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Musiques traditionnelles des 5 continents

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Sujet de la discussion Musiques traditionnelles des 5 continents
Si comme moi vous aimez les musiques allant du maghgreb jusqu'au Japon en passant par le Moyen-orient l'Asie Centrale, l'Afghanistan, le Pakistan, L'Inde, l'Aise du sud-est, Java et Bali ou si vous êtes plutôt Afrique ou Amérique du sud ou tout à la fois, ce thread sera pour vous tous.

Proposez de petites chroniques sur les CD que vous avez aimé, des dates de concerts ou de festivals, des infos sur des accordages, des tempéraments, des structures rythmiques et/ou mélodiques etc etc

Je vais commencer par annoncer quelques concerts

Au Nancy Jazz Pulsation:

-Zakir Hussain et Ustad Suktan Khan le 14 octobre à l'Opéra de Nancy.
Je pense que les noms suffisent.

A Metz, la nouvelle saison de l'Arsenal a programmé pour le 11 octobre les Nomades du Rajahstan, autant dire que ça va balancer sévère.
Le 28 mars a été programmé un l'ensemble de taiko japonais Yamato.
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Hors sujet :
Et pourtant l'ancien régime, puis la république, s'y sont employés depuis des siècles, "je ne veux voir qu'une tête", on a eu un état centralisateur et unificateur depuis plus longtemps que les pays voisins. Apparemment ils n'ont pas complètement réussi dirait-on ...
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Je ne pense heureusement pas que les traditions locales en France aient été effacées. Ça reste un patrimoine très riche qui ne demande qu'à renaître.
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Beaucoup de choses ont tout de même été perdues. D'ailleurs il y a désormais peu de régions françaises à avoir une culture propre vraiment vivante.
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C'est sûr qu'on ne se promène plus en coiffe dans les rues. Mais par exemple les langues et les parlers spécifiques des régions qui en avaient s'enseignent et s'apprennent. Bon, c'est vrai qu'en dehors de l'Alsace-Lorraine, ces parlers ne semblent guère être utilisés dans la rue. Mais on en a la mémoire. Pour la musique, il n'y a pas longtemps, j'ai lu un sujet dans un canard des années 70 sur la musique folk en France, et à cette époque, il y avait une floppée de groupes qui s'appuyaient sur des répertoires locaux (beaucoup s'insurgeant contre un groupe comme Malicorne, accusé de mettre du rock dans la tradition!) Y en aurait-il moins maintenant? Je n'ai certes pas étudié la question de près, mais regarde en Bretagne, n'y a-t-il pas une tradition musicale qui perdure et qui vit? Par contre, c'est vrai qu'on a perdu l'habitude de chanter dans les familles. Quand j'étais môme, ma mère et sa sœur ou mon grand'père chantaient des vieilles chansons qui leur avaient été apprises par leurs aïeux. Malheureusement, nous, les enfants, on trouvait ça ringard et on préférait la pop music. Et c'était peut-être le fait de toute notre génération.
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Hors sujet :
Citation :
Mais par exemple les langues et les parlers spécifiques des régions qui en avaient s'enseignent et s'apprennent.

Malgré la tentative de l'état français et de ses instituteurs pleins de bonnes intentions de les éradiquer.
Ce qu'ils ont dans les faits pratiquement réussi.

C'était tellement violent (humiliations) que mes voisins quand j'étais enfant, mes grands-parent bretons de coeur (dans les faits un peu plus âgés que ma mère), ont interdit à leurs propres enfants d'apprendre le breton. Ce sont les petits enfants qui ont repris le flambeau, mais avec une franche rupture puisqu'avec des parents ne parlant pas breton, ils ne pouvaient le pratiquer à la maison.

Même si, en ce qui concerne la Bretagne, la volonté de l'état n'est pas l'unique cause d'amenuisement de la langue : il y eu une volonté des parents bretonnants que leurs enfants apprennent surtout le français pour leur permettre une élévation sociale.

Mais la lutte de l'état français contre les langues régionales a empêché la transmission et le bilinguisme.

