Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Votre playlist Jazz du moment

  • 6 079 réponses
  • 340 participants
  • 307 477 vues
  • 288 followers
Sujet de la discussion Votre playlist Jazz du moment
Qu'est ce qui tourne sur votre platine ces dernières semaines ?



Moi c'est :

Miles Davis "Kind of Blue"

Takashi Matsugana "Storm Zone"

Chuck Wayne "Morning Mist"




et vous ?

talou
Afficher le sujet de la discussion
551
Ça fait envie ça :humm:

on a bien ri...

552

Citation : Sinon, ces derniers jours il y'a "Everybody loves sunshine" de Gary Bartz


Shame on me !!! j'ai écrit Gary Bartz au lieu de Roy Ayers :lol:
Comme quelqu'un a parlé de Gary Bartz plus haut, ma langue a fourché (enfin ma pensée, euh, non, mes doigts... bon c'est pas grave !)
Désolé...
"There are no wrong notes" - Miles Davis
553
En meme temps ce morceau il est culte depuis 20 ans au moins !!!!! ceci dit il y a pas mal de remake dans le dernier album de roy et franchement il est super bien (don "everybody..." avec Erika Badu il me semble)
554
> faya
si tu le trouves, vas y les yeux fermés
:aime2:
555
556

Hors sujet : Faya, arrete de poster ici, en fait j'ai compris Talou vaut faire un sujet plus populaire que ton "house techno vos classiques oldschool" :clin:

 

 

557
J'ai déniché une compile vraiment excellente


Black Roots - Funky and abstract directions in jazz 1965-1975

C'est beaucoup + soul que abstract
Amerindiens (Jim Pepper), Inde & sitar (Joe Harriott) , Coltrane (Duke Pearson), Hippie du Bayou (Dr John)...
Tout ce qu'on aime :D:
Avec aussi Roland Kirk, Yusef Lateef...
9 euros chez Gibert Musique (!!)

Vraiment très bon

(track listing sur alapage.com, faire une recherche sur "black roots")
Government Stealth Warning : Don't drink from the Mainstream
558

Hors sujet : Lebenn , même si je voulais j'y arriverais pas :volatil:



douglove
ça al'air intéressant, je vais voir ça de + près
559


1957. Dizzy Gillespie rassemble les deux Sonny du sax à ses côtés pour une session bop en sextet mitonnée aux p'tits oignons. Un peu plus ancien dans le métier que Rollins, Sonny Stitt, coutumier de l'alto, vient de se mettre au sax tenor histoire de faire oublier sa ressemblance stylistique avec Charlie Parker, décédé deux ans plus tôt. Sonny Rollins est alors fort de sa réputation de "colosse" du tenor qu'il vient d'établir l'année précédente avec son fameux LP "Saxophone Colossus", mais à l'image de la pochette ci-dessus, il ne s'avère souvent guère satisfait de ses impro' en studio, arborant la moue pensive du génie qui veut en permanence être meilleur que l'instant passé ( nb : dans une interview, Rollins déclarait que le seul disque de sa carrière dont il était vraiment satisfait figurait "Sonny meets Hawk" de 1963 : rencontre avec son idole Coleman Hawkins qui l'avait poussé à se dépasser ; personnellement, en matière de solo, je suis peut être d'accord avec lui, tellement le niveau créatif est inouï sur cet opus ).
4 tracks :
- "On the sunny side of the street" : J'éprouve toujours énormement de tendresse à l'écoute de cette version du celebre standard popularisé par Louis Armstrong. Sonny "Newk" Rollins accomplit un solo d'une sagesse gracieuse, fait de toute cette superbe "rollinsienne" qui s'impose ; Dizzy exécute un excellent solo malicieux à la trompette bouchée, suivi de Stitt à l'élégance flegmatique et aux accents bluesies assurés. Le morceau se conclut par la réexposition du thème chanté généreusement par la voix farceuse de Gillespie en personne, sur fonds de phrases jouées en choeur ou non par les deux acolytes saxists.
- "The eternal triangle" : il peut apparaitre comme le track le plus reservé aux fervents boppeurs et c'est peut être vrai. Sur un tempo endiablé, il met en scène le duel acharné des deux tenors en plusieurs étapes : chacun son tour, rollins en premier, accomplit sa performance durant un solo aux chorus* démultipliés puis les deux tenors se partagent les solos en se renvoyant la réplique saxophonique ; cette joute swingante est aussi l'occasion de comparer les styles respectifs des deux hommes, parfois au son très proche, mais se differenciant par la plus grande douceur de Stitt et le débit plus sauvage et haché de Rollins. Dizzy vient finalement cloturer le match en jouant un dernier solo d'arbitre pendant que les deux Sonny, comme déclarés ex-aequo, sont enfin au diapason, en choeur derrière le trompettiste.
- "After hours" : un long blues pratiqué dans la tradition authentique où le pianiste Ray Bryant excelle de mains de maître, rythmant son solo d'ouverture par le clapotis délicat des notes les plus aigues du clavier. S'en suit les chorus* de Gillespie toujours aussi exquis, puis le solo de Rollins et enfin celui de Stitt. En somme, un pur blues d'after hours dans un p'tit club de jazz enfummé.
- "I know that you know" : ce morceau est une locomotive à grande vitesse pour improvisations survoltées. Démarrant l'impro par un stop-solo** fabuleux joué par Sonny Rollins. S'en suivent les solos fringants de Diz' et Stitt sur un train d'enfer.

