Recherche de prof de chant : Mode d'emploi
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Phil_75
1- AVANT DE COMMENCER LA RECHERCHE.
Il est très important de définir la raison pour laquelle on veut prendre des cours.
- Chantonner enfin juste et en rythme sous la douche ?
- Monter un groupe amateur (ou rejoindre une formation existante) et pouvoir chanter à des concerts publics sans être ridicule ?
- Aller encore plus loin, et viser un but semi-pro voire même professionnel ?
- Dans quel style de musique ?
Une fois qu'on sait clairement où on veut aller, on peut commencer à chercher on ayant déjà une idée de ce qu'on veut et surtout de ce qu'on ne veut pas.
PS : Si vous êtes dans le cas où il s'agit juste de chanter de temps en temps, la recherche d'un prof peut ne pas être nécessaire.
Peut-être qu'une chorale peut aussi faire l'affaire ?
Vous apprendrez des morceaux d'un répertoire précis sous la tutelle d'un chef de choeur, ferez vos premières vocalises devant des tiers, et serez peut-être même amenés à chanter en public selon les formations, le tout pour une adhésion annuelle modique.
Cela peut-être parfois suffisant pour satisfaire certaines envie de chant.
Après tout, prendre des cours ça coûte de l'argent, ça demande du temps et de la motivation sur la durée - il faut bien en avoir conscience.
Si malgré tout ça vous insistez pour continuer dans la spirale infernale de la recherche de prof, alors allez à la phase 2
2- DEMARRAGE DE LA RECHERCHE.
Maintenant que votre recherche est un peu plus claire, il est temps de passer à l'action.
Si vous lisez ce sujet et que vous passez régulièrement sur AF c'est que vous êtes donc des internautes, et il est clair qu'internet reste de loin le meilleur support de recherche dans ce cas de figure.
La stratégie ?
Fouiller absolument partout et faire une short-list des 5-6 profs (pas plus) qui auront retenu votre attention au final.
- Les sites musicaux (cf. la rubrique d'annonces sur AF + d'autres sites, poster vous-mêmes des annonces de recherche de prof de chant).
- Sites de cours en tout genre (type Kelprof), en jetant un oeil dans la section musique / chant.
- Google, en indiquant prof de chant + votre localité.
- Le site des Pages Jaunes, pourquoi pas (jamais testé, mais le but est de garder l'esprit ouvert et de fouiller un MAX de supports sur le net pour être sûr ne rien laisser passer).
- Tous les autres supports qui vous passent par la tête et que je n'ai pas listé ici.
Quelques règles d'or en passant :
1) Une recherche peut parfois se compter en semaines !
Il ne s'agit donc pas de faire 3-4 requêtes dans Google et de lâcher l'affaire au bout de 20 minutes parce qu'on a rien trouvé...
D'autant plus qu'un prof compétent peut très bien poster une annonce sur un site où vous êtes passé la veille, annonce que vous allez louper parce que vous n'êtes pas repassé sur le dit-site.
Internet est un support en mouvement permanent, et un site vide d'annonce un jour peut être blindé la semaine suivante.
Bref : cherchez, cherchez et cherchez
2) Si vous avez défini un but dans votre recherche, c'est pas pour rien.
Ne perdez donc pas de temps sur du hors-cible, en contactant un prof de chant oriental si vous voulez chanter de la pop anglo-saxonne (et vive versa), ou un prof de classique ou jazz si vous voulez reprendre du Guns'N'Roses.
Bien entendu, la plupart des profs vont vous dire qu'il suffit de savoir chanter du jazz ou d'avoir une formation classique pour pouvoir chanter dans tous les styles...
Et bien entendu, c'est on ne peut plus faux.
b) Dans le même ordre d'esprit, ne perdez pas de temps avec les annonces de 3 lignes du genre "prof de chant génial cherche élèves motivés"...
Si cette personne ne se donne pas la peine de décrire un minimum sa méthode de travail et ses compétences, c'est qu'au final ça ne doit pas valoir le coup d'oeil.
3) Attendez bien d'avoir parcouru toutes les annonces et tous les contacts que vous avez récoltés avant de faire votre choix final de 5-6 profs.
Une annonce peut vous paraitre intéressante sur le moment, jusqu'à ce que 15 minutes plus tard vous en trouviez une nouvelle qui vous paraisse 10 fois mieux...