Le breton est certes enseigné aujourd'hui, mais dans un contexte très compliqué dans les faits réservé aux seules écoles privées, donc peu accessibles à toutes et à tous.
Mon neveu et ma nièce ont fait leur scolarité primaire à Diwan, l'école bilingue bretonne. Enfants, ils parlaient très correctement breton. Ils pouvaient tenir une conversation dans cette langue.
Ils ne le peuvent plus parce qu'ils n'ont plus pratiqué depuis. Parce qu'à part dans les secteurs culturels, les lieux de pratique de la langue ne sont plus que des lieux spécifiquement organisés pour et qu'il faut être militant pour y aller.
J'en discutais l'autre jour avec un musicien avec qui j'ai joué qui (ré)apprend le breton. Il me disait qu'il n'y avait pas par ici de lieu où pratiquer. "Dans ma région, je ne peux pas pratiquer la langue de ma région".

Par ailleurs, cet enseignement est quelque part un faux-semblant. Le breton n'était pas unifié et comportait énormément de spécificités locales. Pour permettre l'enseignement, on a crée un langue globale unifiée, le kelt. Ce qui fait que des enfants qui apprennent le breton à l'école ne parlent souvent pas le même que leurs grand-parents.

Les langues régionales (que l'état français ne reconnais toujours pas vraiment et ne respecte toujours pas la charte européenne des langues minoritaires) ne sont en pratique plus qu'un conservatoire. Rares sont les endroits (à part en Alsace qui a échappé au massacre, pour des raisons historiques évidentes) où elles sont encore pratiquées dans le quotidien.
Les pratiques sont réservés aux cercles militants. Tu ne peux faire aucune démarche administrative dans une langue régionale, tu ne peux pas faire tes courses dans la langue de ta région et si tu peux avoir des conversations de bistrot ou, dans le milieu culturel breton, des discussions en breton, c'est uniquement entre personnes qui se sont identifiées comme locutrices de la langue.

C'est une spécificité très française : dans la plupart des autres pays, le bilinguisme est considéré comme normal, avec une langue locale et une langue officielle et souvent plusieurs langues officielles.
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Oui, je veux bien croire que ce n'est pas simple. Même s'il y avait une nouvelle politique, ce serait bien difficile d'enseigner une langue par clocher, mais il y aurait quand même des choses à faire revivre qu'il faut conserver autant que ça peut l'être en attendant des jours meilleurs. Je me souviens d'un festival dans les Pyrénées où nous avions joué et où des gens de l'organisation parlaient entre eux une langue incompréhensible pour moi. Je leur avais demandé naïvement "vous parlez le basque"? Et ils m'avaient répondu "sûrement pas! Nous parlons le béarnais!" Langue dont bien sûr j'ignorais l'existence.

[ Dernière édition du message le 22/05/2023 à 18:36:29 ]

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Hors sujet :
Citation :
Je leur avais demandé naïvement "vous parlez le basque"? Et ils m'avaient répondu "sûrement pas! Nous parlons le béarnais!"

Malheureux, tu as frisé l'incident diplomatique ! :facepalm:
Pour les béarnais, les basques sont leurs "belges" locaux, sur le compte desquels ils racontent le même genre de blagues de plus ou moins bon goût. Outre qu'ils parlent une langue incompréhensible (ce n'est pas une langue latine ni même indo-européenne) ils ont chez leurs voisins la réputation de ne pas comprendre trop vite. A quoi il faudrait probablement rajouter autrefois des questions de religion, le Béarn étant protestant et les basques catholiques, bref ils ne sont pas très copains... Ceci dit c'est assez courant dans les régions rurales et surtout en montagne: ceux de la vallée d'à côté ce sont des "ennemis", pour des raisons depuis longtemps oubliées de terres ou de mariages contestés.
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Hors sujet :
Heureusement pour moi, j'ai eu affaire à des gens intelligents et sympathiques, et nous étions en rase campagne, à proximité du pays basque. Sinon, les rancœurs d'une région à l'autre, d'une vallée à l'autre, voire d'un clocher à l'autre semblent malheureusement faire aussi partie de la tradition, et bien ancrée celle-ci..
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Je viens de découvrir ça

https://ethnocloud.com/

Belle ressource apparemment. :bave: