Nouveau venu sur la - vaste - scène des fabricants de matériel audio, le germano-américano-taiwanais Fredenstein Professional Audio nous gâte avec le test de quatre unités : deux préamplis, un compresseur et un EQ. C’est parti !
I, Fredenstein
Frdesnetien, Frendesntein, Fr… Bon, Fredenstein, ça n’est pas très facile à écrire mais ça se retient bien. Comment ? Vous n’en avez jamais entendu parler ? Et bien moi non plus !
En effet, peu de gens autour de moi avaient entendu parler de Fredenstein et pourtant, cela fait déjà plusieurs salons qu’on les voit. La marque a été créée en 2011 par l’allemand Fred Schuckert à Tapei, Taiwan, profitant ainsi de la productivité locale et de la maîtrise des coûts de fabrication en amont.
Celui-ci assure la conception des unités, secondé de l’américain Hutch Hutchinson (que l’on a déjà vu officier au sein de Rupert Neve Designs mais également Manley Labs…) depuis 2015, mais aussi de Juergen Meyer chez le distributeur Millstone Sound. La marque affiche clairement l’ambition de satisfaire indépendamment le marché du home studio et celui de l’audio pro, en évitant les copies ou rééditions de produits phare et en proposant des périphériques aux schémas originaux.
Pour cette première « prise de contact », la marque nous a donc envoyé un « échantillon » de son entrée (et milieu) de gamme.
Fredenstein s’est échappé
On va donc commencer par les versions « standalone » des préamplis et plus précisément par le V.A.S. MicPre. Ce petit module de 200 × 51 × 170 mm au format desktop peut être « racké » grâce à une équerre (optionnelle). Le préampli-DI – mono – est livré avec manuel et prise 220V, bien protégé qu’il est dans son carton.
À première vue, c’est du sérieux : la fabrication a l’air solide, le tout semble bien conçu. La boîte a l’air bien montée et la qualité, au rendez-vous… Assez surprenant je dois dire, surtout quand on connaît le prix d’une telle unité.
Faisons un petit tour de la machine d’abord.Façade cuivre-mordorée sobre et claire, potentiomètres de couleur noire brillants, sérigraphie simple mais ultra lisible : rien d’ostentatoire ici ! En revanche, simplicité ne rime pas forcément avec austérité ; en effet, la charte esthétique de ce petit module est plutôt réussie et agréable.
Sur la face avant toujours, on retrouve les éléments clés du préampli. Outre le potentiomètre de gain (jusqu’à 65 dB), on retrouve le switch de commutation de l’alimentation fantôme, le pad d’atténuation de –20 dB, l’inversion de polarité et le filtre coupe-bas, fixé à 60 Hz. Pour les microphones anciens, à ruban, où dont l’impédance serait plus faible que celle des microphones « actuels », un switch de commutation LOW Z (comprenez « basse impédance, bien sûr) permet d’adapter l’impédance d’entrée du préampli à 300 Ω (1 500 Ω quand le switch n’est pas activé). Un potentiomètre de volume nous permet de doser le niveau de sortie désiré. Et on peut même mesurer le niveau de gain grâce au petit crête-mètre à LED, qui permet d’afficher des niveaux allant de –30 à + 20 dB. Tout y est, rien ne manque !
Mais ce n’est pas tout. En façade avant toujours, on retrouve une entrée jack 6,35 mm pour instrument, dont l’impédance est fixée à plus de 100k Ω (pour assurer, dit-on, un niveau décent avec tous types de micros instruments), bypassant ainsi l’entrée micro située à l’arrière de la boîte. Enfin, on retrouve un connecteur jack en entrée affublé d’un potentiomètre de volume et c’est assez original, puisqu’il s’agit d’une prise jack pour brancher un casque, et régler son volume. On peut donc écouter la source au niveau du préampli, au casque ! Malin…
En face arrière, on retrouve la connectique classique XLR en entrée comme en sortie, mais également une connectique jack 6,35 mm. Et encore un « petit plus » : un point d’insert entrée/sortie (asymétrique) au format jack 6,35 mm, est, lui aussi, présent. On peut donc insérer n’importe quel unité de traitement avant l’étage de sortie du préampli. Sacré Fredenstein…!
Pour terminer, un commutateur On/Off jouxte l’embase femelle pour brancher la prise shuko. Tout est là.
