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Sujet [Bien débuter] Comment optimiser le volume de ses mix pour les plateformes de streaming

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comment optimiser le volume de ses mix pour les plateformes de streaming
comment-optimiser-le-volume-de-ses-mix-pour-les-plateformes-de-streaming-3395.jpg
Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer comment optimiser vos morceaux avant de les soumettre aux plateformes de streaming. C'est parti !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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31
Citation de Monsieur :
Citation de Damsen :
On ne fait pas de la musique en suivant aveuglément une norme (qui est d'ailleurs mouvante) imposée par la toile, on fait de la musique pour qu'elle sonne bien, quelque soit le niveau final.


Jusqu'au moment où on veut qu'elle soit diffusée, qu'elle puisse être compilée avec d'autres artistes, qu'elle puisse atteindre un auditoire plus large que papa maman et les copains....


Il s'agit d'une norme de diffusion streaming, pas d'une norme de Mastering!

S'ils annonçaient -20 LUFSi, composeriez-vous pour atteindre cette cible?! Si oui, je trouve ça ridicule. On fait de la musique pour que ça sonne au mieux, pas pour à tout pris essayer d'atteindre une cible.
Si mon morceau sonne mieux à -10 LUFSi, je garde celui-là et ne vais pas m'arracher les cheveux pour augmenter la dynamique de 4 dBFS sinon il perd en cohésion et en densité sonore. Je vais me prendre 4 dBFS de pénalité (oups, non, de compensation plutôt), pas bien grave car il s'agit juste d'un fader de volume et non d'un limiteur (pour Spotify du moins). Et puis -10 LUFSi (et -8.5 LUFS Short term pour les passages les + forts) je trouve pas ça délirant, mais surtout la version -10 LUFSi sonnera probablement mieux et + forte que l'autre (ça c'est une affaire de goût, je suis d'accord, mais elle ne sera pas à la rue en terme de volume ressenti!).

De +, la normalisation n'est à ma connaissance pas activée (mais activable) sur le web player (elle est cependant activée sur les app smartphones et desktop, mais désactivable). Elle est activée par défaut sur "Quiet" = -14 LUFSi (il existe "Normal" = -11 LUFSi et "Loud" = -10 LUFSi). Et sache que lorsque -14 LUFSi n'est pas activé, ils vont appliquer un limiteur pour augmenter le volume de ta compo (et encore je crois que pour certains paramètres ils ne nivellent même plus vers le haut, c'est-à-dire que les morceaux à LUFSi trop faible ne "bénéficieront" même pas d'une hausse de leur gain), et vous penserez à tout ce temps que vous aurez passé à polir les transients et à choyer la saturation, vous risquez d'être ravi du résultat!

En outre, les plateformes de streaming ont déjà pour la plupart modifié leur volume d'écoute, il s'agit donc de valeurs qui sont amenées à évoluer...

Et inversement, si mon son sonne mieux à -14 LUFSi qu'à -10 LUFSi ou je ne sais quelle autre valeur, et bien j'exporte à -14 LUFSi.

Attention, je ne dis pas que -14 LUFSi c'est une valeur débile, je pense seulement que si ce n'est pas le sweet spot du morceau alors je pense qu'il ne vaut mieux pas s'y conformer coûte que coûte quitte à avoir une valeur de loudness + élevée = si cela sert la musique, car au final c'est ce qui importe!

Pour répondre + précisément à votre remarque sarcastique, je vous invite à analyser les tracks d'artistes parmi les + influents au monde, sur Spotify (et donc qui font écouter à d'autres personnes qu'à "papa et maman"), et vous verrez que le -14 LUFSi n'est JAMAIS respecté, et que cette valeur-là est même très largement dépassée (-8 LUFSi voire jusqu'à -4 LUFSi parfois). Je ne dis pas que c'est bien hein, je trouve de tels chiffres absolument délirants.

Evidemment il faut garder un oeil sur ses analyseurs (notamment pour le -1 à 2 dB TP pour éviter le clipping digital lors de la conversion en format lossy), mais essayer de ne pas être asservi par ces normes!

J'avoue être déçu par cette vidéo, et il s'agit bien de la 1ère fois de la part de Los Teignos.

