazz, il y a aussi les « entre-deux »...

Et il y a même des groupes de métal qui s'inspirent du dodécaphonisme comme l'excellent Blut aus Nord, notamment dans l'album MoRT:

Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas que les 2 extrêmes (musique à 3 accords/savante, atonale), il y a aussi plusieurs « entre-deux » qui sont dans ma situation. 

Tout à fait d'accord. 

[ Dernière édition du message le 26/12/2016 à 18:40:52 ]

128
Super exemple, parce que la plupart des personnes parleraient de cacophonie ...

La cacophonie (substantif féminin), du grec kakophonia, de kakos (« mauvais ») et phoni (« voix », « son ») est une dissonance phonique dans une musique, un texte ou un groupe de mots due à des liaisons difficiles à prononcer, ou à une succession rapide des mêmes sons ou des syllabes accentuées. Elle peut être intentionnelle et ainsi devenir une figure de style à fonction expressive, souvent comique. Son contraire est l'euphonie. ( ---> la femme, c'est un rajout personnel qui ne figure pas dans le wiki )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cacophonie

Alors que : Le dodécaphonisme, ou musique dodécaphonique, est une technique de composition musicale imaginée et développée par Arnold Schönberg. Cette technique donne une importance comparable aux douze notes de la gamme chromatique, et évite ainsi toute tonalité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dod%C3%A9caphonisme

( Je me dois de préciser que même en lisant ces deux définitions, j'ai du mal à comprendre )

Rien de mieux qu'une bonne paire d'enceintes pour assurer la pérénité de l'espèce.

Signé: Le Petit Condriaque AudioFanzine sans PUBlicité

 

[ Dernière édition du message le 27/12/2016 à 00:30:41 ]

129
J'arrive un peu après la bagarre. Je trouve que ce système est un bel attrape-couillon.
Y a des raisons de l'accueillir a bras ouvert, et aussi pas mal de façon d'expliquer en quoi il va se peter la gueule.
Quelques raisons qui n'ont pas ou peu été évoqué :

- Pour la simple raison qu'a tout réduire a des maths élémentaires (et on peut le faire(*)), il oublie le "pourquoi la musique c'est chouette", et ce pourquoi n'est pas mathématique, il est physique et aussi neurologique (la tradition, l'appris, ...) : une partition traditionnel retranscrit très bien le coté physique, mais difficilement le coté mathématique.


- La COURBE d'apprentissage :
[DISCLAIMER: je suis pas graphiste, j'en ai juste cotoyé quelques un]
* faire un dessin dans le logiciel paint ? FASTOCHE : tu clique pinceau, tu clique pour appuyer le pinceau, tu arrête de cliquer pour enlever le pinceau.
* dans illustrator : mmhh pas facile, perso je saurais pas. pas immédiatement.
* faire un dessin, elaboré complexe dans paint ? Difficile, a moins d'y passer un temps parfaitement indécent et de jongler avec un tas de fichier
* faire le dessin précédent dans illustrator : après quelques jour/semaine, j'imagine pouvoir aller beaucoup plus loin, beaucoup plus simplement qu'avec paint, j'aurai des fonctions "faites pour", des calques et des courbes bizarres que je saurais utiliser vite et bien
on peut transcrire l'exemple a n'importe quel logiciel métier... Sans être bloquant, le logiciel facile est tres rarement le logiciel efficace.


En musique c'est exactement pareil. La notation est mal enseignée ? Peut-etre. Difficile ? Non. Déroutante ? Oui. Frustrante et ingrate au début ? ASSUREMENT ! Longue ? Oui, quel dommage.
Mais la reduire a Dodeka , au piano roll, a des gommettes** et des couleurs**, ou des tablatures ?
Hé bien ça ne marche pas : l'élève va (très très vite) apprendre joyeux anniversaire et les accords de Save Tonight, mais il pourra (malheureusement) pas aller beaucoup plus loin. Il pourra sans doute apprendre la Fugue de chopin, mais ça sera lent et douloureux, comme réaliser l'identité visuelle d'une marque dans Paint.


(*) et on le fait déjà cf. MIDI
(**) y a dejà 1000 projets de "simplification" tout aussi pourris que dodeka, notamment pour enseigner le piano
130
Citation de xxpw :
J'arrive un peu après la bagarre.


Elle n'est pas terminée ! Je ressors mon épée, vaillant chevalier! prend garde! :-D

Citation de xxpw :

faire le dessin précédent dans illustrator : après quelques jour/semaine, j’imagine pouvoir aller beaucoup plus loin, beaucoup plus simplement qu’avec paint, j’aurai des fonctions "faites pour", des calques et des courbes bizarres que je saurais utiliser vite et bien


Mouais...

Le parallèle que tu tentes de faire n’est pas vrai dans tous les cas. Premièrement, tu aurais dû comparer Paint à Photoshop, parce que Illustrator, c’est tout autre chose... .... ça sert à faire du vectoriel. Un artiste qui veut faire un visage humain ne se servira pas du vectoriel, car ce dernier est justement trop limitatif d’un point de vue artistique. Le vecto, c’est plus utile et approprié pour la mise en page et le « dessin technique » (plans) où chaque millimètre à son importance.