Côté données techniques, le V.A.S. MicPre, offre une réponse en fréquence de 20 Hz à 20 kHz (+/1-dB), pour une distorsion inférieure à 0,05% à +4 dBu. Son niveau d’entrée maximum admissible est de +24 dBu (avec le pad activé) pour un niveau de sortie maximal affiché à +26 dBu. Des performances somme toute honorables !
Nous verrons un peu plus tard dans le test ce que le V.A.S. Mic Pre offre en termes de son. Mais avec des spécifications techniques pareilles, on est dans l’expectative.
La Fiancée de Fredenstein
Passons maintenant à son copain de classe, le V.A.S. Compressor. Je ne vais pas revenir sur la fabrication et la conception de ce module : il est en tout point identique à son camarade préamplificateur. Même qualité de fabrication, même finition, même esthétique et implantation de la sérigraphie similaire : quand on en vu un, on imagine l’autre !
Comme pour le V.A.S. Mic Pre, le V.A.S. Compressor (pour Vintage Analog Sound) est donc un module de type desktop mono. On retrouve les réglages classiques d’un compresseur, divisés en 2 rangées de trois potentiomètres. À gauche, on commence par l’Input qui implique le niveau d’entrée dans le compresseur (de –10 à +20 dB), Attack qui gère le temps d’attaque du compresseur (de 0,5 à 50 ms), et Release pour le temps de relâchement (de 70 ms à 2,5 s). À droite, Ratio qui va de 2:1 à 20:1, MakeUp pour le gain de sortie du compresseur (de 0 à +20 dB) et Mix, histoire de mélanger le signal d’origine avec le signal traité… Il n’y a pas à dire : en 2016, la compression parallèle est devenu un standard !
Avant même le potentiomètre d’Input, on retrouve un switch Filter (et son potentiomètre associé) permettant d’activer (et de régler la fréquence) du filtre de sidechain du compresseur, qui va de 6 Hz à 2 kHz. À ses côtés, une entrée jack 6,35 mm asymétrique permet d’insérer un signal de sidechain externe afin de « piloter » la compression.
Toujours en face avant, 2 crête-mètres nous offrent la possibilité de mesurer le comportement électrique du signal. Le premier affiche la réduction de gain et le second, le niveau de sortie du compresseur.
À l’arrière, la connectique est similaire à son homologue préamplificateur : on retrouve les entrées/sorties au format XLR et jack 6,35 mm symétriques. En outre, une 3e connectique sur jack 6,35 mm permet de relier 2 V.A.S. Compressor mono pour les piloter en stéréo. Le switch d’activation Link, situé en face avant, permet l‘activer la liaison entre les deux compresseurs. Il jouxte par ailleurs le bouton d’activation/désactivation Bypass, qui permet de s’affranchir du circuit de compression. À noter que, même hors tension, le V.A.S. Compressor bénéficie d’un True Bypass…
Enfin, à l’arrière toujours, on retrouve l’embase de 220 V et le switch On/Off d’activation du module qui, comme sur le V.A.S. Mic Pre, va de paire avec le témoin de mise sous tension de la machine PWR.
Fredenstein 500
Après les deux modules au format desktop, penchons-nous un peu sur les 2 modules 500 : le préampli-DI F609 et l’EQ F603. Le F609 est différent de son petit frère au format desktop puisqu’il s’agit d’un préampli-DI à lampes, embarquant dans son petit gabarit de module 500 une ECC802S, une ECC803S, un transformateur d’entrée et un autre de sortie. Esthétiquement, le module reprend la charte graphique que nous avons pu découvrir avec les boîtiers V.A.S.
Deux potentiomètres, 5 petits switches, une prise jack 6,35 mm pour l’entrée de la DI, le tout surmonté par un joli petit VU-mètre rond : Fredenstein sait optimiser l’espace. Au niveau des fonctionnalités, tout ce qu’il y a de plus normal : un potentiomètre de Gain pour gérer le niveau d’entrée dans le préampli (jusqu’à 70 dB, avec un maximum admissible de +12 dBu) et un autre, Output, pour… gérer le niveau de sortie du préampli (+ 26 dBu max). Entre les deux, les différents switches nous permettent d’activer le pad d’atténuation (-20 dB), l’alimentation fantôme +48V, d’inverser la polarité et d’activer le filtre coupe-bas (à 50 ou 100 Hz). Près du VU-mètre, une petite diode « garde-fou » nous indique lorsque le niveau de sortie dépasse + 24 dBu. Enfin, un dernier switch en bas du module nous permet d’allumer le préampli ou de le mettre en standby.
