Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
315 réactions

Test du Monologue de Korg - Analo en solo

8/10
Award Qualité / Prix
Qualité / Prix
Award

Un an à peine après le Minilogue, Korg présente le Monologue, un nouveau synthé analogique monodique à mémoires au prix très abordable. Allez, on y retourne !

Au NAMM 2016, Korg avait jeté un pavé dans la mare avec le Mini­logue, un synthé analo­gique poly­pho­nique program­mable à tarif très serré. En fait, c’est de loin le synthé le moins cher de sa caté­go­rie, dont les spéci­fi­ca­tions tech­niques et les quali­tés sonores font le bonheur de ceux qui ont pu s’en procu­rer un. Alors que les clients commencent enfin à être servis en quan­tité suffi­sante, le construc­teur nippon présente le petit frère, quelques semaines avant le NAMM 2017. Voici donc le Mono­logue, un synthé analo­gique mono­dique ultra compact. On pour­rait trop vite penser qu’il s’agit ni plus ni moins d’une simple voix de Mini­logue dans un embal­lage encore plus restreint. Ce n’est qu’en partie vrai, puisque le Mono­logue propose des nouveau­tés au rayon synthèse qui lui confèrent un son diffé­rent du grand frère. Autant de bonnes raisons d’en faire un tour complet…

Alu et bois

Korg Monologue : Monologue 1

Le Mono­logue est du même type de concep­tion que le Mini­logue. La fini­tion est soignée mais un peu épurée par rapport à celle du grand frère : on perd le galbe et les débords de la façade en alu, ce qui laisse appa­raître les chants de la coque en plas­tique et la plaque arrière en bois. Les commandes directes ont aussi fait une cure d’amai­gris­se­ment : 15 poten­tio­mètres, 1 enco­deur cranté, 11 sélec­teurs (à cran ou à ressort), 7 boutons rectan­gu­laires et 16 boutons carrés. Leur rigi­dité inspire confiance : axes métal­liques bien fermes pour tout ce qui tourne, réponse franche pour les boutons et sélec­teurs. On retrouve le mini-écran OLED 10 × 20 mm visible sous tous les angles, fonc­tion­nant comme oscil­lo­scope en temps réel ou affi­cheur de valeurs. Le pitch bend conserve la forme d’un petit bâton métal­lique à ressort. En plus du pitch, il peut pilo­ter des para­mètres de synthèse. Le clavier dyna­mique de type slim est réduit à 2 octaves (mi à mi), ce qui permet de réduire la voilure (35 × 28 cm). Il est secondé par un sélec­teur de trans­po­si­tion sur plus ou moins deux octaves. C’est le prix à payer pour conte­nir le prix de vente à quelques centaines d’eu­ros, pour un synthé analo­gique avec mémoires et séquen­ceur.

Korg Monologue : Monologue 14

La partie arrière comprend une plaque de bois vissée, avec un décou­page pour la connec­tique : prise casque, sortie audio mono­pho­nique (pas de stéréo dans la machine) et entrée mono pour injec­ter des sources externes dans le filtre (toutes au format jack 6,35).

Viennent ensuite deux prises mini-jack pour la synchro (entrée/sortie par impul­sion), un duo d’en­trée/sortie MIDI, une prise USB type B (signaux MIDI unique­ment) et la partie alimen­ta­tion (pous­soir marche/arrêt tempo­risé, borne pour alimen­ta­tion externe de 9 V avec bloc à l’ex­tré­mité hélas non four­nie !). Il n’y a pas de prises pour pédales, c’est bien domma­ge… Sous le capot, on trouve une trappe pour rece­voir 6 piles (four­nies) de type AA, permet­tant une auto­no­mie annon­cée de 6 à 8 heures, suivant le type de piles.

