Installé à Indianapolis, David Kimmell s'est fait une place à force de travail dans le monde des professionnels de l'audio. Son parcours éclectique inclut des expériences en tant que sonorisateur de clubs, responsable de l'audio pro à Guitar Center, employé d'une entreprise spécialisée dans le son dans laquelle il a géré "les effets pyrotechniques, l'ingénierie son en façade, les retours, les lumières, bref tout", et gérant de backline pour une entreprise fournissant du matériel aux groupes en tournée. Aujourd'hui, il est un ingé son très demandé pour le mixage et l'enregistrement, que ce soit en live ou à Masthead Audio, son propre studio. Audiofanzine a eu l'occasion de s'entretenir avec Kimmel à propos des défis de l'enregistrement en live, de la différence en termes de mixage entre des morceaux enregistrées en live et en studio, de son matériel de studio, de son expérience et de bien d'autres choses encore.
En quoi consiste le travail d’un gérant de backline ?
En gros, vous vous occupez des amplis, claviers, kits de batteries, en fait à peu près tout ce qu’il est compliqué de faire voyager par avion. Cela permet à des artistes de faire des concerts isolés. Ils amènaient leur guitare ou autre chose, et nous [l’entreprise spécialisée dans le backline], nous fournissions les amplis, les câbles et tout ce dont il y avait besoin pour que le concert puisse se faire. J’ai travaillé pour un paquet d’artistes de l’ancienne génération, comme Aretha Franklin et les Four Tops, les Temptations. J’ai contribué à beaucoup de concerts avec Three Dog Night. C’était super de travailler pour de tels musiciens, et surtout c’était vraiment très amusant.
Pendant combien de temps avez-vous fait ça ?
Pendant environ quatre ans, et puis j’en ai vraiment eu marre. Ça impliquait de passer beaucoup de temps sur la route. J’avais toujours pas mal d’équipement de studio, et j’ai eu un client qui m’a dit « j’ai besoin de quelqu’un pour mixer quelques petits projets ». J’ai trouvé ça plutôt cool. Il a pu me donner assez de travail pour que je sois en mesure d’arrêter d’être sur la route, et depuis je travaille toujours pour lui, je sonorise et mixe des célébrations religieuses ou tout autre évènement pour les mettre sur disque.
Donc vous mixez en studio des évènements enregistrés en condition de live ?
Quel que soit l’évènement, une messe ou autre chose. C’était une sorte d’entreprise spécialisée dans la sonorisation. Tout ce qui lui tombait sous la main et qui devait être mixé m’était envoyé et je le faisais.
Vous avez fait beaucoup de mixage en live ?
Ouais, c’est ce que j’ai fait le plus souvent tout au long de ces années. Je suis plus qu’un expert dans ce domaine. Mais je gagne bien mieux ma vie en studio.
Il y a aussi des groupes qui viennent vous voir avec des projets à mixer.
Ouais. Je fais des trucs en studio où ils viennent ici et mixent. Il y a des cas où ils enregistrent chez eux et m’envoient les pistes pour que je les mixe et parfois que je les masterise ici. Ou alors j’enregistre des concerts en live et je ramène les pistes ici pour les mixer. J’en ai fait un juste avant Thanksgiving, c’est un évènement que je couvre tous les ans, j’ai enregistré l’équivalent de 2h30 de sources audio, sur 18 pistes, et j’ai tout mixé sur deux CD. Je suis arrivé à un point où je suis plutôt bon sur les enregistrements en live.
Comment récupérez-vous les pistes en live, directement par les sorties directes ?
Dans le passé, j’amenais mon interface audionumérique, mon ordinateur, tout mon matériel, et je récupérais ça directement sur les sorties « direct out » de la console. Mais maintenant, avec la multiplication des consoles numériques, je peux brancher mon ordinateur en USB directement sur la console. J’ai un modèle dédié, je le charge et ça enregistre toutes les pistes.