Liche (...la pochette au-dessus est celle qui ressemble le plus à ma ré-édition de chez Verve. Pour vous dire que le format cd n'est pas que dispo' en import japonais, heureusement, mais la nouvelle pochette représentant de maniere stylisée un sax et une trompette sur fonds bordeaux n'était pas trop de mon gout, preferant largement cette photo monochrome montrant ainsi nos trois instrumentistes dotés de cette classe que leur attribue leur petit air blasé............. J'adore décidément les photos jazzeuses comme cela... c'est comme les livrets Impulse, par exemple, livrant des photos des musiciens, clope au bec ou non, discutant ou faisant les cent pas dans les studios d'enregistrement : mirrant des jazzmen au regard sérieux et en costard-chemise sobre, je m'imagine le studio tel une sorte de laboratoire scientifique et les jazzmen comme des mathématiciens passionnés regroupant leur nobles travaux à la recherche de la formule qui fera mouche....aaaaah!!!...)

*chorus : alors que le mot 'solo' désigne la durée totale d'une improvisation jouée par un musicien en lead sur un morceau, le mot 'chorus', lui, détermine la partie cyclique comprise dans un solo. Exemple: un blues étant une forme harmonique longue de 12 mesures, si on dit que tel solo de blues comprend 3 chorus, ca veut dire que ce solo sera égal à 3 fois 12 mesures. ( je sais pas si je me suis bien expliqué envers les profanes, mais bon, j'aurais au moins essayé...)
**stop-solo : solo joué acapella par un musicien, ponctué (plus ou moins systématiquement à chaque début de mesure) par un ou plusieurs autre(s) membre(s) du groupe ne jouant qu'une seule note brève (ou accord) comprise dans la grille harmonique du thème, à chaque intervention. (putain, encore pire cette explication-là, non?...bwarfar')
Matez svp, c'est + qu'important et c'est énorme:
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.


560

Hors sujet : Salut à toi O Cedar !! :mrg:


and one more ! :bravo:
561

Hors sujet : Salut à toi, ô Tal, hotesse de ce thread pour jazzeux incorruptibles... Merci de cautionner un tel 'pavé' de post! Ciao! :mdr: (roule, roule, smiley idiot! )

Matez svp, c'est + qu'important et c'est énorme:
http://www.youtube.com/watch?v=WQoNW7lOnT4
Ce docu sort le 2 juin en France, en théorie.


