La nouvelle star 2006
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LeChatMechant
Kasket
Anonyme
Citation : j'ai beaucoup de mal à comprendre, quand on aime l'émotion musicale, que l'on écoute que du rock, ou que du jazz, ou que de l'électro.
On est bien d'accord: j'écoute ou j'ai écouté du classique/lyrique, du blues, de la variété, de la chanson, du jazz, du folk irlandais, des chants tibétains, du hard, du disco, etc... et j'ai joué la plupart de ces trucs à un moment ou à un autre (et oui, j'ai même fait du bal et joué les biguines de la compagnie créole par exemple, ou bien la danse des canards... Et avant l'ouverture, on se chauffait en jouant la Fiesta de Chick Corea... avant que les gens n'arrivent )
Mais j'ai le sentiment que même lorsque l'on écoute déjà beaucoup de trucs très diversifiés, le fait que l'on ose dire ce que beaucoup de gens pensent plus ou moins fort, à savoir qu'il y a tout un tas de formes de musiques apparues depuis 20 ans devant lesquelles on coince totalement, c'est synonyme d'hermétisme.
Wolfen
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
Wolfen
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
Cyclyk
Citation : c'est synonyme d'hermétisme.
pour moi qq part oui.
c'est bateau ce que je vais dire mais ya du bon et du très mauvais dans tous les styles musicaux non? A mes yeux si tu n'accroches pas au rap c'est tout simplement qu etu n'as pas écouté celui qui te correspond. Si tu n'accroches pas à la musique électro, c'est que tu n'as pas écouté celle qui te parle. je me doute par exemple que tu écoutes une certaine forme de blues qui te parle plus qu'une autre (pour schématiser t'es peut-être plus Bronzy que Gary Moore) (je crois que c'est avec toi que j'avais discuté de RL Burnside)ben en rap c'est la mm chose. Sauf que ton esprit a décidé que "berk caca" donc fermeture des écoutilles hermétiquement: donc je me permet juste de dire "dommage".
Anonyme
Citation : Sauf que ton esprit a décidé que "berk caca" donc fermeture des écoutilles hermétiquement: donc je me permet juste de dire "dommage".
Il y a qq qui m'avait sorti dans une discussion où je disais que l'audition ne représente que 40% du plaisir que j'ai à jouer, le reste étant surtout "charnel" dans le rapport avec les autres musiciens (musical, le rapport, hein!) et avec les instruments, que ce que j'aimais, en fait, c'était les instruments, pas la musique. Ce n'était pas totalement faux. Une zik où je ne retrouve pas ce plaisir physique de la vibration des cordes, des peaux (de batterie (hein!), où il n'y a pas le contact du bois et du métal, ben elle me laisse froid.
Je ne ferme pas les écoutilles: je constate que je n'ai jamais accroché sur certaines formes de zik à cause de ça, au bout d'un temps, c'est pas que tu te fermes: tu abandonnes, tout simplement.
Ecouter des ziks que t'aimes pas, c'est un peu comme voyager en Allemagne ou en Hollande: c'est autant de temps que tu pourrais passer en Toscane, à Copenhague ou sur la côte ouest de l'Irlande. Au premier voyage, tu te dis que ce sera mieux la prochaine fois, que c'est parce que tu n'aimes pas la culture germanique, mais au bout de plusieurs voyages, tu laisses ça à ceux qui aiment. Et tu retournes en Italie ou en Irlande...
Cyclyk
bref
Citation : Une zik où je ne retrouve pas ce plaisir physique de la vibration des cordes, des peaux (de batterie (hein!), où il n'y a pas le contact du bois et du métal, ben elle me laisse froid.
je suis batteur/percussionniste de coeur, j'y tiens, et le rapport physique à la musique (au son en ce qui me concerne, le son surtout) est très important dans tout ce que je fais ou écoute.... que celà soit douleur ou plaisir... et mon oreille et mon corps me disent que ce plaisir se trouve aussi bien dans une musique digitale que dans une musique "roots".