Citation de xxpw :

Mais la reduire a Dodeka , au piano roll, a des gommettes** et des couleurs**, ou des tablatures ?
Hé bien ça ne marche pas


Ça aussi... ...la tablature n’est pas un bon exemple qui sert ton propos parce que ces dernières fonctionnent terriblement bien! Il n’y a pas plus simple, oui, mais aussi pas plus « direct » et efficace pour la majorité des guitaristes. Si l’on excepte les guitaristes classiques et/ou issus du conservatoire, la grande majorité des guitaristes utilisent des tabs et ce pour une bonne raison : ça fonctionne parfaitement et ça ce pige intuitivement presque sans aucune explication!

Mais encore, ce n’est pas une bonne comparaison dans la mesure où les tabs sont une notation spécifique et adaptée à un instrument précis et particulier utilisant certaines singularités (cordes) pour noter les diverses notes/actions à effectuer. Du coup, elle est même plus précise que la notation traditionnelle puisque, par exemple, les notes/accords pouvant être effectuées à plus d’un endroit sur le manche d’une guitare seront correctement indiquées alors que cela n’est pas possible avec une portée!;) Conséquemment, c’est une erreur de comparer un système de notation « généraliste » qui fait abstraction des singularités des divers instruments VS des systèmes de notation spécifique qui utilisent, à même leurs notations, les particularités d’un instrument spécifique. Bref, même si l’efficience des tablatures sert ici mon propos et ma contre-argumentation, je comprends moi-même que d’opposer et comparer un système propre à (et conçu spécifiquement pour) un instrument VS un système généraliste n’est pas approprié. Il faut se contenter de comparer le système traditionnel (notation généraliste) à celui de Dodeka, lui aussi généraliste.

En passant, je trouve bizarre que certains soient aussi réfractaire, parce que dans un tout autre domaine, prenons celui du langage, tout le monde accepte et comprend d’emblée qu’il y ait de multiples façons différentes d’écrire (noter avec des symboles) et parler (noter avec des sons) afin de désigner des idées, des concepts, des sentiments, des objets, etc. Bien sûr, il y a des langues plus ou moins faciles à apprendre que d’autres et certaines sont plus riches et précises que d’autres, mais parmi les plus riches et précises, qui peut prétendre que la « notation » du français, de l’anglais, de l’allemand, du russe ou du mandarin est « mieux » ou pire qu’une autre?

:noidea:

Le français est parfois reconnu et préféré pour éviter certaines ambiguïtés en matière de diplomatie internationale, mais l’anglais est reconnu pour être plus « riche » et approprié si l’on traite de sujets scientifiques, sans compter que la création de néologismes est plus facile et que l’absence de pronoms permet de gagner temps et espace sans affecter la précision.

L’on pourrait assurément inventer des dizaines de façons différentes d’écrire et noter la musique (de façon généraliste, non spécifique à un seul instrument) qu’elles pourraient toutes être suffisamment précises et efficaces si elles étaient adaptées et enseignée par le plus grand nombre et, surtout, les institutions officielles. C’est surtout une question d’habitude et de conditionnement et de qu’est-ce qui réussit ou non à s’imposer. Le système de notation actuelle fonctionne très bien, il n’y a pas de doute là-dessus, mais ce n’est pas pour autant qu’un autre système ne pourrait pas fonctionner. Mais tous ceux qui trouvent nombre de défauts au système Dodeka sont juste, àmha, victimes du même phénomène que celui qui trouve difficile et inutile d’apprendre une autre langue et qui, par conséquent, focalise sur ce qu’il considère être des « défauts » par rapport à sa langue maternelle. C’est juste humain et normal : tous ceux qui sont habitués, qui lisent et/ou utilisent sans problème la notation traditionnelle ou qui la maitrise n’ont juste aucun, mais absolument aucun intérêt à réapprendre un tout autre langage pour écrire la musique! C'est certain! Et je les comprends! Pourquoi donc puisque ce n’est pas utile pour eux? Mais du coup, leur réaction est nécessairement (fort probablement du moins) quelque peu partiale et biaisée de par l’absence d’intérêt (bien que l'opposé soit aussi vrai).

À l'opposé, ceux qui tentent de créer des nouveaux systèmes de notation (comme Dodeka) sont un peu comme ceux qui ont imaginé l'espéranto... ...désirant créer un langage plus facile d'approche et nécessitant un plus court apprentissage pour être utilisable. Et je ne vois rien de « mal » à ça. Il est évident que cela ne renversera pas le système actuel et que ceux qui se débrouillent et/ou maitrisent déjà le système actuel ne changeront pas, mais si cela peut convenir à d'autres (tout comme l'espéranto à ses adeptes) et leur rendre l'apprentissage plus aisé ou « fun », pourquoi pas?

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

[ Dernière édition du message le 28/12/2016 à 13:40:47 ]

131
Punaiz !!! t'as pas que du talent en bricolage darkmoon :-D:-D je plussois sinon ce serait paraphraser :bravo:

Qui réfléchit peu se trompe beaucoup

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Hors sujet :
Citation de deb76 :

Et il y a même des groupes de métal qui s'inspirent du dodécaphonisme comme l'excellent Blut aus Nord, notamment dans l'album MoRT:


Ouais, c'est « particulier ». Je ne connaissais pas ce groupe. À la première écoute ça semble être du « n'importe quoi », mais après 2, 3 écoutes, un nouveau « point d'assemblage » se créer et j'arrive à apprécier certains passages. Moi, dans mon « jeune temps » j'aimais des groupes avant-gardistes comme Cynic, Mortiis ou Arcturus, mais en comparaison, Blut Aus Nord est encore moins « accessible ».

