Hertz et bits: comment travailler et convertir le son?
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clinik
Je vais essayer d'etre clair.
Je fait de la musique electronique avec cubase, dans un style assez minimaliste et épuré.
Il y a donc peu de sons, beaucoup de vide, et, en conséquences, j'ai besoin d'une qualité de son vraiment top, voire chirurgical!...
J'aurais donc aimé avoir quelques conseils et informations au niveau de la résolution et des fréquences d'échantillonages au moment de composer, ainsi que (et surtout!), sur le format d'encodage audio après export.
Par exemple, j'ai composé en 96000/24, fait un export, puis encodé avec wavelab en mp3, aac, flac, etc... : c'est dégeulasse.
Pourriez-vous me filer un p'tit coup de main?
ps: ma config: cubase + m-audio410 +d ynaudio bm5a
Anonyme
Citation : C'est pas compliqué tu prend n'importe quelle demosong sous Reason
j'ai pas reason
karlos73
Anonyme
...non ?
enfin moi avec mon 2 et mon brouillard dans mes ecoutes je vais pas entendre grand chose
mao4free
Citation : C'est pas compliqué tu prend n'importe quelle demosong sous Reason avec pleins de modelisation (synthe, delay etc...), tu la passe en 44 puis en 96, la difference s'entend simplement.
Je pense effectivement qu'il y a une différence audible mais peut-on dire que le son soit meilleur ?
Je ne sais plus qui a dit précédemment sur ce topic qu'on avait une sensation d'un son plus aéré en 96 qu'en 44 (je crois que c'est Jan) et je partage un peu cette opinion. J'ai effectivement l'impression que le son "respire" mieux mais de là à dire qu'il est meilleur, c'est une autre histoire ...
karlos73
Phil443
Citation : Effectivement plus aéré, bon maintenant je veux bien que l'on ne trouve pas cela meilleurs (perso je préfère), disons que c'est une affaire de goût...
Disons qu'une loi est vraie : plus on a d'infos sur un signal enregistré, plus on capte de détails. Dans l'absolu, cela me semble irréfutable. Donc un fichier échantillonné à 88.2kHz contient deux fois plus d'infos qu'un à 44.1.
Simplement, le surplus d'infos est situé très à la limite de l'audible pour l'être humain, la perception qualitative brute n'est donc pas sensiblement modifiée, du moins pas suffisemment pour être détectée à coup sûr et dans tous les cas.
Maintenant, concernant les pre-masters que j'ai eu à faire en provenance des States, j'ai remarqué que là-bas, la culture du son est nuancée par rapport à l'état d'esprit européen : les studios de pre-mastering travaillent indifféremment en analo pur, en digital pur, ou un mélange des deux.
Or, il a dû être remarqué depuis longtemps que pour les studios bossant principalement en numérique, la conversion des fichiers au niveau du sample rate comportait de gros risques de détérioration. Un pote m'a carrément dit que ça les faisait suer aussi de prendre de l'espace de stockage supplémentaire pour une différence aussi peu marquée.
Car il est vrai que l'espace disque consommé pour un projet de 48 pistes ou plus, ben en 192, ça fait mal...
J'en parle alors qu'ici, il y a 9 stations de travail reliées à un gros tower de serveur (SCSI) capable de stocker une dizaine de HD amovibles et une vingtaine de fixes en interne. La bête pèse près de 80Kgs, l'alim à elle seule en fait bien 20 ou 30, les ventilos sont surdimentionnés...
Eh bien malgré cela, il faut faire gaffe à la gestion de l'espace disque, et je vais bientôt être obligé de renouveler une partie du parc de HD's. Tout cela pour dire que le temps de travail demandé par un système qui échantillonne haut augmente très vite, et que la maintenance et le système de stockage ont un prix.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
karlos73
Citation : Simplement, le surplus d'infos est situé très à la limite de l'audible pour l'être humain, la perception qualitative brute n'est donc pas sensiblement modifiée, du moins pas suffisemment pour être détectée à coup sûr et dans tous les cas.
Effectivement (la preuve du test) disons qu'ils y a des cas plus ou moins flagrant, et cet effet de sommation plus "aéré" est quand m^me reconnus par certains. Peut-être que les fréquences inaudibles, sans importance sur une prise isolée, peuvent participer à cet effet d'"aération" lors d'une sommations où plusieurs fréquences de differents timbres se mélangent?Mais c'est sûr que c'est pas fondamental, et mixer en 44 est largement suffisant ne serait-ce que pour économiser de la ressource (donc du fric), mais bientôt avec la puissance exponentielle des CPU et des capacitées de stockage ce ne sera plus un gros problème, et une large majorité bossera en 88.
Citation : Or, il a dû être remarqué depuis longtemps que pour les studios bossant principalement en numérique, la conversion des fichiers au niveau du sample rate comportait de gros risques de détérioration.
Tu veux dire "probablement" ou "certainement"? Parceque là je ne te suis pas bien, tu parles lors de la phase de dithering? Sinon je ne vois pas l'utilités de convertir le sample rate à la volée, si tu fait tes prises instruments/voie en 44.1 cela ne sert a rien de les mixer en 88, et l'inverse est encore plus vrai... En ce qui me concerne j'évite de bouncer.Hors sujet : Au fait lorsque tu dis que tu bosses avec Luciano, tu parles du producteur d'electro chilien qui collabore avec Ricardo Villalobos?
Phil443
Citation : mais bientôt avec la puissance exponentielle des CPU et des capacitées de stockage ce ne sera plus un gros problème, et une large majorité bossera en 88.
Cela reste encore un problème en effet, même s'il tend à s'atténuer. Quant à savoir si pour autant, tout le monde va adopter le 88, cela reste à démontrer et ça ne se fera pas en quelques semaines.
Citation : je ne te suis pas bien, tu parles lors de la phase de dithering? Sinon je ne vois pas l'utilités de convertir le sample rate à la volée, si tu fait tes prises instruments/voie en 44.1 cela ne sert a rien de les mixer en 88, et l'inverse est encore plus vrai...
Non, ce que je voulais dire, c'est qu'un studio de pre-mastering qui choisit l'option tout numérique, s'il reçoit des fichiers à autre chose que 44.1, ben il n'a pas d'autre alternative que de convertir les fréquences d'échantillonnage alors que ça n'aurait pas forcément été nécessaire.
Ca n'a rien à voir avec le dithering qui est chargé de compenser les pertes dûes à la réduction de résolution, soit le passage de 32float ou 24 à 16 bits.
De toutes façons, un projet enregistré en 44.1 restera en 44.1 jusqu'au bout, le mixer en 88.2 ne ferait que le mettre une octave plus haut sans gagner quoi que ce soit...
Hors sujet : Citation : Au fait lorsque tu dis que tu bosses avec Luciano, tu parles du producteur d'electro chilien qui collabore avec Ricardo Villalobos?
Non, je parle de celui là :
http://www.myspace.com/lucianomessenjah
http://www.reggae.fr/artiste-biographie/274_Luciano.html
http://www.wat.tv/video/luciano-give-praise-video-h23k_h1uj_.html
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
nonconforme
Citation : Disons qu'une loi est vraie : plus on a d'infos sur un signal enregistré, plus on capte de détails. Dans l'absolu, cela me semble irréfutable. Donc un fichier échantillonné à 88.2kHz contient deux fois plus d'infos qu'un à 44.1.
Trouve un micro de studio qui va très au-delà du 20KHz et je te paie des prunes. C'est l'élément le plus mauvais qui limite le système, et en général c'est le micro.
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
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