Anonyme
Citation : mon oreille et mon corps me disent que ce plaisir se trouve aussi bien dans une musique digitale que dans une musique "roots".
Je comprends, mais chez moi, il y a des cases qui n'ont pas été cochées, alors je passe sans doute à côté de certains trucs... Je dis ça sérieusement (j'ai eu de très bons psys et je commence à me connaitre un peu mieux)!
Bon allez, jeunes gens, je change de rue, là, alors à + !
Noisey Houtan
Citation :
Quand je donne un coup de pied dans ma machine à laver, ça donne du son. Qand j'appuie sur la touche d'un piano, ça donne une note.
Pourtant j'connais un prof de flûte, qui peut être troublé en entendant un fa lorsqu'une porte grince, mon prof de jazz, énorme musicien si il en est, qui entre dans une piece en plein milieu d'un blues et peut dire à tout le monde ce qu'il a joué en ne l'ayant entendu que de dehors et en débarquant, et que j'ai déjà vu étonné par une chaise qui en tombant fesait sonner le pied de table et donnait un mi pile poil quand il fallait...
bref, pour avoir lu beaucoup de tes post lorsque je cherche des explications techniques Jark, je sais que tu doit être au courant de ce qu'est un son musical au sens physique, c'est ni plus ni moins qu'une fréquence, une onde fondamentale, à laquelle s'ajoutent des harmoniques différentes à différentes amplitudes en fonction de la tessiture et de la construction de l'instrument. Donc il m'apparaît concevable qu'un ensemble de sons qui remplissent ses conditions qui en font des sons musicaux aboutissent tout simplement à de la musique (dans le cadre où ils sont arrangés de façon musicale) que ce soit des instrument tels qu'on les considere ou non qui produisent ces sons musicaux.
Mais j'admet pleinement qu'il y a aussi du foutage de gueule dans ces nouveaux types de musiques, tout comme en peinture et sculpture ou musique contemporaine, où on a parfois tendance à vouloir nous faire passer des assemblages qui apparaissent grandement hasardeux pour des oeuvres géniales.
The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)
Anonyme
Vous (je parle collectivement, je ne pense pas à qui que ce soit de précis) parlez effectivement des notes en les réduisant à leur résultat: un son.
Lorsque je parle note, ça commence dans le cerveau (je dis le cerveau, ça peut être le coeur, les tripes, l'âme, appelez ça comme vous voulez). Ce n'est pas encore un son, loin de là: c'est une poussière de musique qui va se transformer en intention, puis en geste. On la pressent avant même de poser le doigt sur le manche, elle a sa place dans une phrase, dans un paragraphe musical. La note devient un endroit précis sur le manche, elle trouve sa place dans un cheminement entre cases et cordes. On peut l'anticiper par un slide, l'abandonner dans un pull-off, la noyer dans un accord. La main droite va aller la chercher différemment selon ce qu'on veut lui faire dire: on peut la piquer, la frapper, la suggérer simplement. Et là, elle va se transformer en vibration. La corde parle à travers les doigts, tout d'abord. Puis la caisse prend le relais, et ce sont les tripes qui prennent à leur tour.
Après tout ça, un signal va aller activer ce qu'il faut dans l'ampli, et là, si on a les lampes qui vont bien, on va déchainer encore d'autres vibrations qui reviennent interagir avec les premières. On va faire vibrer une note sur plusieurs secondes parfois en fonction de cette interaction, selon la façon dont on sent les lampes réagir.
A aucun moment dans ce qui précède je n'ai parlé d'écouter ni même d'entendre: l'ouie n'est pour moi qu'un rebouclage de contrôle, une sorte de visualisation abstraite qui permet de mieux faire vibrer l'instrument.
Et vous me ramenez toute cette magie à un simple son...
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