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

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Belle réponse, Darkmoon :bravo:

J'ai envie d'y ajouter quelque chose.
Citation de xxpw :
Sans être bloquant, le logiciel facile est tres rarement le logiciel efficace.

On peut longtemps discuter cette question.
Je vois souvent sur les forums les gens conseiller aux débutants d'acheter (cher) des Cubase, Live, Protools en versions complètes, XXL, Pro, tout ce qu'on veut.

Sauf que je trouve que c'est n'imp, car ces logiciels ont une complexité très déroutante pour le débutant qui va donc passer beaucoup de temps à les apprendre avant de pouvoir vraiment faire quelque chose avec.
Inversement, les versions de base, avec leurs limites, sont souvent bien plus faciles à prendre en mains, ce qui permet au débutant d'arriver plus vite à un résultat.

Qu'est-ce qui est "efficace" ? Un gros logiciel qui permet de faire plein de trucs après un long temps d'apprentissage ou un logiciel plus limité qui se prend facilement en mains, permettant ainsi de réaliser des choses dans un délai court (la plupart des versions "de base" des STAN permettent de réaliser un album et offrent déjà plus de possibilités que n'en avaient les Beatles sur leurs derniers albums).

Par ailleurs, même s'il change par la suite de soft pour passer sur une grosse STAN, le débutant aura alors acquis énormément de concepts qui vont lui faciliter l'apprentissage. Je pense que même si le système Dodeka avait des limites dans ses capacités de notation (ce qu'on ignore encore), quelqu'un qui aurait fait quelques années de musique et de pratique de partitions Dodeka pourra beaucoup plus facilement appréhender le système classique s'il en ressent le besoin et l'envie. Car entre temps, au delà des questions de lecture, il aura acquis plein de notion musicale et une certaine pratique. Notamment, il aura une meilleure maîtrise de son instrument, ce qui lui permettra de se dégager l'esprit pour la lecture.

J'ai l'impression que certains ici ont oublié ce qu'est de débuter en musique. Quand il faut déchiffrer une note sur une portée, puis trouver la note correspondante sur son instrument, puis la jouer avec, sur certains instruments, un geste qui n'est pas naturel et demande l'acquisition d'une maîtrise neuro-physiologique, ça fait quand même beaucoup d'obstacles.

Rappelons-nous qu'on a appris à lire et écrire après avoir déjà pas mal maîtrisé le langage. La comparaison est un peu biaisée car le langage est beaucoup plus complexe que ne l'est la musique, mais imaginez ce qu'est d'apprendre à la fois à lire, écrire et parler. Ce serait d'ailleurs une des causes pour lesquels les français sont si mauvais en langues : l'enseignement nous fait apprendre la grammaire et la syntaxe avant même de pratiquer la langue. D'autres pays qui passent d'abord par la pratique, notamment orale, ont de bien meilleurs résultats.
L'enseignement français donnerait apparemment d'excellents linguistes, traducteurs, etc pour les gens qui poursuivent très loin leur étude des langues, mais la majorité des bacheliers qui ont étudié leur première langue pendant 8 ans (quand même) sont à peine capable de tenir une conversation dans cette langue.
Elle est où l'efficacité ?
134

Citation :
Elle est où l'efficacité ?


+ 1 000 000

J'arrive en cours de discussion mais j'ai lu beaucoup de ce fil ...
Je suis complètement intrigué par ce Dodeka !!

Est-ce mieux ? est-ce moins bien ? Je pense qu'il va falloir des testeurs pragmatiques et objectifs pour répondre sérieusement à ces questions.

Cela dit nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne et différentes personnalités et psychologies forment le paysage humain. En psychologie Bouddhiste, par exemple, selon Jack Kornfield (et si mon souvenir est bon) il y a seulement 3 grands types de personnalités avec entre elles des nuances. On peut les distinguer par leur côté négatif. Ainsi il y a les personnalités d'aversion, les personnalités de confusion et les personnalités boulimiques. La première aura tendance à l’anxiété, à la critique amère mais ses défauts pourront se transformer en méticulosité qui en feront une personne en qui on peut avoir confiance sur les détails importants, qui ne se trompe pas et sur qui on peut se reposer. De son côté une personnalité confuse aura tendance aux erreurs et s'adaptera difficilement à des choses rigoureuses mais l'envers de ces "défauts" sera un grand cœur, une chaleur réconfortante, une intelligence affective précieuse là où la personnalité d'aversion sera pauvre, voir inapte. Il est facile d'imaginer les mauvais penchants d'une personnalité boulimique mais au contraire tout le monde pourra jouir de sa générosité précieuse et son enthousiasme sera un bienfait inestimable pour les autres.

