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Sujet [Bien débuter] Comment les accords tendent les uns vers les autres

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comment les accords tendent les uns vers les autres
Comment les accords tendent les uns vers les autres
Dans les articles précédents, nous avons vu comment fonctionnent les cadences, et comment notamment le Ve degré d’une gamme allait vers le Ier degré (oui, je sais, je le répète à quasiment tous les articles). Or, au-delà du fonctionnement des cadences, les accords ont une tendance naturelle à se diriger — ou non — vers d’autres accords. En connaissant les attirances particulières de chaque type d’accords, on peut très rapidement — et simplement — construire une harmonisation qui tient la route.

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Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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41
Citation de patrick_g75 :
Citation de mirak63 :
...........

Si tu prends ta gratte et que tu joues un accord Do sortit de nulle part, il y a peu de chance qu'on se dise que c'est un accord V de Fa majeur.
De façon naturelle notre oreille va le prendre comme référence.
C'est le fait qu'on le considère comme référence spontanément qui fait qu'il s'agit du degré I.
Le degré I est l'accord référence, c'est l'accord de repos, et il s'entend comme tel.

..........

Pour transformer le Do en degré V, il faut changer le référentiel, et faire en sorte que le Fa soit perçu comme le degré I.

Bref, pour comprendre ce qu'il se passe, il faut penser en terme d'écoute, et de ressenti.
Il faut chercher à entendre ce qu'est la fonction, donc utiliser le ressenti.
Si on procède que par intellect, par logique mathématique, on déduit en fait vite des choses erronées ou incohérentes qui ne mène nulle part.


Je ne reviens pas sur le fond théorique du commentaire de Mirak : bien sûr !
Bien sûr, qu'un événement sonore isolé, donné sans référence, peut conduire à n'importe quoi, au choix, à tout ce qu'on veut aussi bien qu'à... rien. Et il est juste (!) de n'estimer la nature de cet événement (une note, ou un accord) qu'en rapport avec sa situation (sa "fonction") dans la structure - dans laquelle on va choisir de le placer.
Là où ça me gratte (pas ma gratte, mais la cervelle), c'est quand je vois , et comme si c'était la conséquence raisonnable de cette constatation pleine de bon sens, s'opérer ensuite cette glissade subreptice pour aller de la "nécessité du ressenti" à la "dévalorisation de l'intellect"...
Surtout, les gars, ne cherchez pas à procéder intelligemment, ou logiquement : vous allez droit vers l'erreur et l'incohérence !

...

Mais elle radote un peu trop, vraiment - cette obsession : opposer le "ressenti" et la "réflexion"...

Puisque nous en sommes aux remarques dictées par le bon sens : qu'est-ce ça peut bien vouloir dire, ce "penser en terme de ressenti" ? Est-ce que ça ne dit pas qu'il faut, d'abord, penser ?
D'ailleurs, c'est ce que fait Mirak, de façon tout à fait sensée (pensée, intellectuelle et logique), quand il expose la question du "référentiel"...

Mais, encore une fois (c'est lassant), ce n'est pas la nécessité de l'écoute (du ressenti, de la pratique) ni celle de la réflexion (de la théorie) qui sont en cause : c'est que le doigt se crispe sur la zappette quand il s'agit de considérer ce qui fait le fond du bizness : la culture - l'histoire - l'éducation - l'expérience acquise (nommez ça comme vous voulez).

Je ne vais pas cherchez à le démontrer. Ceux qui le savent n'en ont pas besoin, et la plupart de ceux qui l'ignorent ne semblent pas vouloir en entendre parler. Mais c'est un fait : la musique que nous faisons (comme la cuisine que nous mangeons...), c'est du culturel. C'est toujours et partout du culturel à 98% (ou plus ou moins, je ne vais pas chipoter).
Ce qui veux dire que, non ! non, ce n'est pas de "façon naturelle (que) notre oreille va le prendre (l'accord machin isolé) comme référence".
Non, ce n'est pas "spontanément".
C'est parce que nous l'avons appris - de gré ou de force.
D'où il ressort que l'on ne peut jamais en apprendre trop, on ne peut jamais trop réfléchir, sur ce que l'on ressent.
Bien sûr qu'il n'y a pas de musique possible sans ressenti de ce que l'on écoute. C'est en quelque sorte la matière première. Mais il n'y a pas plus de musique si l'on croit que c'est "spontanément" que l'on va faire ressentir aux autres quelque émotion (musicale) que ce soit.