Autrement dit, si la salle a une console numérique, vous pouvez récupérer chaque piste individuelle via son port USB ?
Oui. Pas besoin d’amener mon rack, je n’ai besoin que de mon ordinateur… C’est vraiment génial.
Mais alors, dans une telle situation, vous n’avez pas de contrôle sur le placement des micros, vous vous contentez de ce que l’on vous donne en termes de signal ?
En général, je ne fais ça que quand c’est moi qui sonorise l’évènement. J’ai ma propre collection de micros qui est bien meilleure que celles de la grande majorité des salles. J’amène mon matos et ainsi je m’assure qu’il y a de bons micros et des câbles de qualité, comme ça pas d’obstacle technique supplémentaire. J’aime l’idée d’avoir du bon matériel. Je pense que les transducteurs sont ce qui compte le plus.
C’est sûr. Sur un enregistrement live, il est fréquent d’avoir des problèmes de repisse et de phase. Avez-vous une façon particulière de vous en prémunir ?
Premier truc, minimiser le nombre de micros. Je ne mets jamais deux micros sur une caisse claire. J’en mets deux sur la grosse caisse mais pas sur la caisse claire, et ça élimine beaucoup de problèmes de phase. J’essaie de placer les micros aussi près de la source que possible. Les micros sont juste au-dessus des peaux. Les micros qui repiquent les amplis guitares sont placés juste au-dessus. J’essaie aussi d’espacer le tout au maximum, même si la scène est petite. Mais il y aura inévitablement de la repisse, il y en a toujours. Quand je fais le post-mix en studio, je n’y change pas grand chose. Ça fait partie de ces choses pour lesquelles s’il n’y a pas de problème pas besoin de chercher à le résoudre. Je mets ce qu’il faut en avant sur chaque piste, je m’assure que l’égalisation sonne bien et laisser de la repisse ne me pose pas de problème.
Pouvez-vous expliquer ?
Sur mon dernier projet d’enregistrement live, j’étais ici, au studio, et j’ajoutais de la réverbe sur le chant. Il y avait trois pistes de chant, j’avais fait ça parce que je savais que ces micros chant étaient parmi les plus sensibles sur la scène et qu’ils allaient capter plus de choses que n’importe quel autre, et puis le batteur aussi avait un micro chant. Alors que je m’occupais de cette piste-là, je me suis rendu compte que la caisse claire et le kit de batterie aussi prenaient de la réverbe à travers le signal traité de ce micro chant.
Donc, d’une certaine façon, vous vous servez un peu des micros chant comme de micros d’ambiance…
Ouais, ça revient un peu à ça. Et donc, je n’ai pas mis de réverbe sur la batterie vu qu’elle en avait déjà un peu via le micro chant, et du coup pas besoin d’en rajouter pour obtenir le son que je veux. Plus je fais d’enregistrements live et plus je me rends compte qu’il suffit de laisser les choses telles quelles. On veut « nettoyer » autant que possible, mettre des filtres, des gates et tout le reste. Mais parfois il faut se contenter de la situation telle qu’elle est. Comme quand la guitare est captée par le micro chant : parfait, dans ce cas traitons la voix comme il faut, puis ajoutons juste ce qu’il faut de volume à la piste dédiée à la guitare pour obtenir le bon niveau sonore. Je n’explique pas très bien [rires], mais pensez en termes de chaud et froid. En mixant, vous commencez par votre micro le plus sensible, parce que vous savez que vous allez aussi avoir plein d’autres signaux. Et ensuite, vous montez un par un les volumes des autres pistes de façon à ce que ça sonne bien, mais aussi de façon à ce que tout sonne équilibré et harmonieux.
Je suppose que les chanteurs qui passent leur temps à bouger sur la scène avec leur micro à la main posent plus de problèmes sur un enregistrement ?