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 20:15:12 ]

32
perso je suis assez septique qu'un master sonne mieux à tel ou tel niveau LUFS partant du principe que si un master est bon , il le restera quel que soit le niveau LUFS.
mais je peux me tromper

[ Dernière édition du message le 07/04/2021 à 17:27:44 ]

33
Discussion intéressante en tous cas, même si je ne me suis personnellement jamais penché sur la question (probablement parce que mes productions ne dépassent pas le cercle copains/famille ;-))
Mais effectivement je ne vois pas l'intérêt de détruire son beau travail en vue d'anticiper ce que feront les plateformes. Le problème ce sont les plateformes elles-mêmes, au final qu'on fasse le boulot à leur place ne changera pas grand chose à mon avis.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

34
Je trouve ce sujet intéressant au contraire, ou du moins ça amène des commentaires intéressant,
je pense que ceux qui disent qu’il n’y a pas besoin de ça car il suffit de monter ou baisser le volume en fonction n’ont en fait pas compris le but car ils ne pensent pas au différentes situations, quand vous écoutez de la musique en travaillant vous avez pas envie de vous occuper du volume à chaque morceaux, c’est pour avoir une musique de fond,
quand vous écoutez au casque dans les transports vous avez pas envie de flipper à chaque fois que le prochain morceau vous explose les oreilles... etc
je vais pas tous les faire mais il y a un paquet de bonne raison
35
Citation :
quand vous écoutez au casque dans les transports vous avez pas envie de flipper à chaque fois que le prochain morceau vous explose les oreilles... etc


T’as raison là dessus. Il faut faire gaffe à nos oreilles. Moi-même j’ai passé de longues semaines sous un casque et ça fait près d’un mois que je sens une fatigue auditive.
Ça revient doucement heureusement.
Il semblerait qu’on ait toujours une tendance à vouloir écouter trop fort et c’est pas bon. De ce point de vue, je comprends cette limitation de puissance sonore par les plateformes.
Apprendre à écouter de la musique à un niveau sonore non létal n’est apparemment pas un phénomène naturel.
Ça me rappelle des répétitions ( quasiment toutes ) où la chanteuse demandait instamment au bassiste de baisser son volume parce qu’elle devait hurler pour se faire entendre. Et le bassiste faisait juste semblant de toucher son potentiomètre sans rien baisser du tout ou presque; une histoire d’ego peut-être dans ce cas.
Ce qui semble un peu ridicule c’est que d’un côté on vend des logiciels pour booster le son au maximum et que de l’autre il faut le baisser pour ne pas exploser les oreilles de l’auditeur.
Ce qui me gène le plus dans toutes ces histoires c’est cette normalisation/uniformisation du son pour céder à une certaine facilité, à la mode, à la loi du commerce que ce soit en boostant ou en se calquant sur des fréquences qui plairaient ( un tutoriel précédent ).

[ Dernière édition du message le 08/04/2021 à 10:08:16 ]

36
Citation de Do-7 :
perso je suis assez septique qu'un master sonne mieux à tel ou tel niveau LUFS partant du principe que si un master est bon , il le restera quel que soit le niveau LUFS.
mais je peux me tromper

Es-tu sur d'avoir compris le principe du LUFS ?
On ne parle pas du niveau de sortie, mais du volume global perçu sur une période donnée.
Pour faire la comparaison, auparavant, les pubs télé t'explosaient les oreilles. C'était évidemment voulu. Elle n'étaient "plus fortes" en volume, mais étaient fortement compressées pour que le présence sonore (ou encore la "puissance" totale sur une durée donnée) soit supérieure.
Ce qui joue sur le LUFS est notamment la compression que tu mets. Pas le niveau des crêtes.
Du coup, si tu changes de niveau de LUFS comme tu dis, eh bien ça veut dire que tu as changé la dynamique de ton morceau. Donc, tu as pété le mastering.

Je viens de checker. Hier soir, j'ai fait un petit morceau techno très bourrin. J'ai compressé à mort. Et c'est comme ça qu'il sonne (alors que je fais plutôt des trucs qui respirent beaucoup habituellement). Ben je suis à -7.5 LUFS integrated.

Je ne vais pas virer tous mes compresseurs pour arriver à une autre cible. Cette compression de bourrin fait partie intégrante de l'esthétique de ce morceau.
37
il me semble également que si tu montes simplement le volume global sans parler de compression le niveau LUFS augmente lui aussi.

Oui je sais que le LUFS est le niveau ressenti

Ce que j'aurais du préciser est que bien entendu si on s'amuse à ce que ça sonne trop fort : effectivement on flingue un bon master ... ou plutôt un bon mix

Il me semble également que l'opération que tu évoques avec la compression lors de ton mastering relève d'avantage d'un process de mix que de mastering à proprement parler.
Le mastering n'étant à la base que la mise à niveau d'un mix aux normes du marché pour une diffusion optimale sur le plus de supports possibles.

