L’Equinox s’annonce comme une Workstation complète et évolutive. A la lecture des spécifications, il va sans dire que la quantité est au rendez-vous. Voyons si la qualité et la convivialité sont aussi de saison.
Parmi les luthiers électroniques transalpins, Generalmusic s’est bâti une solide réputation chez les utilisateurs d’arrangeurs – sous la marque GEM – avec la série très musicale WK. Parmi les récentes innovations issues de son centre de recherches high tech, la modélisation de la résonance sympathique des cordes de piano est implantée sur les pianos PRO2. Succédant à la série S pour satisfaire les aficionados de la marque et conquérir les autres musiciens, la nouvelle série Equinox comporte trois Workstations (61, 76 et 88 touches) polyphoniques 64 notes et multitimbrales 32 canaux dont les maîtres mots sont contrôle temps réel et simplicité d’utilisation. Pour toucher un large public, la firme Italienne n’a pas oublié d’y intégrer des petites choses bien à la mode tels qu’arpégiateur, boîte à grooves ou import d’échantillons de machines concurrentes. Bref, un Equinox qui s’annonce bien dans l’air du printemps.
Ca bourgeonne !
D’une construction métallique robuste, L’Equinox est couvert de commandes rigoureusement disposées. Pas moins de 10 grands faders linéaires se partagent la vedette avec plus de 60 interrupteurs, un alphadial et un LCD rétro-éclairé jaune 128 × 64 pixels peu contrasté (où sont passés les superbes écrans bleus des séries S ou WK ?). Un premier groupe de huit faders et huit interrupteurs permet des contrôles temps réel (édition simplifiée, tirettes harmoniques, sélection de pistes). D’autres interrupteurs commandent le mode de jeux (programme, performances, batterie ou échantillons), les modes globaux (système, Midi, disque), la mise en route des effets, la transposition (par demi-ton ou octave), le séquenceur (transport, édition), les grooves et l’arpégiateur. On trouve même un pavé numérique, 4 touches de navigation, 4 softkeys et 4 touches directes (aide en ligne, Notepad, Undo et Store). La gauche de la façade est réservée aux deux molettes, au lecteur de disquettes et aux deux sorties casque (merci !).
Le clavier 61 touches nous a paru un peu spongieux et difficile à contrôler. Le toucher est trop léger et les capteurs de pression trop sensibles. Un inconvénient que n’a pas le modèle 88 touches, équipé du remarquable clavier lourd à mécanique active du PRO2. Passons à la face arrière, équipée de 4 entrées pédales au format jack, 2 trio Midi au grand complet, une interface pour ordinateur hôte, 4 sorties audio jack 6,35mm (mix stéréo et séparées), 2 entrées audio micro / ligne en jack 6,35mm avec leurs 2 petits potentiomètres rotatifs et le connecteur pour câble secteur (alimentation interne, ouais !). Rien ne manque, la sève a bien monté !
Jolis gazouillis
L’Equinox est livré avec une mémoire Rom contenant plus de 1200 programmes et 112 performances multitimbrales. Les programmes s’organisent en 11 banques : 4 synthétiques, 1 orchestrale, 3 GMX (GM étendu GEM), 3 de percussions. Les sons tirent leur source d’une Rom de 16 Mo (le modèle 88 touches dispose d’une Rom étendue contenant les sons de piano du PRO2, non testés), constituée d’environ 220 multiéchantillons et 230 percussions. Les sonorités synthétiques, développées par des grosses pointures telles que Jason Miles, sont le point fort de l’Equinox : nappes luxueuses (« Equinox », « ArenaTron »), timbres cristallins (« Inharmonik », « ToneZone1 »), textures éthérées (« Horizon », « Atomic »), sons analogiques évolutifs (« BandSweep ») et beaucoup d’effets spéciaux. La collection orchestrale est plus mitigée : les cuivres sont musicaux mais les cordes solo sont à côté de la plaque. La banque GM de base est plate et insipide, avec un piano acoustique trop doux, surtout dans le médium. Les banques GMX2 comportent de meilleurs exemplaires de piano et d’ensembles de cordes. Les guitares et les pianos électriques sont assez réussis (surtout les copies de Kurzweil K2K), mais le meilleur des banques GM revient sans conteste aux orgues et aux accordéons. Enfin, les percussions sont splendides et couvrent tous les canons du genre (y compris TR-808 et 909). Bref, un panel sonore qui ravira surtout les amateurs de belles textures, à la fois chaudes et précises.