Ouais. J’ai de la chance, je n’ai pas souvent eu affaire à ce genre de cas dans les enregistrements live que j’ai faits. Mais il m’est arrivé quelques fois que certaines choses changent lorsque le chanteur se déplaçait sur scène, genre il s’approchait de la batterie et ça changeait le son. C’est là que l’automation est votre amie. On peut jongler avec les volumes, que ce soit celui de la piste du chanteur ou de celle de l’instrument, pour compenser ces changements. J’ai de la chance, je n’ai pas eu souvent à le faire, mais qu’est-ce que ça peut être pénible quand c’est le cas ! [rires]
Est-ce que le son provenant des retours cause beaucoup de problèmes de repisse ?
Ça arrive. Mais ce qui est formidable, c’est que ce qui est diffusé par les retours fait aussi partie de l’enregistrement. On a affaire à l’une de ces situations où en augmentant suffisamment le volume de la piste directe (celui du signal des micros sur le baffle pour la guitare principale par exemple), on peut arriver à masquer la repisse. Parce que c’est la même fréquence, en même temps, tout est pareil. Lorsqu’ils font des enregistrements en live, beaucoup de gens ont tendance à créer plus de problèmes que nécessaire parce qu’ils essaient de faire comme s’il s’agissait d’un enregistrement en studio, mais ça ne marche pas comme ça.
Du coup, quelle est votre approche ?
Il faut mixer comme pour un live. C’est un registre totalement différent, les pistes ne sont pas isolées les unes des autres, et parfois, ça ne marche pas. Quand je m’apprête à faire un enregistrement live, je préviens toujours les gens que je dois enregistrer que c’est du « one-shot », ça peut ne pas se passer comme on l’espère. Je ne peux pas contrôler correctement ce que j’enregistre, parce que dans le même temps je dois contrôler le signal de la sono.
Est-ce que c’est pratique de pouvoit réenregistrer des prises après coup en studio pour corriger des erreurs sur un enregistrement live ?
Ouais, enfin, il y a des choses qu’on peut faire, d’autres qu’on ne peut pas faire. Si quelque chose est isolé, je pourrais éventuellement y mettre un coup de Melodyne. Mais c’est plutôt rare [rires]. Ça rendrait les choses plutôt funky. La plupart du temps, si je dois faire un enregistrement en live, au moment de la pré-production, je tente de cerner le type de musiciens qui vont jouer et je me demande si on va pouvoir y arriver. Si je ne pense pas qu’ils sont d’assez bons musiciens pour y arriver, alors je vais leur dire en y mettant les formes: « Ecoutez les gars, vous êtes bons, mais je pense qu’il faut encore qu’on travaille sur deux, trois trucs de façon à ne pas avoir besoin de corriger quoi que ce soit derrière. On le fera dans six mois, quand vous serez un peu meilleurs ». Il faut savoir faire preuve d’un peu de psychologie ! [rires]
Parlons de la différence d’approche entre mixer en live et mixer un enregistrement en studio. De façon évidente, il y a un aspect immédiat dans le live : tout changement fait sur la console est instantanément entendu par le public, alors qu’en studio, si vous n’aimez pas le résultat, vous pouvez le refaire sans que personne n’en sache rien. En quoi votre approche est-elle différente, de façon générale ?
Ce que j’aime dans le live c’est que vous mettez quelque chose en avant, le faites « sonner », et puis vous passez à autre chose. En studio, je ne pourrais pas faire ça de cette manière. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai acheté la Dangerous D-Box avec sa sommation analogique.
Qu’est-ce que cela change?
