Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer la technique du layering utilisée pour grossir le son d'une batterie... C'est parti !
Alors on va pas traîner sitôt que vous vous serez abonné au chanel Youtube d’Audiofanzine. Compression parallèle, réverb gatée : nous avons vu qu’il existe bien des manières pour étoffer le son d’une batterie mais il en existe un autre qu’on appelle le layering et qu’on pourrait traduire par « empilage ». De quoi s’agit-il ? D’utiliser plusieurs samples complémentaires pour grossir le son d’un kick ou d’une caisse claire qu’on trouverait un peu trop fluets…
L’idée est d’autant moins saugrenue qu’il n’était pas rare à la grande époque de la Motown de faire jouer deux batteurs en même temps pour obtenir un gros son de batterie. Par ailleurs, les ingés sons utilisent le plus souvent plusieurs micros pour reprendre le kick comme la caisse claire. Pour obtenir un gros son de kick, on va non seulement vouloir capter le son du fût, son corps, mais aussi celui plus aigu de la batte, qui va ramener de l’impact. Et puis on cherchera encore à capter les fréquences les plus graves de la percussion, pour aller chercher le « humph » qui va bien…
Or, ce qu’un ingé son fait avec des micros au moment de la prise, on peut s’en inspirer en faisant jouer simultanément plusieurs kick. Voyez cet exemple où la batterie manque de peps… On va d’abord ajouter un kick avec un peu plus d’attaque, plus de son de batte Puis lui ajouter du sub en utilisant… un kick de TR-808 ! Il ne faut en effet rien s’interdire : acoustique ou synthétique, son d’enclume ou de tom grave, tout est possible… Idem pour la caisse claire qu’on vient renforcer avec un son offrant plus de timbre… Et qu’on passe dans une disto pour que ça croustille un peu plus… Les effets et traitements sont également les bienvenus !
Notez que j’ai utilisé ici différents instruments virtuels jouant en parallèle mais il existe de nombreux autres moyens techniques pour réaliser cela… Vous pouvez ainsi utiliser un Drum Replacer qui jouera le ou les samples que vous lui indiquez en fonction de qu’il détectera sur la piste originale. Ou dans le contexte plus électronique, recourir à l’un des logiciels dédiés au Grâal du kick parfait et qui repose sur le même empilage de sons qu’ils soient synthétiques ou acoustiques.
Bref, n’hésitez pas à faire des expériences car un monde de possibilités s’offre à vous en termes de pimpage de batterie. Nous verrons en outre que ce genre de démarche va bien au-delà de la seule production de percussions. Sur ce, ciao, ciao !