Nope, je partage pas cet avis, car cette histoire de centre de gravité est valable dans toutes les cultures et commun à tous les styles.
Le seul style musical qui évite totalement cette notion de centre de gravité, c'est la musique atonale, telle que créée par Schoenberg, et encore, il n'en fait pas abstraction totalement.
En effet ce style se construit dans l'évitement de la création de centres de gravité durables, et de les rendre tous égaux, afin qu'aucun ne se distingue, donnant l'illusion qu'il n'y a pas de centre de gravité.
Ceci présuppose donc qu'on comprenne et ressente ce qu'est un centre de gravité, pour justement pouvoir l'éviter.
Donc on voit déjà que ça nécessite de la réflexion, mais cette réflexion s'applique directement à la manipulation du ressenti et non juste de symboles.

Et puis newjazz l'a évoqué je crois, mais si on joue un accord de Do, seul, et hors de tout contexte, on peut se pousser à l'entendre comme un degré V de fa majeur par exemple.
Ca implique que l'on guide consciemment son ressenti/oreille vers l'établissement d'un degré I sur Fa, afin d'entendre ce Do en tant que V.

Ton histoire de dévalorisation de l'intellect c'est un trip qui tu te fais.
Il y a quand même un gap entre dévaloriser l'intellect et faire comprendre à des personnes que leur incompréhension du système de notation vient du fait qu'ils emploient zéro ressentit pour appréhender le système.

[ Dernière édition du message le 15/02/2016 à 16:21:15 ]

42
Citation de newjazz :
Citation de mirak63

 
Bref, pour comprendre ce qu'il se passe, il faut penser en terme d'écoute, et de ressenti.
Il faut chercher à entendre ce qu'est la fonction, donc utiliser le ressenti.
Si on procède que par intellect, par logique mathématique, on déduit en fait vite des choses erronées ou incohérentes qui ne mène nulle part.

 Bien sûr.
Mais premièrement  tout le monde n'est pas égal au niveau du "ressenti", deuxièmement certaines personnes ont besoin de comprendre intellectuellement ce qu'elles ressentent, et enfin les bases théoriques permettent souvent de traduire concrètement un ressenti.
Opposer le ressenti et l'intellect ne mène à rien, je le vois tous les jours avec mes élèves pianistes. Certains sont des cérébraux, tout passe chez eux par le besoin de comprendre intellectuellement les choses. Si je leur dis: "arrête de réfléchir, ressens", je ne vais la plupart du temps qu'obtenir un désarroi de leur part, car cela ne correspond pas à leur manière de fonctionner. Par contre, une fois que leur cerveau a été satisfait, ils s'ouvrent d'eux-mêmes à leurs émotions.
D'autres sont beaucoup plus "instinctifs" - et ceux-là je ne les abreuve pas de théorie, sauf quand je sens que leur "instinct" les fait tourner en rond (eh oui, la théorie peut être une source d'inspiration et permettre de sortir de nos  schémas habituels!), ou qu'eux-mêmes manifestent l'envie de comprendre pourquoi telle chose sonne "mieux" que telle autre.


A aucun moment je n'oppose ressentit et intellect.
Au maximum j'ai dit "Si on procède que par intellect".
Et c'est bien ce que faisait azertyvince quand il dit que comme son accord peut se retrouver dans plusieurs gammes, il ne peut pas savoir dans quelle tonalité il se trouve.
Cette réflexion omet la tendance naturelle qui est qu'on aura tendance à prendre un accord isolé comme étant un degré I.

Peut être que dans certain style la pédale est tenue par un V, et qu'on va tendre naturellement à entendre cet accord comme un V, mais peu importe, dans un cas ou l'autre il faut mettre le doigt sur cette tendance naturelle.
Pourquoi ?
Parce-que quand on parle d'accords qui s'attirent entre eux, c'est à ce niveau de sensibilité que ça se place.

La majeure partie des personnes n'ont jamais développé une sensibilité leur permettant d'entendre qu'un accord joué seul établis un contexte, par exemple.
Et bien ça se bosse.
Qui croit que ça tombe du ciel ?