Selon mon expérience de l'enseignement du piano et du violon il se pourrait que Dodeka, pour des raisons similaires, convienne mieux à certaines personnes alors que le clavier traditionnel conviendra mieux à d'autres. Suivant leur histoire, leur personnalité, leur appréhension du monde.

En ce qui me concerne les asymétries du piano, les différences de positions, par exemple entre do et do# participent grandement à la mémorisation et à la personnalisation des gammes dans ma vision intérieure. Ce sont comme des endroits différents et originaux, caractéristiques, des lieux différentiables de l'univers.
Voyager en do n'est pas la même chose qu'en sol et au niveau des positions cela participe grandement à mon goût pour des horizons différents. Ainsi, là où d'autres y trouvent leur bonheur, je n'ai jamais pu supporter d'utiliser la fonction de transposition qu'offrent les claviers ... Et du coup lorsque je joue du violon je n'ai plus du tout la même vision des choses et le plaisir change avec la pratique. Justement sur le violon tout semble s'égaliser, il n'y a plus ces asymétries que j'affectionne sur le piano. C'est une pratique complètement différente que j'aime tout autant. Le violon offre une sensualité inexistante sur le piano, mais aussi une dimension qui du point de vue pianistique me semble plus monotone. Il me faut les deux.

Certaines personnes sont complètement bloquées par la lecture alors que pour d'autres c'est juste complètement le contraire. Je pense que Dodeka fera l'affaire de beaucoup de monde alors que pour d'autres sont côté complètement égalitaire, une certaine monotonie ne procurera pas autant d'émotions qu'un clavier "coloré" asymétrique.

Après je n'ai pas tout lu ni bien apprécié et ne sais si cela fût débattu dans les pages précédentes, mais je me pose la question des intervalles types que sont les octaves et les quintes qui sont un fondement des claviers traditionnels et tout autant de points d'appuis, de repères dans la pratique du clavier. Ces repères, ces particularismes se retrouvent ensuite dans le langage musical, par exemple les octaves chez Beethoven. Qu'en est-il avec Dodeka ?
135
Excellente réflexion :bravo:
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Effectivement, les dernières contributions de darkroom et de chapolin800 sur DODEKA sont très intéressantes. Tout comme le regard porté par Will Zegall sur l'efficacité des outils d'aujourd'hui (notamment les Stations Audio Numériques) dans leurs distributions complètes, avec toutes les fonctions et ce par rapport leurs versions plus allégées pour le débutant en MAO ou par le changement de système. Et c'est vrai que si je me replonge dans le passé, alors que je travaillais sur ce que je considère pour ma part comme étant un des meilleurs séquenceurs que je n'ai jamais eu - en tout cas dans les années 90 et début des années 2000 : Studio Vision Pro d'Opcode - je me souviens de ma perplexité face aux premières moutures de Ableton Live. Habitué à la lecture temporelle, je n'arrivais pas à comprendre l'intérêt du mode session, de ce sytème de "clips" audio ou midi. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'in fin de compte je disposais là d'un outil qui me permettait de lancer au moment où je le souhaitais différentes scènes audio ou midi et de les mélanger, et que je pouvais me créer ainsi d'étonnants/détonnants alliages sonores comme si j'avais un gigantesque magnétophone muitipistes et que je pouvais segmenter mes pistes et les lancer au gré de mon inspiration. 

Citation de chapolin800

En ce qui me concerne les asymétries du piano, les différences de positions, par exemple entre do et do# participent grandement à la mémorisation et à la personnalisation des gammes dans ma vision intérieure. Ce sont comme des endroits différents et originaux, caractéristiques, des lieux différentiables de l'univers.
Voyager en do n'est pas la même chose qu'en sol et au niveau des positions cela participe grandement à mon goût pour des horizons différents. Ainsi, là où d'autres y trouvent leur bonheur, je n'ai jamais pu supporter d'utiliser la fonction de transposition qu'offrent les claviers ... Et du coup lorsque je joue du violon je n'ai plus du tout la même vision des choses et le plaisir change avec la pratique. Justement sur le violon tout semble s'égaliser, il n'y a plus ces asymétries que j'affectionne sur le piano. C'est une pratique complètement différente que j'aime tout autant. Le violon offre une sensualité inexistante sur le piano, mais aussi une dimension qui du point de vue pianistique me semble plus monotone. Il me faut les deux.

 Je me retrouve totalement dans cette appréhension du clavier. D'autant que si je ne suis pas violoniste, je suis guitariste. Avec toutefois une petite différence, j'utilise une guitare midi (une Strato Fender midifiée d'origine) avec un Roland VG99 ce qui me permet de créer deux modélisations de guitare avec deux accordages différents, des accordages à vide atonaux voire même de jouer sur des micros intervalles en jouant sur les ajustements en cents.
Pour le clavier, j'apprécie aussi les "asymétries du piano" qui font que je visualise immédiatement mes intervalles (notamment le do-fa# - quinte diminuée - on ne se refait pas - et comme le souligne chapolin800 participe à la mémorisation des gammes que je joue tous les matins pour assouplir les doigts. Et pout tout dire j'apprécie les touches noires. Quand j'improvise, je le fais souvent sur la base de l'accord de mi et de ses variantes, je mélange notamment le Amazing Grace et thème de Third Stone from of the Sun d'Hendrix avant de passer au Voodoo Chile (Hendrix, Winwood et Casidy) qui permet pas mal de choses sympa engtre l'accord et le motif à la main gauche et à l'impro à la main droite avant de passer à Spoonful puis le thème de In Silent Way, toujours en Mi et les accords All About that Time pour finaliser sur des aggrégats que je pique à Webern, Schoenberg ou Boulez. Mais une chose est sure, sans cette assymétrie du clavier je serais bien incapable de me repérer. 

