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Sujet Synthés dans la variété française 80s ?

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Sujet de la discussion Synthés dans la variété française 80s ?
Salut,

Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop française qui ont quelques riffs mémorables.

Autant on trouve l'info facilement pour les chansons anglo saxonnes (notamment dans la série d'articles "Classic tracks" de Sound on Sound), autant j'ai rarement vu quoi que ce soit pour la France !

Quelques uns qui me viennent à l'esprit (on ne juge pas !! :mdr: )
- L'aventurier / Indochine
- Envole Moi / Goldman
- L'aziza, tous les cris les sos / Balavoine
- Voyage voyage / Desireless
- Eve lève toi / Julie Pietri
- Les démons de minuit / Images
- Partenaire particulier (là ça sent le 100% DX7 non ?)

S'il y a des gens ici qui ont traîné dans les studios de l'époque : est-ce que globalement on retrouvait les mêmes machines que partout ailleurs à l'époque (Jupiter 8, Prophet 5, DX7, LinnDrum) ou est-ce qu'il y avait des spécificités bien françaises ?

Toutes infos bienvenues :)

[ Dernière édition du message le 18/04/2016 à 13:50:37 ]

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1511
Pour cet album tu laisses au vestiaire les blagues habituelles sur Guy Béart. C'est tout à fait autre chose. C'est un album-concept, un album-univers, dans lequel il se permet même, à cette nouvelle sauce, de recycler des chansons anciennes comme "Les Enfants de la Lune", et ça passe crème: on dirait que le morceau vient d'être composé pour l'album.
C'est vraiment un album magnifique, prenant, d'une poésie intense, un voyage déboussolé au gré des vents solaires.
Je retombe dedans tous les 10 ans à peu près.
Mes parents l'avaient acheté à sa sortie en 77.
A une époque je savais faire tous les morceaux à la guitare.
Plus tard, quand j'ai eu mon Delta (vers 2004), j'ai fait "Les Temps Etranges"...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

1512
Je connais très mal sa disco sorti de un ou deux tubes immenses comme le "bonne année bonne chance" que la TV nous pilonnait au marteau-piqueur pendant les fêtes.
Je me souviens surtout de lui pour son clash avec Gainsbourg.

https://www.dailymotion.com/video/xeuvol
1513
En 1977 Romanelli faisait partie du groupe SPACE, qui avait fait un carton planétaire avec son single "Magic Fly".
Sur le clip officiel, on voit 2 Minimoogs, et une string-machine en bandoulière, que je n'ai pas identifiée...
Lors d'un concert à Athènes la même année, il y a sur scène un Minimoog, Un Steelphon S900 et un gros orgue à deux claviers style Hammond B3.
Sur la pochette du single qu'avaient mes parents (45T, disparu), je me rappelle qu'il y avait un Odyssey....
La même année encore, sur le morceau "Running in the City", on voit sur scène un Korg PS3100, deux M500s, un 800DV, un PE1000, ce qui pourrait bien être un CS30L (dont on ne voit que l'arrière et les pieds caractéristiques) et toujours cette mystérieuse machine en bandoulière où j'ai cru voir écrit KORG mais que décidément je ne reconnais pas...
Ils avaient accès à pas mal de matos...Va savoir ce que Romanelli a utilisé sur FFF...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 31/03/2021 à 13:13:47 ]

1514
Ah ouais la pochette de Moebius est terrible :bave:

Par-contre Guy Béart ça me fait bien halluciner là, c'est pas du tout l'image que j'avais du gars :bravo:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

1515
Il était fan de science-fiction, figure-toi: Il faisait partie de plusieurs jurys pour des prix littéraires SF.
On l'a ridiculisé, je n'ai jamais compris pourquoi: Ses chansons étaient excellentes, bien meilleures que celles du pauvre mièvre Jean Ferrat.
Chandernagor, La Vérité, c'était terriblement mordant!
Evidemment les cons n'y ont vu que du feu...
Je pense qu'il n'avait pas sa carte du Parti Communiste.
A une époque, c'était rédhibitoire.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 31/03/2021 à 13:12:45 ]

1516
Tiens en cherchant des infos sur SPACE, je retombe sur cet autre groupe de 77, presque homonyme, et infiniment meilleur (amha) que les tocards disco-ploum-ploum de la bande à Marouani: SPACE ART.
Interview de Dominique Perrier, qui refonde le groupe et prépare un nouvel album, avec le fils de son complice de l'époque Roger "Bunny" Rizzitelli, disparu voici quelques années:
C'est très intéressant: Il nous parle des instruments utilisés, de sa manière de composer, de son rapport à l'instrument, etc...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 31/03/2021 à 17:14:48 ]

1517
Merci je regarderai ça.

Pour Guy Béart, je me souviens de Le Luron qui le brocardait, mais lui il avait la dent dure avec tout le monde donc enfant je n'avais pas spécialement l'impression que le chanteur était ridiculisé à outrance.
En plus, il était très apprécié dans ma famille et j'en ai donc toujours eu une image très positive.