[ Dernière édition du message le 15/02/2016 à 17:10:17 ]

43
J'ai pas ouvert la boite de pandore :8)
44
Citation de azertyvince :
J'ai pas ouvert la boite de pandore :8)


Ne t'inquiète pas, Vince.
;)
Tu as juste posé une bonne question !
Après, faut faire le tri dans les réponses...
icon_facepalm.gif

Et puis, il ne faut pas être sourd... comme je dois l'être sans doute, pour ne pas entendre (spontanément...) qu'un accord joué seul "établi" son "contexte", naturellement. Par exemple.
Allez, bonne soirée.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

45
Citation de ike06100 :
Citation de azertyvince :
Ok, donc toi tu me dis que jouer un accord seul, revient à le jouer au degré I,
et donc du coup, il ne tend vers rien.

C'est un peu différent de ce que j'avais compris.

Tout le monde est d'accord avec ça ?

:oo:
s'il n'y a pas d'autre accord, par définition , ça ne peut pas etre un degré.


Ce qui compte c'est qu'un accord joué seul hors de tout contexte, donnera une sensation de repos similaire à un accord I qui clôture un morceau par exemple, ou bien un I dans une cadence.

Ainsi, sur ce plan là, degré I c'est synonyme de :
- tonique
- finale
- centre de gravité
- centre tonal
- point de repos
- home note

De plus un degré c'est avant tout une note.
Ainsi le degré I s'appelle degré I parce-qu'il est construit sur la note de degré I.
Donc si on prend do mi sol, on créé de toutes façons une hiérarchie de notes, et il se trouve que de la même façon, assez naturellement c'est do qui va en ressortir comme centre de gravité, donc comme degré I, les deux notes étant mi étant degré III et sol degré V.


Citation de patrick_g75 :
Moi, en lisant cette réponse de Ike, je m'étais dit que la question était enfin réglée, de la façon la plus courte, et nette.
C'était l'expression du bon sens à l'état pur : bien sûr, que le mec qui se retrouve tout seul, il ne peut pas être "le Premier", jamais.
(Il peut se dire pour se consoler, s'il en avait besoin, qu'il ne sera pas non plus "le Dernier".)
Donc, c'était clair : si pas d'autre accord, ça ne peut pas être un "degré" (c'est-à-dire qu'il ne peut pas recevoir un numéro d'ordre, quel qu'il soit. Par définition, en effet : par respect pour la logique élémentaire.)
Mais non ! c'était sans compter sans le retour du refoulé. Le retour du ressenti refoulé, veux-je dire :
"un accord joué hors de tout contexte sera naturellement pris comme étant le degré I"... (dixit Mirak)
Allons bon ! De toute évidence, ici, l'homme 'naturel' est fâché avec l'homme logique...
C'est un peu désespérant... ;)


C'est bien pour ça que j'insiste sur l'importance du ressenti par rapport à la logique.
Parce-que la théorie c'est juste une tentative de formalisation de ce que l'on ressent et aussi de donner un peu de logique pour mieux s'y retrouver.
Mais on ne peut arriver à une formalisation exacte scientifiquement, c'est seulement à une approximation, qui en plus peut dépendre des cultures, du styles.
Si on tente d'appliquer une rigueur scientifique totale à la théorie musicale, c'est clair que ça ne fonctionne pas bien, parce-que ce n'est pas de la science.

[ Dernière édition du message le 15/02/2016 à 18:44:23 ]

46
Citation de patrick_g75 :
Citation de azertyvince :
J'ai pas ouvert la boite de pandore :8)


Ne t'inquiète pas, Vince.
;)
Tu as juste posé une bonne question !
Après, faut faire le tri dans les réponses...
icon_facepalm.gif

Et puis, il ne faut pas être sourd... comme je dois l'être sans doute, pour ne pas entendre (spontanément...) qu'un accord joué seul "établi" son "contexte", naturellement. Par exemple.
Allez, bonne soirée.


Mais tu crois que les gens ne bossent pas leur oreille ?
Tu crois que ça tombe du ciel ?
47
Citation :

Ce qui compte c'est qu'un accord joué seul hors de tout contexte, donnera une sensation de repos


et non, pas un accord contenant un triton , qui demande à etre résolu ( mouvement obligé )

Citation :
De plus un degré c'est avant tout une note.


le sujet ici c'est.... les degrés d'accords , pas les degrés de notes .

si tu passes maintenant aux degrés de notes,

alors il est évident que si tu prends 3 notes tu fais déja une échelle de notes , et une des notes sera le 1° degré de l'accord( la note... pas l'accord !)

et si on revient aux degrés d'accords,

s'il n'y a qu'un accord il n'y a pas d'échelle, donc pas de degré d'accord ...c'est modal.

