réactions à la news Muse est sorti chez Moog Music
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Neo Alchemist
8761

Administrateur·trice du site
Membre depuis 4 ans
Sujet de la discussion Posté le 31/07/2024 à 17:27:00Muse est sorti chez Moog Music
Il est enfin là, et les informations qu’on avait depuis quelques semaines étaient correctes !
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Pl@t0n
876

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 19 ans
631 Posté le 05/03/2025 à 22:00:38
x
Hors sujet :J'ai eu mon REV2-16 desktop (non B-stock) à 1240€ chez Bax en 2021. Il est à 2240€ chez Thomann de nos jours.
J'hésite toujours pour le Muse.
A force d'écouter des vidéos sur YT, je me demande s'il me conviendrait en fin de compte.
Autant je le trouve très bon pour tous les sons burnés en basses, autant je suis moins convaincu pour le reste.
Attention, c'est sûr qu'il est très cool, mais vu ce que j'ai déjà (P10, REV2, Matriarch, Sub37, GM, ...) pas certain d'en avoir vraiment besoin pour ma musique.
1

Lennon Mercury
3792

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 13 ans
632 Posté le 05/03/2025 à 22:30:04
Citation :
J'ai eu mon Summit neuf à 1800€ en juin dernier, et j'ai vu qu'un magasin le propose à 1750€ en ce moment.Tout les synthé ont vu leur prix gonflé, j'ai eu mon Summit a £1,750, on le trouve de nos jours jusqu’à £2,349[/hs]
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Quand je crée, ce n'est pas moi qui vais vers la toile, c'est la toile qui vient vers moi.

Lennon Mercury
3792

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 13 ans
633 Posté le 05/03/2025 à 22:31:47
Citation de Pl@t0n :
xHors sujet :J'hésite toujours pour le Muse.
A force d'écouter des vidéos sur YT, je me demande s'il me conviendrait en fin de compte.
Autant je le trouve très bon pour tous les sons burnés en basses, autant je suis moins convaincu pour le reste.
Attention, c'est sûr qu'il est très cool, mais vu ce que j'ai déjà (P10, REV2, Matriarch, Sub37, GM, ...) pas certain d'en avoir vraiment besoin pour ma musique.
x
Hors sujet :Pareil pour moi, pour l'instant je ne suis pas totalement transcendé par ce que j'ai pu écouter. Alors que dès que j'entends le Matriarch, ça me fait planer.
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Quand je crée, ce n'est pas moi qui vais vers la toile, c'est la toile qui vient vers moi.

VE
4435

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
634 Posté le 06/03/2025 à 00:06:57
Citation de Gam :
xHors sujet :Tout les synthé ont vu leur prix gonflé, j'ai eu mon Summit a £1,750, on le trouve de nos jours jusqu’à £2,349
L’OB-X8 ou les Korg voient leurs prix baisser dans le temps.
Citation de Pl@t0n :
xHors sujet :Attention, c'est sûr qu'il est très cool, mais vu ce que j'ai déjà (P10, REV2, Matriarch, Sub37, GM, ...) pas certain d'en avoir vraiment besoin pour ma musique.
Oui, pas essentiel vu tes instruments.
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Moog.Fighter
336

Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 20 ans
635 Posté le 06/03/2025 à 08:03:49
@MEGAMI
Moi je l'ai attendu le test mais maintenant je ne l'espère même plus. Je le lirai peut-être à sa sortie mais il y a trop de décalage entre la sortie du matos et le test. J'ai changé de crèmerie pour des tests en phase avec les sorties. Pour ceux que ça interesse, voila le test en français de Sound on Sound:
Un polysynthé Moog est toujours un événement majeur, mais le Muse est-il l’inspiration que vous attendiez ?
Il fut un temps, au début des années 1970, où tous les synthétiseurs étaient appelés « Moog », quelle qu’en soit la marque, tout comme tous les stylos-billes étaient des « Bics » et tous les aspirateurs des « Hoovers ». Mais malgré son statut de marque de synthétiseurs la plus reconnaissable au monde, Moog n’a pas été particulièrement prolifique : si l’on dresse la liste de leurs instruments polyphoniques sur les 55 dernières années, on n’en compte que sept, dont deux n’ont jamais été commercialisés, et un autre qui n’était même pas un vrai polysynthé. Et voilà qu’aujourd’hui, sous mes yeux, se trouve le huitième (ou peut-être cinquième) essai de Moog pour séduire le marché du polysynthé. Je me demande s’il atteindra son objectif.
Bien qu’il ne soit ni aussi grand ni aussi lourd que le Moog One (avec lequel il partage quelques caractéristiques), le Muse est tout de même une belle bête pesant 14,5 kg. Mis à part quelques faders un peu branlants qui rappellent l’époque du Rogue, du Liberation et de l’Opus III, la construction est solide et robuste. Son clavier de 61 notes est sensible à la vélocité et à l’aftertouch, mais il ne propose ni aftertouch polyphonique, ni compatibilité MPE, ni ces fonctions de jeu plus exotiques qu’on a pu voir récemment ailleurs. Donc, si vous voulez contrôler ceci avec cela tout en bidouillant autre chose, il faudra peut-être regarder du côté d’un autre instrument.
Malgré près de 200 commandes, le panneau de contrôle est clair et (à mon avis) très attrayant. Les menus — dont beaucoup se gèrent via les boutons triangulaires situés dans les sections de « voicing » — ne comportent qu’un seul niveau, ce qui simplifie bien les choses. Toutes les tâches « d’organisation » se trouvent dans la section « Programmer », au centre du panneau. Bien qu’elle soit petite, l’écran monochrome est suffisant, à condition de ne pas être gêné par le fait de faire défiler un peu la page.
La chaîne du signal
L’unité de base de génération sonore dans un programme du Muse est le Timbre. Celui-ci peut être polyphonique, monophonique ou unisson monophonique. Un patch contient deux Timbres et vous pouvez soit basculer de l’un à l’autre, soit les diviser sur le clavier (split), soit les superposer (layer). Les huit voix disponibles se répartissent selon le mode de voicing que vous sélectionnez.
À première vue, on dirait qu’un Timbre est basé sur une architecture à deux oscillateurs par voix, mais l’Oscillateur de modulation (Modulation Oscillator) est suffisamment puissant et peut fonctionner en audio (avec suivi de la note du clavier), de sorte que des sons à trois oscillateurs sont facilement envisageables. Les oscillateurs 1 et 2 sont dérivés de ceux du Voyager et, outre les fonctions habituelles, ils proposent la synchronisation (sync) et la FM bidirectionnelle, pour couvrir un large éventail de sons métalliques et « clangoureux ». L’Oscillateur de modulation est également inspiré du design du Voyager, mais il propose un ensemble de formes d’onde différent et peut être désynchronisé du clavier pour obtenir des fréquences de modulation constantes et des drones. On peut l’utiliser en tant que modulateur dans toutes ses plages de fonctionnement. Il offre huit destinations de modulation simultanées directement accessibles sur le panneau de contrôle. Le glide est aussi de la partie, avec trois modes au choix (taux constant linéaire, temps constant linéaire, et exponentiel), et l’on peut diriger ce portamento vers n’importe quelle sélection des trois oscillateurs.
Ensuite, on trouve le mélangeur audio (audio mixer). Souvent, on considère ce type de module comme un simple sommateur sans couleur, mais ce n’est pas le cas ici. Le mixeur du Muse est basé sur le module Moog CP3 et combine les sorties des trois oscillateurs, du modulateur en anneau (ring mod) osc 1/osc 2 (inspiré du Moogerfooger MF‑102) et du générateur de bruit blanc. À faible niveau, il mélange tout sans saturer, mais on peut volontairement le faire saturer pour obtenir une distorsion qui épaissit le son. Fait intéressant, il est même possible de créer des offsets en courant continu dans le mélangeur, afin de produire une saturation plus asymétrique et, par conséquent, un éventail supplémentaire de distorsions.
Viennent ensuite deux filtres 24 dB/oct inspirés du module 904a. La différence entre les deux réside dans le fait que le premier peut fonctionner en passe-haut ou passe-bas, tandis que le deuxième est exclusivement passe-bas. Tous deux disposent des réglages de base attendus, mais seuls trois coefficients de suivi du clavier sont accessibles depuis le panneau ; on peut toutefois obtenir une plage allant de 0 % à plus de 100 % via les menus. Il est possible d’exploiter l’un ou l’autre filtre (ou les deux) en mode auto-oscillation pour les utiliser comme sources sonores supplémentaires, ce qui porte jusqu’à cinq le nombre de sources dans un Timbre, avant même de compter le modulateur en anneau et le bruit blanc. Trois modes de routage sont proposés : série, stéréo et parallèle. On peut aussi chaîner les filtres de façon à ce que la commande de coupure (cutoff) du deuxième filtre réagisse à celle du premier, permettant alors de créer un filtre en peigne passe-bande ou en notch. Malheureusement, le Muse ne dispose pas d’entrées audio, ce qui empêche de tirer parti de ses filtres pour traiter un signal externe.
Les VCA (amplificateurs contrôlés en tension) du Muse, inspirés du module Moog 902, sont réalisés en stéréo, de sorte que l’on peut panoramiquer les voix ou les Timbres dans l’espace stéréo. On peut même synchroniser la phase des LFO appliqués aux commandes de panoramique, ce qui est une idée assez novatrice. Par ailleurs, les menus du VCA proposent un réglage de gain « offset », permettant de créer des drones ou d’autres effets similaires. Juste après cela, la section de sortie offre des niveaux indépendants pour la sortie audio principale et la sortie casque, un bouton de mute pour la sortie principale, et un filtre simple passe-haut de 6 dB/oct pour supprimer les fréquences très graves susceptibles de gêner un mix.
En parallèle de la trajectoire allant des VCA aux sorties, on trouve le Diffusion Delay, un module d’effet numérique qui, en plus de proposer des délais stéréo et du ping-pong, peut générer des effets diffus se rapprochant de la réverbération. En revanche, il ne peut pas produire de chorus ou autres effets de modulation, car il n’y a, à première vue, aucun LFO pour balayer le signal traité. Pourtant, le mode d’emploi parle de « diffusion avec chorus », et j’ai donc demandé des explications aux gens de chez Moog. Ils m’ont répondu : « Le paramètre character est bipolaire. Si vous le tournez vers la droite depuis la position midi (12h), vous obtenez une diffusion sans chorus (c’est-à-dire que le son passe dans un réseau de diffusion composé de 24 lignes de retard). Si vous le tournez vers la gauche, on entre dans la diffusion avec chorus, où six LFO sont répartis en round‑robin pour moduler les temps de retard dans ces 24 lignes de retard. » En théorie, ces LFO pourraient donner lieu à toute une palette d’effets de chorus, flanger ou ensemble. À ce sujet, ils ont ajouté : « Nous allons prochainement autoriser la modulation du délai dans la matrice de modulation. Nous prévoyons une mise à jour post-lancement pour y remédier rapidement. » Voilà qui est prometteur. D’autres réglages permettent d’ajuster la nature de la diffusion, de sélectionner quel Timbre est traité (ou pas) et d’envoyer le résultat aux sorties principales, au casque, ou aux deux. Si l’on désactive le Diffusion Delay, le signal audio reste 100 % analogique du début à la fin.
Modulation
