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Marshall JMD501
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Test du Marshall JMD501

Ampli combo à modélisation pour guitare de la marque Marshall appartenant à la série JMD1

Test écrit
33 réactions
Marshall 16-en-1

Tous les guitaristes connaissent la marque Marshall et leurs séries mythiques d’amplis produits depuis plus de 40 ans. Tantôt adulés, tantôt décriés, tout le monde a entendu parler des Marshall Plexi, du JMP, du JCM800 qui sont même devenus des standards. Après les nouvelles séries tout lampes (JVM), les séries aux transistors (MGFX), les séries hybrides lampes/transistors (Valvestate), il ne manquait plus qu’à Marshall une série hybride lampes/numérique. C’est donc en collaboration avec les petits gars de chez Softube (déjà connus pour leurs simulateurs d’amplis logiciels) que Marshall lance la série JMD:1 et entre ainsi dans l’ère du semi-numérique. C’est le modèle JMD501 qui passe à la casserole aujourd’hui…

Débal­lage


Le JMD501 est le modèle 50 Watts Combo de la série JMD:1. On retrouve tout de suite le style Marshall à la sortie du carton : façade dorée, boutons clas­siques, logo, typo­gra­phie… Pas d’ex­cès de zèle sur ce modèle ! La taille de l’am­pli est stan­dard pour un 50 Watts : 63,5 × 52,5 × 25,5 cm pour un poids de presque 23 kg tout de même. Il possède un haut-parleur de 12 pouces, 2 lampes d’am­pli­fi­ca­tion EL34 et une lampe ECC83 pour la préam­pli­fi­ca­tion.

 


Façade avant

 

 

En façade, on retrouve le clas­sique « Input » pour bran­cher sa guitare préfé­rée suivi du fameux poten­tio­mètre de sélec­tion des 16 modèles de préam­plis. Il faudra se réfé­rer au manuel pour connaître le modèle qui a été simulé : pas de  « ici, c’est le JCM800 ! », « là, c’est un JMP-1 avec une Guv’­nor ! », on doit se conten­ter de simples « Clean Natu­ral » et autres « Lead Clas­sic », dommage ! Marshall ne voulait peut-être pas trop se mouiller. Il suffit de regar­der la notice pour étudier la topo­lo­gie de chaque modèle sélec­tionné.

 

 

 

Le tradi­tion­nel potard de Gain est aussi présent suivi d’un équa­li­seur trois bandes (Bass, Middle, Treble) et d’un chan­nel Volume. Ces cinq derniers contrô­leurs réagi­ront diffé­rem­ment suivant le modèle de préam­pli­fi­ca­tion que vous aurez choisi.

 

Quatre canaux sont dispo­nibles, et vous pour­rez leur assi­gner n’im­porte quel réglage. Un mode manuel est aussi de la partie, pratique pour faire le tour d’ho­ri­zon des sono­ri­tés propo­sées par l’am­pli. Notons la présence d’un péda­lier fourni, qui permet­tra de passer d’un canal/preset à un autre.

À l’ins­tar de ce que l’on peut retrou­ver sur les amplis Line 6, un unique potard permet­tra de choi­sir et de doser l’un des effets de modu­la­tion. On aura le choix entre un Gate, un Chorus, un Phaser, un Flan­ger ou un Tremolo dont le seul contrôle s’ef­fec­tue par le biais du bouton Mod Depth, la rapi­dité (Speed Rate) change suivant l’en­droit où se trouve le Mod Adjust.  Il est malheu­reu­se­ment impos­sible de mixer deux effets, dommage. L’am­pli possède un Delay avec touche Tap Tempo et diffé­rentes modé­li­sa­tions qui agissent sur le son des répé­ti­tions (HiFi, Analog, Tape, Multi). Une Réverbe numé­rique est aussi inté­grée à l’am­pli, tous ces effets et leurs possi­bi­li­tés de contrôle en font un modèle très complet. Le bouton Presence agit en fin de chaine, juste avant le Master de l’am­pli. Et pour finir, notons la présence de deux switchs Standby et Power.

 

Façade arrière

 

On peut dire que le JMD501 n’est pas avare en entrées/sorties ! On trouve des sorties supplé­men­taires pour haut-parleur : une sortie 16 Ohms et une sortie 8 Ohms/2×16 Ohms. Juste à côté se trouve une boucle d’ef­fet (Send/Return) avec sélec­tion du niveau +4dB/-10dB et un poten­tio­mètre de Mix.