Collection de printemps
Au rayon options, l’Equinox est roi, à commencer par un kit pour disque dur interne 2,5 pouces d’une capacité pouvant aller jusqu’à 2 Go. GEM prévoit d’ailleurs de livrer des modèles avec disque dur bourré d’échantillons, programmes et séquences. Les musiciens déjà équipés en unités externes (lecteurs CD-Rom, supports amovibles Zip et Jaz, disques durs) peuvent aussi installer une interface SCSI pour un prix raisonnable. Une bonne nouvelle n’allant jamais seule, la capacité de la Ram interne d’échantillons peut être étendue à 8 Mo pour la mémoire Flash et à 32 Mo pour la mémoire volatile, avec 2 barrettes SIMM 16 Mo 30 broches (pas les plus récentes ni les meilleures marché). Voilà qui porte tout de même le total à 40 Mo de Ram dont 8 Mo en mémoire Flash permanente. Pour terminer, l’appareil peut recevoir une carte audio avec processeur de voix pour traiter des signaux stéréo externes avec la section effets de l’Equinox. La carte est de plus capable de produire quatre voix d’harmonie (en plus de la voix originelle) suivant plusieurs modes : échelle harmonique, intervalle fixe ou conversion de notes Midi. Enfin, une fonction Vocodeur permet d’utiliser les sources externes en interaction avec les sons de la machine. Il est clair qu’avec toutes ces options, l’Equinox ne sera pas le plus dépourvu des synthés quand l’hiver sera venu…
Gelées tardives
Comme 99% des Workstations du moment, la synthèse sonore de l’Equinox est basée sur la lecture d’échantillons congelés en Rom. L’élément de base est le Layer (simple ou double), chaque programme pouvant en contenir jusqu’à trois. Dans un Layer simple, la source est un multiéchantillon envoyé dans un filtre puis dans un amplificateur. Le résultat passe ensuite dans plusieurs processeurs d’effets avant de franchir les Alpes. Chaque couche dispose de sa fenêtre de tessiture et de vélocité. Le filtre est un multimode résonant 2 pôles (5 types, LP, HP, BP, Parametric Boost et Cut) très efficace qui permet de décongeler les sons. Fréquence et résonance peuvent être modulées par la vélocité. De plus, quatre groupes d’enveloppes sont affectés à l’amplitude, la coupure du filtre, la hauteur et le panoramique. L’édition est graphique et chaque groupe renferme 2 enveloppes (Note On, Note Off) à 10 segments avec boucles et modulation par la vélocité. L’Equinox se contente d’un seul LFO non synchronisable à cinq formes d’ondes s’appliquant à la hauteur, à la coupure du filtre et au volume (directement ou suivant l’aftertouch). Bilan, trop d’enveloppes, pas assez de LFO et pas de matrice de modulation. Pour terminer, signalons la présence d’un portamento capable d’agir en temps constant ou linéaire, ainsi qu’un mode monophonique avec legato.Passons maintenant aux Layers doubles, constitués de 2 formes d’ondes, 2 filtres et 2 amplificateurs. Tout ce beau monde peut être mis en série ou en parallèle suivant quatre configurations différentes, un peu comme sur les machines Roland (mais sans Ring Modulator). Pour sauvegarder tout cela, 2048 emplacements attendent nos œuvres. De quoi transpirer bien avant l’été !
Giboulées de mars
Pour créer des tempêtes de grêle, l’Equinox dispose d’un éditeur de kits de percussions très souple. Sur chaque touche, il est possible d’assigner une onde de son choix et d’en régler le volume, le panoramique, l’accordage, la fréquence du filtre, le groupe exclusif, les départs effets et les sorties. A part les enveloppes et le LFO, le reste de l’édition est similaire au mode programme. Par contre, le mode Drum est totalement occulté dans les manuels fournis (anglais et français, merci !). En fait, il nous a semblé que GEM avait un peu « surfé » dans le manuel sur certaines pages menu. Pour la sauvegarde des kits utilisateurs, le mode Drum partage sa mémoire avec le mode programmes (2048, tout de même !).
