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Pédago
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Introduction aux modulations - Les bases de l’harmonie — 17e partie

Dans les articles précédents... Oui, je sais, je commence souvent mes articles de cette manière-là, mais j’aime bien établir des liens chronologiques, que voulez-vous !

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Donc, dans les articles précé­dents, comme je le disais, je vous ai présenté les diffé­rentes possi­bi­li­tés de substi­tu­tions d’ac­cords en vue d’ap­por­ter un peu de variété dans nos compo­si­tions, impro­vi­sa­tions et autres. Et comme nous l’avons vu, ceci s’est de nombreuses fois effec­tué grâce à l’in­tro­duc­tion de notes et d’ac­cords étran­gers à la tona­lité de base du morceau.

Bien souvent, l’in­tro­duc­tion de ces notes étran­gères n’im­plique rien d’autre que l’ap­port d’une nouvelle couleur harmo­nique dans le morceau, telle que nous l’avons vu dans l’ar­ticle 8 concer­nant lesdites notes. Mais dans de nombreux autres cas, nous assis­te­rons à un véri­table chan­ge­ment de la tona­lité géné­rale du morceau ! C’est dans ces cas-là que nous parle­rons de modu­la­tion. Pour que celle-ci soit effec­tive, il ne suffit pas de voir appa­raître de nouvelles alté­ra­tions dans le « texte » de la parti­tion, loin de là. Nous avons vu dans l’ar­ticle 8 sus-cité qu’il peut s’agir que de simples notes de passages, voire carré­ment juste d’ap­po­gia­tures.


Nous avons égale­ment vu dans d’autres articles que nous pouvons avoir de simples substi­tu­tions d’ac­cords sans que pour autant notre morceau ne module dans une autre tona­lité. Il peut s’agir par exemple d’en­ri­chis­se­ments passa­gers d’ac­cords grâce à des notes étran­gères (cf. article 14). Ou bien encore, nous pouvons avoir affaire à des domi­nantes secon­daires (cf. article 15) qui, bien loin de faire varier la tona­lité géné­rale d’un morceau, viennent au contraire renfor­cer encore le statut des degrés de la tona­lité du morceau vers lesquels elles tendent. Ou enfin, nous pouvons nous trou­ver face à un « simple » échange tonal (cf. article 16) qui se conten­tera de rempla­cer un accord d’une tona­lité donnée par son équi­valent dans une tona­lité paral­lèle (un accord de Mi majeur par un accord de Mi mineur, par exemple), mais là non plus sans que pour autant la tona­lité géné­rale du morceau n’en soit affec­tée.

Mais alors, que faut-il donc faire pour que cette fameuse tona­lité soit enfin ébran­lée, et que l’on puisse parler de modu­la­tion ? Eh bien, il faut notam­ment pour cela que la modi­fi­ca­tion soit suffi­sam­ment longue dans la durée, afin que notre oreille « comprenne » que nous sommes passés dans une autre tona­lité. Et notre oreille ne le compren­dra que si la nouvelle tona­lité parvient à impo­ser sa logique propre. Nous avons en effet constaté dans les premiers articles de cette série que la tona­lité d’un morceau répon­dait à des critères bien précis d’ar­mure, d’in­ter­valles, et de rela­tions entre les degrés de ladite tona­lité. Pour pouvoir consi­dé­rer que l’on est bien passé d’une tona­lité à l’autre, donc consi­dé­rer que l’on a modulé, il faut donc que l’on puisse attri­buer les mêmes critères à la nouvelle tona­lité. On décou­vrira par exemple que les nouvelles alté­ra­tions appa­rues dans le morceau corres­pondent à l’ar­mure de telle nouvelle tona­lité, confir­mée par la présence de tels et tels accords succes­sifs qui forment la cadence parfaite de cette même tona­lité, etc.

Bref, tout ceci vous semble peut-être encore obscur et abstrait. Ne vous en faites pas, nous explo­re­rons tout cela en détail dès la semaine prochaine !

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Les substitutions par accord relatif et par échange tonal
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