 

137
En tous cas, qu'on se range du côté des pour, des contres ou des observateurs intéressés plus ou moins sceptiques, l'annonce de ce nouveau système génère des discussions et réflexions intéressantes. :bravo:

Je ne suis pas sur que les musiciens en général prennent suffisamment le temps de penser leur pratique et les outils qu'ils utilisent. C'est une occasion de le faire.
138
Par contre 1200€ ça va quand on sait que ça va nous convenir parfaitement ou se revendre facilement. Il faudrait une version à 400€, peut-être en toucher semi-lourd ou léger, un peu moins d'octaves...
139
Bonjour,

Suite à quelques demandes, nous allons vous transmettre le lien vers quelques comparatifs de partitions classiques. Elles ont été faites à la main. CoLa partition Moonligth de Bethoven est en Do dièse mineur (4 dièses à la clé).

Comme il sera facile de le voir, le système Dodeka ne détruit en rien la musique tonale. Au contraire, il valorise la structure des gammes et va même plus loin. En effet, dans le système traditionnel, la différence entre un dièse et un bémol est liée à la gamme en do majeur. Avec Dodeka, il est possible de jouer un tempérament spécifique à une structure dans toutes les tonalités . Le mode expert permet notamment d'aller encore plus loin en modifiant les commas d'une note. Ainsi, avec Dodeka le musicien commence par apprendre à créer des structures "gammiques" (il n'a pas des morceaux précuits dans une tonalité). Pour cela, il va devoir découvrir les intervalles qui forment des majeures, les renversements, etc. Il peut aussi assimiler les valeurs des tempéraments. Avec cette perception, il pourra jouer avec ces différentes structures sans être enfermé dans une tonalité. Ainsi, lorsque l'on observe la structure de beaucoup de morceaux de musiques (classiques, jazz, etc.) on peut facilement entendre que le compositeur s'affranchit de la structure définie à la clé. Il transgresse la base tonale pour durant un temps établir une autre structure (d'où la profusion de dièses ou de bémols dans certaines mesures).
Dans la réalité, cette partie n'est pas plus complexe, il a seulement s'est seulement décalé ou à passé à une autre structure. Ce jeu des intervalles apparaît de manière limpide dans la notation et sur le clavier Dodeka. Ces enchaînements de différentes structures tonales sont toutefois très difficiles (impossible?) à percevoir dans langage traditionnel. Ceux qui lisent et jouent la musique en fonction de la gamme majeure (habituellement en Ut) ne perçoivent pas que ce mode d'écriture est un grand handicap.
Toutefois, après avoir passé des années à se formater dans un système il est évidemment très difficile de reconsidérer les choses dans leur globalité.
140
Citation :
À l'opposé, ceux qui tentent de créer des nouveaux systèmes de notation (comme Dodeka) sont un peu comme ceux qui ont imaginé l'espéranto... ...désirant créer un langage plus facile d'approche et nécessitant un plus court apprentissage pour être utilisable. Et je ne vois rien de « mal » à ça. Il est évident que cela ne renversera pas le système actuel et que ceux qui se débrouillent et/ou maitrisent déjà le système actuel ne changeront pas, mais si cela peut convenir à d'autres (tout comme l'espéranto à ses adeptes) et leur rendre l'apprentissage plus aisé ou « fun », pourquoi pas?


Encore un mot sur la question du langage. Le langage DODEKA peut effectivement se comparer au désir d'aider le plus grand nombre à communiquer. Toutefois, il y a une grande différence, car les langages parlés ne s'appuient pas sur des structures solides. Ils sont fluctuants, chaque son et vocable pouvant traduire une réalité différente et se modifier au fil du temps (sans doute par le fait que l'on ne reproduit pas bien les mots que l'on entend). Au sein de ces dérives, les grammaires forment aussi des règles mouvantes. De par ces aspects arbitraires et volatiles, les fondations entre les langues sont très différentes, notamment entre le japonais et le français.

Avec la musique il s'agit de transcrire une réalité physique. Un morceau de Bach, par exemple, est un fabuleux édifice, une architecture construite avec des sons.

La question est donc de savoir comment on peut décrire cette construction de manière optimale. Dans ce sens, Dodeka est un moyen efficace d’enlever les complexités inutiles et les distorsions qui cache la réalité et rendent la musique si peu accessible. Le fait que le "dessin" soit épuré permet d'y voir plus clair, mais cela n’entame en rien le fait qu’il faut encore être capable de reproduire une oeuvre ou d’en construire de nouvelles.
141
Citation :
Il transgresse la base tonale pour durant un temps établir une autre structure (d'où la profusion de dièses ou de bémols dans certaines mesures


Ne s'agit-il pas de ce qu'on appelle une modulation ?
142
Citation :
Suite à quelques demandes, nous allons vous transmettre le lien vers quelques comparatifs de partitions classiques. Elles ont été faites à la main. CoLa partition Moonligth de Beethoven est en Do dièse mineur (4 dièses à la clé).


