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Sujet [Bien débuter] Stratégie d'investissement pour l'enregistrement en home studio 1

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Stratégie d'investissement pour l'enregistrement en home studio 1
strategie-d-investissement-pour-l-enregistrement-en-home-studio-1-2914.jpg
Suite à notre petite escapade estivale des deux épisodes précédents, je me suis dit qu'il pourrait être intéressant d'attaquer cette rentrée sur des bases saines. Ainsi, je vous propose aujourd'hui la première partie d'un chapitre qui devrait aider le parfait béotien comme l'amateur éclairé à sélectionner au mieux le matériel dont il aura besoin pour se lancer le plus sereinement du monde dans la grande aventure de l'enregistrement en home studio.


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Malheureusement quand on débute on a surtout envie de faire de la musique.

On met l’acoustique de côté car ce n’est pas ça qui permet de faire de la musique.

De plus le budget est toujours compliqué, donc on favorise de quoi produire la musique en premier.

Quand j’ai commencé si j’avais du mettre même 1000€ dans du traitement acoustique je n’aurais même pas commencé.

C’est logique pour un amateur de privilégier d’abord un micro, une carte son, des logiciels.

L’article est très bien résumé. Faut juste trouver le juste milieu.
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Si l'on réfléchit en terme de chaîne audio et étant donné que le sujet parle d'enregistrement, on a suivant l'ordre de la chaîne audio pour l'enregistrement :
-instrument-> acoustique de la pièce-> micro->AD -> DAW.

Pour la lecture :
-DAW-> DA-> enceintes -> Acoustique de la pièce.

DA/AD et acoustique interviennent dans les deux cas, à l'enregistrement et à l'écoute.

Mais bien sur l'acoustique ne permet pas de faire de la musique, ni même les enceintes...

Je recommande souvent l'achat d'un casque si le budget enceintes/acoustique est serré. ;)

Acoustic Designer @ Neutral & Natural Acoustics

Consultation Acoustique -> me contacter par message privé.

[ Dernière édition du message le 04/10/2019 à 19:13:21 ]

13
perso j'ai commencé par le casque (dt770 pro) puis les monitors (hs8).

Au début j'ai beaucoup pesté avec l'acoustique car je n'avais ni le matos à la hauteur, ni l'acoustique correcte de la pièce.......mais vu que j'enregistre que ma voix (le piano passe en jack c'est un numérique) ça a réglé vite fait la question.

perso je suis dans le cas d'une montée en gamme progressive.

j'avais tout en moyen/bas de gamme.

Puis j'ai changé (dans l'ordre)

le casque.
les monitors (je m'étais formé un peu plus l'oreille avec le casque)
la carte son.

pour moi, ce qui semble une priorité absolue dans un environnement même mal adapté acoustiquement, c'est le casque puis les monitors. le casque d'abord, car il n'est pas influencé par l'environnement pour l'écoute!
mais aussi la carte son.......c'est pour moi les deux premiers éléments. Il ne faut pas oublier qu'en 2019, contrairement au début des années 2000, une bonne carte son ne troue pas le portefeuille, un micro de studio (chant) de bonne qualité non plus. On va dire, pour 500 euros c'est possible quand on bosse seul (genre clarett pré2 et un rhodes ou un bluespark). bon avec le casque, ça monte plus. Quand au logiciel, il ya aujourd'hui des gratuits pour commencer, ou des peu chères, et en farfouillant on trouve un tas de vsts/effets/instrus de qualité suffisante pour se faire la main.

en ce qui concerne le micro, j'ai un bluespark, bas de gamme certes, mais suffisant parce d'une bonne qualité et surtout aussi parce vu que ma pièce n'est pas traitée, aucun intérêt d'avoir un micro haut de gamme (de toutes façons je n'ai pas le budget). Et ce petit spark me donne entière satisfaction, je m'en contente.

le problème, comme dit dans l'article (et c'est là où j'ai perdu du temps) c'est qu'avec du matos qui ne sonne pas, on perd du temps, et mes anciennes cartes sons m'ont fait dériver des problèmes importants dans les sessions, et aussi dans le mix.

Conclusion, encore en 2019, avec 200 euros, faut pas espérer faire de miracles, mais ça ne coûte pas non plus 10 000 euros.

[ Dernière édition du message le 04/10/2019 à 22:53:54 ]

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Assez d'accord avec la réflexion !
Mais pour compléter la liste je rajouterai, le câbles et les pieds de micro, rien de plus inutile qu'un bon micro sur un pied pourri (ou mal serré) qui lui transmet des vibrations néfastes.

Et aussi, un grand talon d'Achille que je retrouve dans 90% des studios dans lesquels je passe, le système de monitoring des musiciens !! Entre les câbles Jack TRS femelles (ou les adaptateurs gros Jack) pourris, les distributeurs de casques bas de gamme, et les casques pourris et/ou trop bas de gamme pour y envoyer un basse-batt musclé comme a besoin/envie de l'entendre le zicos... Il rarement possible de faire une session sans avoir à triporter les adaptateurs ou à chercher pourquoi il manque un côté, pourquoi le son est tout maigre, ou pourquoi les deux côtés sont hors-phase...
15
Je pense qu'il y a un élément crucial que personne de mentionne pour le moment: l'expérience.

Commencer (donc sans expérience) avec du matos pourri et une acoustique pourrie, ça a un mérite:
quand on compare nos prods avec celles des pros, dans la bagnole, chez mémé, dans le salon, on se rend bien compte qu'il y a un truc qui va pas. Alors on va creuser, tester les outils, les plugins, les machins en tous genre, on va lire de la doc, on va échanger sur les forums et on va commencer à se faire une culture et une oreille.

Certes, évidemment je suis d'accord, avoir un lieu adapté et traité pour commencer, ça permet quand même de sauter un pas en ayant d'emblée les meilleurs conditions pour enregistrer et écouter correctement, mais on va peut être louper les joies de la découverte empirique:
Palier à la mauvaise acoustique d'un lieu en faisant un choix de micro plutôt qu'un autre, en positionnant celui-ci d'une manière plutôt qu'une autre, c'est aussi une démarche d'apprentissage qui sera déclenchée par les imperfections de l'acoustique tant à la prise qu'à l'écoute. En allant de frustrations en frustrations, puis en découvertes et en amélioration de son propre process de prise et d'écoute, on apprend à raisonner pour le son.
C'est pourquoi je ne mettrais pas le traitement acoustique (digne de ce nom) dans les premières étapes car cela demande notamment des connaissances spécifiques et la capacité à l'apprécier.

Ce qui je pense est très préjudiciable aujourd'hui est l'usage de pack de centaines de plugins crackés par de nombreux débutants qui imaginent pouvoir tout corriger avec ces outils: acoustique, qualité des micros, qualité des prestations…

Je m'éloigne du sujet au gré de ma réflexion mais comme beaucoup j'ai commencé avec un cubase pas catholique dans les 90's, ma chaine hifi d'ado, un sm48 et une mixette de DJ BST, le tout dans un clone sound blaster puis une guillemot isis.
L'ensemble de la chaine était si pourri que j'en serais malade de remettre tout ça en route si c'était possible techniquement. N'empêche qu'à l'époque, je tâtonnais et je l'ai fait pendant des années.
L'investissement serais assez faible aujourd'hui, mais à l'époque avec mes moyens d'étudiant (et internet balbutiant, donc sans doc, sans connaissance de ce qui existait), j'avais l'impression d'avoir un chouette setup.
Par contre niveau expérience: zero.

Le premier "gros" upgrade fut une carte ESI waveterminal, une mackie 1642, un Samson c01, toujours dans la chaine hifi. La claque! j'ai découvert une autre définition audio, d'autres capacités d'enregistrement (multi pistes simultanée, wow) et aussi les limites de ma pièce. Qu'à cela ne tienne, toujours sans internet, j'ai commencer à utiliser des matelas, des rideaux, en cherchant par moi-même… pour trouver au final les limites de mon système d'écoute.
Passage sur des krk rp8: j'ai commencé à former un peu mes oreilles, le mixage est devenu plus précis, prenant du sens, et j'ai réalisé la seconde vague d'upgrade: je suis passé sur une RME FF800 (deuxième grosse claque: possibilités de routing, monitoring direct, dynamique et résolution démesurée) et ai acquis deux AKG perception 400 un peu plus tard (troisième grosse claque: le C01 soufflant et crachotant fut rangé pour usage dépannage ultérieur).
Là j'ai commencé à me poser de réelles questions sur le traitement de la pièce, le positionnement des moniteurs et de mon point d'écoute, choix de nouveaux micros, preamps, etc.