De prime abord, les enveloppes numériques (contours) du Muse paraissent simples, avec une ADSR dédiée (dont la réponse par défaut s’inspire du module Moog 911) dirigée vers la coupure des filtres, et une autre vers le gain des VCA. Toutefois, pour chacune de ces enveloppes, on peut choisir la forme de la courbe pour chacune des phases d’attaque, de decay et de relâchement, ainsi que la quantité et la courbe de réponse à la vélocité, sans oublier le type de déclenchement en modes mono et unisson. De plus, on peut décider si, lorsqu’on appuie sur une nouvelle note, l’enveloppe redémarre à zéro ou poursuit depuis sa valeur courante pour la voix concernée. On peut aussi boucler les enveloppes, de sorte qu’elles se comportent alors comme des modulations cycliques supplémentaires. Avec des temps d’attaque et de decay très courts (proches de zéro), la fréquence de bouclage peut même atteindre le domaine audible, de quoi ravir les amateurs de sound design « science-fiction ».
Les deux LFO (numériques) intégrés proposent trois formes d’onde standard, un sample & hold, plus un cinquième emplacement où l’on peut choisir l’une des onze formes complexes disponibles. Ils peuvent fonctionner en mode unipolaire ou bipolaire, se synchroniser à l’horloge, être lancés à chaque nouvelle note (key‑sync) et s’appliquer globalement ou par voix. En outre, on peut définir leur plage de fréquence pour chaque patch, avec un maximum à 1 kHz, ce qui ouvre encore la porte à des effets d’amplitude ou de fréquence modulée. On peut attribuer des profondeurs différentes à chaque destination. Vient s’y ajouter un LFO de pitch par voix, dédié au vibrato, qui peut aussi servir d’enveloppe AD à déclenchement unique (one‑shot). Depuis le panneau, on peut l’assigner aux oscillateurs, à l’oscillateur de modulation ou, plus surprenant, à la quantité de décalage (detune), générant ainsi un effet d’ensemble (ensemble effect) intéressant.
Tous ces modulateurs peuvent être employés en tant que sources dans la matrice de modulation (Mod Map). Celle-ci offre 16 emplacements par Timbre, à remplir avec votre choix parmi 17 sources (dont certaines existent en versions unipolaires et bipolaires), 17 contrôleurs de modulation, 14 fonctions de transformation mathématique pouvant affecter la source ou le contrôleur (ou les deux), et enfin 50 destinations. On peut diriger plusieurs sources vers une même destination, ou une seule source vers de multiples destinations. Parmi les six contrôleurs physiques disponibles (également utilisables en sources et en contrôleurs), on trouve la CV du clavier, la vélocité, l’aftertouch, la molette de modulation, la pédale d’expression et un macro-knob. On notera l’absence de ruban ou de trackpad tactile, ce qui est un peu dommage.
Accords, arpèges et séquences
Beaucoup de polysynthés proposent un générateur d’accords permettant de mémoriser un accord et de le rejouer sur tout le clavier, mais le Muse va plus loin : il autorise à sauvegarder un accord différent sur chaque note. Sur le principe, c’est identique à l’idée des pads d’un Korg OASYS par exemple, mais ici on dispose de 61 déclencheurs d’accord, plutôt que 8, ce qui permet d’enregistrer une progression harmonique très étendue. On peut même demander à l’arpégiateur de jouer ces accords l’un après l’autre, ce qui nous amène logiquement à…
…l’Arpeggiator. Il est monophonique (ou plutôt « une seule touche à la fois ») et sauvegardé au niveau du patch. Le panneau avant laisse penser qu’il se limite à trois modes, avec une plage de quatre octaves maximum, un sens avant/arrière et un mode latch. Mais en fouillant le menu, on découvre la possibilité de créer des patterns (motifs) allant jusqu’à 64 pas. On peut y insérer des silences (rests) et même indiquer si tel ou tel pas devient aléatoirement un silence. Dans ce cas, on peut définir si le Muse ne joue aucune note ou s’il saute directement au pas suivant. On trouve aussi des contrôles de bouclage, de décalage d’octave, de pivot (répétition ou non des premières et dernières notes lorsque l’arpège change de sens), de longueurs alternées pour des patterns aléatoires, d’exclusion des notes répétées ou encore de « saut de pas » lorsque les réglages de direction avant et arrière diffèrent. Si cela vous semble un brin complexe, c’est parce que ça l’est ! Beaucoup de paramètres interagissent, donnant parfois des résultats inattendus, utiles ou pas. Mais si vous cherchez des pépites dans ce chaos contrôlé, vous pouvez enregistrer la sortie de l’arpégiateur dans le séquenceur pour ensuite l’éditer et la peaufiner.
Le Séquenceur
Le séquenceur, lui, paraît de prime abord plus conventionnel : on règle sa longueur, puis on y entre ses notes pas à pas ou en temps réel (pendant qu’il tourne). On peut aussi entrer des notes avec l’encodeur de valeur (Value encoder) — Moog appelle ça « Gesturing » — ainsi que des vélocités et des durées de gate. On peut faire du overdub et étirer certaines notes pour qu’elles couvrent plusieurs pas. Il est également possible d’enregistrer jusqu’à huit valeurs de paramètres du panneau de contrôle pour chaque pas, de sorte qu’à la relecture, chaque note ou accord puisse avoir son propre réglage de filtre, de forme d’onde, de modulation, etc. Les possibilités d’édition sont vastes et permettent d’affiner la séquence. Parmi ces fonctions, l’une m’a surpris : on peut décaler le placement rythmique de chaque note pour la placer dans l’une des 23 subdivisions disponibles entre deux croches (16e), ce qui rend la séquence plus vivante et « humaine ». Mais c’est là que débute le niveau de complexité supérieur : au-delà des réglages faciles à comprendre pour le sens de lecture, le swing, la gamme, d’autres options de quantisation, le choix de la source d’horloge ou sa division, et la sélection de quel Timbre joue quelle note, on découvre de nombreux paramètres exploitant des probabilités aléatoires pour varier la séquence. On peut ainsi n’affecter qu’un seul pas ou altérer tout le morceau, jusqu’au chaos total. Puis il y a le « Coin Toss » (pile ou face), qui ajoute une seconde « lane » à la séquence. On peut alors configurer la probabilité que la lecture prenne en compte la séquence principale ou celle du second lane !
Une fois votre séquence créée, vous pouvez la sauvegarder dans l’un des 256 emplacements disponibles (16 banques de 16). Vous pouvez aussi verrouiller le patch courant à la séquence, de façon à rappeler automatiquement le son correspondant. Vous disposez en outre d’une fonction « Sequence Chain » (un enchaînement de séquences) par banque, qui peut inclure jusqu’à huit séquences, pour un maximum de 512 pas.
Enfin, la section Clock dédiée vous permet de choisir la source d’horloge — interne (avec tap tempo), analogique externe ou MIDI Clock via DIN 5 broches ou USB — et de définir si l’arpégiateur et le séquenceur réagissent aux messages MIDI Start/Stop. Fait intéressant, vous pouvez programmer une compensation de tempo pouvant aller jusqu’à ±50 bpm ! (On peut par exemple faire tourner le Muse à 103 bpm alors que l’horloge externe envoie 100 bpm. Il y a sûrement des raisons de vouloir un tel décalage.) On peut également choisir si l’horloge en sortie se déclenche à chaque fois que l’arpégiateur produit une note. Comme on peut programmer des silences dans l’arpégiateur, cela autorise le pilotage d’équipements externes avec des motifs plus complexes qu’un simple « tac‑tac‑tac » régulier.
La magie Moog
Les synthés en préproduction requièrent souvent des mises à jour de firmware pendant les tests, car ils évoluent à l’approche du lancement. J’ai donc contacté Moog pour savoir si la version installée sur le Muse était à jour. À ma grande surprise, la réponse fut « oui ». Les ingénieurs m’ont toutefois précisé qu’une nouvelle version était en préparation pour le lancement officiel, encore à quelques semaines au moment de l’écriture.
Après le temps de chauffe, j’ai constaté que le Muse était un peu désaccordé, j’ai donc utilisé la fonction Quick Tune. Comme ce n’était pas encore parfait, j’ai lancé la procédure de calibration complète. (Évitez de faire ça juste avant un concert, ça prend quasiment une heure !) Ensuite, tout était en ordre, et quelques Quick Tune supplémentaires ont suffi à le maintenir globalement juste, que ce soit après un redémarrage ou pendant de longues séances de travail.