En ce qui concerne le module F603, c’est tout aussi simple et efficace. Cet égaliseur semi-paramétrique 4 bandes existe en 2 versions : le F603 A dont le Q est fixé à 2 et le F603 B dont le Q est fixé à 0,8. Nous avons pu tester le modèle B bénéficiant de la bande de fréquences la plus large.
Cet égaliseur mono, embarquant un montage passif (de type LC), possède deux filtres shelf Hi et Low et deux filtres en cloche pour les Hi Mid et Low Mid. Chaque bande de fréquences possède son propre potentiomètre de Gain, allant de –15 à +15 dB (sur le module, le manuel indiquant, lui, -/+16 dB…) et son propre switch de sélection de la fréquence de coupure. On a ainsi la possibilité d’augmenter/atténuer le niveau aux fréquences de 35/60/80/120 Hz pour le Low Shelf, à 200/250/330/450/600/800 Hz pour le Low Mid, 1/1,5/2/3/4/5 kHz pour le Hi Mid et enfin 7/9/10/12 kHz pour le Hi Shelf. Encore une fois, rien n’a été omis !
Mais le module F603 ne dévoile son plein potentiel que lorsqu’il est inséré dans son fidèle Bento, comprenez-là le rack 500 de chez Fredenstein. En effet, les modules nous ont été livrés avec le Bento 6D, petite Lunchbox « Made in Fredenstein » pouvant accueillir 6 modules au format 500. Rien de bien nouveau, me direz-vous. Sauf que ledit rack bénéficie d’un écran LCD qui affiche les valeurs de gain aux fréquences choisies quand on touche un des potentiomètres sur l’un des modules d’EQ… Intéressant !! Je ne saurais m’étendre sur le sujet puisque nous n’avions qu’un seul module d’EQ et que, dans uns second temps, le Bento possède une connectique un peu plus « évoluée » qu’une traditionnelle Lunchbox, méritant presque à lui seul un petit test…
Et si on écoutait un peu ce que ça donne?
The Predenstein
Il est assez difficile de tester des préamplis, tant ceux-ci sont directement liés aux sources enregistrées et à l’application recherchée. Nous avons donc décidé de tester une identique source, à savoir un réamp de guitare électrique (via un Fender Twin), repris par un Neumann U87 passant par les deux préamplis, le V.A.S. Mic Pre et le F609. Afin de donner des points de comparaison le plus objectif possible (et à l’énoncé de cette dernière phrase je me rends compte que c’est bien évidemment une opération vaine, pour plusieurs raisons), nous avons enregistré le même signal à travers un préampli Neve 1073DPA et un API 512C, pour des réglages de gain suivants :
- F609 (référence de gain) : Pad On, Gain à +52, Output à 0, Low Cut à 100 Hz
- V.A.S. Mic Pre : Pad On, Gain à +50 dB, Output à –2,5, Low Cut On
- API 512C : Pad On, Gain à 12h (oui ça n’est pas précis mais c’est ainsi !)
- NEVE 1073 DPA : Gain à +25, Trim= 0
- 11 GTR Preamp FREDENSTEIN F609 00:37
- 12 GTR Preamp FREDENSTEIN VAS Mic Pre 00:37
- 13 GTR Preamp API 512 00:37
- 14 GTR Preamp NEVE 1073DPA 00:37
S’il est impératif d’avoir de bonnes conditions d’écoute, on constate néanmoins que nos deux petits amis germano-américano-taiwanais s’en sortent plutôt bien ! Pour ma part, en studio, j’ai remarqué une petite chaleur supplémentaire avec le F609, qui sied peut-être un peu mieux au registre de la guitare électrique claire et déjà « claquante ». Cela dit, les manuels disent vrai et on ne peut pas reprocher aux modules Fredenstein leur précision dans le médium et le haut médium ! Dans certains cas, cela pourrait donner lieu à une légère « agressivité » : pour se faire un réel avis, il faudrait tester les modules sur une grande variété de sources, avec et sans transitoires élevés, pour des musiques et des applications différentes.
Dans mon ressenti, j’ai trouvé ces deux modules précis, avec une belle présence, et une légère rondeur en plus pour le module 500 à lampes F609. Au niveau des caractéristiques techniques, il n’y a rien à dire : toutes les fonctionnalités que l’on est en droit d’attendre d’un préamp aujourd’hui se trouvent sur ces deux modules, et même plus.