Enfin, passage sur des adamA77X, aboutissement de la démarche sur l'amélioration de l'écoute et du traitement. (quatrième grosse claque).
Quelques micros plus tard, des centaines de soudures de patches et câbles divers, une console de retour juste pour les preamps, une orion studio, quelques réalisations plus sérieuses, et surtout 20 ans plus tard (oui, c'était pas sur 6 mois et je roule pas sur l'or), je me dis que certes, j'ai pris mon temps, mais j'aurais surement louper des choses sans ce cheminement personnel et progressif.
J'aurais eu des outils à la pointe dès le départ, aurais-je réellement appris à m'en servir et aurais-je su pourquoi je m'en servais? aurais-je su me démerder dans telle ou telle situation en n'ayant pas connu les multiples galères accumulées au fil des changements, des enregistrements de groupes de potes, des montages d'interview jusqu'à pas d'heure?
Tout comme un gamin de 3 ans à qui on file une tablette, je pense que trop de bonnes conditions tuent la créativité et l'objectivité.

Alors pour revenir dans le sujet, je dirais qu'une bonne stratégie pour débuter à mon sens est:

1) peut-être d'investir dans une interface d'entrée ou moyenne gamme, car c'est aujourd'hui du jetable tant la technologie évolue. On trouvera nettement mieux à moins cher dans 5 ans.
2) En revanche, de bon micros de moyenne gamme seront sans doute "gâchés" au départ, mais révèleront leur potentiel petit à petit, au gré des améliorations (avec la satisfaction qui va avec). S'ils sont bien stockés et traités, ils pourront durer.
3) Une console analogique couteau suisse comme ma vieille mackie 1642 s'avère un atout pour contrecarrer les soucis de monitoring direct, de reverb de confort et autres quand l'interface audio ne le gère pas. Si elle n'est plus affectée dans le chemin audio traité à l'avenir, elle restera un outil utile pour la gestion des retours casque par exemple ou simplement pour dépanner en nomade.
4) Un bon casque dès le départ en revanche pour le travail plus minutieux, ce que je n'ai pas eu avant pendant très longtemps mais m'aurait permis de former mon oreille plus vite.
5) Pour les moniteurs, je pense comme d'autres qu'il est impératif d'avoir la pièce qui va bien tout de même. Je pourrait dire que, comme pour les micros, il se révèleront au gré des améliorations de la pièce, mais dans ce cas précis, le risque de commettre des erreurs de choix est trop grand face au coût d'achat de ceux-ci.
Je suis sur des A77X sans doute trop "sizes" pour ma petite régie, je rattrape le coup avec un traitement maison, mais ces moniteurs restent encore "abordables". Je ne changerai pas de moniteurs tant que je n'aurai pas changé de lieu. Donc choisir des moniteurs en fonction de la taille de la pièce et traiter avec les moyens du bord pour commencer.
6) Enfin, le choix du DAW adapté à l'usage est à considérer dans les coûts importants pour un débutant, ainsi que d'une suite de plugins minutieusement choisis et pas trop nombreux, les freeware faisant le complément. Les softwares étant rapidement obsolètes, c'est un des postes de dépenses que je crains le plus mais qui apporte tant en souplesse (face au hardware) que l'on ne peut pas s'en passer.

Pour le reste, l'expérience viendra pointer du doigt petit à petit les manquements de l'installation de débutant pour en faire l'amélioration progressive.
Je n'ai pas le centième de l'expérience de beaucoup ici, tout ceci ne reste qu'une passion, mais je pense qu'il ne faut pas oublier comment on est tous arrivé au niveau ou nous en sommes tant sur le plan matériel que sur le plan expérience, et de ce fait, se replacer en débutant implique de prendre en compte toutes les contraintes du débutant: souvent zero expérience, peu de moyens, des objectifs incertains voire pas du tout d'objectifs, pas de matière à travailler, pas de lieu dédié, etc.
16
Citation :
La photo de présentation :
prise-de-son-mixage-2755394.jpg


L'acoustique reste le meilleur investissement ; celui qui coûte le moins avec le plus d'impact.