Attendez d'avoir fouillé partout avant de faire votre liste finale.
3- LA PRISE DE CONTACT.
Maintenant que votre short-list est établie, il est temps de passer au concret et en décrochant votre téléphone et en contactant le(s) prof(s) retenu(s).
Votre but à vous va être de confirmer les infos de l'annonce ("vous êtes bien un prof de chant rock ?", "vous parliez de telle ou telle méthode sur votre annonce...", "le tarif du cours est bien de x ?") et de bloquer une date pour un premier cours.
Le prof en face de vous - s'il fait bien son boulot - va également tenter d'en savoir un peu plus sur vous (avez-vous déjà pris de cours ou non ? des expériences de chant en chorale ou autre ? pourquoi voulez-vous prendre des cours ? etc...), ce qui est tout à fait normal s'il veut avoir une idée de comment orienter son cours à venir.
Il faut donc être prêt à répondre à ces petites questions légitimes, tout en allant à l'essentiel et en étant concis.
"Je n'ai jamais pris de cours, mais j'aimerais commencer à travailler sérieusement ma voix pour pouvoir chanter en public, de préférence dans un style rock / jazz / pop" - est une réponse plus que suffisante.
Ce premier appel n'est pas une occasion pour vous épancher sur les artistes auxquels vous aimeriez tellement ressembler, ni sur vos espoirs déçus que vous aimeriez tellement réaliser : vous avez effectivement un prof de chant au bout du fil, mais il n'est pas encore VOTRE prof, et encore moins un psy pour artistes en devenir
4- LE PREMIER COURS.
A partir du moment où vous avez vu des dizaines d'annonces et que vous avez choisi ce prof-ci, c'est qu'il s'agit d'un de ceux qui vous à inspiré confiance.
Dans le même esprit, à partir du moment ou vous avez accepté ce premier cours il est normal d'accepter les conditions du professeur : il est le prof, vous êtes l'élève, et il n'est donc pas question ici de prendre le lead ou de remettre ouvertement son cours en cause.
Il faut savoir de toutes façons que le premier cours est le plus souvent un round d'observation et de questions / réponses où vous ne travaillerez que très peu au final.
Profitez-en pour lui expliquer ce que vous souhaitez acquérir en prenant des cours, et surtout pour écouter ce qu'il va vous dire sur sa méthode de travail.
Si ça vous parait satisfaisant (voire la mini-FAQ à la suite de ce post pour avoir des pistes), prenez rdv pour un second cours.
Si certains points vous paraissent étranges voire même franchement limites (voir la même mini-FAQ), n'allez pas au clash en disant que la méthode vous parait bidon et que c'est pas comme sur le site de chanteurmoderne, et bla bla bla...
Contentez-vous de le noter dans votre tête, et de ne pas donner suite pour un prochain cours en trouvant un prétexte quelconque du genre : "financièrement c'est un peu juste en ce moment, mais je vous rappelle dès que c'est plus clair pour prendre rdv".
N'hésitez pas non plus à essayer 1 autre prof retenu en short-list (et même plus d'ailleurs), et à comparer ensuite (avec le quel suis-je le plus à l'aise ? quelle méthode me convient va le mieux ? etc.) pour revenir vers le meilleur au final.
Oui, c'est du boulot ! Mais je n'ai jamais dit que ce serait facile ni que ça ne coûterait rien hein
5- LE SECOND COURS
C'est là que vous allez réellement commencer le travail avec votre prof, avec 1 vraie heure entièrement consacrée au vocalises et autres exercices.
Vous verrez si votre bonne impression initiale se confirme (généralement c'est le cas), et c'est là que vous pourrez envisager le travail sur le long terme avec votre prof, en vous donnant des objectifs de progression et un planning de cours.
Bienvenue sur le long chemin de l'apprentissage du chant !
Phil_75
thierrax
Je n'en attendais pas moins.
J'espère juste que la modération modèrera également les citations du prof cité et de son nom dans tes posts en rapport avec le sujet.
Anonyme
3) on a démontré que la meilleure respiration pour le chant est une respiration naturelle et - très important - que le chanteur devraient essayer de ne pas intervenir dans le processus d'inspiration.