Encore une fois, la comparaison ici est vraiment à titre indicatif car elles mettent sur la même ligne des produits aux conceptions (et aux tarifs !) complètement différents. En effet, l’écart le plus conséquent se trouve entre le Neve 1073DPA et le V.A.S. Mic Pre, ce dernier représentant 1/5e du prix de son homologue britannique !
Le fait de pouvoir écouter au casque la source dans le préampli V.A.S. Mic Pre est un plus : pour tous ceux qui travaillent de façon nomade ou qui n’ont pas les conditions d’écoute optimales partout où ils vont, ce peut être bénéfique. L’Insert asymétrique est également une très bonne chose si on veut y connecter des effets.
Pour ma part, ces deux produits sont très bien conçus, offrent de belles possibilités. Reste à les mettre à l’épreuve du temps…et des séances !
Feed My Fredenstein
Passons maintenant aux deux autres modules, et commençons avec le V.A.S. Compressor.
Comme son confrère préampli, le V.A.S Compressor ne manque pas de fonctionnalités. Mais qu’en est-il du son ? Nous avons donc passé plusieurs sources (que certains AFiens ont déjà entendu dans de précédents tests…) à travers ce compresseur. Les voici, avec les valeurs correspondantes :
EXTRAIT AUDIO |
SIDECHAIN |
INPUT |
ATTACK |
RELEASE |
RATIO |
MAKEUP |
MIX |
KICK DRY |
|
|
|
|
|
|
|
KICK Comp 1 |
Mid |
0 |
5 |
0,1 |
3,5 pour 1 |
+6 |
Wet |
KICK Comp 2 |
11h |
0 |
2 |
0,1 |
9 pour 1 |
+12 |
Wet |
SNARE DRY |
|
|
|
|
|
|
|
SNARE Comp 1 |
Mid |
0 |
5 |
0,1 |
3,5 pour 1 |
+6 |
Wet |
SNARE Comp 2 |
11h |
0 |
2 |
0,1 |
9 pour 1 |
+12 |
Wet |
ROOM DRY |
|
|
|
|
|
|
|
ROOM Comp 1 |
Mid |
0 |
4 |
0,2 |
3 pour 1 |
+5 |
Wet |
ROOM Comp 2 Heavy |
10h |
0 |
0,75 |
0,07 |
12 pour 1 |
+7 |
Wet |
ROOM Comp 2 Blend |
10h |
0 |
0,75 |
0,07 |
12 pour 1 |
+7 |
50% Wet/Dry |
BASS DRY |
|
|
|
|
|
|
|
BASS Comp 1 |
3h |
0 |
15 |
0,2 |
2 pour 1 |
9 |
Wet |
BASS Comp 2 |
Max |
0 |
1 |
0,1 |
20 pour 1 |
8 |
Wet |
GTR DRY |
|
|
|
|
|
|
|
GTR Comp 1 |
2h |
0 |
15 |
0,2 |
4 pour 1 |
7 |
Wet |
GTR Comp 2 |
Full |
0 |
1 |
0,5 |
10 pour 1 |
+10 |
Wet |
GTR Comp 2 Blend |
Full |
0 |
1 |
0,5 |
10 pour 1 |
+10 |
50% Wet/Dry |
- 1 0 KICK DRY 00:31
- 1 1 KICK comp 1 00:31
- 1 2 KICK comp 2 00:31
- 2 0 SNARE DRY 00:31
- 2 1 SNARE comp 1 00:31
- 2 2 SNARE comp 2 00:31
- 3 0 ROOM DRY 00:31
- 3 2 ROOM comp 2 heavy 00:31
- 3 3 ROOM comp 2 blend 00:31
- 5 0 BASS DRY 00:31
- 5 1 BASS comp 1 00:31
- 5 2 BASS comp 2 00:31
- 6 0 GTR DRY 00:24
- 6 2 GTR comp 2 00:24
- 6 3 GTR comp 2 blend 00:24
Pour un module à moins de 300 euros, tout ce qu’on peut dire c’est qu’il fait vraiment bien l’affaire. Certes, on n’est pas sur du Vari-Mu ou une unité « transformant » la source d’origine en y ajoutant du « caractère » (je ne vais pas comparer ce compresseur à des concurrents aux tarifs bien plus élevés), toutefois c’est un excellent outil de traitement dynamique, qui peut largement rivaliser avec des unités coûtant 2 à 3 fois son prix.