ex un CM7 seul ... c'est soit un ionien , soit lydien ... selon que la mélodie contient un fa# ou pas .

tu n'as le "ressenti" que lorsque tu entends la note caracteristique .( à moins de tricher et connaitre déja le morceau;) )


[ Dernière édition du message le 15/02/2016 à 23:51:02 ]

48
Citation de ike06100 :
Citation :

Ce qui compte c'est qu'un accord joué seul hors de tout contexte, donnera une sensation de repos


et non, pas un accord contenant un triton , qui demande à etre résolu ( mouvement obligé )


Pas de la façon dont tu le crois.
Ta connaissance est partielle, car encore une fois théorique et décoréllée de la pratique.

Si tu prends un blues même si un I7 créé une tension en lui même, c'est pas ce qui empêche de bien sentir qu'il y a un cycle I IV V et une hiérarchie avec I qui est l'axe principal, le centre de gravité du morceau.
Et c'est bien pour ça que le I est noté I, et qu'on ne note pas le truc V7 V7 V7.

Apès tu vas dire que le blues c'est un cas particulier, ou qu'on note I IV V pou des raisons pratiques.
Et bien non !

Citation de ike06100 :
Citation :
De plus un degré c'est avant tout une note.


le sujet ici c'est.... les degrés d'accords , pas les degrés de notes .

si tu passes maintenant aux degrés de notes,

alors il est évident que si tu prends 3 notes tu fais déja une échelle de notes , et une des notes sera le 1° degré de l'accord( la note... pas l'accord !)

et si on revient aux degrés d'accords,

s'il n'y a qu'un accord il n'y a pas d'échelle, donc pas de degré d'accord ...c'est modal.

ex un CM7 seul ... c'est soit un ionien , soit lydien ... selon que la mélodie contient un fa# ou pas .

tu n'as le "ressenti" que lorsque tu entends la note caracteristique .( à moins de tricher et connaitre déja le morceau;) )


Le degré des accords ne peut pas être décoréllé du degré des notes, puisque c'est de là que vient le degré des accords, aussi bien théoriquement que auditivement.
Le degré c'est l'intervalle avec le centre gravité principal, et ça doit s'entendre ainsi, ce n'est pas une abstraction théorique.
V = quinte, VII = septième etcetera

Ce n'est pas parceque c'est modal qu'il n'y a pas de degré !!!

Il n'y a pas de distinction suivant si c'est accords ou notes.

Ta conception de ce qu'est un mode est fausse.
Tu considères ça comme totalement opposé à la tonalité, alors qu'en fait il y a un rapport de parenté entre les deux, avec des points communs bien plus importants que ce que tu énonces.

Ce qu'il faut que tu bosses, c'est par exemple écouter la radio avec de la musique pas trop complexe, et t'entrainer à entendre quel est la note (ou l'accord) de degré I, bref le centre de gravité, par exemple au boulot, dans les transports en commun. Il y a pas besoin d'instrument.
Tant que tu ne pourras pas le faire tu traineras une vue partielle et érronnée de la théorie.

[ Dernière édition du message le 16/02/2016 à 11:39:03 ]

49
tu as une conception tres personnelle et lacunaire de la théorie musicale , il est impossible de dialoguer .

par exemple ce que tu appelles "centre de gravité", c'est le ton du morceau... c'est la " base " que tout musicien ,meme

débutant , doit déteminer avant meme de commencer à jouer

mais ce que tu ne comprends pas c'est qu'il faut un intervalle pour déterminer le degré d'un accord ( donc au moins deux accords)

idem pour les notes ( il faut un intervalle pour determiner le degré )

quant à ce que tu appelles "ressenti" c'est le résultat , dont on a conscience ou pas , de l'harmonie du morceau

Citation :
Ce n'est pas parceque c'est modal qu'il n'y a pas de degré !!!


je n'ai jamais dit ça
quant à la différence avec le tonal le sujet a déja étè traité plusieurs fois .( sensible , accord dominants , cadences, ect)






50
Citation de patrick_g75 :


Et puis, il ne faut pas être sourd... comme je dois l'être sans doute, pour ne pas entendre (spontanément...) qu'un accord joué seul "établi" son "contexte", naturellement. Par exemple.
Allez, bonne soirée.


rassure toi , pour moi aussi , c'est la mélodie qui" établie " le " contexte " d'un morceau à un seul accord;)