J’ai apprécié retrouver les molettes de pitch‑bend et de modulation à leur place traditionnelle, et j’aime beaucoup le panneau de contrôle, qui comporte juste ce qu’il faut de couleurs et de variations pour l’aérer. Les gens de chez Moog m’ont également recommandé de regarder un paramètre nommé Show Param Changes, qui permet d’afficher simultanément la valeur enregistrée et la valeur en cours de modification, ce qui s’est avéré très pratique. En revanche, j’ai moins aimé la sensation du clavier concernant l’aftertouch, que j’ai trouvée abrupte et difficile à doser. Chaque fois que j’ai voulu l’exploiter, j’ai donc ajouté un effet de Slew (lissage) dans la matrice de modulation pour l’adoucir et le rendre plus musical.
Le panneau arrière propose une connectique très satisfaisante. En partant de la gauche, on trouve d’abord la paire de sorties audio (gauche et droite) au format jack 6,35 mm (la sortie casque est en façade, comme il se doit). Viennent ensuite deux entrées pour pédales de contrôle en jack 6,35 mm, deux mini-jacks 3,5 mm pour l’horloge analogique (entrée et sortie), ainsi que quatre autres mini-jacks 3,5 mm, correspondant à deux entrées CV (CV1 et CV2) et deux sorties CV, exploitables dans la matrice de modulation.
Pour le numérique, on dispose de MIDI DIN (Entrée, Thru, Sortie), d’un port USB‑B et d’un port USB‑A (pour les sauvegardes et la connexion à un ordinateur). Enfin, on trouve le connecteur IEC pour l’alimentation interne universelle, à juste titre pour un instrument de ce standing.
Il est très facile d’obtenir des sons puissants et consistants, très caractéristiques des gros polys analogiques de la fin des années 70 et du début des années 80.
J’ai créé quelques sons analogiques « typiques » avec un seul Timbre : cuivres synthétiques, cordes solo ou ensemble, nappes, orgues, basses, leads et même quelques sons façon Clavinet. Comme je m’y attendais, il est très facile d’obtenir des sons puissants et consistants, très caractéristiques des gros polys analogiques de la fin des années 70 et du début des années 80. C’est logique : après tout, le Muse est un Moog basé en grande partie sur des technologies Moog « vintage ». Cependant, même avec le mixeur réglé à un niveau bas, le rendu n’est pas ce que j’appellerais « doux » ou « soyeux » de nature, et il n’aime pas qu’on lui demande des choses « à l’opposé » de son grain de prédilection.
Pour mieux comprendre, j’ai analysé son signal sur un analyseur fréquentiel : avec les filtres grand ouverts, aucun overdrive, et un réglage de VCA modéré, les formes d’onde brutes restent assez agressives, presque « piqueuses ». Au casque haute-fidélité ou sur des enceintes de studio, on perçoit effectivement une certaine rugosité du son. En activant le Diffusion Delay (ou en ajoutant d’autres effets externes), on parvient à lisser le résultat et à étendre la palette sonore. J’ai même découvert quelques nappes éthérées que j’adore depuis les années 70. Mais le Muse est loin d’être une machine « à tout faire », et certaines sonorités se conçoivent plus facilement sur d’autres synthés. Rien de mal à cela : chaque synthé a sa personnalité, et il serait absurde de vouloir que le Muse sonne comme un Prophet, un OB‑machin ou un PolyBrute. Assurez-vous simplement que son caractère corresponde bien à vos attentes.
Puisque chaque patch du Muse contient deux Timbres, je suis passé aux sons splittés sur le clavier. Là, j’ai rencontré une première vraie limite : si l’on importe des Timbres déjà existants dans un patch split, on aura souvent besoin de décaler l’octave de l’un ou l’autre pour qu’ils sonnent au bon registre. Je n’ai trouvé aucune façon directe de le faire, et j’ai donc recontacté Moog. Ils m’ont confirmé que cette fonction n’existe pas encore dans le firmware actuel, mais qu’elle arrivera dans une mise à jour. Pour l’instant, il faut tricher en ajustant les oscillateurs ou via la matrice de modulation — ce qui n’est pas la même chose qu’un décalage global d’une octave.
Ensuite, j’ai expérimenté des patches où le Timbre A sortait complètement à gauche et le Timbre B complètement à droite, afin de les jouer comme deux synthés indépendants, avec par exemple le délai diffus à gauche pour le Timbre A et à droite pour le Timbre B. Bien sûr, cela désactive le panoramique par voix ou le mixage stéréo du Diffusion Delay, mais j’ai trouvé ce compromis parfaitement acceptable, surtout en utilisant deux processeurs d’effets externes séparés.
J’ai aussi essayé des couches (layers) de Timbres pour créer des sons composites : souvent superbes, mais rappelons que cela divise la polyphonie par deux, donc on se retrouve avec seulement quatre voix.
Passons maintenant à l’arpégiateur et au séquenceur, qui sont particulièrement riches. Pour être honnête, il me faudrait bien plus de temps qu’une simple période de test pour explorer vraiment tout ce qu’ils proposent. Vu les nombreuses connectiques (dont le CV/Gate en mini-jack), je soupçonne Moog de vouloir placer le Muse au cœur d’un setup de musique électronique expérimentale. Dans cette optique, beaucoup de ses fonctionnalités prennent tout leur sens. C’est en combinant l’arpégiateur et le mode Accord que j’ai trouvé un autre gros point faible : après avoir passé une demi-soirée à programmer un mapping d’accords complexe sur tout le clavier, je n’ai pas pu le sauvegarder. J’ai espéré qu’il s’agirait peut-être d’une configuration globale persistante, mais après un redémarrage, tout était perdu. Cela rend pour l’instant cette fonction presque inutile. Heureusement, Moog m’a assuré que dans une prochaine mise à jour, on pourra enregistrer jusqu’à huit maps d’accords et qu’elles seront non volatiles. Ouf !
Ensuite, j’ai relié le Muse à mon studio MIDI pour voir comment il s’intégrerait dans un système plus vaste. Résultat : il s’en sort très bien. Sa spécification MIDI inclut un large éventail de CC pour automatiser d’autres équipements ou piloter le Muse lui-même. Un mode Multi permet même de contrôler les deux Timbres d’un patch sur des canaux MIDI séparés. Il est aussi possible de choisir un canal MIDI différent pour les messages issus du clavier et des commandes de contrôle (molette, etc.) et pour ceux de pitch‑bend et de modulation, ce qui est à la fois étrange et potentiellement intéressant.
Pour finir, je l’ai branché à mon MacBook Pro en mode Disk. Le Muse apparaît alors comme un lecteur externe, donnant accès aux 256 patchs et 256 séquences qu’il contient. On peut ainsi les réorganiser, les renommer, créer de nouvelles banques et faire des sauvegardes. Un redémarrage le ramène à son fonctionnement habituel, en conservant tous les changements.
Dernières réflexions
Le Muse continuera sûrement d’évoluer après la remise de ce test, mais certaines choses sont déjà acquises : il est stable, agréable à utiliser, il a la personnalité Moog que beaucoup adorent, il excelle pour certaines sonorités, il est moins à l’aise pour d’autres, et il faudra du temps pour en tirer pleinement profit. Aucun synthé n’est parfait, mais les défauts mentionnés ici ne sont pas rédhibitoires, et certains seront peut-être déjà corrigés lorsque vous lirez ces lignes.
Reste la question du prix. On peut l’aborder de deux manières. D’un côté, il est effectivement cher. Même si 3000 £ (environ) représentent la moitié du prix d’un Moog One équivalent, en 2024 on peut comprendre qu’on veuille, pour cette somme, plus de voix ou des fonctions comme l’aftertouch polyphonique, voire le MPE. De l’autre, ce tarif est aussi un « bon plan » relatif. Pour 3000 £, on dispose de la véritable sonorité Moog, à raison de 375 £ par voix, soit bien moins que ce que coûterait toute autre solution visant un résultat similaire.
Est-ce que je l’achèterais ? Je prendrai le temps d’y réfléchir. Est-ce que je l’utiliserais ? Sans hésiter, oui.
Points forts
C’est un vrai polysynthé Moog, et ça s’entend.
Le panneau de contrôle, très bien pensé, incite à la programmation et à l’expérimentation.
Les connectiques (analogiques et MIDI) sont généreuses.
Son aspect et sa construction inspirent confiance : beau, solide et robuste à la fois.
Points à améliorer
Pas d’aftertouch polyphonique ni de MPE.
Capacités d’effets limitées pour un instrument moderne.
Pas d’entrées audio pour utiliser les filtres en traitement externe.
Quelques fonctions essentielles (transposition globale de Timbre en split, mémorisation des mappages d’accords, etc.) sont encore en développement.
En résumé
Il y a de fortes chances pour que ce nouveau polysynthé Moog devienne leur plus grand succès à ce jour. Malgré certains manques, il est splendide, agréable à manipuler, il délivre un son Moog imposant et son tarif reste bien en deçà de certaines propositions inaccessibles. Si vous cherchez un polysynthé analogique haut de gamme, essayez-le absolument.