Pour info, la photo est "non contractuelle", sauf exceptions, je ne m'occupe que du texte et l'illustration provient probablement d'une banque d'images.
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Juste deux petites réflexions, la première concernant notre "faculté d'adaptation" qui peut nous amener a faire un travail correct avec du matériel et un environnement pas top. A mon entendement cette dernière, d'une certaine façon met un peu en échec toutes nos théories quand a laisser entendre qu'il y a, ce que je pense aussi évidement, des conditions idéales pour un meilleur travail de production. Directement liée à cette première réflexion, certains on parlé de casques comme investissement premier pour palier au déficiences acoustiques du local. Certes, mais un logiciel comme Sonarwork et son corrections pour casques, remet grandement l'habitude de notre écoute sur de meilleurs rails. Mais est ce pour autant que nous n'apprécions pas nos casques avant? Pourtant la plupart du temps nos casques sont très loin d'avoir des courbes de réponses neutres. Au final, ce qui n'est évidemment pas très réaliste, ne serait il pas de pouvoir faire l'éducation de son oreille dans des conditions idéales? parce qu'a chaque avancé vers ces conditions, des remises en question, un temps d'adaptation est nécéssaire, ce qui pourrait être aussi considéré comme des pertes de temps. Nos certitudes, nos habitudes, nos convictions n'étant elles pas a chaque fois ébranlées? Mais encore, faudrait il ne jamais avoir a oeuvrer en dehors de ces conditions idéales parce qu'alors tout ne s'écroulerait t'il pas? ...Qui a dit que l'éducation d'une oreille était d'une simplicité enfantine? Pour certains la vérité étant ailleurs. Et pour d'autres dans l'incarnation du Christ. C'est au choix. ;)

[ Dernière édition du message le 05/10/2019 à 08:47:47 ]

18
Citation :
Commencer (donc sans expérience) avec du matos pourri et une acoustique pourrie, ça a un mérite:
quand on compare nos prods avec celles des pros, dans la bagnole, chez mémé, dans le salon, on se rend bien compte qu'il y a un truc qui va pas. Alors on va creuser, tester les outils, les plugins, les machins en tous genre, on va lire de la doc, on va échanger sur les forums et on va commencer à se faire une culture et une oreille.


Je ne peux qu'adhérer avec ça!

+1

:langue:

   moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...

19
Comme d'habitude, la ressource la plus cruciale et à laquelle on souhaite le moins être soumis : le temps.
Prendre tout de suite du matos cher permet de gagner un peu de temps (c'est le propre de la fonction de l'argent), mais ça risque en effet de faire sauter des étapes importantes qui par leur absence risquent d'allonger cette route (voire faire stagner la progression) après coup : à l'image de la petite devinette estivale.

[ Dernière édition du message le 05/10/2019 à 08:55:55 ]

20
Bonjour,
En parlant de temps, je pense qu'il faut prendre le temps d'étudier la question justement. Venant de la guitare, je ne connaissais rien au home studio. Cela m'a donc pris environ un an pour trouver la configuration optimale. Et cette dernière a bien évoluée dans l'année en question. Les points clés ont été l'étude de la pièce par Gik Acoustics pour le traitement acoustique (sujet n°1 comme déjà évoqué dans d'autres posts) et la formation Pro Tools (obligatoire pour les néophytes). Le reste a été étudié sur YouTube et dans des forums. Le budget n'était pas trop serré et cela m'a permis d'accéder à du milieu/haut de gamme directement. C'est plus simple il faut bien l'avouer. J'ai encore beaucoup à apprendre mais comme pour tout dans la vie, je pense qu'il faut prendre son temps pour étudier le sujet puis économiser pour ne pas acheter du matériel bas de gamme qui ne fait pas le boulot et surtout qui ne fait pas rêver. Du magnéto cassette des années 80 au home studio des années 2010, mon rêve est devenu réalité et je vous le souhaite à tous ! Bon week-end les ingénieurs du son ! Bien amicalement, Greg de Toulouse