562
Hâââââ trrrrèèèès bon le Sonny side up!

Et puis après il y a cette période "Soul jazz" que j'adore, avec souvent Sonny Stitt et Idris Muhammad...
Qu'on retrouve notamment sur... Alive ! de Grant Green !

Bonne nuit à tous !
563
Cedar, te lire nous prend tellement de temps qu'il ne nous en reste plus pour écouter les cds :oo: :pleure:

:volatil:

C'est pour de rire bien sur, bravo, c'est trés interressant :bravo:

Par contre :

Citation : chorus : alors que le mot 'solo' désigne la durée totale d'une improvisation jouée par un musicien en lead sur un morceau, le mot 'chorus', lui, détermine la partie cyclique comprise dans un solo. Exemple: un blues étant une forme harmonique longue de 12 mesures, si on dit que tel solo de blues comprend 3 chorus, ca veut dire que ce solo sera égal à 3 fois 12 mesures. ( je sais pas si je me suis bien expliqué envers les profanes, mais bon, j'aurais au moins essayé...)


en ne mettant aucunement en doute cette explication j'ajouterais que j'ai souvent entendu le mot chorus employé au singulier pour remplacer le mot solo avec comme indication le nombre de grilles (donc l'équivalent du mot chorus) qui le constitue.
A la lueur de tes dire je vois qu'il s'agit d'une déformation/francisation du terme.
564
+1 pour "in a silent way" de Miles!...

un pur moment de bonheur.

565
Yess :8)

(j'ai écouté "The Man with the Horn" je regrette pas, tu avais raison :clin: )
566
Michel Camilo Trio !!!!!! Je toucherai plus jamais un piano :oops:
567

Citation : Michel Camilo Trio !!!!!! Je toucherai plus jamais un piano


Mouaip ??!!!???
Je ne suis pas trés fan de Camillo.
Certes le bonhomme est attachant, la musique plutôt festive et les groupes qui la font tourner de haut niveau.
Par contre je trouve son jeu pianistique globalement "moyen".
Ne tirez pas à boulet rouge sur cette opinion, c'est juste ce que je ressens en l'écoutant, l'impression d'entendre toujours la même chose d'un album sur l'autre (genre pouvoir anticiper ses phrases dans les solos alors que finalement je le connais assez peu).
568
Spossible, sketudi, Lylo.

Moi, ce que j'aime, c'est son approche vachement "percu" du piano.

Tombo in 7/4, par exemple, j'adore ! :aime2:
569
C'est effectivement ce qui le caractérise et sans doute ce qui fait la force de son jeu.
Je ne dénigre pas le pianiste ni le personnage, d'autant qu'il parait que c'est quelqu'un de sympathique.
Simplement je fais le constat qu'en ce monde certaines personnes ont la chance d'avoir une audience plus importante que d'autres toutes aussi méritantes.

Mais c'est aussi le propre d'un artiste que de se faire "aimer" et ceci ne s'obtient pas qu'avec la pratique instrumental.
570
571
UP
572

Citation : Mouaip ??!!!???
Je ne suis pas trés fan de Camillo.


Attention , il ne s'agit pas de Don Camillo .... :non:
Le fluor , c'est bon pour les dents !
573

Citation : Simplement je fais le constat qu'en ce monde certaines personnes ont la chance d'avoir une audience plus importante que d'autres toutes aussi méritantes.



C'est toute l'histoire de la musique non ? ;)
Sans parler du fait qu'il y a aussi une question de goût là-dedans ; et puis qu'est-ce qui est plus méritant entre une mélodie simple mais efficace (Beatles...) et une super impro par un musicien qui a des moyens en réserve ? C'est pas facile à comparer...


Tiens à ce (hors-)sujet, j'en ai une bien bonne : dans la chanson "Joe le Taxi", le parolier (Etienne Roda-Gil, si je ne m'abuse, et qui est décédé, paix à son âme) cite deux musicens qu'écoute "Joe dans sa caisse". L'un est un percussionniste renommé.