En ce sens, la pochette que tu as montrée m'a un peu fait le même effet que l'écoute de "Café du bon coin", l'album de 83 des Tri Yann, quand j'y ai découvert de jolies nappes de synthétiseurs :
1518
Je reviens sur Space Art, (Dominique Perrier aux claviers). C'était quand même un sacré groupe, très libre, très novateur, avec des qualités de composition (développements harmoniques) exceptionnelles!
Tout ça, richesse, ambiance et complexité, avec juste un Arp Odyssey, un Piano électro-mécanique Fender Rhodes et une batterie!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

1519
Citation :
les tocards disco-ploum-ploum de la bande à Marouani


J'ai découvert assez récemment (merci AF) et que quelques titres sur youtube (avec les merveilleux clips qui les illustrent :mrg:) mais franchement j'aime bien, c'est sympa et ça groove bien. Bon c'est kitch et un peu rigolo mais ça le fait :bravo:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

1520
Rapport à la basse de "Marcia Baila", faite avec un 2-Voice

Citation de Push-Pull :
Hem, je sais pas ce qu'il entendait par "Oberheim modulaire" car cette marque n'a jamais produit de modulaires.
Ou alors il parlait de son Two-Voice qui contenait deux modules SEM ? :


Dans le cas qui nous interesse, le terme "modulaire" est employé dans un sens qui n'est pas celui auquel on a l'habitude et ne veut pas dire la même chose que si l'on parlait du Roland System-700 tant chéri par Oryjen.

Tom Oberheim a d'abord vendu ses SEM et séquenceurs comme des modules d'extension pour les synthétiseurs Moog et ARP, instruments pour lesquels ils étaient configurés d'usine.
Donc tous ceux s’intéressant de près aux synthétiseurs connaissaient Oberheim avant tout comme un "fabriquant de modules".
Quand les 2, 4 & 8-Voice sont arrivés, ils ont reconnus ces modules sur la façade et ont qualifiés ces synthés de modulaires.
Voilà, c'est tout con!

Il y aussi quelque chose qu'on a totalement oublié aujourd'hui sur ces belles machines :

Les 2, 4 & 8-Voice N'ETAIENT PAS des appareils fabriqués en série, Oberheim travaillait en fait à la demande.
Mais il fallait bien montrer quelque chose dans les pubs et proposer des modèles de démonstration aux magazines et aux revendeurs, d'où la mise en avant de la configuration 2 voix/1 Séquenceur, jugée la plus commercialement viable en tant que concurrent assumé du Minimoog et de l'Odyssey.
Le musicien était avant tout appâté par ce qu'il voyait dans les pubs, dans les magazines et entendait dans les boutiques d'instruments.

Il faut comprendre que Tom n'était que rarement en contact avec le client-utilisateur, c'est avec les grossistes et les revendeurs qu'il faisait la majorité de ses affaires, des gens qui lui réclamaient de la machine standardisée pour pouvoir l'acheter en quantité. En revanche il était rare qu'un musicien vienne directement le voir pour lui demander une configuration spéciale, les trois modèles présentés dans les magazines pouvant combler tous les appétits.

Car Oberheim faisait vraiment du sur-mesure, dans la réalité tu pouvais commander un 1, 2, 3, 4 ou +-Voice avec dedans un, deux ou aucun séquenceur et un, deux ou aucun programmer, Il n'y avait aucun problème, tant que t'avais les sous, il te mettait tous les modules blancs que tu voulais dans ton caisson noir.
Mais on ne parlait vraiment que de ces trois options :
-Le modèle concurrent des Minimoog et Odyssey, à deux voix,
-Le grand modèle pour le musicien fortuné, à quatre,
-La machine d'exception pour les superstars, à huit.

Ça laissait l'impression que c'étaient des modèle produits en série et au final peu de gens se rendaient compte qu'Oberheim travaillait "à la demande", même lorsque c'est écrit noir sur blanc comme ci-dessous.
Mais les journalistes eux le savaient, d'où leur persévérance dans l'utilisation du terme "modulaire", terme que certains possesseurs ont conservé, comme Fred Chichin.

Le test du 2-Voice, "Sono" n°8, Septembre 1978 :

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