J'ai aussi une forte tendance à penser que beaucoup retravailler un mix lors de la phase mastering à l'EQ et/ou compression est révélateur d'un mix non terminé.
Mais c'est très personnel, chacun fait comme il l'entend ce n'est pas un souci pour moi et : seul le résultat final compte.
La plupart des gens s'en foutent complètement de savoir quel à été le process de production est encore d'avantage de savoir qui à mixé ou masterisé.

[ Dernière édition du message le 08/04/2021 à 15:04:00 ]

38
Citation de Do-7 :
On ne parle pas du niveau de sortie, mais du volume global perçu sur une période donnée.


Le niveau entre en compte dans le calcul. Même si c'est loin d'être le seul paramètre, il a une influence dans le résultat.

Pour les matheux, le calcul est décrit ici: https://www.itu.int/dms_pubrec/itu-r/rec/bs/R-REC-BS.1770-4-201510-I!!PDF-E.pdf

Citation :
Ce qui joue sur le LUFS est notamment la compression que tu mets. Pas le niveau des crêtes.


Si les crêtes sont en-dessous de 0dBFS, une augmentation de leur niveau entraîne une augmentation du niveau LUFS, c'est mathématique. Par contre une fois qu'elles ont atteint 0dBFS elle ne peuvent plus augmenter donc dans ce cas effectivement seul la compression peut augmenter le niveau LUFS.

Citation :
Du coup, si tu changes de niveau de LUFS comme tu dis, eh bien ça veut dire que tu as changé la dynamique de ton morceau.


Pas nécessairement. La réduction de la dynamique en combinaison avec l'augmentation du niveau entraîne une augmentation du niveau LUFS, mais pas l'inverse. C'est justement là-dessus que se base le principe de la normalisation : les morceaux au-delà de -14LUFS sont baissés, mais leur dynamique ne change pas. De la même façon, on peut augmenter le niveau LUFS sans changer la dynamique tant que les crêtes restent en-dessous de 0dBFS.

Citation de Do-7 :
J'ai aussi une forte tendance à penser que beaucoup retravailler un mix lors de la phase mastering à l'EQ et/ou compression est révélateur d'un mix non terminé.


100% d'accord avec ça.

[ Dernière édition du message le 08/04/2021 à 19:37:18 ]

39
Avec le même LUFS, un mastering réussi sonne mieux que le mixage initial. C'est mon principe de test pour évaluer la pertinence des évolutions apportées à mon algorithme. Le mixage ET le mastering restent pour moi 2 étapes bien distinctes de la production. Vouloir obtenir dès le mixage le résultat post mastering est le plus sûr moyen de rater le mixage et d'interdire tout réel mastering. À chaque fois que j'ai essayé de conjuguer ces 2 étapes en une seule passe, le résultat fut brouillon.

[ Dernière édition du message le 08/04/2021 à 20:46:56 ]

40
Retour d'expérience : je bosse en mastering depuis des années.
On est très souvent (pas toujours) proche des normes-cibles actuelles avant limiting. Donc, pour faire simple : égalisation et compression = pas loin de la norme-cible, souvent un peu moins fort.

Du coup, il est aisé de coller à la norme lors du réglage du limiteur : il suffit d'ajouter les quelques dB nécessaires, ce qui se passe habituellement de manière quasi transparente.
On peut bien sûr ajouter plus. Prenons un exemple :
Imaginons que l'on ait besoin de 2 dB de plus pour être dans la norme-cible, et que l'on décide d'ajouter 4dB via le limiteur. La plateforme va en retirer deux.
Le choix dans cet exemple est d'ajouter 2 ou 4 dB, pour au final percevoir le même niveau.
Le limiteur est ce qui est le moins transparent dans la chaine, par nature. Donc c'est l'étage qui dégrade le plus le signal sonore. Mais cette dégradation peut être voulue et choisie (je pense à la musique électro, par exemple).

Dans ce cas, c'est un choix artistique : on décide que le son du limiteur fait partie du design sonore, qu'il amène quelque chose d'utile sur le plan sonore, et l'on se fiche que le niveau soit ensuite normalisé à la baisse, parce que le résultat correspond au son recherché.

Par contre, si c'est de la musique acoustique, on préférera souvent le son le plus transparent possible, et l'on fera en sorte que le limiteur intervienne aussi peu que possible, et dans ce cas on ajoutera au limiteur le niveau nécessaire pour être au plus près de la norme-cible.