Moi je l'ai attendu le test mais maintenant je ne l'espère même plus. Je le lirai peut-être à sa sortie mais il y a trop de décalage entre la sortie du matos et le test. J'ai changé de crèmerie pour des tests en phase avec les sorties. Pour ceux que ça interesse, voila le test en français de Sound on Sound:
Un polysynthé Moog est toujours un événement majeur, mais le Muse est-il l’inspiration que vous attendiez ?
Il fut un temps, au début des années 1970, où tous les synthétiseurs étaient appelés « Moog », quelle qu’en soit la marque, tout comme tous les stylos-billes étaient des « Bics » et tous les aspirateurs des « Hoovers ». Mais malgré son statut de marque de synthétiseurs la plus reconnaissable au monde, Moog n’a pas été particulièrement prolifique : si l’on dresse la liste de leurs instruments polyphoniques sur les 55 dernières années, on n’en compte que sept, dont deux n’ont jamais été commercialisés, et un autre qui n’était même pas un vrai polysynthé. Et voilà qu’aujourd’hui, sous mes yeux, se trouve le huitième (ou peut-être cinquième) essai de Moog pour séduire le marché du polysynthé. Je me demande s’il atteindra son objectif.
Bien qu’il ne soit ni aussi grand ni aussi lourd que le Moog One (avec lequel il partage quelques caractéristiques), le Muse est tout de même une belle bête pesant 14,5 kg. Mis à part quelques faders un peu branlants qui rappellent l’époque du Rogue, du Liberation et de l’Opus III, la construction est solide et robuste. Son clavier de 61 notes est sensible à la vélocité et à l’aftertouch, mais il ne propose ni aftertouch polyphonique, ni compatibilité MPE, ni ces fonctions de jeu plus exotiques qu’on a pu voir récemment ailleurs. Donc, si vous voulez contrôler ceci avec cela tout en bidouillant autre chose, il faudra peut-être regarder du côté d’un autre instrument.
Malgré près de 200 commandes, le panneau de contrôle est clair et (à mon avis) très attrayant. Les menus — dont beaucoup se gèrent via les boutons triangulaires situés dans les sections de « voicing » — ne comportent qu’un seul niveau, ce qui simplifie bien les choses. Toutes les tâches « d’organisation » se trouvent dans la section « Programmer », au centre du panneau. Bien qu’elle soit petite, l’écran monochrome est suffisant, à condition de ne pas être gêné par le fait de faire défiler un peu la page.
La chaîne du signal
L’unité de base de génération sonore dans un programme du Muse est le Timbre. Celui-ci peut être polyphonique, monophonique ou unisson monophonique. Un patch contient deux Timbres et vous pouvez soit basculer de l’un à l’autre, soit les diviser sur le clavier (split), soit les superposer (layer). Les huit voix disponibles se répartissent selon le mode de voicing que vous sélectionnez.
À première vue, on dirait qu’un Timbre est basé sur une architecture à deux oscillateurs par voix, mais l’Oscillateur de modulation (Modulation Oscillator) est suffisamment puissant et peut fonctionner en audio (avec suivi de la note du clavier), de sorte que des sons à trois oscillateurs sont facilement envisageables. Les oscillateurs 1 et 2 sont dérivés de ceux du Voyager et, outre les fonctions habituelles, ils proposent la synchronisation (sync) et la FM bidirectionnelle, pour couvrir un large éventail de sons métalliques et « clangoureux ». L’Oscillateur de modulation est également inspiré du design du Voyager, mais il propose un ensemble de formes d’onde différent et peut être désynchronisé du clavier pour obtenir des fréquences de modulation constantes et des drones. On peut l’utiliser en tant que modulateur dans toutes ses plages de fonctionnement. Il offre huit destinations de modulation simultanées directement accessibles sur le panneau de contrôle. Le glide est aussi de la partie, avec trois modes au choix (taux constant linéaire, temps constant linéaire, et exponentiel), et l’on peut diriger ce portamento vers n’importe quelle sélection des trois oscillateurs.
Ensuite, on trouve le mélangeur audio (audio mixer). Souvent, on considère ce type de module comme un simple sommateur sans couleur, mais ce n’est pas le cas ici. Le mixeur du Muse est basé sur le module Moog CP3 et combine les sorties des trois oscillateurs, du modulateur en anneau (ring mod) osc 1/osc 2 (inspiré du Moogerfooger MF‑102) et du générateur de bruit blanc. À faible niveau, il mélange tout sans saturer, mais on peut volontairement le faire saturer pour obtenir une distorsion qui épaissit le son. Fait intéressant, il est même possible de créer des offsets en courant continu dans le mélangeur, afin de produire une saturation plus asymétrique et, par conséquent, un éventail supplémentaire de distorsions.
Viennent ensuite deux filtres 24 dB/oct inspirés du module 904a. La différence entre les deux réside dans le fait que le premier peut fonctionner en passe-haut ou passe-bas, tandis que le deuxième est exclusivement passe-bas. Tous deux disposent des réglages de base attendus, mais seuls trois coefficients de suivi du clavier sont accessibles depuis le panneau ; on peut toutefois obtenir une plage allant de 0 % à plus de 100 % via les menus. Il est possible d’exploiter l’un ou l’autre filtre (ou les deux) en mode auto-oscillation pour les utiliser comme sources sonores supplémentaires, ce qui porte jusqu’à cinq le nombre de sources dans un Timbre, avant même de compter le modulateur en anneau et le bruit blanc. Trois modes de routage sont proposés : série, stéréo et parallèle. On peut aussi chaîner les filtres de façon à ce que la commande de coupure (cutoff) du deuxième filtre réagisse à celle du premier, permettant alors de créer un filtre en peigne passe-bande ou en notch. Malheureusement, le Muse ne dispose pas d’entrées audio, ce qui empêche de tirer parti de ses filtres pour traiter un signal externe.
Les VCA (amplificateurs contrôlés en tension) du Muse, inspirés du module Moog 902, sont réalisés en stéréo, de sorte que l’on peut panoramiquer les voix ou les Timbres dans l’espace stéréo. On peut même synchroniser la phase des LFO appliqués aux commandes de panoramique, ce qui est une idée assez novatrice. Par ailleurs, les menus du VCA proposent un réglage de gain « offset », permettant de créer des drones ou d’autres effets similaires. Juste après cela, la section de sortie offre des niveaux indépendants pour la sortie audio principale et la sortie casque, un bouton de mute pour la sortie principale, et un filtre simple passe-haut de 6 dB/oct pour supprimer les fréquences très graves susceptibles de gêner un mix.
En parallèle de la trajectoire allant des VCA aux sorties, on trouve le Diffusion Delay, un module d’effet numérique qui, en plus de proposer des délais stéréo et du ping-pong, peut générer des effets diffus se rapprochant de la réverbération. En revanche, il ne peut pas produire de chorus ou autres effets de modulation, car il n’y a, à première vue, aucun LFO pour balayer le signal traité. Pourtant, le mode d’emploi parle de « diffusion avec chorus », et j’ai donc demandé des explications aux gens de chez Moog. Ils m’ont répondu : « Le paramètre character est bipolaire. Si vous le tournez vers la droite depuis la position midi (12h), vous obtenez une diffusion sans chorus (c’est-à-dire que le son passe dans un réseau de diffusion composé de 24 lignes de retard). Si vous le tournez vers la gauche, on entre dans la diffusion avec chorus, où six LFO sont répartis en round‑robin pour moduler les temps de retard dans ces 24 lignes de retard. » En théorie, ces LFO pourraient donner lieu à toute une palette d’effets de chorus, flanger ou ensemble. À ce sujet, ils ont ajouté : « Nous allons prochainement autoriser la modulation du délai dans la matrice de modulation. Nous prévoyons une mise à jour post-lancement pour y remédier rapidement. » Voilà qui est prometteur. D’autres réglages permettent d’ajuster la nature de la diffusion, de sélectionner quel Timbre est traité (ou pas) et d’envoyer le résultat aux sorties principales, au casque, ou aux deux. Si l’on désactive le Diffusion Delay, le signal audio reste 100 % analogique du début à la fin.
Modulation
