Los Teignos a deux minutes pour vous faire comprendre la différence entre mono et stéréo. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonnés au Chanel d’Audiofanzine. Au début de l’enregistrement audio, à l’époque des Edison et Édouard-Leon Scott de Martinville, le son enregistré était monophonique, c’est à dire que l’on n’utilisait qu’un unique transducteur qui enregistrait un unique signal, quel que soit ce qu’il capte.
Or dites vous bien que la reproduction monophonique du son est encore très présente de nos jours. Quand vous téléphonez, utilisez un interphone ou écoutez de la musique via une enceinte BlueTooth ou sur une petite radio portable, c’est la plupart du temps via un unique haut-parleur : le son est donc monophonique. Idem pour les systèmes qui diffusent de la musique sur les foires, voire la plupart des concerts : on a beau avoir plusieurs enceintes dans ce cas, elles diffusent toutes le même signal mono ! Et c’est encore le cas de la plupart des amplis guitares : même si on y trouve plusieurs haut-parleurs, ils diffusent un seul signal, du son monophonique.
Or, ce n’est pas du tout comme cela que nous entendons le monde réel parce qu’à la différence d’Edison que la Scarlatine avait laissé avec une seule oreille à peine valide, nous disposons de deux oreilles qui vous chacune transformer les ondes acoustiques qu’elles reçoivent en deux signaux électriques interprétables par notre cerveau.
C’est grâce à cela, en complément de la vue, que ce dernier parvient à localiser les choses, les êtres et les phénomènes autour de lui : si un son arrive plus fort à l’oreille droite, cela implique forcément que ce qui le produit se situe à droite, sachant que ce qu’entend l’oreille gauche va être utilisé pour affiner cette position.
C’est aussi en fonction de la balance des graves et des aigus, ou encore des réverbérations des ondes que le cerveau va positionner la source sonore dans l’espace.
Bref, la stéréo est indispensable en matière de spatialisation. Et le premier à s’essayer la restitution stéréophonique n’est autre que l’ingénieur Clément Ader, bien connu pour son apport à l’aviation, et qui invente le Théatrophone, un dispositif qui permet de suivre un opéra à distance avec deux écouteurs. C’est ensuite en 1924 que Georges-Clément Lévy invente le terme « stéréophonie », issu de l’agglomération de deux mots grecs : stéréo, qui veut dire « spatial » et phono, qui veut dire « son ».
Mais c’est vraiment en 1931 avec l’anglais Alan Blumlein que la stéréo fait un grand pas en avant avec ce qu’il appelle à l’époque le son binaural, pour deux oreilles en somme.
Cet inventeur de génie dépose un brevet qui décrit des moyens d’améliorer l’enregistrement, la transmission et la reproduction sonore. Un brevet dans lequel on trouve les différentes façons de réaliser une prise de son stéréo au moyen de deux micros.
Mais ce sera là l’objet de notre prochain 2 minutes. D’ici là, commentez, likez et partagez cette émission : ciao !