 

 

 

 

 


Grâce à la sortie Preamp Out, on pourra profi­ter du préam­pli du JMD501 en utili­sant un ampli de puis­sance externe. Cette sortie fonc­tionne aussi lorsque l’am­pli est en Standby (Mode Silent Recor­ding). Il en va de même pour la sortie casque qui vous permet­tra de riffer tranquille­ment avec le son de l’am­pli sans gêner vos voisins (si vous l’uti­li­sez en Standby, la sortie haut-parleur est désac­ti­vée).


Une Entrée Line In permet de bran­cher une source en niveau ligne (lecteur Mp3, lecteur CD) pour ceux qui souhaitent jouer sur leurs morceaux préfé­rés. L’am­pli est doté d’une Emula­ted Line Out, qui est en fait une sortie symé­trique au format XLR simu­lant une prise de son avec un micro devant un haut-parleur 4×12. Comme pour la sortie Head­phones et Preamp Out, on pourra travailler en silence en mettant l’am­pli en Standby.

 

 

 

 

 

 

L’en­trée Foot­con­trol­ler permet de bran­cher le péda­lier fourni, on pourra aussi utili­ser les entrées/sorties MIDI qui se trouvent à la suite pour contrô­ler l’am­pli. L’uti­li­sa­tion du péda­lier est d’ailleurs assez complexe au premier abord. J’avais pu tester le péda­lier du Marshall JVM210H qui était un peu une usine à gaz (un appui supplé­men­taire sur un switch permet de chan­ger de mode sur le même canal : Green, Orange puis Red). Celui du JMD 501 comprend six switchs et  permet direc­te­ment de sauve­gar­der jusqu’à 28 presets dans le mode Preset Store. On pourra assi­gner certains switchs de la face avant de l’am­pli au péda­lier : Manual, chan­ge­ment de canal de 1 à 4, Modu­la­tion On/Off, Delay On/Off, Tap Tempo, Fx Loop et Compare.

 

Après toutes ces décou­vertes, nous allons enfin pouvoir tester cette bête curieuse et ses 16 Simu­la­tions, enre­gis­trées par votre servi­teur !

 

 

Le beurre et l’ar­gent du beurre ?

 

La philo­so­phie de cette série est la suivante : à partir d’une même ampli­fi­ca­tion à lampes (deux EL34 pour le JMD501), la préam­pli­fi­ca­tion numé­rique (couplée à une ECC83) permet­trait d’ob­te­nir quasi­ment tous les sons des meilleures têtes d’am­plis à lampes Marshall. Cette tech­no­lo­gie numé­rique breve­tée par Softube est appe­lée : « Natu­ral Harmo­nic Tech­no­logy ». Voici la liste des diffé­rents préam­plis modé­li­sés :

 

  • Clean 1 Modern : Préam­pli du Marshall JVM410H Canal Clair en Green Mode.
  • Clean 2 Full : Préam­pli du Marshall JCM2000 DSL100 Canal Clair avec le Tone Shift On.
  • Clean 3 Clas­sic : Préam­pli du Marshall JMP-1 Clean 1 avec le Bass Shift On.
  • Clean 4 Natu­ral : Préam­pli du JMD:1 réponse plate, premier son propre à l’am­pli.
  • Crunch 5 Vintage : Mix entre les Préam­plis du Marshall 1959 et 1964
  • Crunch 6 Clas­sic : Préam­pli du Marshall JCM800 2203.
  • Crunch 7 Deep : Préam­pli du Marshall Haze 40 (nouvel ampli à lampes de fabri­ca­tion asia­tique).
  • Crunch 8 Full : Préam­pli du Marshall 1974.
  • Over­drive 9 Clas­sic : Préam­pli du Marshall JMP-1 avec le preset OD2.
  • Over­drive 10 Modern : Préam­pli du Marshall JVM410H Canal Crunch en Red Mode.
  • Over­drive 11 Deep : Préam­pli du Marshall JCM 800 2203 couplé à une pédale Blues­brea­ker II en mode Boost avec le Drive au maxi­mum.
  • Over­drive 12 Detu­ned : Préam­pli du Marshall Mode Four avec le mode Scoop On et le Tone Matrix sur 3.
  • Lead 13 Deep : Préam­pli du Marshall Haze 40 en canal normal avec le Boost et le Bright enclen­chés couplé à une pédale Blues­brea­ker II en mode Boost avec le Drive au maxi­mum.
  • Lead 14 Solid : Modé­li­sa­tion de la pédale Marshall Guv’­nor.
  • Lead 15 Clas­sic : Préam­pli du Marshall JCM2000 DSL100 couplé à une pédale Blues­brea­ker II.
  • Lead 16 Modern : Préam­pli du Marshall JVM410H Canal OD1 en Orange Mode.