De prime abord, les enveloppes numériques (contours) du Muse paraissent simples, avec une ADSR dédiée (dont la réponse par défaut s’inspire du module Moog 911) dirigée vers la coupure des filtres, et une autre vers le gain des VCA. Toutefois, pour chacune de ces enveloppes, on peut choisir la forme de la courbe pour chacune des phases d’attaque, de decay et de relâchement, ainsi que la quantité et la courbe de réponse à la vélocité, sans oublier le type de déclenchement en modes mono et unisson. De plus, on peut décider si, lorsqu’on appuie sur une nouvelle note, l’enveloppe redémarre à zéro ou poursuit depuis sa valeur courante pour la voix concernée. On peut aussi boucler les enveloppes, de sorte qu’elles se comportent alors comme des modulations cycliques supplémentaires. Avec des temps d’attaque et de decay très courts (proches de zéro), la fréquence de bouclage peut même atteindre le domaine audible, de quoi ravir les amateurs de sound design « science-fiction ».
Les deux LFO (numériques) intégrés proposent trois formes d’onde standard, un sample & hold, plus un cinquième emplacement où l’on peut choisir l’une des onze formes complexes disponibles. Ils peuvent fonctionner en mode unipolaire ou bipolaire, se synchroniser à l’horloge, être lancés à chaque nouvelle note (key‑sync) et s’appliquer globalement ou par voix. En outre, on peut définir leur plage de fréquence pour chaque patch, avec un maximum à 1 kHz, ce qui ouvre encore la porte à des effets d’amplitude ou de fréquence modulée. On peut attribuer des profondeurs différentes à chaque destination. Vient s’y ajouter un LFO de pitch par voix, dédié au vibrato, qui peut aussi servir d’enveloppe AD à déclenchement unique (one‑shot). Depuis le panneau, on peut l’assigner aux oscillateurs, à l’oscillateur de modulation ou, plus surprenant, à la quantité de décalage (detune), générant ainsi un effet d’ensemble (ensemble effect) intéressant.
Tous ces modulateurs peuvent être employés en tant que sources dans la matrice de modulation (Mod Map). Celle-ci offre 16 emplacements par Timbre, à remplir avec votre choix parmi 17 sources (dont certaines existent en versions unipolaires et bipolaires), 17 contrôleurs de modulation, 14 fonctions de transformation mathématique pouvant affecter la source ou le contrôleur (ou les deux), et enfin 50 destinations. On peut diriger plusieurs sources vers une même destination, ou une seule source vers de multiples destinations. Parmi les six contrôleurs physiques disponibles (également utilisables en sources et en contrôleurs), on trouve la CV du clavier, la vélocité, l’aftertouch, la molette de modulation, la pédale d’expression et un macro-knob. On notera l’absence de ruban ou de trackpad tactile, ce qui est un peu dommage.
Accords, arpèges et séquences
Beaucoup de polysynthés proposent un générateur d’accords permettant de mémoriser un accord et de le rejouer sur tout le clavier, mais le Muse va plus loin : il autorise à sauvegarder un accord différent sur chaque note. Sur le principe, c’est identique à l’idée des pads d’un Korg OASYS par exemple, mais ici on dispose de 61 déclencheurs d’accord, plutôt que 8, ce qui permet d’enregistrer une progression harmonique très étendue. On peut même demander à l’arpégiateur de jouer ces accords l’un après l’autre, ce qui nous amène logiquement à…
…l’Arpeggiator. Il est monophonique (ou plutôt « une seule touche à la fois ») et sauvegardé au niveau du patch. Le panneau avant laisse penser qu’il se limite à trois modes, avec une plage de quatre octaves maximum, un sens avant/arrière et un mode latch. Mais en fouillant le menu, on découvre la possibilité de créer des patterns (motifs) allant jusqu’à 64 pas. On peut y insérer des silences (rests) et même indiquer si tel ou tel pas devient aléatoirement un silence. Dans ce cas, on peut définir si le Muse ne joue aucune note ou s’il saute directement au pas suivant. On trouve aussi des contrôles de bouclage, de décalage d’octave, de pivot (répétition ou non des premières et dernières notes lorsque l’arpège change de sens), de longueurs alternées pour des patterns aléatoires, d’exclusion des notes répétées ou encore de « saut de pas » lorsque les réglages de direction avant et arrière diffèrent. Si cela vous semble un brin complexe, c’est parce que ça l’est ! Beaucoup de paramètres interagissent, donnant parfois des résultats inattendus, utiles ou pas. Mais si vous cherchez des pépites dans ce chaos contrôlé, vous pouvez enregistrer la sortie de l’arpégiateur dans le séquenceur pour ensuite l’éditer et la peaufiner.
Le Séquenceur
Le séquenceur, lui, paraît de prime abord plus conventionnel : on règle sa longueur, puis on y entre ses notes pas à pas ou en temps réel (pendant qu’il tourne). On peut aussi entrer des notes avec l’encodeur de valeur (Value encoder) — Moog appelle ça « Gesturing » — ainsi que des vélocités et des durées de gate. On peut faire du overdub et étirer certaines notes pour qu’elles couvrent plusieurs pas. Il est également possible d’enregistrer jusqu’à huit valeurs de paramètres du panneau de contrôle pour chaque pas, de sorte qu’à la relecture, chaque note ou accord puisse avoir son propre réglage de filtre, de forme d’onde, de modulation, etc. Les possibilités d’édition sont vastes et permettent d’affiner la séquence. Parmi ces fonctions, l’une m’a surpris : on peut décaler le placement rythmique de chaque note pour la placer dans l’une des 23 subdivisions disponibles entre deux croches (16e), ce qui rend la séquence plus vivante et « humaine ». Mais c’est là que débute le niveau de complexité supérieur : au-delà des réglages faciles à comprendre pour le sens de lecture, le swing, la gamme, d’autres options de quantisation, le choix de la source d’horloge ou sa division, et la sélection de quel Timbre joue quelle note, on découvre de nombreux paramètres exploitant des probabilités aléatoires pour varier la séquence. On peut ainsi n’affecter qu’un seul pas ou altérer tout le morceau, jusqu’au chaos total. Puis il y a le « Coin Toss » (pile ou face), qui ajoute une seconde « lane » à la séquence. On peut alors configurer la probabilité que la lecture prenne en compte la séquence principale ou celle du second lane !
Une fois votre séquence créée, vous pouvez la sauvegarder dans l’un des 256 emplacements disponibles (16 banques de 16). Vous pouvez aussi verrouiller le patch courant à la séquence, de façon à rappeler automatiquement le son correspondant. Vous disposez en outre d’une fonction « Sequence Chain » (un enchaînement de séquences) par banque, qui peut inclure jusqu’à huit séquences, pour un maximum de 512 pas.
Enfin, la section Clock dédiée vous permet de choisir la source d’horloge — interne (avec tap tempo), analogique externe ou MIDI Clock via DIN 5 broches ou USB — et de définir si l’arpégiateur et le séquenceur réagissent aux messages MIDI Start/Stop. Fait intéressant, vous pouvez programmer une compensation de tempo pouvant aller jusqu’à ±50 bpm ! (On peut par exemple faire tourner le Muse à 103 bpm alors que l’horloge externe envoie 100 bpm. Il y a sûrement des raisons de vouloir un tel décalage.) On peut également choisir si l’horloge en sortie se déclenche à chaque fois que l’arpégiateur produit une note. Comme on peut programmer des silences dans l’arpégiateur, cela autorise le pilotage d’équipements externes avec des motifs plus complexes qu’un simple « tac‑tac‑tac » régulier.
La magie Moog
Les synthés en préproduction requièrent souvent des mises à jour de firmware pendant les tests, car ils évoluent à l’approche du lancement. J’ai donc contacté Moog pour savoir si la version installée sur le Muse était à jour. À ma grande surprise, la réponse fut « oui ». Les ingénieurs m’ont toutefois précisé qu’une nouvelle version était en préparation pour le lancement officiel, encore à quelques semaines au moment de l’écriture.
Après le temps de chauffe, j’ai constaté que le Muse était un peu désaccordé, j’ai donc utilisé la fonction Quick Tune. Comme ce n’était pas encore parfait, j’ai lancé la procédure de calibration complète. (Évitez de faire ça juste avant un concert, ça prend quasiment une heure !) Ensuite, tout était en ordre, et quelques Quick Tune supplémentaires ont suffi à le maintenir globalement juste, que ce soit après un redémarrage ou pendant de longues séances de travail.
J’ai apprécié retrouver les molettes de pitch‑bend et de modulation à leur place traditionnelle, et j’aime beaucoup le panneau de contrôle, qui comporte juste ce qu’il faut de couleurs et de variations pour l’aérer. Les gens de chez Moog m’ont également recommandé de regarder un paramètre nommé Show Param Changes, qui permet d’afficher simultanément la valeur enregistrée et la valeur en cours de modification, ce qui s’est avéré très pratique. En revanche, j’ai moins aimé la sensation du clavier concernant l’aftertouch, que j’ai trouvée abrupte et difficile à doser. Chaque fois que j’ai voulu l’exploiter, j’ai donc ajouté un effet de Slew (lissage) dans la matrice de modulation pour l’adoucir et le rendre plus musical.
