mineur : triste, majeur : joyeux. Inné ou acquis ?
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obe

j'aimerais poser sur ce forum une question que je pose souvent autour de moi : pourquoi un accord mineur sonne triste et pourquoi un accord majeur est considéré comme joyeux.
Inné ou Acquis ?
Vous pouvez interroger n'importe qui dans la rue, dans 99% des cas si vous jouez un accord mineur (mettons re mineur) on vous repondra que cela donne une impression de tristesse (les 1% restants sont sourds).
Je n'ai pas beaucoup voyagé, mais j'ai rencontré pas mal de jeune chercheur étranger. Le constat est le même pour un chinois de chine central jamais mis en contact avec la musique occidental jusqu'à son arrivée en france. Même constat pour une indienne du sud de l'inde alors qu'elle avait beaucoup de mal à "comprendre" la gamme tempérée dont elle n'avait pas l'habitude.
Bref, je ne sais pas si on a affaire à quelque chose de culturel et quasi universel comme le refus de l'inceste ; ou alors cela serait quelque chose d'innée, résultat de l'évolution parce que d'une façon ou d'une autre ce petit décalage de fréquence entre une tierce majeur et une tierce mineur était signe d'un danger quelconque.
Le débat ne s'arrete pas là et peut continuer sur les accords de septieme. L'accord de septieme majeur (e.g. fa la do mi) et son coté assez planant ou alors le coté angoissant de l'accord septième majeure et parfait mineur (e.g. fa la_bémol do mi).
Déjà, selon mes petites enquetes, les avis sont plus tranchés dans les populations occidentales, notamment entre musicien et non musicien.
J'aimerais avoir vos avis sur cette question que je trouve fascinante.
En attendant une vidéo tout à fait dans le sujet (et aussi sur les prouesses dont est capable melodyne). NB : ce n'est pas de moi, il y en a plus ici

Urban Koala


Anonyme

Nan mais Jules, arrête d'être con (et je te l'écris en toute sympathie).
Si c'est dit avec sympathie, alors ça va!![]()

Alexbaryton

Pour faire mon troll aussi, autant utiliser les bons termes quand on les connait cela évite de diffuser des erreurs et de prêter le flanc aux critiques non constructives.
Pour revenir au sujet du thread, ce que j'aime bien faire avec mes élèves, c'est jouer un morceau "triste" en mode majeur et un morceau "joyeux" en mode mineur avec la question lequel est majeur, lequel mineur. A tous les coups c'est à côté.
Pas d'inné, pas d’acquis le mode seul ne suffit pas à qualifier un morceau-extrait de triste ou joyeux.

mirak63

Pas d'inné, pas d’acquis le mode seul ne suffit pas à qualifier un morceau-extrait de triste ou joyeux.
là je veux bien une batterie d'exemples

Fanou83


Anonyme

Nan mais Jules, arrête d'être con
Avant tout , je n'ai jamais été (ni eu l'intention d'être) désobligeant avec qui que ce soit. J'ai juste souhaité revenir sur un aspect précis de terminologie.
Sachons rester courtois.
tu me traites d'hypocrite
Où donc ?
Péter plus haut que ton cul
Plus haut que mon Q.I. peut-être, à la limite.
cesse d'essayer d'avoir le dernier mot à tout prix
L'hôpital qui se fout de la charité. Je me fous intégralement d'avoir le dernier mot.
approximatif dans la forme
Tu n'as pas été approximatif dans la forme, tu as été inexact sur un terme précis.
à la mesure de la chiantise que tu arrives à représenter
Je n'ai pas la prétention de représenter quoi que ce soit.
Relis soigneusement l'ensemble des posts où tu interviens et tu verras aisément que tu t'emmêles les pinceaux tout seul. T'ai-je manqué de respect ? Me suis-je permis d'être inconvenant ou méprisant ? Si tu ne supportes la moindre remarque (justifiée en l'occurrence) invente donc ton propre vocabulaire de la théorie musicale. Tu auras ainsi une chance d'être en cohérence avec toi-même.
[ Dernière édition du message le 03/04/2013 à 22:51:42 ]

