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Pédago
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Comment bien s’organiser lors de l’enregistrement ? Le grand guide de l’enregistrement - 12e partie

Cette semaine, nous allons voir comment faciliter la vie de votre « futur vous ».

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En effet, en temps que home studiste, vous êtes à la fois artiste et direc­teur artis­tique, mais égale­ment ingé­nieur du son respon­sable de toutes les étapes de la produc­tion : de la capta­tion au maste­ring, en passant par le mixage. Du coup, autant éviter les raccour­cis au début de la chaîne afin de ne pas rendre les tâches à venir plus compliquées qu’elles ne devraient l’être. D’au­tant que la chose n’est pas si diffi­cile que ça, il suffit juste d’avoir un peu d’or­ga­ni­sa­tion. Notez que les conseils qui vont suivre pour­ront vous paraître évidents si vous êtes déjà quelqu’un de métho­dique. Il me semble cepen­dant néces­saire d’abor­der le sujet tant il est courant de croi­ser une sorte de « chaos numé­rique » dans les disques durs et/ou sessions de certaines personnes, ce qui nuit passa­ble­ment à leur produc­ti­vité d’un point de vue tech­nique comme artis­tique.

Le Premier Ordre

Tout d’abord, je vous invite à créer un dossier propre à chaque titre que vous souhai­tez enre­gis­trer et dans lequel vous « range­rez » toutes les choses rela­tives à ce dernier en respec­tant une arbo­res­cence soignée. Prenons un exemple concret avec le morceau None­the­less que j’en­re­gistre juste­ment à l’oc­ca­sion de cette série d’ar­ticles. J’ai donc sur mon disque dur un dossier baptisé « None­the­less » dans lequel j’ai créé les sept dossiers suivants :

  • 01_Pre-prod
  • 02_Enre­gis­tre­ment
  • 03_Edition
  • 04_Mix
  • 05_Maste­ring
  • 06_Export
  • 07_Notes

Sachez au passage que pour accé­lé­rer ce proces­sus qui peut être rébar­ba­tif à la longue, j’uti­lise un script réalisé par mes soins via Auto­ma­tor. Lorsque je lance ce script, une boîte de dialogue me demande de taper le nom du projet et crée ensuite auto­ma­tique­ment tous les dossiers néces­saires. Auto­ma­tor est un utili­taire fourni avec Mac OS X, mais si vous travaillez sur un PC équipé de Windows, des logi­ciels alter­na­tifs gratuits existent.

Arborescence

Bien, reve­nons à nos moutons. Je suppose que les noms des six premiers dossiers sont suffi­sam­ment expli­cites et qu’ils peuvent donc se passer de commen­taires. Le dernier, en revanche, est peut-être un peu plus nébu­leux… Il est pour­tant d’une impor­tance capi­tale à mon sens. Baptisé « Notes », ce dossier se destine logique­ment à accueillir toutes les obser­va­tions et autres remarques rela­tives au titre en cours de produc­tion. Ainsi, je stocke dans ce dossier des fichiers textes qui consti­tuent un véri­table jour­nal de bord où sont consi­gnées rigou­reu­se­ment toutes mes actions. Je note minu­tieu­se­ment mes choix de micro, de préam­pli/compres­seur/EQ, de place­ment ainsi que le but que je cher­chais à atteindre pour chaque prise. Bien souvent, j’ajoute à cela des photos pour le place­ment et/ou les réglages (préam­pli, EQ, compres­seur, mais aussi réglages des instru­ments, pédales, ampli guitare, etc. le cas échéant). Et ça ne s’ar­rête pas là puisque ce jour­nal de bord s’épais­sit égale­ment à l’oc­ca­sion des séances d’édi­tion, de mix et de maste­ring.

Ça peut vous paraître fasti­dieux de prime abord, mais au final les 10 minutes par séance néces­saires à la manœuvre ne sont pas un lourd tribut à payer en regard des avan­tages que cela procure. Tout d’abord, si d’aven­ture vous veniez à décou­vrir qu’une erreur monu­men­tale s’est glis­sée lors d’une étape, vous avez de quoi vous remettre direc­te­ment dans les condi­tions adéquates qui permet­tront d’y remé­dier sans trop de problèmes. D’autre part, la tenue de ce jour­nal de bord vous aidera à prendre une certaine distance avec votre travail, ce qui est loin d’être inutile lorsque l’on travaille en « circuit fermé » comme c’est bien souvent le cas en home studio. Votre œil critique n’en sera que plus affûté. Enfin, même après quelques années, vous pour­rez éven­tuel­le­ment reve­nir sur vos produc­tions sans souf­frir du phéno­mène « mais pourquoi diable ai-je fait ça ce jour-là et comment l’ai-je fait ? ».

Concer­nant l’or­ga­ni­sa­tion de vos sessions au sein de votre STAN de prédi­lec­tion, je vous conseille de lire cet article que j’ai rédigé à l’époque de la série sur le mixage, ainsi que celui-ci écrit par mon collègue Mike Levine. Vous y trou­ve­rez bon nombre de conseils que vous pouvez d’ores et déjà mettre en pratique, ce qui vous évitera de le faire plus tard avec le béné­fice de conser­ver une cohé­rence dans votre STAN tout au long de la chaîne de produc­tion.

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