Allan, est-ce que tu es d'accord que :
- parmi les gens qui parlent beaucoup du diaphragme et/ou du ventre, il y a pas mal de chanteurs/teuses lyriques (je ne dis pas seulement eux)
- ils ont donc, pour la plupart, suivi, ou en tout cas enseigné à leur tour, des méthodes déjà évoquées depuis longtemps (celles décriées par certains ici)
- par ailleurs, un bon nombre d'entre eux/elles chantent quand même plutôt bien
Comment expliquer ces contradictions ?
Faut-il en déduire que, inconsciemment (sans doute) ils ne font pas, en chantant, ce qu'ils enseignent ??
Une chose est de dire que le chant lyrique n'ouvre pas toutes les portes ; soit (je n'en sais rien, à vrai dire).
Une toute autre chose est de dire que les méthodes enseignées aux chanteurs lyriques ne leur permettent pas de faire du chant lyrique !
Ceci dit, j'aime beaucoup ton idée que le soutien sert à *retenir* l'air, mais qu'est-ce qui vous fait croire que ce qui est fait en chant lyrique est différent ? Serait-il possible de bien chanter avec une mauvaise méthode ?
(ne me dis pas que l'une ou l'autre a eu des polypes. Des dizaines d'autres, avec cette même culture vocale, n'en ont pas eu).
Je crois qu'il y a ici, tout de même, une petite ambiance "anti-institution". Si tu t'attaches aux faits scientifiques, je crois que l'héritage de l'enseignement et de la pratique du chant lyrique *est un fait scientifique* !
Et l'argument des 400 ans est subitement à double tranchant, puisqu'il a produit 400 ans d'artistes lyriques !
Anonyme
l'héritage de l'enseignement et de la pratique du chant lyrique *est un fait scientifique*
Je précise : le fait scientifique, c'est que leur enseignement permet leur pratique (celle de leurs élèves) depuis 400 ans.
Cela ne veut *pas* dire qu'ils verbalisent correctement ce qui se passe médicalement, mais cela veut quand même dire qu'ils arrivent à faire passer ce qui conduit au résultat (par des propos et des images peut-être fausses en toute rigueur).
Or, le but des élèves en question est atteint : ils ne cherchent pas un prix Nobel de physiologie vocale, ils veulent apprendre à chanter, et ils y arrivent.
Ou alors, allez au bout de vos arguments, et dites-nous que les chanteurs d'opéra ne chantent pas bien *l'opéra* !
Kasrol
Si un prof lyrique ne vous explique pas un peu comment fonctionne votre voix, comment effacer des passages trop nets, comment produire physiquement ce fameux son lyrique, si beau quand il est bien fait et utilisé dans son contexte, comment soutenir le son (et se borne à dire: votre soutien est mauvais!)...et se contente de faire souffler et chanter comme vous le pouvez, alors il y a un gros problème.
Je sais, pour avoir fréquenté et discuté avec deux profs lyriques, que cet enseignement est différent, très particulier dans ses fondements, puisque destiné à former des voix lyriques, et pas du tout universelles. Des voix de spécialistes, en gros. Ce qu'enseignent des profs comme Allan ou les SLS forme des chanteurs plus polyvalents, même si certains lyriques sont capables de sortir de leur style, en gardant la technique, pour chanter autre chose (j'ai entendu un contre-ténor, qui faisait aussi à coté du pop-rock, mais sans le son classique, c'était très bien).
Et je cite une prof de chant lyrique, que j'ai croisé il y a peu et qui disait ceci: "aujourd'hui, on sait expliquer ce qui se passe dans le corps quand on chante. C'est une chance, car Farinelli, en son temps, ne savais pas, même si il chantait très bien..." Et de me parler très médicalement de muscles, de cartilages, des résonnateurs, comment et pourquoi ce fameux diaphragme "bouge", le tout avec des gestes clairs... ça m'avais l'air très très sérieux! Si je voulais faire du lyrique, je crois que je l'aurais engagé...