Terminons par le mode performances, qui permet de regrouper 16 programmes et kits en couches ou en sets multitimbraux. Pour chaque canal, on règle le canal Midi, le volume, la hauteur, le panoramique, les fenêtres de tessiture et de vélocité, les départs effets et les sorties audio. Il est même possible de filtrer huit contrôleurs Midi sur chaque canal (pédales, pitchbend, modulation…) et d’affecter une courbe de vélocité. La mémoire utilisateur se monte à 112 emplacements, ce qui permet de se constituer quelques provisions pour l’hiver prochain.
A tire d’ailes
Les huit faders linéaires et les huit interrupteurs situés à gauche de la façade peuvent avoir différentes utilisations. Outre l’édition simplifiée des paramètres de synthèse, ils sont assignables par l’utilisateur (16 mémoires) à un paramètre interne ou un contrôleur Midi externe avec affectation aux pistes de son choix en mode multitimbral. Ensuite, ces commandes peuvent se transformer en tirettes harmoniques comme sur les orgues vintage. Il s’agit d’un mode spécial où l’Equinox dispose de 16 présélections et 16 mémoires utilisateur. Il est possible de régler, pour chaque tirette, la hauteur (transposition et réglage fin) et le panoramique, ce qui va bien au-delà des standards habituels. Pour parfaire sa modélisation d’orgues vintage, GEM n’a pas oublié le Keyclick, les percussions 4’ et 2 2/3’ et le contrôle de la vitesse du haut-parleur tournant, à partir de 4 interrupteurs. Pour étendre les registres, les tirettes disposent de quatre types de réglages : Smooth, pour les orgues 60’s & 70’s, Hard pour le son classique des vintage, Jazz pour plus de percussion et Rock pour des effets « screaming » en conjonction avec une Overdrive. Les effets sont également spécifiques, avec un trio réverbération + simulation de haut parleur tournant + Overdrive. Les résultats sont très bons, même si on reste assez loin du cri déchirant du B3. Pour ce faire, on pourra se reporter aux excellents PCM de B3 contenus dans la Rom de l’Equinox, d’autant que la machine permet de partager le clavier entre un son d’orgue modélisé et un (ou huit) programme(s) standard(s) (en mode performance). Une belle addition à la panoplie sonore de la machine.
Quatre saisons
La machine est livrée avec une FlashRam 2 Mo (8 Mo pour le modèle 88 touches) et le Sample Translator lui permettant de butiner les échantillons concurrents (par groupes de 16) et de les utiliser comme PCM en Rom. Le Translator reconnaît les formats WAV, AIFF, Akaï, Kurzweil, SMP et SND. Le constructeur promet par la suite la compatibilité Roland, Ensoniq et E-mu. Une fois le fichier source déterminé (disquette, unité SCSI ou via SDS), l’Equinox le « craque » et affiche la liste d’échantillons qu’il contient (noms, formats et notes de référence). Il reste à choisir l’un ou l’ensemble des échantillons et la machine se met au travail. Une fois les samples chargés, il faut les assigner (inclusion / exclusion), le GEM étant incapable d’importer des multiéchantillons avec leur mapping, grrr ! Seul ersatz, l’assignation automatique qui recalcule une tessiture moyenne suivant les notes d’origine des échantillons présents. Cela ne marche que si les échantillons ne sont pas transposés dans leur format initial ! En mode manuel par contre, il faut redéfinir la tessiture de chaque échantillon, un par un. C’est d’autant plus long qu’à chaque incrémentation, la machine recalcule le son. La seule parade est d’entrer les numéros de notes au moyen du pavé numérique. Heureusement que l’Equinox importe correctement les sons bouclés ! Chaque échantillon peut être individuellement accordé, rebouclé, coupé après la fin de boucle, ajusté en gain et exporté sur une unité de sauvegarde ou en SDS. Mais pas la moindre édition graphique ou la moindre fonction automatisée. A notre sens, GEM doit retravailler le Sample Translator plus sur la fonctionnalité que sur la compatibilité.
