Editorial du 15 avril 2017 : commentaires
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Los Teignos
Parce qu’on aime la musique, on est ravi de savoir que la société Zénith Paris-La Villette et son président Daniel Colling viennent - enfin ! - d’être condamnés à respectivement payer 67 500 et 13 500 euros d’amendes contrenvationnelles pour les nuisances sonores que la salle de concert fait subir à son voisinage à chacun des 150 concerts qu’elle donne chaque année. De quoi parle-t-on ? De fenêtres qui vibrent en permanence, d’un son qui couvre toute conversation et même d’un couple qui fait dormir son bébé dans une baignoire parce que la salle de bain est la seule pièce épargnée par les vibrations. C’est ça la musique ? C’est ça la culture ? Non, ça n’a rien à voir avec ça. Daniel Colling peut bien renvoyer la faute sur les méchants producteurs ou sur l’État, il n’en est pas moins responsable de la situation.
Et parce que la peine est plus symbolique qu’autre chose au vu du chiffre d’affaires du Zénith de Paris, on rêverait même que les choses aillent un peu plus loin. Au-delà de la quiétude du voisinage, il serait bon qu’un tribunal se penche en effet sur ce qui se passe à l’intérieur de la salle et prenne conscience de l’agression physique dont sont victimes les spectateurs (car non, il n’ont pas payé pour cela), et de l’attitude criminelle des « professionnels » qui en sont responsables, qu’il s’agisse du gérant de la salle, de l’ingé son façade, du producteur ou des artistes eux-mêmes. Si je dis cela, c’est en pensant à ce fameux Printemps de Bourges (créé et dirigé par Monsieur Colling soit dit en passant) auquel j’avais assisté il y a une vingtaine d’années et qui nous a bousillé les oreilles, à moi ainsi qu’à deux des trois personnes m’accompagnaient ce jour-là. Le résultat ? Deux ans d’hyperacousie me contraignant à arrêter la musique, et des acouphènes qui sonnent encore 20 ans après. J’espère donc sincèrement que la justice n’en a pas fini avec tous les Daniel Colling de la planète, et qu’ils apprendront à leur dépens qu’il doivent, comme les MJC, les bars ou les petites salles, respecter la loi, le public qui les fait vivre et, tout bonnement, la musique. Donc le silence.
Parce que c’est précisément d’un beau silence que nait le plaisir d’écouter de la musique, qu’il s’agisse du blues du guitariste-chanteur JD Simo, de ce qui passe au travers de la fabuleuse cabine Leslie modélisée par UVI ou de ce qui se retrouve sens dessus dessous après être passé par ShaperBox, la boîte à malice des allemands de Cableguys. En prime, je vous mets un petit best of du dernier Musikmesse qui sera déjà chassé la semaine prochaine par le jeune salon Superbooth de Berlin. Affaire à suivre donc…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
PS : Merci à peupeu pour le sujet de la semaine !
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
fromage
Posteur aFfamé pour un fromage, cela va sans dire !
alex.d.
Malgré toutes ces discussions on en revient au point que le zénith a été condamné pour les nuisances faites aux riverains et pas pour le volume à l'intérieur de la salle.
Certes, mais si tu as 120dB à l'extérieur, ça veut quand même dire que tu ne respectes pas les 105dB à l'intérieur, ou alors faut que je revois mes cours d'acoustique vite fait.
Anonyme
Certes, mais si tu as 120dB à l'extérieur,
ca me parait quasi impossible, ou alors ca à été mesuré avec une application d'iphone qui ne veut rien dire
pour rappel, voici la façon de mesurer - en tout cas en Belgique, mais je pense que ca doit être la même chose en France)
Détermination des paramètres acoustiques.
Art. 2. L'émergence de niveau est déterminée lorsque le bruit spécifique incriminé est présent dans le bruit ambiant de manière continue ou intermittente. Il peut être stable ou fluctuant.
L'émergence de niveau est égale à la différence arithmétique entre le niveau Ltot et le niveau Lf.
Les niveaux Lf et Ltot sont déterminés conformément à la méthode décrite à l'article 6.
Art. 3. L'émergence tonale est déterminée lorsque l'agent chargé d'effectuer des mesures suspecte dans le bruit total, la présence d'un son pur ou d'un bruit à caractère tonal.
L'émergence tonale est calculée sur base du spectre fréquentiel 1/3 d'octave non pondéré déterminé à partir des niveaux fractiles L90. Le spectre L90 est déterminé pour une gamme de fréquence allant de 100 Hz à 10 000 Hz par analyse statistique d'au moins 400 spectres relevés à une vitesse d'échantillonnage de minimum 1 spectre par seconde.
