Commentaires sur le test : Violon cherche orchestre
- 125 réponses
- 19 participants
- 13 197 vues
- 16 followers
sleepless
2192
Rédacteur·trice
Membre depuis 19 ans
Sujet de la discussion Posté le 02/07/2012 à 17:06:42Commentaires sur le test : Violon cherche orchestre
Délaissant temporairement leurs banques gigantesques, EastWest et Quantum Leap proposent un instrument orchestral solo, le violon. Avec quelle réussite ?
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Anonyme
80
101 Posté le 08/11/2012 à 21:08:51
Citation :
pourtant son travail sur le dernier Harry Potter est excellent
Tu te souviens d'un seul thème? pas moi!
et tout son travail est pareil, ou sont les thèmes!!
Citation :
Doyle c'est pareil.... Très en dessous !
offenbach
7192
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
102 Posté le 08/11/2012 à 22:00:55
Ca c'est une musique superbement bien orchestrée, mais il y manque l'essentiel, la force des thèmes.... n'importe quel thème pondu en 5 minutes produirait le même effet......
alors que là :
Le thème à lui seul, sans artifice suffit à nous plonger dans un vrai univers.... on pourrait le siffler, le jouer à la guimbarde, ça produirait presque la même chose.....
Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com
sleepless
2192
Rédacteur·trice
Membre depuis 19 ans
103 Posté le 09/11/2012 à 01:58:24
Ah, les mérites et intérêts comparés des thèmes, leitmotivs et autres rapportés aux nécessités de la musique de films...
Vaste débat.
Parlons déjà de leurs temporalités respectives et nécessaires, qui ne peuvent malheureusement quasi jamais coexister.
Un thème a besoin de temps, de longueur pour son développement, etc., que le cinéma ne peut quasiment jamais lui offrir, à moins de s'astreindre à cette longueur, ce qui peut résulter alors en de la musique accompagnée d'images, ce qui est tout à fait autre chose...
Pour certains, et pas des moindres, l'utilisation du thème ou du leitmotiv est le degré zéro de la composition pour l'image, puisque le plus simple moyen de jouer sur l'intellect du spectateur en lui disant par exemple : "attention, revoilà le méchant !".
L'utilisation du leitmotiv wagnérien au cinéma n'a été possible qu'au prix d'un appauvrissement de ce principe musical, bien plus riche à l'origine que ce qu'Hollywood en a fait. Comme tout le reste d'ailleurs : pas une musique de films à Hollywood n'aura été plus dissonante pendant cinquante ans que la plus simple des œuvres de Richard Strauss.
Et pourtant les premiers compositeurs importants étaient de véritables artistes, quasi tous enfants prodiges, loués par leurs pairs (Wagner, Liszt, R. Strauss) et dotés d'un bagage exceptionnel.
Que le cinéma hollywoodien (et d'autres) reviennent à cette forme de symphonisme post-romantique datant des années 30-40 basé sur le thème n'a rien d'étonnant, puisqu'il s'agit de faire appel au plus petit commun dénominateur, le plus fédérateur.
Ce qui n'empêche pas que cela soit bien fait, bien sûr...
Mais quand même, une musique qui a mis cinquante à intégrer les principes de la Seconde École de Vienne, pour les remettre sous le tapis à peine 20 ans plus tard ?
Simplement, la qualité mélodique du thème de Williams est évidente, et son thème tout de suite identifiable. J'étais à Pleyel pour la soirée hommage avec mes filles, je ne vous dis pas l'effet sur elles quand l'orchestre l'a attaqué.
Mais il n'est pas dit, qu'en tant que musique de films (comprendre ici quelles sont l'utilité, la forme, les contraintes d'une musique de film, ce qui est tout le sujet...), celle de Desplat ne soit pas plus efficace...
Je n'ai pas le temps, là, de continuer, mais il y a tellement à dire.