Head Minerve

Dr Jules, Je te réponds à la manière Dr Jules (à peu près) pour le plaisir :
Citation :désobligeant
Où donc ai-je dit... pardon "écrit" ça ? J'ai écrit "con", restons précis sur la terminologie.
Citation :Où donc ?
Tu n'as donc pas saisi ma parenthèse qui a suivi le mot "hypocrite", merci de me lire en diagonale sans chercher le fond d'une pensée à travers la forme de mes phrases.
Citation :L'hôpital qui se fout de la charité. Je me fous intégralement d'avoir le dernier mot.
Tu n'aurais pas insisté à me demander pourquoi blabla, j'en serai resté à ma relance du sujet. Le fait que tu renchérisses en me prêtant une "mauvaise foi" certaine, oh my gosh balaies devant ta porte.
Citation :Tu n'as pas été approximatif dans la forme, tu as été inexact sur un terme précis.
Sodomie de mouche, tu t'en rends compte ou c'est une passion la zoophilie ? Et tu dis n'en avoir rien à foutre du dernier mot. Allô quoi. Admets que t'en à rien à foutre de ce sujet surtout (pour le pourrir à ce point). Je t'accorde que j'ai été inexact, je t'ai expliqué d'où m'est venue cette maladresse, et toi ? Tu te me prends pour un con en réponse.
Citation :Je n'ai pas la prétention de représenter quoi que ce soit.
Depuis quand c'est une prétention d'être chiant ?
Citation :tu verras aisément que tu t'emmêles les pinceaux tout seul. T'ai-je manqué de respect ? Me suis-je permis d'être inconvenant ou méprisant ? Si tu ne supportes la moindre remarque (justifiée en l'occurrence) invente donc ton propre vocabulaire de la théorie musicale
C'est donc ça. Ça remonte au premier HS où tu t'es dit "ce mec ne sait pas de quoi il parle". Et oui, tu t'es permis de me prendre pour un con.
Les remarques sont à prendre ou à laisser, les tiennes, surtout vers la fin, font partie de la 2nde catégorie.
Tu saisis mieux la théorie musicale que la complexité des discussions sur un forum, et moi c'est l'inverse. On s'est pas entendu, maintenant je suis persuadé qu'on peut discuter, cohabiter sur AF et apprendre à se respecter pour les discussions futures.
PS : je te laisse même le mot de la fin, en espérant que tu aies la décence de revenir au sujet.

Meur'saw


il n'empêche, quand on essaie de comprendre un phénomène, il s'agit de bien le définir et de procéder à une bonne grosse réduction du dit phénomène : la perception d'un accord mineur comme "triste", majeur comme "joyeux", est-elle innée ou acquise ?
je reviendrai plus tard quand j'aurai plus de temps... mais intuitivement j'aurai tendance à pencher pour l'inné (suite à un rapide parallèle avec la linguistique générative de chomsky)... et cet article tend à le confirmer :
http://webinet.cafe-sciences.org/articles/les-neurones-de-la-musique/

Urban Koala

linguistique générative de chomsky




Anonyme

je reviendrai plus tard quand j'aurai plus de temps... mais intuitivement j'aurai tendance à pencher pour l'inné (suite à un rapide parallèle avec la linguistique générative de chomsky)
Chomsky! Bernstein en parle dans c'est "Six Talk at Harvard"!
Si on prends l'accordage de la guitare, qui n'a pas été choisi par hasard,
on s'aperçoit qu'il été choisi par rapport à un accord "très proche" de la série harmonique, l'accord classique de E par exemple! (E basse,B,E,G#,B,E)
Un accord de Emin est proche aussi, mais pas aussi parfait, d'où cet effet ou perception triste.
Si on change la mise en voix la perception change, de un peu à énormément! (voir mon premier poste)
L'accord majeur, deuxième renversement par exemple, est considéré comme dissonant ou imparfait!
Et cette perfection de l'accord majeur à l'état fondamental est bien sur très bien compris par BACH,
il n'y a qu'à voir ses chorales, (qui sont écrites en contrepoint vocale (donc avec des techniques d'écriture adaptées pour le chant) avec une harmonie fonctionnelle ou voice-leading!
je n'ai même pas besoin de regardé mais je suppose que la majorité des cadences parfaite (V-I, cela représente 73% des cadences totales BTW!) sont a l'état fondamental!
Et toutes les cadences finales des chorales mineurs finissent par un accord majeur(état fondamental!) synonyme de perfection, de gaité, d’éclairci, etc....
[ Dernière édition du message le 04/04/2013 à 15:31:31 ]

Anonyme

C'est un peu comme la gamme penta. Pourquoi elle est en nous, même si on est non musicien. On sait pas trop. On sait juste que ça remonte à loin loin loin.
la gamme pentatonique est crée par un empilement de quintes, comme par hasard!
Merci mère nature!