Nous mettons à disposition des personnes que cela intéresse des exemples de partitions DODKEKA.
Comme il n'est pas aisé de placé plusieurs fichiers PDF sur ce site, vous pouvez obtenir ces partitions en les demandant par le petit formulaire présent sur le site www.dodeka.info
Parmi ces partitions, il y a le début de la Sonata 14 de Beethoven "Moonligth", opus 27 n°2.

Comme il est possible de le voir sur cet exemple, la tonalité effective est indiquée dans la première "échelle" m = mineur, M=majeur. Par ailleurs, la note présente dans cette échelle indique l'unité de base (croche dans ce cas). Avec la vision temporelle, il n'est pas forcément nécessaire de mettre les silences (ils sont toutefois présents dans la "Lettre à Élise").
Sur un plan graphique, c'est effectivement moins poétique. Par contre, on visualise immédiatement la note à jouer. Comme les espaces entre les notes sont effectifs, on y distingue aussi les constructions harmoniques des compositeurs. Il reste évidemment un grand travail pour arriver à jouer les morceaux complexes.

Dans le cas de "Moonlight", il y a quatre dièses à la clé, plus de nombreuses altérations en cours de route. Ainsi, je le consens, malgré mes connaissances de solfège, j'ai beaucoup de peine à savoir quelles sont les notes indiquées (même en calculant, ligne par ligne). Au vu de l'attachement de certains au système traditionnel, il y a effectivement des génies qui arrivent à déchiffrer cela à la volée. Je l’avoue, ce type d'exploits m'est inaccessible (même en y travaillant de nombreuses années). C'est donc sans doute à cause de ce déficit mental (j’ai aussi une tendance à la dyslexie) que j’ai créé un système bien plus limpide (les partitions DODEKA avec l’indication de la position de chaque note conviennent aussi aux aveugles).
143
Citation :
Je ne suis pas sur que les musiciens en général prennent suffisamment le temps de penser leur pratique et les outils qu'ils utilisent. C'est une occasion de le faire.


Ce qui peut arriver aussi comme occasion c'est qu'un jour un élève se pointe avec un tel clavier ! Du coup si c'est un grand débutant ce sera l'occasion de tester ce nouveau concept.

Un peu dans le genre il y a eu toute une vague qui est apparue avec les vidéos youtube où on voit "un clavier qui défile".

Sinon j'ai téléchargé les exemples de partitions dodeka et je pense comprendre comment çà marche. C'est assez évident.
Je pense que c'est un judicieux système de mise en pratique musicale, pour jouer de manière pratique donc, à confirmer toutefois. Mais cela dit j’émets quelques réserves sur l'aspect de la "grammaire" musicale et donc de l’intelligibilité de la musique et de la retranscription de ses lois physiques que justement la notation solfégique traditionnelle simplifie immensément. Par exemple dans le solfège classique on a 8 noms de notes avec lesquels ont construit des gammes. Des suites logiques de sons donc. Il suffit d'en altérer quelques unes suivant un système logique pour se transposer dans d'autres suites ayant la même structure, des gammes donc, avec toujours la même logique. Wiski7 c'est justement ce que vous nommez "structures", des gammes. Du coup pour pallier le système des altérations vous multipliez les noms de notes.
Si d'un côté manuel, comme pour le piano roll qu'on utilise en MAO, la pratique est tout de suite intelligible au contraire de la notation "solfégique" qui contient des abstractions, pour ce qui est de la compréhension musicale grammaticale (si je puis me permettre de hasarder ce dernier terme), du fait de cette multiplication on se retrouve comme alourdi. Et là je n'arrive pas à imaginer comment contourner ce problème.

Je pense que votre système pourrait avoir un succès énorme mais je ne vois pas trop comment il pourra remplacer l'autre. D'ailleurs faut-il remplacer un système pour un autre ?
Au contraire les deux sont sans doute complémentaires d'un certain point de vue. Par exemple on rencontre dans nos écoles, parmi beaucoup d'autres, deux types d'élèves : ceux qui viennent apprendre des morceaux, simplement quelques morceaux finalement et qui aiment les pratiquer sans rien attendre d'autre et surtout sans vouloir plus réfléchir, seulement se détendre, surtout ne pas comprendre ce qu'ils font, simplement "danser" et planer. Et puis il y en a d'autres qui veulent au contraire comprendre, s'immerger complètement dans la grammaire car cela leur permet de créer, ou de re-créer quand ils sont interprètes.
Je ne vois aucune raison pour privilégier plus les uns que les autres car leurs aspirations sont légitimes.
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Citation de chapolin800

Et puis il y en a d'autres qui veulent au contraire comprendre, s'immerger complètement dans la grammaire car cela leur permet de créer, ou de re-créer quand ils sont interprètes.

 Je suis tout à fait d'accord avec ça et dans ce cas apprendre le système n'est plus un problème. C'est même un plaisir et ça devient un espace de liberté. 