Par exemple que la relecture de Purcell par Carlos (le bon, pas le banga) est bien plus appropriée sur les images sur lesquelles Kubrick a choisi de la placer, que la version jouée par des instruments d'époque. Pourquoi ? Parce que le complément narratif induit par le mélange passé/modernité est en total accord avec celui de l'histoire racontée par Kubrick... Le piège étant de juger de cette musique en dehors de l'image, de son contexte.
Et l'inverse est aussi vrai : c'est l'impact du "Beau Danube Bleu", dans sa plénitude orchestrale, viennoise, "haute-bourgeoise", en total contrepoint (au sens défini par Eisenstein) avec l'image futuriste de l'espace qui fait la force de 2001, A Space Odyssey.
D'aucuns diront qu'une bonne musique de films peut aussi être écoutée sans le support de l'image. C'est possible, bien sûr.
Mais c'est alors lui nier sa qualité propre de "musique de films", i.e. musique liée à l'image.
Vaste débat, disais-je...
(on ne parle évidemment pas là des musiques pour les génériques de début et de fin, qui sont un tout autre sujet)
Vaste débat.
Parlons déjà de leurs temporalités respectives et nécessaires, qui ne peuvent malheureusement quasi jamais coexister.
Un thème a besoin de temps, de longueur pour son développement, etc., que le cinéma ne peut quasiment jamais lui offrir, à moins de s'astreindre à cette longueur, ce qui peut résulter alors en de la musique accompagnée d'images, ce qui est tout à fait autre chose...
Pour certains, et pas des moindres, l'utilisation du thème ou du leitmotiv est le degré zéro de la composition pour l'image, puisque le plus simple moyen de jouer sur l'intellect du spectateur en lui disant par exemple : "attention, revoilà le méchant !".
L'utilisation du leitmotiv wagnérien au cinéma n'a été possible qu'au prix d'un appauvrissement de ce principe musical, bien plus riche à l'origine que ce qu'Hollywood en a fait. Comme tout le reste d'ailleurs : pas une musique de films à Hollywood n'aura été plus dissonante pendant cinquante ans que la plus simple des œuvres de Richard Strauss.
Et pourtant les premiers compositeurs importants étaient de véritables artistes, quasi tous enfants prodiges, loués par leurs pairs (Wagner, Liszt, R. Strauss) et dotés d'un bagage exceptionnel.
Que le cinéma hollywoodien (et d'autres) reviennent à cette forme de symphonisme post-romantique datant des années 30-40 basé sur le thème n'a rien d'étonnant, puisqu'il s'agit de faire appel au plus petit commun dénominateur, le plus fédérateur.
Ce qui n'empêche pas que cela soit bien fait, bien sûr...
Mais quand même, une musique qui a mis cinquante à intégrer les principes de la Seconde École de Vienne, pour les remettre sous le tapis à peine 20 ans plus tard ?
Simplement, la qualité mélodique du thème de Williams est évidente, et son thème tout de suite identifiable. J'étais à Pleyel pour la soirée hommage avec mes filles, je ne vous dis pas l'effet sur elles quand l'orchestre l'a attaqué.
Mais il n'est pas dit, qu'en tant que musique de films (comprendre ici quelles sont l'utilité, la forme, les contraintes d'une musique de film, ce qui est tout le sujet...), celle de Desplat ne soit pas plus efficace...
Je n'ai pas le temps, là, de continuer, mais il y a tellement à dire.
Par exemple que la relecture de Purcell par Carlos (le bon, pas le banga) est bien plus appropriée sur les images sur lesquelles Kubrick a choisi de la placer, que la version jouée par des instruments d'époque. Pourquoi ? Parce que le complément narratif induit par le mélange passé/modernité est en total accord avec celui de l'histoire racontée par Kubrick... Le piège étant de juger de cette musique en dehors de l'image, de son contexte.
Et l'inverse est aussi vrai : c'est l'impact du "Beau Danube Bleu", dans sa plénitude orchestrale, viennoise, "haute-bourgeoise", en total contrepoint (au sens défini par Eisenstein) avec l'image futuriste de l'espace qui fait la force de 2001, A Space Odyssey.