_d j a n g o

Mais les hommes préhistoriques, quand ils faisaient des trous dans des bouts de bois pour faire des flutes, est-ce qu'ils s’intéressaient vraiment aux empilements de quintes ?
Résultats du questionnaire écolo :

Meur'saw

Mais les hommes préhistoriques, quand ils faisaient des trous dans des bouts de bois pour faire des flutes, est-ce qu'ils s’intéressaient vraiment aux empilements de quintes ?
non... et pourtant !
maintenant si on se pose la question de l'innéité d'une "émotion" d'un "affect" à l'audition d'un accord mineur ou majeur, il faudrait plutôt se demander ce qui l'a poussé à émettre des sons (autre que des vocalisations) à l'aide d'un "outil" et en plus à chercher à le moduler, faire des trous dans sa flute et à quel endroit, pour quel son, pour quelle modulation...
c'est pour ça que le parallèle avec le langage est intéressant et en particulier avec la théorie de chomsky qui avance que l'inné est beaucoup plus présent dans l'acquisition du langage qu'on ne l'avait cru jusque là...

Anonyme

Mais les hommes préhistoriques, quand ils faisaient des trous dans des bouts de bois pour faire des flutes, est-ce qu'ils s’intéressaient vraiment aux empilements de quintes ?
C'est étonnant mais, des recherches de l'Université de Stockholm dans les années 70 auraient prouvées que l'homme préhistorique aurait eu connaissance de ces intervalles et même une maitrise assez avancées des harmoniques de base,
cela a été prouvé par l'analyse des instruments d'époque, flutes en os, harpes primitives, etc......
étonnant, non!

[ Dernière édition du message le 04/04/2013 à 21:52:50 ]

blaisepascal

sur le plan des fréquences la relation fondamentale - quinte est la plus simple
c'est une donnée naturelle , pour pas dire divine , c'est une donnée absolue imposée comme la terre est ronde,ou nous avons deux yeux
plus le rapport de fréquence de deux sons est simple et plus il est clair et joyeux
plus il est complique et plus la dissonance est forte , donc plus triste c'est pas une chose qu'on choisit c'est comme ça... c'est une constatation auditive,physique , mathématique
l' harmonie musicale est constituée de contrastes entre le simple et le compliqué , le joyeux et le triste

Meur'saw

l' harmonie musicale est constituée de contrastes entre le simple et le compliqué , le joyeux et le triste
je pense que nous serons tous d'accord là-dessus... mais c'est pas vraiment la question ! si ?
reprenons :
l' harmonie musicale est constituée de contrastes entre le simple et le compliqué que nous percevons comme le joyeux et le triste
la question porte sur cette perception et son caractère inné ou acquis

blaisepascal

il y a plusieurs facteurs qui peuvent intervenir sur la perception d'une mélodie , le tempo , des particularités rythmiques , l'habitude ou pas d'entendre un style de musique
mais a 90% . La perception sera liée à la valeur des fréquences des sons ,tout simplement parce que tous les humains quelques soient leur culture, leur race ,ont les oreilles et le cerveau qui fonctionnent physiquement de la même façon


même dans les gammes les plus étranges la relation fondamentale-quinte (3/2)


d'après ce que je comprends

et 10% acquis ( car l'oreille ou plutot le cerveau met un certain temps( assez rapide finalement )a mise en mémoire des dissonances non entendues jusqu'a lors.il y a un temps d'accommodement
car le cerveau a besoin d'avoir entendu au moins une fois une chose (''pour mettre dans ses fichiers'') pour la RECONNAITRE et donner une appréciation
pour faire court; tous le monde a l 'inné et peut rapidement acquérir l'appréciation des musiques inhabituelles

Urban Koala

RECONNAITRE et donner une appréciation
Bon, je m'étais pourtant dis que je ne participerai pas à ce débat, mais je suis incorrigible....
C'est radicalement différent de reconnaître et d'apprécier (je préférerai d'ailleurs dire a-préhender).
Si la question de la reconnaissance est souvent abordée d'un point de vue neurologique (ce qui n'empêche absolument pas la question de l'acquis, comme le démontre le stade du miroir), celle de l'appréciation, de l’appréhension est elle éminemment subjective. Et cela pose bien évidemment largement la dimension culturelle, sociale, mais surtout subjective comme prépondérante dans ce processus. Cela n'empêche pas que l'on puisse à un moment trouver des émotions communes, partageables, mais chacun se l'approprie d'une manière bien à lui, intime.
la perception est 90% innée et 10% acquise
Des sources? Et je pense qu'il serait bon de préciser ce concept de perception, qui ne souffre pas l'à peu près.
Mon but n'est pas de troller, mais je pense que dans ce débat, il y a une dimension importante sous-jacente: quelle place accorde-t-on à la singularité du sujet humain dans son appréhension du monde en général, et de la musique en particulier. Faire l'économie de cette dimension reviendrait à prendre l'humain pour une machine à perceptions, pur objet neuronal (ce qui est très à la mode), alors que comme même, il me semble que l'on n'est pas que cela, et en grande partie...
Certes, on a un corps, mais pour autant, se réduit-on à cela?