Le panneau arrière propose une connectique très satisfaisante. En partant de la gauche, on trouve d’abord la paire de sorties audio (gauche et droite) au format jack 6,35 mm (la sortie casque est en façade, comme il se doit). Viennent ensuite deux entrées pour pédales de contrôle en jack 6,35 mm, deux mini-jacks 3,5 mm pour l’horloge analogique (entrée et sortie), ainsi que quatre autres mini-jacks 3,5 mm, correspondant à deux entrées CV (CV1 et CV2) et deux sorties CV, exploitables dans la matrice de modulation.
Pour le numérique, on dispose de MIDI DIN (Entrée, Thru, Sortie), d’un port USB‑B et d’un port USB‑A (pour les sauvegardes et la connexion à un ordinateur). Enfin, on trouve le connecteur IEC pour l’alimentation interne universelle, à juste titre pour un instrument de ce standing.
Il est très facile d’obtenir des sons puissants et consistants, très caractéristiques des gros polys analogiques de la fin des années 70 et du début des années 80.
J’ai créé quelques sons analogiques « typiques » avec un seul Timbre : cuivres synthétiques, cordes solo ou ensemble, nappes, orgues, basses, leads et même quelques sons façon Clavinet. Comme je m’y attendais, il est très facile d’obtenir des sons puissants et consistants, très caractéristiques des gros polys analogiques de la fin des années 70 et du début des années 80. C’est logique : après tout, le Muse est un Moog basé en grande partie sur des technologies Moog « vintage ». Cependant, même avec le mixeur réglé à un niveau bas, le rendu n’est pas ce que j’appellerais « doux » ou « soyeux » de nature, et il n’aime pas qu’on lui demande des choses « à l’opposé » de son grain de prédilection.
Pour mieux comprendre, j’ai analysé son signal sur un analyseur fréquentiel : avec les filtres grand ouverts, aucun overdrive, et un réglage de VCA modéré, les formes d’onde brutes restent assez agressives, presque « piqueuses ». Au casque haute-fidélité ou sur des enceintes de studio, on perçoit effectivement une certaine rugosité du son. En activant le Diffusion Delay (ou en ajoutant d’autres effets externes), on parvient à lisser le résultat et à étendre la palette sonore. J’ai même découvert quelques nappes éthérées que j’adore depuis les années 70. Mais le Muse est loin d’être une machine « à tout faire », et certaines sonorités se conçoivent plus facilement sur d’autres synthés. Rien de mal à cela : chaque synthé a sa personnalité, et il serait absurde de vouloir que le Muse sonne comme un Prophet, un OB‑machin ou un PolyBrute. Assurez-vous simplement que son caractère corresponde bien à vos attentes.
Puisque chaque patch du Muse contient deux Timbres, je suis passé aux sons splittés sur le clavier. Là, j’ai rencontré une première vraie limite : si l’on importe des Timbres déjà existants dans un patch split, on aura souvent besoin de décaler l’octave de l’un ou l’autre pour qu’ils sonnent au bon registre. Je n’ai trouvé aucune façon directe de le faire, et j’ai donc recontacté Moog. Ils m’ont confirmé que cette fonction n’existe pas encore dans le firmware actuel, mais qu’elle arrivera dans une mise à jour. Pour l’instant, il faut tricher en ajustant les oscillateurs ou via la matrice de modulation — ce qui n’est pas la même chose qu’un décalage global d’une octave.
Ensuite, j’ai expérimenté des patches où le Timbre A sortait complètement à gauche et le Timbre B complètement à droite, afin de les jouer comme deux synthés indépendants, avec par exemple le délai diffus à gauche pour le Timbre A et à droite pour le Timbre B. Bien sûr, cela désactive le panoramique par voix ou le mixage stéréo du Diffusion Delay, mais j’ai trouvé ce compromis parfaitement acceptable, surtout en utilisant deux processeurs d’effets externes séparés.
J’ai aussi essayé des couches (layers) de Timbres pour créer des sons composites : souvent superbes, mais rappelons que cela divise la polyphonie par deux, donc on se retrouve avec seulement quatre voix.
Passons maintenant à l’arpégiateur et au séquenceur, qui sont particulièrement riches. Pour être honnête, il me faudrait bien plus de temps qu’une simple période de test pour explorer vraiment tout ce qu’ils proposent. Vu les nombreuses connectiques (dont le CV/Gate en mini-jack), je soupçonne Moog de vouloir placer le Muse au cœur d’un setup de musique électronique expérimentale. Dans cette optique, beaucoup de ses fonctionnalités prennent tout leur sens. C’est en combinant l’arpégiateur et le mode Accord que j’ai trouvé un autre gros point faible : après avoir passé une demi-soirée à programmer un mapping d’accords complexe sur tout le clavier, je n’ai pas pu le sauvegarder. J’ai espéré qu’il s’agirait peut-être d’une configuration globale persistante, mais après un redémarrage, tout était perdu. Cela rend pour l’instant cette fonction presque inutile. Heureusement, Moog m’a assuré que dans une prochaine mise à jour, on pourra enregistrer jusqu’à huit maps d’accords et qu’elles seront non volatiles. Ouf !
Ensuite, j’ai relié le Muse à mon studio MIDI pour voir comment il s’intégrerait dans un système plus vaste. Résultat : il s’en sort très bien. Sa spécification MIDI inclut un large éventail de CC pour automatiser d’autres équipements ou piloter le Muse lui-même. Un mode Multi permet même de contrôler les deux Timbres d’un patch sur des canaux MIDI séparés. Il est aussi possible de choisir un canal MIDI différent pour les messages issus du clavier et des commandes de contrôle (molette, etc.) et pour ceux de pitch‑bend et de modulation, ce qui est à la fois étrange et potentiellement intéressant.
Pour finir, je l’ai branché à mon MacBook Pro en mode Disk. Le Muse apparaît alors comme un lecteur externe, donnant accès aux 256 patchs et 256 séquences qu’il contient. On peut ainsi les réorganiser, les renommer, créer de nouvelles banques et faire des sauvegardes. Un redémarrage le ramène à son fonctionnement habituel, en conservant tous les changements.
Dernières réflexions
Le Muse continuera sûrement d’évoluer après la remise de ce test, mais certaines choses sont déjà acquises : il est stable, agréable à utiliser, il a la personnalité Moog que beaucoup adorent, il excelle pour certaines sonorités, il est moins à l’aise pour d’autres, et il faudra du temps pour en tirer pleinement profit. Aucun synthé n’est parfait, mais les défauts mentionnés ici ne sont pas rédhibitoires, et certains seront peut-être déjà corrigés lorsque vous lirez ces lignes.
Reste la question du prix. On peut l’aborder de deux manières. D’un côté, il est effectivement cher. Même si 3000 £ (environ) représentent la moitié du prix d’un Moog One équivalent, en 2024 on peut comprendre qu’on veuille, pour cette somme, plus de voix ou des fonctions comme l’aftertouch polyphonique, voire le MPE. De l’autre, ce tarif est aussi un « bon plan » relatif. Pour 3000 £, on dispose de la véritable sonorité Moog, à raison de 375 £ par voix, soit bien moins que ce que coûterait toute autre solution visant un résultat similaire.
Est-ce que je l’achèterais ? Je prendrai le temps d’y réfléchir. Est-ce que je l’utiliserais ? Sans hésiter, oui.
Points forts
C’est un vrai polysynthé Moog, et ça s’entend.
Le panneau de contrôle, très bien pensé, incite à la programmation et à l’expérimentation.
Les connectiques (analogiques et MIDI) sont généreuses.
Son aspect et sa construction inspirent confiance : beau, solide et robuste à la fois.
Points à améliorer
Pas d’aftertouch polyphonique ni de MPE.
Capacités d’effets limitées pour un instrument moderne.
Pas d’entrées audio pour utiliser les filtres en traitement externe.
Quelques fonctions essentielles (transposition globale de Timbre en split, mémorisation des mappages d’accords, etc.) sont encore en développement.
En résumé
Il y a de fortes chances pour que ce nouveau polysynthé Moog devienne leur plus grand succès à ce jour. Malgré certains manques, il est splendide, agréable à manipuler, il délivre un son Moog imposant et son tarif reste bien en deçà de certaines propositions inaccessibles. Si vous cherchez un polysynthé analogique haut de gamme, essayez-le absolument.
3
Analo-Geek !