chanteurmoderne
Le problème pour moi est qu'ils se trompent en parlant du diaphragme - ce qu'ils ressentent travailler ce sont des groupes bien particuliers de muscles (rectus ab, obliques, lat. Dors etc). Le fait de dire à un élève qu'il faut utiliser son diaphragme (ou encore pire 'chanter du ventre') provoque des réactions mitigées chez l'élève. Si l'élève pense et ressent exactement de la même façon que le prof, ça peut marcher. Si l'élève interprète mal l'instruction ou a des sensations différentes (par exemple, la BVA a fait un sondage sur les sensations liées au soutien et il y avait presque autant de réponses différentes que de participants) il finit par mal le faire, ce qui est le cas de beaucoup de gens. De plus, comme les profs de ce genre sont rarement très axés sur les sons que peuvent produire différentes parties de l'appareil vocal - ils peuvent tout à fait se dire 'ah, c'est bon - le son est beau, il le fait donc correctement' - alors que l'élève est en train de pousser du ventre et s'abîme la voix à petit feu.
Le problème est le refus de s'actualiser et de s'obstiner à utiliser des méthodes qui ne fonctionnent pas pour tout le monde (que pour ceux qui pensent et ressentent exactement la même chose que le prof) alors que nous avons maintenant des techniques simples et efficaces qui permettent, sans jamais se tromper, d'enseigner un bon soutien à TOUS les élèves, sans faute.
Pourquoi continuer d'utiliser la version moins efficace (voir dangereux parfois) s'il existe des façons simples et efficaces qui permettent d'enseigner la même chose sans jamais se tromper ?
Le vrais bons profs de lyrique ont abandonné ces idées démodées et se sont actualisés (je pense notamment à l'excellentissime Janice Chapman - par ailleurs j'en profite pour recommander son livre 'Singing and Teaching Singing' - axé uniquement sur le lyrique et comment l'enseigner de façon moderne et scientifiquement avérée).
C'est aussi pour cette raison que La Royal Opera House à Covent Garden (tout de même LA référence en matière de chant lyrique en Grande Bretagne) a viré les anciens profs et les a remplacé par Paul Farringdon - un professeur Estill.
On peut aimer le lyrique (c'est mon cas) et l'enseigner de façon moderne et je trouve que ce n'est pas noble de laisser la nostalgie et la 'tradition' nous empêcher d'accepter de nouvelles façons de faire.
J'espère que ça éclaircit ma position - je ne déteste pas le lyrique (j'adore ça) - je ne déteste pas les profs lyriques (j'en connais de très bons) - je trouve tout simplement qu'on devrait intégrer les nouvelles recherches et façons de faire à ce noble art pour permettre à l'enseigner plus efficacement.
Anonyme
Merci de ta réponse, Allan.
Effectivement le diaphragme échape au contrôle volontaire ! Il n'est mobilisé qu'indirectement par la variation des cavités abdominales et thoraciques.
Je suis d'accord que certaines expressions imagées font comprendre les choses à certaines personnes et pas à d'autres (j'ai expérimenté cela moi-même en suivant des cours de flûte à bec).
Et certains profs s'obstinent en répétant toujours la même explication qui ne marche pas.
J'avoue humblement ignorer la proportion de bons et mauvais profs en enseignement lyrique traditionnel.
Simplement, à mes yeux d'amateur de chant (en tant qu'auditeur), je sais que, forcément, vu les résultats, il y en a quand même quelques-uns de bons (cf plus loin sous (*))
Je ne sais pas si toi tu as une idée de cette proportion pour les gens qui enseignent avec une méthode proche de la tienne.
C'est dommage que tu ne donnes pas de noms - je comprends ta discrétion. Du moins, si l'occasion se présente, tu pourrais peut-être nous citer des gens qui se sont *eux-même* félicités publiquement de l'enseignement reçu chez toi.
(*) ici on pourrait facilement tomber dans un débat quasi-idéologique, du genre : vaut-il mieux s'adresser à tout le monde pour un résultat honorable, ou vaut-il mieux former des super vedettes quitte à en laisser plein sur le bord de la route. Je pense que la plupart des gens moyennement doués et motivés vont défendre la première conception, et que les plus forts, bien sûr, vont préférer la seconde.
Tu as raison d'encourager, c'est le rôle d'un prof, tu as raison d'insister sur le travail - trop de gens s'imaginent qu'une fois un "truc" assimilé par le cerveau, c'est gagné. Comme si les équations d'un ballon de basket aidaient à marquer des paniers !