L'émergence tonale est définie comme étant la plus petite des différences arithmétiques entre le niveau L90 d'une bande émergente de 1/3 d'octave non pondéré et le niveau L90 des bandes de fréquences adjacentes.
L'émergence tonale E qui doit être prise en considération est égale à la plus grande des émergences tonales relevée sur le spectre fréquentiel L90 1/3 d'octave non pondéré.
Art. 4. § 1. L'émergence impulsionnelle est déterminée si le bruit spécifique présente des bruits brefs, de niveau relativement élevé et qui se succèdent à intervalles réguliers ou à intervalles irréguliers.
La mesure s'effectue pendant la période où le bruit impulsif est présent. La localisation temporelle du bruit impulsif est déterminée à partir de l'évolution temporelle des niveaux LAeq,1s relevés durant la période d'observation.
§ 2. L'émergence impulsionnelle, déterminée pour chaque bruit impulsif, est égale à la différence arithmétique entre le niveau LAeq,3s relevé avec la caractéristique " impulse " et le niveau LAeq,3s relevé avec la caractéristique " slow ". Ces deux niveaux sont relevés simultanément et sont centrés sur l'intervalle de mesure d'une seconde comprenant le bruit impulsif.
Art. 5. § 1. Le niveau de bruit spécifique est calculé suivant la formule et ce pour autant que le Ltot soit strictement supérieur à Lf :
Lsp = 10 x Log (10Ltot / 10 - 10Lf / 10) + K;
K = correction pour émergence tonale;
Les niveaux Lf et Ltot sont déterminés conformément à l'article 6.
§ 2. Un facteur de correction K, défini dans le tableau ci-après et fonction de la valeur de l'émergence tonale, est ajouté au niveau Lsp.
Emergence tonale E en dB Facteur de correction en dB(A)
E < ou = 3 0
3 < E < ou = 6 2
6 < E < ou = 9 3
9 < E < ou = 12 4
12 < E < ou = 15 5
15 < E 6
L'émergence tonale E est définie conformément à l'article 3.
Art. 6. § 1. La méthode de fixation des niveaux Lf et Ltot repose sur l'analyse de l'histogramme non cumulé de classe 0,5 dB(A) tracé à partir des niveaux LAeq,1s relevés durant la durée de mesure. Cette durée de mesure ne pourra être inférieure à 10 minutes (600 valeurs LAeq,1s ).
Les classes correspondant aux pourcentages maximum sur l'histogramme sont isolées et rapportées aux sources sonores, le cas échéant dans leurs différents états de fonctionnement.
Lf : borne supérieure de la classe identifiée comme représentant les niveaux présents en l'absence de perturbations éventuelles et lorsque la ou les sources n'est ou ne sont pas en fonctionnement. La classe prise en compte ne peut être inférieure à 1 %.
Ltot : borne inférieure de la classe identifiée comme représentant les niveaux présents en l'absence de perturbations éventuelles et lorsque les sources considérées sont en fonctionnement.
§ 2. En présence de sources sonores permanentes, il faut soit en interrompre le fonctionnement au moins pendant 10 % du temps afin de disposer d'un échantillonnage représentatif du niveau de bruit ambiant, soit effectuer deux séries de mesures successives, l'une avec fonctionnement des sources sonores incriminées, l'autre sans.
Si l'interruption de fonctionnement de la source sonore est impossible, toute méthode spécifique de mesure agréée préalablement par l'Institut bruxellois pour la Gestion de l'Environnement est utilisée.
Si le niveau de bruit présente des fluctuations, progressives ou brusques, telles que la source sonore ne puisse être identifiée avec certitude sur l'histogramme, la détermination du Ltot se fait sur base du calcul de la somme des niveaux LAeq,1s apparus lors du fonctionnement de la source sonore considérée, en excluant les niveaux inhérents aux bruits perturbateurs éventuels, suivant la formule :
Ltot = 10 x log (1/n * SIGMAni = 1 10 (LAeq,1s,i /10));
où n = le nombre total des valeurs LAeq,1s prises en considération.
CHAPITRE II. - Mesures à l'intérieur d'un immeuble.
Art. 7. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées à l'intérieur d'un immeuble, le microphone est placé à une hauteur au-dessus du plancher comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre et, si possible, à au moins 1 mètre des murs sans fenêtre et à 1,50 mètre des murs comportant des fenêtres.