philb45
7303

Je poste, donc je suis
Membre depuis 3 ans
636 Posté le 06/03/2025 à 09:10:22
Alors ça c'est du post ! 
Du coup, si je comprends bien: si le Muse est bien fabriqué dans une usine à Taïwan, il n'y a aucune raison que celui-ci se voit appliquer d'éventuelles nouvelles taxes si d'aventure l'U.E répondait à une augmentation des taxes US, sauf si ils transitent ( les Muses ) par les Etats Unis mais là je ne vois pas l'intérêt.

Du coup, si je comprends bien: si le Muse est bien fabriqué dans une usine à Taïwan, il n'y a aucune raison que celui-ci se voit appliquer d'éventuelles nouvelles taxes si d'aventure l'U.E répondait à une augmentation des taxes US, sauf si ils transitent ( les Muses ) par les Etats Unis mais là je ne vois pas l'intérêt.
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[ Dernière édition du message le 06/03/2025 à 09:17:26 ]

Pl@t0n
876

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 19 ans
637 Posté le 06/03/2025 à 09:15:24
Merci pour le test oui. Intéressant, mais trop gentil à mon goût.
On dirait une pub.
Quasi aucune critique, et même des mensonges. Ex: il est stable
On dirait une pub.
Quasi aucune critique, et même des mensonges. Ex: il est stable

3

philb45
7303

Je poste, donc je suis
Membre depuis 3 ans
638 Posté le 06/03/2025 à 09:25:55
C'est tjrs pas résolu la stabilité ? C'est malheureux quand même cette histoire.
0

emartin
501

Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
639 Posté le 06/03/2025 à 09:43:19
'Les connectiques (analogiques et MIDI) sont généreuses.'
Dire cela d'un bi-timbral n'embarquant qu'une simple sortie stéréo, cela fait sourire. Pour la crédibilité de l'article, chacun appréciera...comme dit plus haut article trop gentil...
Dire cela d'un bi-timbral n'embarquant qu'une simple sortie stéréo, cela fait sourire. Pour la crédibilité de l'article, chacun appréciera...comme dit plus haut article trop gentil...
2

Push-Pull
21111

Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
640 Posté le 06/03/2025 à 10:37:36
Citation de Pl@t0n :
et même des mensonges. Ex: il est stable
Attention avec les raccourcis.
Le mien est hyper stable.
Suis-je un menteur ?

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