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Citation de chapolin800 :
Au contraire les deux sont sans doute complémentaires d'un certain point de vue. Par exemple on rencontre dans nos écoles, parmi beaucoup d'autres, deux types d'élèves : ceux qui viennent apprendre des morceaux, simplement quelques morceaux finalement et qui aiment les pratiquer sans rien attendre d'autre et surtout sans vouloir plus réfléchir, seulement se détendre, surtout ne pas comprendre ce qu'ils font, simplement "danser" et planer. Et puis il y en a d'autres qui veulent au contraire comprendre, s'immerger complètement dans la grammaire car cela leur permet de créer, ou de re-créer quand ils sont interprètes.
Je ne vois aucune raison pour privilégier plus les uns que les autres car leurs aspirations sont légitimes.
Dans l'univers des autodidactes, des guitaristes et des ukulélistes plus encore, il y a aussi ces deux profils d'élèves au départ. Les seconds, généralement, s'équipent des outils conventionnels et n'ont aucun mal à échanger et partager avec les musiciens formés aux mêmes sources donc pour eux pas de soucis.
Pour ce qui est des premiers, ils sont même capables dans leur isolement forcé ou désiré, de s'inventer un codage personnel pour traduire et franchir les difficultés qu'ils rencontrent.
Ensuite tout peut arriver: cela peut rester en état ou cela peut, bien souvent lorsqu'ils se retrouvent à échanger avec d'autres, évoluer vers une adaptation ou carrément un réapprentissage des notions de base du solfège où chacun se donne des limites pratiques du style "je ne creuses plus loin que si j'ai besoin".
C'est un peu de cette manière que je me suis construit, l'utilisation de la MAO et la programmation de rythmes ayant un peu orienté mes avancées. Mon partenaire, par exemple, a lui commencé la pratique de la guitare en puisant des docus (principalement des tab et des textes avec accords car il y avait peu de vidéo de tuto à l'époque) sur le net.
Cela fait 10 ans qu'on bosse ensemble et, à la longue, après avoir travaillé avec des guides rythmique (Loop, Bar, BT), il a bien assimilé la notion de temps, ou de pulsation, mais se contre fiche de la notion de mesure. Et ça ne l'empêche pas de prendre du plaisir à jouer et à le faire en rythme. Si dans un morceau on doit pour se comprendre aller plus loin, ou pour coder de manière conventionnelle, il me laisse le faire et me fournit ses éléments que je traduis, mais il s'en contre fiche.
Nos documents de travail n'ont pas exactement les mêmes indications, mais ça ne nous empêche pas de jouer les mêmes titres sans que cela se ressente. Par contre, cela est rendu possible par le fait que l'on utilise tout de même la même base, la même terminologie commune: Je ne suis pas certain que sans un effort des uns et/ou des autres, des musiciens formés au système solfégique et d'autres au système Dodéka puissent travailler ensemble comme on le fait.

Qui réfléchit peu se trompe beaucoup

[ Dernière édition du message le 07/01/2017 à 09:49:30 ]

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C'est bien la principale faille que je vois à Dodeka : le fait d'introduire de nouveaux noms de notes qui, de fait, coupent ses pratiquants du langage parlé par ceux qui maîtrisent le système classique. Et pas que puisqu'il y a bon nombre de musiciens qui ne savent pas lire ou très mal et savent cependant à quoi correspondent do, do#, ré...

Citation :
Je pense que votre système pourrait avoir un succès énorme mais je ne vois pas trop comment il pourra remplacer l'autre. D'ailleurs faut-il remplacer un système pour un autre ?

Je ne le crois pas.

Citation :
Au contraire les deux sont sans doute complémentaires d'un certain point de vue. Par exemple on rencontre dans nos écoles, parmi beaucoup d'autres, deux types d'élèves : ceux qui viennent apprendre des morceaux, simplement quelques morceaux finalement et qui aiment les pratiquer sans rien attendre d'autre et surtout sans vouloir plus réfléchir, seulement se détendre, surtout ne pas comprendre ce qu'ils font, simplement "danser" et planer. Et puis il y en a d'autres qui veulent au contraire comprendre, s'immerger complètement dans la grammaire car cela leur permet de créer, ou de re-créer quand ils sont interprètes.
Je ne vois aucune raison pour privilégier plus les uns que les autres car leurs aspirations sont légitimes.

Absolument.
J'ai aussi constaté que les deux types de musiciens ne sont pas prédéfinis, c'est à dire qu'on ne peut pas savoir au départ si un débutant va devenir un vrai mordu, voire un musicien pro, s'il se contera d'apprendre quelques morceaux pour le plaisir de jouer, souvent seul ou s'il abandonnera rapidement.
Les destinations des musiciens seront aussi différentes. En matière de lecture, les besoins ne sont pas du tout les mêmes pour quelqu'un qui va jouer du classique, du jazz, dans un groupe de pop-rock ou de metal ou faire de l'électro.

Je pense que rien n'empêche quelqu'un de débuter avec le système Dodeka qui me semble bien plus facile à aborder (là, je ne parle que de la lecture). Puis, ensuite, s'il compte aller plus loin, d'aborder le solfège classique. Je pense que celui-ci sera plus facile à aborder pour quelqu'un qui lit déjà le Dodeka et surtout, a déjà acquis une certaine maîtrise musicale.