blaisepascal

les notes , les quartes les quintes , les gammes ne sont que des outils , comme les mots pour une phrase
dire comment les mots sont construits ou leur utilisations possibles , n'enlève rien a la créativité humaine
vous confondez deux choses les outils et l'oeuvre du musicien , j'ai simplement décris les outils et leur usage courant
Bach et Brassens ont utilisé les mêmes outils avec des buts , des talents différents ,l'appréciation de l'oeuvre sera différente selon les individus parce que nous sommes tous différents sur le plan de l émotion



si je peux faire un //

deux joueur d'échec sont face a face , ils ont le même nombre de pieces ils vont les utiliser chacun a sa façon , mais le cheval, la tour ....marche selon la regle imposées aux deux joueurs
ça n'empeche pas de faire une belle partie
je vous ai parlé de comment marche la quarte ou la quinte , et comment fonctionne le cerveau
a vous d'en faire une belle partie musicale
on n'est pas qu'un corps mais ses règles de bases sont incontournables


Urban Koala

nous sommes tous différents sur le plan de l émotion![]()
, de l'intérêt du moment
etc.....
Là je suis d'accord, et je pense que ça peut largement éclairer sur le sujet de départ. Pas besoin de faire appel à la neurologie finalement pour répondre à la question, qui fait plus écho à l'émotion que l'on attribue à différents types d'accords, plutôt qu'au mécanismes physiologiques de la perception.

blaisepascal

par contre l'aspect mécanique physiologique de la perception (pour reprendre votre expression )est commun à tous ,
au 18 siècle presque tous les savants

je trouve que aujourd'hui c'est un peu figé ou perdu dans la deshumanisation électronique (se jugement est subjectif !!



blaisepascal

sur l'analyse de l'harmonie à partir des fréquences pour ceux que ça éventuellement intéresseraient
http://bien-etre.comprendrechoisir.com/membre/contact/182964/comprendre-l-harmonie-musicale

Head Minerve

L'humain sera facilement ému par une combinaison de notes restant dans une seule octave (qui a dit que l'ambitus naturel du langage chez la femme la rendait difficile à comprendre et à écouter sur la durée pour un homme ?

Par contre, un chant d'oiseau, de part sa complexité, ou bien les musiques usant de variations mélodiques très larges en terme de fréquence (musique contemporaine, expérimentale, etc...), ou bien les soli de Mattias Eklundh, seront difficiles à appréhender pour l'oreille et aucune émotion "agréable" (joie, mélancolie par exemple) n'en jaillira. On aura soit de l'incompréhension (pas d'émotion du tout), soit de l'agacement (après 1 minute d'un morceau de Brian Ferneyhough par ex), soit de la peur (musiques de films ? Hitchcock ?), bref l'auditeur "n'aimera pas". C'est un sentiment tout de même.

Pour apprécier les harmonies osées de certains "jazzes" ou du contemporain, il faut se mettre dans un état d'écoute active, s'ouvrir à des sensations non-mainstream, mais beaucoup ne le font/peuvent pas et trouvent que c'est de la merde, que c'est chiant.
En parallèle, je trouve que nous (occidentaux) sommes très "logiques" de culture (acquis donc), et ce dans tous les domaines (qu'est-ce qui n'est pas lié à la Science aujourd'hui ?). On aime/est la symétrie, et c'est donc logique de ressentir du plaisir dans la symétrie de l'harmonie musicale : on a simplement découpé l'octave en 12 notes de manière équilibrée (même si pas mathématiquement coupées également), donc toutes les combinaisons harmoniques vont coller à cette vie qu'on a vécu (depuis qu'on est bébé): symétrie et asymétrie calculée. Vision très personnelle hein, ça découle du fait que j'ai beaucoup de mal a apprécier une combinaison de shruti habilement faite, je me sens souffrir !

Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier des musiques jouant sur les deux tableaux par contre : un peu de quarts de tons apporte un exotisme tout aussi plaisant qu'une altération originale dans un style qui en use peu en général. Là encore, le mal de crâne est une sensation...

[ Dernière édition du message le 06/04/2013 à 00:30:20 ]

Urban Koala

Je trouve que l'être humain est "ému" grâce à des stimuli répondant à des critères mathématiques précis et que ça peut presque s'arrêter à ça.
Bon, hé ben je me barre, c'est sans appel.

lodeli

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