En effet, sur les signaux à forts transitoires, la dynamique du signal est bien maîtrisée et on gagne en punch. Idem pour les autres types de signaux : la basse est super tenue dans les hauts niveaux (les crêtes en prennent un sacré coup !) mais du coup les petits signaux reprennent vie. On retrouve bien la technologie FET employée dans ce compresseur : c’est nerveux et mordant.
Attention tout de même, car sur la basse j’ai eu – pour un Release au minimum, une Attack à 2 et un Ratio supérieur à 10:1 – un phénomène de « ronflement ». En effet, quand le temps de relâchement est très très rapide par rapport à l’attaque et que la compression est forte, le compresseur semble « perdu ». Cela se dissipe rapidement en donnant au temps de relâchement une valeur un peu plus longue, retrouvant ainsi une situation « normale » de compression :
Malgré tout, la rapidité des constantes de temps, le ratio élevé et le fait que l’on puisse mélanger le signal traité avec le signal d’origine font du V.A.S. Compressor un module très complet. Si on ajoute à cela la possibilité d’un Insert externe, du filtre de sidechain ainsi que la connectique pour l’unir à un second module (et ainsi obtenir un compresseur stéréo…), il n’y a pas à dire : chez Fredenstein, ils ont pensé à tout !
Vient ensuite l’égaliseur F603B. J’ai inséré le module sur différentes sources – toujours les mêmes – en essayant différents réglages pour écouter comment ce module réagit. Voici donc les extraits et leur tableau de valeurs correspondant :
EXTRAIT AUDIO |
HI |
HI MID |
LOW MID |
LOW |
KEYS DRY |
|
|
|
|
KEYS EQ |
+6 à 7kHz |
+6 à 2kHz |
0 |
+1 à 230Hz |
|
|
|
|
|
LEAD DRY |
|
|
|
|
LEAD EQ |
+7 à 10kHz |
+1 à 1kHz |
–5 à 600 Hz |
+6 à 120Hz |
- 1 0 KEYS DRY 00:31
- 1 1 KEYS EQ 1 00:31
- 2 0 LEAD DRY 00:31
- 2 1 LEAD EQ 00:31
Sur des valeurs qui commencent à être intéressantes, (+6 dB tout de même), l’EQ reste agréable et pas super agressive. Évidemment sur la voix c’est un peu moins agréable car, à la source, le signal est déjà très coloré et pas franchement « droit », ce qui fait que dans l’aigu on retrouve quelque chose d’un peu « dur ». Cependant ça n’est pas dû à l’EQ qui reste assez jolie et douce. Le fait que l’on ait un Q bas (bande passante plus large) joue certainement sur cette douceur mais attention, l’égaliseur reste néanmoins précis. On n’est pas du tout dans un registre « rock n’roll » mais plutôt dans quelque chose d’assez clean au final.
Couplé au Bento 6D, le F603B s’exprime pleinement: dès qu’on touche un potentiomètre, les valeurs s’affichent sur le petit écran LCD en temps réel et on obtient ainsi des informations plus précises. Nous n’avions qu’un seul module de la sorte mais apparemment, l’écran affiche les réglages du module sur lequel on agit. Je n’ai donc pas pu découvrir ce qu’il en était si on touche plusieurs potentiomètres de modules différents en même temps…!
J’aurais peut-être aimé que Fredenstein nous propose un module où on aurait la possibilité de choisir entre 2 Q fixes, comme si le F603 A et B n’étaient qu’un seul module, histoire d’avoir le choix… Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche… Au final, le F603 est un petit EQ sympa qui fait bien son affaire !
Conclusion
Fredenstein Audio fait une entrée en force dans le marché des périphériques avec une collection de modules très intéressante. Si la firme mise beaucoup sur les fonctionnalités et la précision – revendiquée – du son de ses unités, celles-ci restent parfaitement accessibles aux moins fortunés d’entre nous. En effet, l’entrée de gamme se fait avec la série V.A.S. Mic Pre et V.A.S. Compressor affichant un tarif de 275 € et 319 € TTC respectivement. Les modules 500 sont un peu plus chers – mais toujours accessibles – puisque le F609 est affiché au prix de 639 € TTC et l’EQ F603B 539 € TTC. Quand au Bento 6D – Lunchbox 500 estampillée Fredenstein Audio avec écran LCD intégré – il faudra débourser près de 439 € TTC. Si la marque propose également des produits Hi End destinés aux amateurs et professionnels plus exigeants, elle permet à nombre d’entre nous de pouvoir travailler avec des outils corrects sans exploser son budget.
Téléchargez les extraits sonores (format WAV)