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réactions au dossier [Bien débuter] Qu'est ce que la course au volume ?

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Qu'est ce que la course au volume ?
qu-est-ce-que-la-course-au-volume-3377.jpg
Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer ce qu'est la Loudness War ou course au volume en français. C'est parti !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation de Jean-Marc :
Il n'y rien en cours à ce sujet à ma connaissance, mais je ne suis pas non plus tous les jours dans les couloirs du siège de l'AES hein... :clin: Dans le milieu je n'ai entendu personne se plaindre de la capacité du concept LUFS à représenter le volume ressenti. C'est déjà un beau progrès par rapport à ce qu'on faisait avant.
Merci pour ta réponse. Effectivement c'est déjà très bien comme mesure.
J'ai bien conscience que c'est anecdotique et qu'il faudrait se référer à des tests d'écoutes bien fait, mais j'ai l'impression qu'il y a une faiblesse sur ce point là. En gros les morceaux avec le haut du spectre en avant et un creux dans le bas medium ressortent plus fort après normalisation.

Comme tu le fait remarquer la non linéarité de notre audition à probablement un rôle à jouer : les différences de volumes ressentis ne sont pas les mêmes selon le niveau d'écoute.
Le niveau d'écoute est calibré en mastering, mais les auditeurs écoutent potentiellement à pleins de volume différents : est ce qu'il y une méthode pour s'assurer que les différences (ou absence de différences) sur les volumes ressentie sont transportables ?
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Citation de Nounoutt' :
je ne comprend pas en quoi cette idée de viser le -14 LUFS ne serait ( après lecture de cette phrase) plus le but à atteindre pour diffuser sa musique sans risque de surprise à la mise en ligne..?


Ca ne l'a jamais été, en tous cas pour les gens qui font du mastering. Cette valeur cible n'est destinée qu'aux plateformes de streaming.

Il n'y a pas de surprise lors de la mise en ligne puisque les pratiques de normalisation sont connues. Par exemple, pour Spotify (actuellement, et avec les réglages laissé par défaut) :
- un morceau uploadé à -14LUFS sera restitué à -14LUFS
- un morceau uploadé à -6LUFS sera baissé de 8dB et restitué à -14LUFS
- un morceau uploadé à -16LUFS sera restitué à -16LUFS

Dans les trois cas ci-dessus ni la dynamique interne du morceau ni la qualité audio ne sera dégradée. Pas de surprise, c'est au contraire très prévisible.
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Citation de Danbei :
Le niveau d'écoute est calibré en mastering, mais les auditeurs écoutent potentiellement à pleins de volume différents : est ce qu'il y une méthode pour s'assurer que les différences (ou absence de différences) sur les volumes ressentie sont transportables ?


Oui : quand j'étais jeune, sur les autoradios ou les chaines HiFi il y avait une touche "loudness", qui servait exactement à cela (avec plus ou moins d'efficacité...). Aujourd'hui la plupart des lecteurs possèdent des EQ mais de toutes façons la différence étant assez subtile, l'auditeur moyen n'y est pas vraiment sensible. Il est en revanche sensible aux variations de volume ou de balance tonale d'une chanson à l'autre.
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Citation de Maxxou32 :
j'ai essayé de rentrer chaque instrument par tranche à 18db octave !


????
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Jean-Marc Boulier.

désolé je reviens à la charge... :mrg: En fait j'ai bien compris le principe du -14 LUFS, rien ne sert de chercher à taper plus fort, le niveau sera diminué d'autant... mais c'est cette phase qui m'a interpellé...
Citation :
l'idée fallacieuse selon laquelle nous devrions tous cibler -14LUFS au mastering, qui sévit depuis un moment déjà.

En quoi la recherche du -14 ( qui permet justement d'éviter une correction) te parait "fallacieuse"... " qui sévit" ...? cette formulation laisse penser que ce n'est pas une bonne idée, ou du moins pas nécessaire de chercher à se caler sur cette valeur de -14 :?!:

Alors que ça me parait plutôt salvateur d'avoir une référence, une norme sur laquelle s'appuyer..

je rappelle que je ne suis qu'un humble amateur (comme beaucoup ici) mais passionné ( idem) et donc j'essaye de comprendre, d'avancer...