Cent sons

Korg Monologue : Monologue 10

La prise en main du Mono­logue est abso­lu­ment immé­diate : ergo­no­mie basée sur une fonc­tion/un bouton avec trois types de réponses des poten­tio­mètres (saut, seuil, rela­tif), fonc­tion Load Panel (mode manuel), mémoires programmes réins­crip­tibles avec dump MIDI, affi­cheur complet (programmes, para­mètres, oscil­lo­scope) et séquen­ceur avec 16 boutons de pas dédiés. Il manque toute­fois une fonc­tion Compare.

Le mode Edit permet d’ac­cé­der à des para­mètres addi­tion­nels via les touches du séquen­ceur et l’en­co­deur. Cela concerne les réglages globaux (accor­dage, trans­po­si­tion, mode de réponse des commandes, courbe de vélo­cité, divi­sion tempo­relle et pola­rité de synchro en entrée/sortie, canal/filtre MIDI, routage MIDI/USB, brillance de l’écran, tempé­ra­ment du clavier, dumps MIDI), les programmes (porta­mento, Slide, desti­na­tion du pitch bend, synchro du LFO, suivi de clavier sur le VCF, réponse en vélo­cité du VCF et du VCA, ajus­te­ment du volume du programme, initia­li­sa­tion du programme, dump du programme) et le séquen­ceur (BPM, longueur, réso­lu­tion, swing, Gate, effa­ce­ment/acti­va­tion/lissage des mouve­ments).

Korg Monologue : Monologue 8

Le Mono­logue contient 100 programmes réins­crip­tibles, dont 80 pré-program­més. On les sélec­tionne avec l’en­co­deur, la touche [Shift] permet­tant d’ac­cé­lé­rer le mouve­ment par saut de 10. Tout est mémo­risé dans chaque programme, depuis les para­mètres de synthèse à ceux du séquen­ceur, y compris le tempo. Bravo ! Avec les commandes en accès direct, il est facile d’ob­te­nir rapi­de­ment une petite collec­tion de sons de basses, leads, percus­sions et effets spéciaux.

On se rend vite compte que l’on verse le plus souvent dans des sons tran­chants, voire agres­sifs. C’est le parti pris du construc­teur, qui a choisi cette voie pour ne pas faire doublon avec le Mini­logue. Résul­tat, il est déli­cat de créer des sons ronds et chauds avec le Mono­logue. Nous nous sommes pour­tant effor­cés de le faire dans nos exemples audio, pour chan­ger des démons­tra­tions que l’on trouve sur la toile. Nous avons appré­cié les ondes variables, les inter­ac­tions de VCO et le LFO ultra rapide, qui permettent de sortir des sentiers battus. La distor­sion apporte aussi son grain de folie. Sur des temps de relâ­che­ment d’en­ve­loppe élevés, le VCA a tendance à se rouvrir en cliquant, ce qui n’est pas très agréable sur les lentes ouver­tures de filtre (cf. exemple audio « Carrie Tribute »). Comme sur le Mini­logue, nous avons appré­cié la flui­dité impec­cable des commandes conti­nues, qui fait souvent défaut sur les machines sous contrôle numé­rique, même les plus chères. Nous retrou­vons la même réso­lu­tion de 1 024 valeurs (10 bits), ce qui suffit à élimi­ner tout effet d’es­ca­lier, en parti­cu­lier sur l’ac­cord des VCO et les réglages du filtre.

01 Bass 1
00:0000:54
  • 01 Bass 1 00:54
  • 02 Bass 2 00:14
  • 03 Bass 3 00:56
  • 04 Bass 4 00:15
  • 05 Selfo 00:18
  • 06 Sync Disto 00:26
  • 07 Ring Mod 00:34
  • 08 Wave Mod 00:19
  • 09 Inter­val 00:25
  • 10 Drums 00:33
  • 11 Voice and trash 00:42
  • 12 Carrie Tribute 00:53