Par contre il ne faudrait pas que ta position soit mal comprise : je ne pense pas que tout le monde peut (ou a envie) de devenir Domingo, ou Callas, etc. Donc ma voix peut faire ce que je veux, à force de travail intelligent, mais dans les limites qui sont les miennes !
A chacun de rester lucide et de ne pas se donner de but inacessible. C'est l'équilibre à trouver, la juste tension entre ce que je peux faire maintenant et ce que j'ai le désir de pouvoir faire plus tard.
Trop peu d'écart, on avance pas.
Trop d'écart, on se décourage et on arrête tout ;-)
Si je peux me permettre une petite critique : tu emploies souvent des mots anatomiques "imbittables" pour le commun des mortels (et je suis aussi mortel que Socrate :-) )
Peut-être l'inconvénient de n'employer ici que des mots, sans possibilité de pratique corporelle comme sur ton site ou pendant les cours. Mais tu pourrais peut-être tenir un peu plus compte de ce contexte purement verbal, car trucmuche crico-ary etc c'est pas franchement très parlant non plus.
Et puis en fait, est-ce que je suis totalement convaincu par ton approche scientifique ? Pas vraiment non plus, pour être honnête - je n'ai rien contre la science, j'ai été physicien.
Mais : est-ce que j'ai besoin d'étudier l'anatomie du système digestif pour bien manger (avec plaisir, sainement, etc) ?
Tu me diras, une analogie vaut ce qu'elle vaut, mais quand même... je me pose la question.
Phil_75
Et puis en fait, est-ce que je suis totalement convaincu par ton approche scientifique ? Pas vraiment non plus, pour être honnête - je n'ai rien contre la science, j'ai été physicien.
Mais : est-ce que j'ai besoin d'étudier l'anatomie du système digestif pour bien manger (avec plaisir, sainement, etc) ?
Tu me diras, une analogie vaut ce qu'elle vaut, mais quand même... je me pose la question.
Si tu en arrives au point où ta façon de manger devient dangereuse pour ta santé, alors l'approche scientifique deviendra indispensable si tu veux tenir sur la durée, oui.
Pour reprendre ton analogie alimentaire, tu dois savoir qu'il existe des gens qui doivent se piquer le bout du doigt avec une aiguille et faire une analyse avant chaque repas, voire peser leurs aliments au gramme près dans des cas plus sévères avant de s'autoriser le 1er coup de fourchette.
Alors oui c'est technique, faut y penser et c'est chiant, mais c'est ce qui fait que ces personnes continuent à vivre à un âge avancé là où elles seraient mortes à l'âge de 30 ans il y a un siècle à peine.
Il est donc logique de se dire - côté chant cette fois - que c'est en sachant concrètement ce qu'on fait lorsqu'on utilise ses cordes vocales qu'on cultive le plus de chances de faire durer son instrument.
Ensuite il faut garder à l'esprit une différence majeure :
Si l'acte de manger est un fait naturel pour lequel on dispose de toute une infrastructure biologique dédiée et "automatique"; l'acte de chanter - à partir d'un certain niveau - va parfois te demander d'aller carrément à l'encontre de tes propres fonctions corporelles.
Un exemple de ça : chanter en maintenant le larynx en bas.
Problème : la fonction du larynx est non seulement d'être très mobile, mais aussi et surtout de remonter immédiatement à la première alerte (ingestion trop rapide, émotion forte, noyade etc.) afin de protéger les voies respiratoires.
Ce qui explique la "gorge serrée" en cas de trac, et surtout le boulot énorme à se taper au début pour s'habituer à utiliser cette saleté de larynx à contre-emploi.
Et je t'assure que si ça s'apprenait aussi facilement qu'on mange un biscuit, ça se saurait depuis le temps
[ Dernière édition du message le 12/09/2009 à 01:48:56 ]
Anonyme
Et je t'assure que si ça s'apprenait aussi facilement qu'on mange un biscuit, ça se saurait depuis le temps
Oh oui, ça je sais !
Ce que je veux dire, peut-être, c'est que je m'en tire mieux (dans ce domaine), en sentant les choses plutôt qu'en les nommant.
Par exemple, je sais faire bouger mes oreilles, mais je ne suis jamais arrivé à expliquer comment à quelqu'un qui n'y arrive pas, et je ne sais pas le nom des muscles impliqués. Et pourtant j'y arrive (découvert un jour par hasard).
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