L'autre c'est Yma Sumac. Or qu'est-ce qui fait que l'on parle encore de cette chanteuse de musique type "cordillère des andes" aujourd'hui (ou du moins que ses disques sont faciles à trouver ) ?

C'est qu'elle a une voix complètement hors du commun : une tessiture de 4 octaves, soit quasiment baryton+soprano, jusqu'à la "voix de sifflet" où les cordes vocales ne vibrent plus (Rachelle Ferrell le fait aussi mais avec moins d'aisance), une puissance, une agilité et une précision incroyables... Bref, elle n'est pas hyper célèbre ;) mais si elle est connue, c'est bien pour ce talent, probablement inégalé.

D'où une question que je me pose depuis bien longtemps : Etienne Roda-Gil a-t-il fait ça pour se moquer (gentiment) de la pauvre technique vocale de la miss Paradis ?

Est-ce que par le plus grand des hasards quelqu'un aurait une idée là-dessus ?
574
J'ai oublié un Herbie Hancock (encore ??!!!) à mes yeux essentiel : Sunlight :aime: :aime:
Alors, certes, il sonne un peu disco par moment (juste un peu, rien de bien méchant), mais le premier titre "I thought it was you" est un de mes morceaux préféré de tout les temps (à écouter au saut du lit pour avoir la pêche !) et un des meilleurs exemple de comment bien utiliser un vocodeur. Et puis pour tous les amoureux de claviers "vintage" la photo sur la pochette (derrière) est mythique...
"There are no wrong notes" - Miles Davis
575

Citation : C'est toute l'histoire de la musique non ?
Sans parler du fait qu'il y a aussi une question de goût là-dedans ; et puis qu'est-ce qui est plus méritant entre une mélodie simple mais efficace (Beatles...) et une super impro par un musicien qui a des moyens en réserve ? C'est pas facile à comparer...


Certes mais le disque, avec les moyens techniques qu'il autorise, a tout de même permis à de nombreux artistes d'exister là où sans lui il seraient resté coiffeur ou garçon boucher (provoc qd tu nous tient ;) )
Il en résulte à mon sens une ambiguité sur notre façon d'écouter la musique actuellement.
Cette ambiguité n'existaient pas dans des temps trés anciens ( :lol: ) qd quelqu'un voulait écouter de la musique il fallait que parallèlement quelqu'un la joue.
Il y avait une démarche qui excluait la passivité.
Il en est tout autrement de nos jours.
Même ici, où manifestement les gens qui s'expriment sont de bonne volonté, l'écoute de la musique se faisant naturellement par le biais du disque, y a t'il vraiment une conscience de l'implication de ce dernier dans ce que je nommerais le "formatage" de l'oreille en essayant de ne pas lui donner un poids péjoratif ?
Sommes nous bien placé pour disserter sur un John Coltrane par exemple, là où pour appuyer nos dire nous ne possédons que des traces discographique, photos de son parcours de musicien ?
Les enregistrements microsillons en une prise de l'époque du bop sont-ils l'exact reflet de la réalité de ses musiciens, de l'energie qu'ils mettaient dans leurs musique qsd ils étaient véritablement en live ?
Certes il y a des témoignages qui diront oui ou non et on pourra toujours ressortir un enregistrement fait dans un club.
Mais la encore, quelle possible comparaison entre le son en direct dans une boite enfumé avec la batterie qui couvre le piano et le volume sonore correctement réglé de la chaine Sony installé dans son salon existe t-il ?
Dans le domaine de la musique classique l'avènement du disque a amené une modification trés net des mentalité et de la façon d'écouter la musique.
Il suffit d'écouter l'oeuvre de Chopin enregistré milieu XXémé siècle par Alfred Cortot et les enregistrement de Nikolai Lugansky pour entendre à quel point la culture du disque a modifié les perceptions.
Et pas forcément toujours en bien :??:

Voilà, juste pour causer, en passant.