Solo Korg

Korg Monologue : Monologue 3schemas diag.JPG

Le Mono­logue prend quelques secondes à l’al­lu­mage pour s’ac­cor­der, bien qu’il soit mono­dique. L’unique voix est consti­tuée de deux VCO, un mélan­geur, un VCF, une enve­loppe et un LFO. Le VCO1 s’ac­corde direc­te­ment sur 5 octaves avec le sélec­teur d’oc­tave global (mémo­risé), alors que le VCO2 dispose d’un réglage rela­tif de pieds (2–4–8–16) et d’un réglage fin (plus ou moins une octave par centième de demi-ton) ; il possède donc une plage de 10 octaves ! Le VCO1 est capable de produire trois ondes à contenu harmo­nique conti­nuel­le­ment variable sur 1 024 valeurs à partir d’une dent de scie, d’un triangle et d’une impul­sion. Sur le VCO2, l’im­pul­sion est rempla­cée par un géné­ra­teur de bruit blanc fixe ; cela aurait été bien de pouvoir chan­ger sa couleur. Les VCO peuvent inter­agir de deux manières exclu­sives : soit en synchro­ni­sa­tion, soit en modu­la­tion en anneau ; on perd donc la Cross-modu­la­tion du Mini­lo­gue…

Korg Monologue : Monologue 3schemas VCO.JPG

Un mixeur permet ensuite de mélan­ger le signal du VCO1 et du VCO2 (ou du VCO1 et de la modu­la­tion en anneau entre les VCO) et y ajoute l’éven­tuel signal présent à l’en­trée audio. La résul­tante entre alors dans le filtre passe-bas réso­nant 2 pôles. Avec une colo­ra­tion diffé­rente du filtre du Mini­logue en mode 2 pôles, on tire vers des sons plus agres­sifs et coupants. On parvient à l’auto-oscil­la­tion en pous­sant la réso­nance, avec une onde en sinus carac­té­ris­tique (cf. l’un des exemples audio). La fréquence de coupure et la réso­nance se règlent sur 1 024 valeurs, ce qui permet une réponse parfai­te­ment lisse. La fréquence de coupure est modu­lable par l’en­ve­loppe (quan­tité bipo­laire de –511 à +511), le suivi de clavier (0–50–100%, via le menu), la vélo­cité (idem) ou le LFO. Le signal passe ensuite dans le VCA, modu­lable par l’en­ve­loppe ou la vélo­cité (sur 128 valeurs). Un para­mètre permet d’ajus­ter le volume rela­tif de chaque programme de –25 à +25, afin d’ho­mo­gé­néi­ser les niveaux.

Quelques modu­la­tions

Korg Monologue : Monologue 11

Faute de molette de modu­la­tion, le pitch­bend est assi­gnable à une quin­zaine de para­mètres, hélas mutuel­le­ment exclu­sifs : le pitch (plus ou moins 12 demi-tons), le temps de Gate, les pitch/varia­tions/niveaux de chaque VCO, la coupure du filtre, la réso­nance, la quan­tité d’en­ve­loppe, les segments A/D, la vitesse et l’in­ten­sité du LFO, le temps de porta­mento. On peut aussi choi­sir un tempé­ra­ment de clavier pour chaque programme, parmi 20 modèles pré-sélec­tion­nés ou 12 modèles program­mables (6 sur les 128 notes MIDI et 6 sur une octave).

On dispose d’un LFO à trois formes d’onde (dent de scie, triangle, carré, mais pas de géné­ra­teur aléa­toire), capable de modu­ler de manière bipo­laire l’une des trois cibles suivantes : pitch global, formes d’onde des VCO et coupure du filtre. Il peut fonc­tion­ner selon trois modes : cycle lent (0,05 à 28 Hz), cycle rapide (0,5 à 2,8 kHz) et coup unique. En cycle rapide, la fréquence monte donc très large­ment dans le domaine audio, merci ! La fréquence peut aussi se synchro­ni­ser à l’hor­loge globale/MIDI par divi­sion tempo­relle (plusieurs dizaines de valeurs, de 4 à 1/2048 de temps). Le LFO ne fonc­tionne qu’en cycle libre, contrai­re­ment au LFO du Mini­logue qui dispose des deux modes.

Le Mono­logue ne dispose que d’une seule enve­loppe pouvant agir en même temps sur un para­mètre cible (VCO1+2, VCO2 ou VCF) et le VCA. Notons au passage que la possi­bi­lité de modu­ler les 2 VCO est une amélio­ra­tion par rapport au Mini­logue. Très simpli­fiée, l’en­ve­loppe offre trois modes astu­cieux pour contour­ner le fait qu’elle n’existe qu’en unique exem­plaire : le premier, AD, permet d’en­chai­ner les segments d’at­taque et de déclin ; le deuxième, AGD, permet de main­te­nir le son après le segment d’at­taque aussi long­temps qu’une touche est enfon­cée (Gate), puis de passer au relâ­che­ment ; dans ces deux cas, le segment de déclin fait aussi office de relâ­che­ment, l’en­ve­loppe affec­tant le para­mètre cible et le VCA de manière iden­tique ; dans le troi­sième mode, AD+G, le para­mètre cible est affecté par une enve­loppe AD (comme dans le premier mode), alors que le VCA fonc­tionne en Gate. Cela permet de décon­nec­ter l’en­ve­loppe du VCA, mais ce n’est tout de même pas aussi souple que deux enve­loppes sépa­rées, comme sur le Mini­logue. Le Mono­logue perd aussi la possi­bi­lité de pilo­ter la fréquence ou l’in­ten­sité du LFO par l’en­ve­loppe, dommage.

Séquences en mouve­ment

Korg Monologue : Monologue 20

Le Mono­logue est fait pour le mouve­ment. Il émet et reçoit des CC pour tous ses para­mètres via MIDI / USB, c’est donc un excellent candi­dat à l’au­to­ma­tion. Mieux, il est doté d’un séquen­ceur de 16 pas entiè­re­ment program­mable, semblable à celui du Mini­logue. On peut régler le tempo, la longueur (1 à 16 pas), la réso­lu­tion, le swing et le Gate. L’en­re­gis­tre­ment se fait indif­fé­rem­ment en temps réel ou en pas-à-pas.

En temps réel, le séquen­ceur fonc­tionne en auto-quan­ti­sa­tion à l’en­trée et Over­dub (la séquence tourne en boucle et on peut ajou­ter des notes ou écra­ser l’exis­tant) ; la touche [Rest] permet d’ef­fa­cer des notes à la volée sur chaque pas. En pas-à-pas, on choi­sit le pas à enre­gis­trer avec la rangée de 16 touches, puis on entre la note au clavier ; on peut aussi entrer des silences ou des liai­sons avec la touche [Rest], voire chan­ger le temps de Gate de la note en cours avec l’en­co­deur. Le mode pas à pas permet évidem­ment de modi­fier les notes après enre­gis­tre­ment.

Comme sur le Mini­logue, on peut aussi enre­gis­trer le mouve­ment de quatre commandes conti­nues en temps réel, en mani­pu­lant les poten­tio­mètres ou les sélec­teurs souhai­tés ; l’en­re­gis­tre­ment démarre au premier mouve­ment et s’ar­rête lorsque la boucle est bouclée (la lecture se pour­suit toute­fois). On peut réen­re­gis­trer des mouve­ments par-dessus une piste, les effa­cer (globa­le­ment ou piste par piste) ou les neutra­li­ser sans les effa­cer (piste par piste égale­ment).

Chaque piste de mouve­ment béné­fi­cie d’une fonc­tion de lissage, pour des tran­si­tions tout en douceur entre les pas. Par contre, il est impos­sible d’édi­ter les mouve­ments après coup. En lecture, on peut trans­po­ser la séquence en temps réel en acti­vant la touche [Key Trig/Hold], un bon point par rapport au Mini­logue ; dommage que le motif soit redé­clen­ché immé­dia­te­ment depuis le début dès qu’on appuie sur une touche !

Les notes séquen­cées sont trans­mises en MIDI/USB, c’est aussi une bonne nouvelle. En revanche, les CC des commandes en mouve­ment dans les séquences ne le sont pas. Chaque séquence est sauve­gar­dée avec son programme. Avec sa rangée de touches et son sélec­teur de mode, le séquen­ceur du Mono­logue est bien plus intui­tif que celui du Mini­logue.

Bonne compa­gnie

Au final, le Mono­logue est une excel­lente surprise. Les possi­bi­li­tés de synthèse sont plus simples que sur le Mini­logue, mais l’es­sen­tiel est conservé, avec deux véri­tables VCO, un filtre réso­nant, une enve­loppe, un LFO et un super séquen­ceur à pas. Sa prise en main immé­diate le destine aux musi­ciens/DJ de tout niveau en synthèse. La nature des oscil­la­teurs, le choix d’un filtre deux pôles et la distor­sion analo­gique inté­grée l’orientent prin­ci­pa­le­ment vers les sons agres­sifs, ce qui est un choix tout à fait louable mais pas univer­sel. Il est donc complé­men­taire au Mini­logue, avec qui il ne fera pas double emploi. Avec sa qualité de construc­tion, ses fonc­tion­na­li­tés inté­grées, son format clavier compact pour un tarif très étudié, le Mono­logue reçoit notre premier Award Qualité/Prix de 2017 !

Télé­char­gez les extraits sonores (format FLAC)

  • Korg Monologue : Monologue 1
  • Korg Monologue : Monologue 2
  • Korg Monologue : Monologue 3
  • Korg Monologue : Monologue 4
  • Korg Monologue : Monologue 5
  • Korg Monologue : Monologue 6
  • Korg Monologue : Monologue 7
  • Korg Monologue : Monologue 8
  • Korg Monologue : Monologue 9
  • Korg Monologue : Monologue 10
  • Korg Monologue : Monologue 11
  • Korg Monologue : Monologue 12
  • Korg Monologue : Monologue 13
  • Korg Monologue : Monologue 14
  • Korg Monologue : Monologue 15
  • Korg Monologue : Monologue 16
  • Korg Monologue : Monologue 17
  • Korg Monologue : Monologue 18
  • Korg Monologue : Monologue 19
  • Korg Monologue : Monologue 20
  • Korg Monologue : Monologue 3schemas diag.JPG
  • Korg Monologue : Monologue 3schemas VCO.JPG

 

Notre avis : 8/10

Award Qualité / Prix
Qualité / Prix
Award
  • Excellent rapport qualité / prix
  • VCO à ondes variables modulables
  • Interactions des VCO (Ring Mod, Synchro)
  • Filtre passe-bas 2 pôles bien typé
  • LFO avec mode rapide et coup unique
  • Séquenceur de mouvements
  • Transposition des séquences en temps réel
  • Petite distorsion analogique intégrée
  • 100 mémoires de programmes
  • Paramètres continus à 1024 valeurs
  • CC MIDI pour toutes les commandes
  • Clavier dynamique assignable au filtre et au volume
  • Entrée audio pour traiter des sources externes
  • Connectique avec synchro, MIDI et USB
  • Qualité de construction
  • Prise en main immédiate
  • Alimentation possible par piles
  • Très orienté sons agressifs
  • VCA qui a tendance à cliquer
  • Pas de PWM sur le VCO2
  • Une seule enveloppe restreinte
  • Destinations de modulation exclusives et simplistes
  • Pas d’arpégiateur
  • Clavier réduit à deux octaves
  • Pas de prises pour pédales
  • Bloc d’alimentation non fourni

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre