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Pédago
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La substitution tritonique et les dominantes secondaires - Les bases de l’harmonie - 15e partie

Aujourd’hui, je vous propose de continuer notre exploration des substitutions d’accords, avec deux nouvelles formes basées sur la fonction de dominante.

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La substi­tu­tion trito­nique

Et pour ce faire, nous allons nous inté­res­ser une fois de plus à la cadence parfaite. Déci­dé­ment, celle-ci appa­raît de plus en plus comme l’élé­ment incon­tour­nable de la musique tonale ! Nous avons durant cette série moult fois constaté que la cadence parfaite implique une sensa­tion de réso­lu­tion sonore. Ce senti­ment de réso­lu­tion est dû prin­ci­pa­le­ment à la tension préa­lable créée par la présence du triton dans l’ac­cord de septième de domi­nante (cf. article 9).

Dans l’exemple suivant, nous voyons que le triton Si-Fa contenu dans l’ac­cord de Sol septième de domi­nante est égale­ment présent dans l’ac­cord Réb septième de domi­nante.

triton commun
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Les deux accords possé­dant le même triton, ils peuvent se résoudre de la même manière, soit par un accord de Do (majeur ou mineur), soit par un accord de Sol b (majeur ou mineur).

substitution tritonique
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Bien entendu, ce genre de substi­tu­tion, comme toutes les autres d’ailleurs, est à utili­ser avec perti­nence en fonc­tion du contexte sonore géné­ral du morceau.

Un exemple où cette substi­tu­tion fonc­tionne parti­cu­liè­re­ment bien est dans le cadre de la cadence II-V-I, où le V sera donc remplacé par l’ac­cord possé­dant le même triton — bII7 — entraî­nant une progres­sion chro­ma­tique à la basse, dans notre exemple Ré-Réb-Do. On parle, dans ce genre de situa­tion, de « domi­nante substi­tut » ou « domi­nante de substi­tu­tion ». Dans l’exemple précé­dent, Réb7 est donc domi­nante substi­tut de Sol7. Son chif­frage sera donc « sub V7 ». Atten­tion, les domi­nantes substi­tuts ne sont surtout pas à confondre avec les « domi­nantes secon­daires », que nous allons voir immé­dia­te­ment.

Les domi­nantes secon­daires

Nous avons vu la force que repré­sente la réso­lu­tion du Ve degré par le Ier. Cette « force » peut être utili­sée pour accen­tuer n’im­porte quel accord dans un morceau donné. Cela peut se faire très simple­ment en faisant précé­der l’ac­cord que l’on souhaite accen­tuer par l’ac­cord de domi­nante de la gamme de sa propre fonda­men­tale. On parle alors de domi­nante secon­daire. Une fois de plus, on peut consta­ter l’im­por­tance du cycle des quintes (cf. article 3). C’est en effet grâce à lui que l’on pourra faci­le­ment déter­mi­ner lesdites domi­nantes secon­daires.

Ainsi, dans l’exemple suivant, Ré7 (D7) est domi­nante de Sol7 (G7), lui-même domi­nante de Do majeur (Cmaj). Ré7 est donc une domi­nante secon­daire de la tona­lité de Do majeur. À noter qu’on le désigne par le chif­frage « V7/V » – domi­nante 7 du degré V de la tona­lité. Pour info, j’ai placé le Fa# de l’ac­cord Ré7 en voie supé­rieure afin de bien faire entendre la progres­sion chro­ma­tique vers le Fa de l’ac­cord de Sol7.

dominante secondaire
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À noter que dans ce cas précis, l’ac­cord de Ré7 intro­duit une nouvelle note, étran­gère à la gamme de Do majeur, à savoir Fa#. 

Dans certaines condi­tions bien précises sur lesquelles nous revien­drons dans un prochain article, l’uti­li­sa­tion de domi­nantes secon­daires permet donc, en modi­fiant tempo­rai­re­ment les alté­ra­tions d’un morceau, de passer d’une tona­lité à l’autre. On appelle cela « modu­ler ». On remarquera, toujours dans l’exemple précé­dent, que les fonda­men­tales des accords propo­sés (Ré7, Sol7 et Do maj) corres­pondent aux fonda­men­tales de la progres­sion II-V-I (Ré min 7, Sol 7 et Do maj) évoquée dans l’ar­ticle précé­dent. La domi­nante secon­daire peut donc tout à fait rempla­cer le degré 2 dans cette progres­sion :

dominante secondaire sub de II
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Nous pour­sui­vrons l’ex­plo­ra­tion des substi­tu­tions d’ac­cords dans le prochain article. D’ici là, portez-vous bien !

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