Toutes les mesures sont effectuées portes et fenêtres fermées, en l'absence des occupants.
Avant chaque mesure ou série de mesures, l'appareil de mesure est étalonné à l'aide d'un calibrateur acoustique.
CHAPITRE III. - Mesures à l'extérieur d'un immeuble.
Art. 8. Les mesures à l'extérieur d'un immeuble sont, de préférence, effectuées en l'absence de précipitation et avec une vitesse de vent inférieure à 5 mètres par seconde.
Art. 9. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées à la proximité de la façade d'un immeuble, le microphone muni d'un écran anti-vent est placé à une hauteur comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre du niveau de l'étage considéré, à environ 50 cm de la façade la plus directement exposée au bruit incriminé.
Si la distance de 50 cm ne peut être respectée, le microphone peut être placé à l'intérieur du local dans le plan de la fenêtre ou porte largement ouverte.
Avant chaque mesure ou série de mesures, l'appareil de mesure est étalonné à l'aide d'un calibrateur acoustique.
Art. 10. Lorsque des mesures de bruit sont effectuées hors de la propriété d'où provient la source sonore, le microphone muni d'un écran anti-vent peut être placé en tout point extérieur à la limite de la propriété concernée, à l'exception des voies de circulation ou des parkings à ciel ouvert.
Le microphone est placé de préférence à une distance d'au moins 3,50 mètres du mur de l'immeuble ou de la parcelle et à une hauteur comprise entre 1,20 mètre et 1,50 mètre du niveau de l'étage considéré ou du sol.
Si la distance visée à l'alinéa 2 ne peut être respectée, le microphone ne peut en aucun cas être placé à moins d'1 mètre du mur de l'immeuble ou de la parcelle.
CHAPITRE IV. - Caractéristiques des appareils de mesure.
Art. 11. L'appareillage de mesure doit être conforme aux spécifications de la norme CEI 651 de classe 1. Les sonomètres intégrateurs doivent être de catégorie B comme spécifié dans la norme CEI 804.
Les mesures peuvent être complétées par des enregistrements audiophoniques digitaux ou de qualité équivalente pour autant qu'ils comprennent au moins un signal de calibration en début d'enregistrement et que les appareils et leurs accessoires soient installés par un agent qualifié.
La chaîne des enregistrements audiophoniques a au moins les caractéristiques suivantes :
- gamme dynamique réelle : min. 60 dB;
- distorsion harmonique : inférieure à 0,5 %;
- bande passante minimum : de 20 à 12 000 Hz.
La fréquence d'échantillonnage est de minimum 44 Khz pour les enregistrements digitaux.
draipe
Merci Los Teignos pour cette réponse claire et précise comme d'habitude...
Par contre non, la fermeture du zénith je suis carremément contre ! C'est la seule salle digne de ce nom entre les salles de 1000/1500 places telles que le bataclan, le trianon, l'élysée Montmartre et les 18000 places de Bercy à Paris.
J'ai vu un paquet de concerts là-bas dont dream theater, megadeth, suicidal, skidrow, le g3 et plus récemment one ok rock (groupe japonais très connu là-bas) et le son était plutôt bon, pourtant je ne pense pas avoir de la merde dans les oreilles et j'ai pas toujours mis des protections. Je ne comprends pas la haine que vous avez contre cette salle.
De toute façon le prix des concerts ayant explosé ces dernières années, les occasions d'y aller se font rares mais c'est un autre sujet.
Chacun ses goûts on dira mais on est bien emmerdés quand on cherche des salles de concerts dans paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Voilà c'est dit !
Mr. Pool
Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.
patrick_g75
......................
Chacun ses goûts on dira mais on est bien emmerdés quand on cherche des salles de concerts dans paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Voilà c'est dit !
Ah oui... Ces riverains, quels chieurs !
C'est vrai ça ! On se demande pourquoi ils ne déménagent pas, loin... loin, bien loin, et qu'ils arrêtent de venir nous embêter, nous empêcher de taper sur nos tympans, à nous, tout comme on veut, et sans nous inquiéter de taper sur ceux des zôtres... Ces autres... les chieurs !
Tu as dit : "Il y a une chose que je ne comprends pas..."
(cf. post #91)
J'ai répondu : "Il n'y a pas qu'une chose, que tu ne comprends pas"
Je l'avoue : c'était un effet de rhétorique assez facile. Mais, quand on ne veut pas se faire battre, on ne donne pas le bâton.