 

Les Samples ont été enre­gis­trés au Studio UFO à Paris en utili­sant un préam­pli micro Chand­ler Limi­ted TG2, un SHURE SM57 (Dyna­mique) et un Beyer­Dy­na­mic M160 (à ruban), le tout dans une inter­face Digi­de­sign 192 I/O. Toutes les simu­la­tions ont été enre­gis­trées avec une Gibson Les Paul Custom 1978.

 

 

À l’écoute des Samples, on se rend vite compte qu’il y a du bon… Et du moins bon. Les contrôles de l’am­pli (Gain et EQ) réagissent très diffé­rem­ment suivant les simu­la­tions utili­sées, ce qui rajoute une éten­due de palettes sonores assez vaste. Les sons sont inté­res­sants, même si le côté un peu plas­tique de certaines simu­la­tions m’a un peu déçu, notam­ment les sons clean (modern et natu­ral) avec des aigus qui n’ont pas le côté moel­leux de certains amplis à lampes. Les sons « extrêmes » sont un peu trop baveux, un peu trop compres­sés et les larsens partent très vite ! J’avoue avoir un gros faible pour les crunchs de cet ampli qui m’ont agréa­ble­ment surpris, notam­ment les vintage et clas­sic qui sonnent vrai­ment très bien. Les over­drives s’en sortent aussi assez bien, avec du bon (Over­drive Modern, Over­drive Deep et Over­drive Clas­sic) et du moins bon (Over­drive detu­ned).

 

 

Les effets sont de bonne qualité, surtout les modu­la­tions et le delay qui possède fina­le­ment pas mal de fonc­tions (tap tempo, effet tape sur les répé­ti­tions…). La réverbe est, comme pas mal de réverbes numé­riques, un peu brouillonne à fort volume.

 

Mais trêve de bla-bla, voici les exemples sonores :

 

Préam­plis :

 

Over­drive Deep
00:0000:13
  • Over­drive Deep00:13
  • Crunch Clas­sic00:11
  • Over­drive Clas­sic00:11
  • Clean Natu­ral00:33
  • Lead Clas­sic00:13
  • Lead Solid00:13
  • Clean Clas­sic00:32
  • Lead Modern00:18
  • Crunch Deep00:11
  • Over­drive Modern00:11
  • Clean Modern00:22
  • Crunch Vintage00:11
  • Lead Deep00:14
  • Crunch Full00:11
  • Clean Full00:22
  • Over­drive Detu­ned00:13

 

 


Effets :

 

 

Clean Flan­ger
00:0000:23
  • Clean Flan­ger00:23
  • Crunch Reverb00:16
  • Clean Tremolo00:24
  • Clean Phaser Slow00:18
  • Crunch Delay HiFi00:22
  • Clean Chorus00:24
  • Crunch Chorus00:18
  • Crunch Delay Tape00:22
  • Clean Phaser Speed00:28

Conclu­sion

 

Pour un prix infé­rieur à 800 €, Marshall nous promet­tait une révo­lu­tion dans le monde de l’am­pli­fi­ca­tion, une sorte de concen­tré de leurs amplis légen­daires dans un combo. La réalité est toute autre : le prix est fina­le­ment assez élevé par rapport à la concur­rence, et la poly­va­lence est forcé­ment moindre, les simu­la­tions étant exclu­si­ve­ment Marshall. Le côté un peu plas­tique de certains sons m’a un peu déçu (des sons clairs notam­ment), même si les sons crunchs fonc­tionnent très bien et que les effets de modu­la­tion sont assez convain­cants.

 

Points forts
  • Les crunchs !
  • Bons effets de modulations
  • Connectivité complète à l’arrière
  • Pédalier fourni
  • 16 simulations différentes
Points faibles
  • Le prix
  • Les cleans un peu plastiques
  • Le pédalier machine de guerre

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