Pour le clavier, par contre, il ne sera peut-être pas facile à quelqu'un qui aura appris sur un clavier Dodeka de jouer sur un clavier "classique", mais même cela n'est pas sur. Après tout, les guitaristes arrivent bien à se mettre à des accordages complètement différents même après des années de pratique en accordage "standard" et beaucoup de musiciens pratiquent des instruments différents demandant des doigtés différents, voire des gestuelles complètement différentes (par exemple, un guitariste ou un pianiste qui joue aussi d'un instrument à vent).

Pour moi, l’écueil principal de Dodeka est ces noms de notes différents. Mais même ça n'est pas insurmontable. Le musicien formé Dodeka qui commencera à jouer avec d'autres musiciens pourra utiliser dans un premier un tableau de correspondance avant de faire la traduction de tête. Après tout, beaucoup de soufflants qui utilisent des clous en Sib, en Mib, en Sol ou en La sont souvent capables de jouer directement une partition en Do en la transposant de tête en même temps qu'ils la lisent.
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Citation :
Pour moi, l’écueil principal de Dodeka est ces noms de notes différents. Mais même ça n'est pas insurmontable.


Avec Dodeka nous n'avons donné un nom qu'aux 5 notes manquantes, les autres gardent leurs noms, soit dans leurs versions latines (do-ré-mi...), soit dans leurs versions anglophones (ABCD...).

Ce n'était pas facile de concilier les noms et les lettres. Pour cela nous avons dû trouver des noms de deux lettres en cherchant une logique. La note "pi" par exemple est sur une ligne (la troisième, 3.14 , comme la note "mi". La note Hi s'illustre par le graphisme de la barre du H. Elle est au centre. Par ailleurs, il fallait que ce nom commence par une lettre qui ne soit pas prise dans la notation anglophone. Globalement, c'est très facile de dire Ka ou K, à la place de "do dièse" ou "ré bémol". J'utilise toutefois volontiers la référence conventionnelle pour me faire comprendre.

À l'usage, on peut même remarquer que le nom des notes à moins d'importance, car, comme toutes les notes sont sur une portée, on les situe mentalement sur leur position. Ainsi, lorsque l'on fait jouer une partition à des novices, ceux-ci savent ou ils doivent jouer sans forcément connaître le nom de la note (il l'apprenne à l'usage). Apprendre 5 noms n'est toutefois pas difficile, même si DODEKA se construit davantage dans une vision structurelle. Ainsi, grâce à son architecture collant à la musique réelle, il est très facile de lire un morceau dans une tonalité et de le jouer dans une autre (sans calculs), il est aussi très facile de construire un accord mentalement. Je suis évidemment l'un des seuls à connaître les deux systèmes. De fait, même si je ne serai jamais un virtuose, je vous assure que le gain apporté par DODEKA est incalculable et que serait pour moi une torture de revenir à l'ancien.

Des musiciens ou des enfants travaillants sur cette base peuvent très rapidement accéder à des niveaux je jeux ou de compositions inaccessibles autrement. On peut par exemple faire jouer du Mozart à une classe en donnant à chacun une mélodie à jouer. Comme, chaque note à sa position, la complexité du morceau est définie uniquement par sa densité et son rythme.

Je ne dis pas tout cela pour faire de la pub, car sans la détermination de mon fils, ce système serait resté un outil dédié à mon usage personnel. Notons qu’à ce jour, il n’est pas encore dit (comme le soulignent certains commentaires) qu’il réussisse à s’imposer :|
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Notons qu’à ce jour, il n’est pas encore dit (comme le soulignent certains commentaires) qu’il réussisse à s’imposer :|

Espérons que non. La musique est l'un des rare domaine où il existe UN langage permettant de se faire comprendre à peu près n'importe où. Si chacun commence à développer sa pseudo-écriture dans son coin, on va au devant de sérieux maux de tête. Tout cela me rappelle une citation d'Asimov : Souvent les gens prennent leurs propres lacunes pour celles de la société qui les entoure, et cherchent à réformer ladite société parce qu’ils sont incapables de se réformer eux-mêmes.

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cette réponse m’attriste, pourquoi vouloir qu'un système ne fonctionne pas ?
tu ne veux pas l'utiliser ne le faits pas, de la a espérer qu'il ne se crée pas une place dans le monde musical. dommage.

belle citation sinon.

le plus gros virus sur un ordinateur c'est son utilisateur

       respect existence Or expect resistance

 

- bonjour! je voudrais un microprocesseur.

 

- un quoi?

- un micro pour ta soeur ?

 

 

[ Dernière édition du message le 13/01/2017 à 19:48:13 ]

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Citation de Wiski7

Apprendre 5 noms n'est toutefois pas difficile, même si DODEKA se construit davantage dans une vision structurelle.

 Si on fait le rapport par rapport aux 12 notes, c'est quand même pas mal. Et si apprendre 5 noms supplémentaires ne posent pas de problème, je ne vois pas en quoi c'est gênant d'en apprendre que 12 d'autant qu'elles s'identifient aisément avec les deux petits signes # et b, on a vu pire en matière d'apprentissage et de mémorisation...