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Hors sujet :

( Ce qui ne m'empêche d'ailleurs pas de faire appel à un studio pro pour de vrais masters pour les quelques modestes titres que je pond de temps en temps... RR si tu lis ces lignes... :coucou:)
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Citation de Nounoutt' :
En quoi la recherche du -14 ( qui permet justement d'éviter une correction) te parait "fallacieuse"... " qui sévit" ...? cette formulation laisse penser que ce n'est pas une bonne idée, ou du moins pas nécessaire de chercher à se caler sur cette valeur de -14 :?!:


Le fait que les plateformes de streaming normalisent le volume et que les algorithmes soient de plus en plus performants est une excellente chose, mais on a tendance à confondre normalisation et mastering.

Le mastering, entre autres, a pour but d'amener un morceau ou un album à un niveau idéal en termes de dynamique et intensité, balance tonale et spatialisation pour la reproduction sur une multitude de supports. D'un point de vue artistique, chaque chanson doit être abordée au cas par cas. On ne va pas poursuivre les mêmes objectifs et atteindre les mêmes valeur dynamiques et la même densité sur une balade piano voix que sur un titre de techno hardcore. Donc dans la recherche du son idéal pour une chanson, on atteint fatalement des valeurs LUFS différentes au final.

Par ailleurs au sein d'un album, dans la plupart des cas il y a des chansons plus douces et d'autres plus intenses, donc là aussi artistiquement on recherche le contraste, dans une certaine mesure.

Imposer une norme de loudness au mastering serait contre-productif. D'ailleurs, aucun ingénieur de mastering professionnel et compétent ne vise une valeur unique pour tous les morceaux sur lesquels il travaille.

Encore une fois, les publications de l'EBU et de l'AES sur la normalisation pour le streaming s'adressent aux plateformes de streaming, pas aux techniciens du son ou aux artistes.

Est-ce plus clair ?...
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Yes ! toutafé clair..! :mrg: Il est vrai que je voyais ça par le petit côté de ma minuscule lorgnette qui consiste à bricoler un titre après l'autre, et à le partager avec un entourage proche histoire de faire rigoler les coupains... :facepalm: dont acte !

Merci de ces précisions
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Citation de iktomi :
Oh bin ça alors, une norme pondue par et pour des entreprises capitalistes qui veulent uniformiser """leurs""" produits pour maximiser leurs profits au mépris (sinon au dépend) de tout le reste.


Rhôôô mais quelle mauvaise langue celui-là, puisqu'on te dit que c'est pour ton bien ! :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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Pour bosser également dans le mastering (numerique et vinyle avec cutting des lacquers), j’ai régulièrement des demandes pour des versions « bis » de mastering : l’une pour le CD, l’autre pour le streaming. Je ne parle pas du vinyle, parce que les contraintes sont physiques, le volume dépendant essentiellement de la durée de chaque face.
Par contre, pour le streaming, il existe une dégradation due au format (on n’est pas sur du Wav ou de l’Aiff 24 bit). Et il est possible de réaliser un mastering adapté, à la fois sur le plan de la dynamique, et aussi au niveau de l’égalisation.
Un mastering « streaming » sonnera très bien sur un CD, sauf si le client cherche un niveau sonore plus élevé. L’inverse n’est pas toujours vrai.
Il faut aussi penser aux autres aspects que le LUFS, par exemple le PLR (le rapport niveau moyen/niveau crête). La normalisation pourra ajuster le volume LUFS, mais ne pourra rien faire concernant le PLR.
J’apprécie assez la norme-cible actuelle (même si elle va évoluer), parce que la compression n’est plus envisagée en termes de niveau sonore, mais de choix artistique. Si le style implique une forte compression, comme l’électro où la compression fait souvent partie du design sonore, la baisse du niveau LUFS ne changera pas le niveau de compression.
Par contre, il n’y a aucun intérêt à surcompresser de la musique acoustique, puisque le niveau LUFS sera normalisé à la baisse, et qu’à niveau égal, il est très probable qu’un mastering moins compressé sonnera mieux.