Fraîcheur printanière
L’Equinox est équipé de processeurs d’effets configurables selon deux modes. Le mode normal autorise l’accès à trois processeurs : réverbération, multiFX et proEFX. Le proEFX dispose de départs vers le multiFX et la réverbération alors que le multiFX dispose d’un départ vers la réverbération. Moins standard, le mode 2+2 permet de partager les ressources processeurs entre les 16 pistes programmes et les 16 pistes du séquenceur. Chaque groupe dispose alors d’une réverbération et d’un multiFX. En mode 3 effets, la réverbération dispose de 10 algorithmes contre 24 en mode 2+2 effets. Que ce soient des Room, Hall, Plate ou Réflexion, le son est propre et pas trop métallique. Par contre, les paramètres se comptent sur les doigts de la main. Le multiFX, est quant à lui capable de produire 32 algorithmes articulés autour d’effets de délai (simples ou multiples), d’ensembles (Chorus, Flanger, Phaser), de distorsion, de haut-parleur tournant et d’égalisation. On y trouve aussi des effets doubles (Chorus + Délai, Distorsion + Délai). La qualité est bonne mais le nombre de paramètres est là aussi très réduit. Le proEFX est beaucoup mieux loti que ses collègues, avec 31 algorithmes d’excellente qualité, parmi lesquels wah wah, ampli de guitare, compresseurs, modulation en anneau, effets d’ensembles complexes (Hex Chorus, 3D) et composés (Exciter + Chorus, Overdrive + Chorus). Là, il faut deux mains pour compter les paramètres disponibles. Hélas, les effets ne disposent pas de modulation dynamique, ce qui est regrettable sur une machine de ce niveau. Voilà donc une section qui sonne très bien mais qui mérite d’être assouplie sur le plan du paramétrage et des modulations. Rien de bien grave, le potentiel est là.
Dans l’air du temps
Mode techno oblige, l’Equinox dispose d’un arpégiateur monophonique capable de produire 16 motifs sur une étendue de 4 octaves, de façon aléatoire ou suivant un ordre précis. La rythmique peut être quantisée jusqu’à 1/96 avec options Groove et Glissando. On peut régler la réponse en vélocité, la durée des notes, le délai, le nombre de répétitions et même la transposition. En mode performances, on ne peut arpéger qu’un programme, ce n’est pas un E-mu Audity 2000.
Mais le clou du spectacle, c’est le mode Groove qui permet de déclencher 64 riffs avec certaines touches tout en jouant sur le reste du clavier. L’Equinox comprend 1024 grooves Rom répartis en 16 banques de 64 motifs, tous d’une musicalité et d’une expressivité impressionnantes, quel que soit le style (funk, hiphop, techno…). On peut même les ajuster : programme utilisé, volume, panoramique, et départs effets. En édition, on choisit son motif (présélectionné ou utilisateur), puis on détermine l’affectation clavier, le mode de déclenchement, la réponse en vélocité et le groupe exclusif. L’éditeur permet de passer très facilement d’un groove à l’autre pour régler un même paramètre. Pour corser le tout, on peut créer des grooves multipistes huit canaux, magnifique ! La machine dispose d’une généreuse mémoire permanente de 512 patches organisés en 8 banques. Pour créer un groove à partir de zéro, il suffit de passer en mode séquenceur et d’utiliser la fonction Export prévu à cet effet. Cela marche même en une seule manipulation pour les grooves multitimbraux, génial ! Voici un mode imbattable pour l’inspiration ou la performance live.
Pluie de notes
Pour ceux qui préfèrent la programmation intégrale, l’Equinox est équipé d’un séquenceur 16 pistes d’une résolution de 192 bpqn et d’une capacité de 250 000 notes (glarg !) en mémoire permanente (reglarg !). Mieux, le séquenceur dispose de son propre générateur de sons multitimbral 16 canaux, ce qui permet de jouer 16 programmes alors que les 16 pistes tournent, à concurrence des 64 voix de polyphonie. Le paramétrage des pistes est en tous points identique à celui des programmes d’une performance : volume, panoramique et sortie audio. Pour enregistrement une séquence vide (16 maximum), on commence par choisir si on utilise la performance en cours ou une performance par défaut. On règle le mode d’enregistrement (punch, remplacement, overdub), on appuie sur Record puis Play et c’est parti ! On recommence l’opération sur chaque piste, entre deux Locators de son choix. Les opérations sont très rapides grâce aux huit touches sous les faders permettant de choisir les pistes. Il est même possible d’enregistrer en boucle et de quantiser à l’entrée (de 1/4 à 1/96, avec ou sans groove). L’édition peut être globale (répétition, effacement, quantisation) ou microscopique (liste déroulante des événements). Dans le premier cas, on spécifie la plage de notes, de mesures et les pistes à opérer (celle en cours ou les 16). Dans le second cas, une fenêtre permet de filtrer certains événements (notes, contrôleurs, aftertouch…) pour aller droit au but. Heureusement car l’affichage est bien trop lent.