D'aucuns diront qu'une bonne musique de films peut aussi être écoutée sans le support de l'image. C'est possible, bien sûr.
Mais c'est alors lui nier sa qualité propre de "musique de films", i.e. musique liée à l'image.
Vaste débat, disais-je...
(on ne parle évidemment pas là des musiques pour les génériques de début et de fin, qui sont un tout autre sujet)
[ Dernière édition du message le 09/11/2012 à 02:19:33 ]
logos
1508
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
104 Posté le 09/11/2012 à 09:18:43
Citation :
Citation :
pourtant son travail sur le dernier Harry Potter est excellent
Tu te souviens d'un seul thème? pas moi!
et tout son travail est pareil, ou sont les thèmes!!
Oui je me souviens même de plusieurs thèmes et je les écoute souvent.
Mais bon, n'hésitez pas à faire écouter les vôtres de thème, que l'on voit ce que c'est que du bon travail ....
Anonyme
7206
105 Posté le 09/11/2012 à 10:02:33
Citation de offenbach :
Ca c'est une musique superbement bien orchestrée, mais il y manque l'essentiel, la force des thèmes.... n'importe quel thème pondu en 5 minutes produirait le même effet......
Pour moi il y a un compositeur qui illustre bien ce propos, Eric Serra.
J'ai écouté sérieusement sur cd plusieurs de ses musiques de films.
Tout est bien foutu, bien léché mais je n'ai jamais pu percevoir ce gars comme un bon compositeur, je trouve que c'est vide de sens, aucun thème ne reste en mémoire.
En revanche, comme le précise Sleeples, dès que c'est dans les films, ça le fait grave, c'est toujours ce qu'il faut là où il faut.
Possible qu'il y ait un cinéma où le musique et le film forme un tout, "le grand bleu" ne serait rien sans la musique de Serra, tout comme la musique de "le grand bleu" n'est pas grand chose sans le film.
Mais autant j'apprécie beaucoup le travail d'un tel compositeur qui fait tout sonner très bien, autant je vais être plus sensible à des compositeurs tels qu'Ennio Morricone, Lalo Schifrin ou George Delerue dont la musique me semble avoir une vraie profondeur tout en ayant merveilleusement servie les images.
jmabate
3837
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
106 Posté le 09/11/2012 à 12:53:21
EWQL SV
comparaison
00:0000:00
comparaison
my bands : Your Shapeless Beauty & Swodd
my HS : Pandora Box
AF Forum : Le Son de Votre RIG Guitare / de Votre Home Studio / de votre guitare électrique / de votre Orchestre Symphonique virtuel
Negens
1569
AFicionado·a
Membre depuis 20 ans
107 Posté le 09/11/2012 à 14:22:07
Citation de logos :
Mais bon, n'hésitez pas à faire écouter les vôtres de thème, que l'on voit ce que c'est que du bon travail ....
Je ne sais pas préparer un steak tartare. Cela dit, je suis tout à fait capable de juger si un steak tartare est bon ou pas...
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
[ Dernière édition du message le 09/11/2012 à 14:22:42 ]
Anonyme
7206
108 Posté le 09/11/2012 à 14:40:04
Tu pourrais faire un effort, ce n'est pas dur à préparer un steack tartare...
Anonyme
7206
109 Posté le 09/11/2012 à 14:46:33
Citation de jmabate :
EWQL SV
00:0000:00
comparaison
Bin moi ça m'épate qu'on puisse obtenir ce résultat avec un ordinateur !!
sleepless
2192
Rédacteur·trice
Membre depuis 19 ans
110 Posté le 09/11/2012 à 15:15:32
Dès le premier phrasé incluant les appoggiatures (la/do si - fa-la sol/la sol, etc., troisième mesure du violon et le ritardando legato), c'est plié, ça sonne synthé. Pis la justesse, nom de zeus...
- < Liste des sujets
- Charte