J’avais un problème en studio, genre je montais le volume de la grosse caisse jusqu’à ce qu’elle sonne bien, je montais celui de la caisse claire jusqu’à ce qu’elle sonne bien, puis j’envoyais le tout vers le bus master et ça saturait. Et là, c’était « Eh merde, il faut que je revienne en arrière pour réparer ça ». Ça me rendait dingue, j’en étais prêt à changer de boulot. Ça ne me plaisait pas, ça craignait. Et puis j’ai assisté à un séminaire sur la sommation analogique, et là-bas il y avait plein d’autres personnes qui avaient le même problème. La sommation analogique permet de l’éliminer. Alors j’ai acheté la D-Box, j’avais l’impression de revenir au live, mais je pouvais mixer comme ça dans mon studio. Je pouvais monter le volume jusqu’à ce que ça sonne bien, puis monter le volume jusqu’à ce que ça sonne bien… Quand je mixe en studio, je suis plutôt un rapide. Je me rends compte que la plupart du temps, plus je passe de temps sur un son, pire il sonne ! [rires]
[Rires] Donc, vous n’êtes pas du genre à passer trois heures à peaufiner le son d’une grosse caisse…
Non. Si vous avez une piste en solo, comme la grosse caisse, [vous la faites sonner comme vous voulez] et puis vous passez à une autre piste, et au reste de la batterie. Ça change, tout ce que vous allez ajouter va changer l’ensemble. Donc j’ai tendance à être rapide dans mes mixes, puis je corrige ce qui sonne bizarrement une fois que j’ai tout placé dans le mix.
En général, comment commencez-vous vos mixes: toutes les pistes baissées ou à zéro ?
Je démarre en prenant les pistes une par une, et je monte le volume. Ça dépend. Si je sais que c’est un très bon groupe et que je suis impatient de faire le mix, je commence par monter le son pour voir comment sonne l’ensemble. Ça va déjà me donner une première idée de ce avec quoi je vais devoir travailler. Puis je repasse les pistes en mode solo, et si j’entends des bruits qui ne me plaisent pas, je mets la piste en solo, je corrige le problème, puis je reviens à l’ensemble pour voir comment la piste ainsi corrigée s’intègre à l’ensemble du mix.
Quel STAN utilisez-vous ? Pro Tools ?
Non, je suis plutôt Digital Performer.
Avec le sommateur D-Box de Dangerous, vous devez associer les sorties des pistes de votre STAN vers les différentes paires d’entrées de la D-Box, c’est bien ça ?
Ouais. Généralement je prends 1 et 2 pour la batterie, 3 et 4 pour la basse et parfois les claviers, 5 et 6 pour les guitares, et 7 et 8 pour les voix. Si j’ai une réverbe ou un truc du genre, elle ira sur les deux pistes auxquelles elle doit être associée.
Et ensuite, le mix ressort vers une piste dans DP et vous l’enregistrez là ?
Oui. Avant ça, le signal passe par mon égaliseur Bax EQ, pour nettoyer ce qu’il faut. Ça améliore le son des convertisseurs. Il m’a coûté cher, mais il vaut bien chaque centime dépensé.
Parlez un peu de ce que le Bax EQ apporte au son…
Il faut le voir comme un égaliseur analogique dédié au mastering, mais avec seulement huit potards de réglages. Sur votre gauche, le coupe-bas qui permet de se débarrasser de toute les cochonneries subsoniques. C’est un très bon filtre. Et pareil tout à votre droite, vous avez le passe-bas. Et les deux réglages à l’intérieur de chaque permettent de choisir votre fréquence pour les filtres en plateau supérieur et inférieur. Et puis il y a deux séries de deux réglages au milieu, pour pousser ou diminuer les basses et hautes fréquences, avec à chaque fois des réglages séparés pour les canaux gauche et droit. C’est exactement ce qu’il faut pour mixer un bus stéréo avant de le renvoyer dans la STAN. Ça m’a clairement permis d’avoir un son plus net. Ça m’a peut-être amélioré la qualité du son de 5%, vous voyez ce que je veux dire ?
Le signal arrive dans le Bax EQ, après sommation analogique je suppose, et ensuite retour vers l’ordinateur?
Ouais.
Puisque vous sortez les pistes via des sorties séparées dans votre STAN, il n’est pas possible d’avoir de piste master. Donc pour les effets en master, vous les appliquez sur la piste qui enregistre le signal traité par la D-Box et la Bax?
Exactement. Dans cette configuration, pas d’histoire de piste de mastering dans la STAN, j’ai une piste de retour, une piste stéréo normale, pas de piste master, je l’enregistre en direct, donc pas de bounce. Ça fait perdre un peu de temps, mais la qualité y est [meilleure], donc ça ne me pose pas de problème et je peux faire une pause pendant ce temps-là. Ensuite, j’ai cette piste stéréo avec le mix et je peux en faire ce que je veux, couper, ajouter quelque chose. En général, j’y applique mes plug-ins de mastering.
Donc, pour vous, la principale différence entre votre config avec sommation via la D-Box et un mixage « in the box » tient dans la possibilité d’utiliser des volumes plus élevés sans saturer le master ?
Pas forcément des volumes plus élevés, mais ça apporte une réserve de puissance. Vu que ça me va, je n’ai aucune raison de revenir en arrière. Dans beaucoup de cas, ça me permet de pousser davantage. Je n’aime pas spécialement trop pousser les niveaux, mais je pourrais le faire. Je peux prendre un mix et dire: « je veux que tel élément sonne plus fort ». Mais je peux le faire et je n’ai pas à me dire que si je monte tel élément, il faudrait que je baisse tout le reste parce que le volume global est déjà au maximum. En général je ne vais jamais jusqu’à ce niveau-là, vous savez, ce niveau super élevé qu’il fallait toujours atteindre avant. Je n’ai pas à m’inquiéter de ça.
Quels enceintes de monitoring utilisez-vous dans votre studio ?
J’ai des Dynaudio BM5 Mark III, les dernières sorties. Ce sont mes enceintes principales. Et j’ai aussi acheté des Yamaha pas cher pour m’en servir de références secondaires.
Et vous pouvez passer de l’une à l’autre via la D-Box.
Exactement. Et passer en mono.
Y-a-t-il d’autres plug-ins que vous aimez vraiment utiliser ?
J’ai Melodyne, mais je ne l’utilise pas. Je me dis que si je bosse sur un projet où je dois vraiment utiliser Melodyne, c’est que c’est un projet sur lequel je ne devrais pas travailler. En tout cas, j’essaie de ne pas bosser dessus. Parfois, il faut vraiment faire le concert, mais j’essaie de faire en sorte de ne pas avoir à le faire. Ça fait partie de ces choses, c’est une question de correction, s’il y a vraiment un truc à corriger je passe par Melodyne.
Avez-vous un plug-in de réverbe favori ?
Quand j’utilisais une des réverbes de chez Waves, j’ai oublié son nom, je ne pouvais pas la supporter. Je n’aimais pas son interface, je n’aimais pas l’utiliser, alors il y a environ un an j’ai acheté une Eclipse de chez Eventide. Je l’adore, j’adore son interface. Je trouve que la qualité sonore est bien meilleure. C’est du « 100% numérique ». J’utilise l’entrée et la sortie Lightpipe sur mon interface MOTU, comme ça le signal reste totalement numérique.
J’ai parcouru votre CV et j’ai remarqué que vous avez mixé dans un éventail de styles vraiment large. Du bluegrass à l’EDM, et je suppose pas mal de choses entre les deux…
Ouais, rock 'n roll. Comme le projet que j’ai fait la veille de Thanksgiving, c’était un trio de rock progressif. Et le plus drôle, c’est que le bassiste joue aussi de la mandoline dans un groupe de bluegrass avec lequel je travaille beaucoup.
L’approche doit être sacrément différente entre le rock progressif et le bluegrass ? Il y a une mandoline à gérer à la place d’une caisse claire…
C’est toujours pareil, 20–20. Il y a un éventail de fréquences situées entre 20 Hz et 20 000 Hz dans lequel il faut travailler. Le contenu est différent, mais ce que vous voulez obtenir au final, ça reste un son qui soit à la fois bon, cohérent et équilibré du haut en bas du spectre.