Du côté positif, on peut éditer pendant que la séquence tourne. Attention cependant à sauvegarder les programmes modifiés avant toute édition, car la machine réinitialise tous les réglages non sauvegardés à la fin de chaque opération d’édition. Pour terminer, notons l’existence d’une piste Master dédiée à l’enregistrement de messages globaux (tempo, volume global ou réglages d’effets). En définitive, le séquenceur de l’Equinox est en lui-même une véritable réussite.
Outils d’hiver
Parmi les nombreux outils système, le Notepad permet de visualiser des fichiers .TXT sur l’écran, idéal pour se fabriquer des antisèches. Dommage qu’on ne puisse les éditer à partir de l’astucieux système d’entrée de noms via le clavier de l’Equinox. Côté gestion disques, le lecteur de disquettes est compatible DOS (DD et HD) et GEM (1620 K). Tous les lecteurs fonctionnent par arborescence dont l’élément le plus élevé est le bloc (répertoire). Lorsqu’on sauve un programme, une performance ou une séquence, l’Equinox crée le sous-répertoire correspondant. La machine reconnaît le type de données à manipuler dès que l’on se place sur un sous-répertoire, ainsi que les Midifiles 0 et 1.
L’écran est divisé en deux, avec à gauche l’arborescence et à droite la liste des fichiers du répertoire. Un menu utilitaires permet le formatage, la protection, de backup et même la correction de données erronées. Parmi les autres utilitaires, on trouve l’assignation des pédales (contrôle continu, polarité) et la gamme micro-tonale (6 presets et 8 mémoires utilisateur). En mode Midi, l’Equinox permet de configurer chacun de ses 32 canaux : numéro d’entrée, de sortie et double filtrage au choix. Au niveau global, on peut choisir la source d’horloge, activer la réception de Sysex, le Merge des entrées, le mode GM ou dumper tout ou partie de la mémoire. Enfin, l’OS de l’Equinox réside dans une mémoire Flash de 2 Mo et peut être mis à jour très simplement par disquette. Nous avons installé sans problème la version du 08/02/99 trouvée sur le site du club GEM. La firme italienne s’engage d’ailleurs à assurer l’Update gratuit de ses produits (www.generalmusic.com). Dans cette version, la fonction d’aide en ligne n’est pas active. Sachant que l’OS actuel occupe à peine 1 Mo, il reste beaucoup de place pour de futures améliorations. A suivre de près…
Solstice d’été
Au final, l’Equinox est une puissante Workstation professionnelle qui tient ses promesses sur le plan de la convivialité et de la technicité. Les commandes sont logiquement disposées, l’OS est très convivial, les mémoires éléphantesques et l’instrument très musical, avec un coup de chapeau pour le mode Groove, idéal pour l’inspiration et la scène. Seuls véritables reproches, le toucher trop léger du clavier et la qualité de certains échantillons acoustiques importants. Les autres griefs sont des péchés de jeunesse que l’OS viendra corriger : affichage trop lent, impossibilité d’importer des multiéchantillons complets, recalculs intempestifs, modulations insuffisantes des paramètres de synthèse et absence de modulation dynamique sur les effets. Mais la machine dispose de toutes les bases pour satisfaire les plus difficiles : nombreuses enveloppes, filtre multimode résonant, modulation du panoramique et effets de bonne qualité. De plus, les sorties audio sont d’un silence de plomb et leur niveau est très chaud. Bref, une machine qui a du punch, un son bien typé, beaucoup de mémoire et un potentiel de développement impressionnant. En somme, un bon pari sur l’avenir que cet Equinox de printemps, que le prochain OS risque de transformer en tube de l’été.
Glossaire
SDS (acronyme de Sample Dump Standard) : transfert d’échantillons par Midi, pas recommandé pour les gens pressés.
PCM (acronyme de Pulse Code Modulation) : méthode de stockage de formes d’ondes numériques échantillonnées.
Softkeys : touches situées à proximité d’un écran et dont la fonction change en fonction de la page menu en cours.