Je ne sais pas qui tu ES.
(Un "gogol" ? Ah bon... si c'est toi qui le croit...)
Mais je sais ce que tu DIS. Pas difficile : il suffit de savoir lire.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 13:31:38 ]
Anonyme
J'ai pas tout suivi... le batteur de machine head devrait jouer de la batterie avec des balais ?
Non, pas si il joue sur une scène dans une pièce ou un espace quelconque qui permet d'encaisser la pression acoustique
Tout instrument acoustique est lié à l'environnement acoustique dans lequel il est placé. C'est d'ailleurs même pour ca qu'il n'est pas rare qu'on déplace une batterie dans un endroit différent du studio et/ou qu'on déplace des peanneaux acoustiques en fonction du morceau que l'on enregistre.
Idem pour un ampli guitare, Un tête 100watt peut sans problème être poussée sur une immense scène extérieure mais n'a aucun interêt d'être dans un espace restreint à l'acoustique lambda
En gros, il faut savoir s'adapter à l'environnement et on vit une époque ou cela n'a jamais été aussi facil
on peut jouer sur une batterie électronique quasi de la même façon qu'on joue sur une acoustique
les guitaristes disposent de technologie qui permettent d'avoir un son exeptionnel sans cracher les décibel (kemper, axe fx, POD, torpedo,...)
Bref, l'argument qui consiste à dire : LA LOI EST DEBILE PARCE QUE RIEN QU'UNE BATTERIE SEULE C'EST DEJA TROP FORT" est débile à souhait. Adaptons-nous, on en a les moyens et preservons notre audition et celle de notre public
EDIT : et si les musiciens s'adaptent, les ingé sons suivront
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 13:45:38 ]
Anonyme
D'ailleurs, à ce propos, voici comment j'imagine la salle de concert du futur. Il y aurait sur place et de façon résidente, une batterie electronique avec un module type 2box permettant de charger n'importe quels samples, 4 ou 5 KEMPER permettant de charger n'importe quel profil d'amplis, un parc à micro chant permettant d'émuler n'importe quel type de micro (un truc à la VMS de slate) et une table de mixage numérique permettant de charger des emulation de préampli et plug-in en tout genre. Un système de retour in-ears prêt à l'emploi dans lequel les mucicos n'auraient qu' à brancher leurs oreillettes personnelles. Du coup, les groupes arriveraient dan le salle de concert avec juste une paire de baguettes et une pédale pour les batteurs, leur instruments et se brancheraient sur l'installation en place. Les fiche techniques se résumeraient alors à des envois de samples ou de patches à charger dans les kemper et le module de batterie. Tout le monde y gagnerait. Fini le déplacement de matos lours et encombrant pour les groupes, fini les décibels à pu savoir qu'en foutre sur scène.
Même les tourneurs seraient pour, j'en suis sur, ca diminuerait grandement les frais liés aux tournées des groupes (frais logistiques quasiment inexistant) et au delà de ca, ca permettrait également aux groupes amateurs de pouvoir jouer dans les même conditions que leurs idoles
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 14:00:01 ]
Los Teignos
J'ai pas tout suivi... le batteur de machine head devrait jouer de la batterie avec des balais ?
Non, mais je pense que si ses retours étaient au même niveau que ce que le groupe envoyait en salle, les 3/4 du groupe auraient dû interrompre leur carrière pour traumatisme auditif et que là, on aurait été sur un pied d'égalité. Je précise que j'étais dans les gradins de la salle et pas dans la fosse.
Concernant le Zénith de Paris, tu as dû avoir de la chance et moi pas de chance ou alors nos attentes divergent, mais sur le strict plan de l'acoustique, j'ai très rarement vu de choses qui soient seulement correctes là-bas (je crois que le seul concert correct que j'y ai vu, c'était les 30 ans des tambours du Bronx). La dernière fois que j'ai tenté, c'était Soundgarden et le son était à chier, comme d'habitude, pour le groupe comme pour la première partie. Sans même parler du niveau sonore, les basses tournaient de partout et bouffaient toute l'intelligibilité.
Du coup, pour moi, le Zénith de Paris, c'est une salle moche d'un point de vue architectural, avec une acoustique médiocre et le seul point positif que j'y vois, c'est les loges qui sont sympas avec le grande salle commune façon Open Space. Pour le reste, je vois pas l'intérêt si ce n'est de pouvoir entasser plus de gens pour faire du profit.
Note que, avec l'expérience du Live que j'ai maintenant, je ne vois pas non plus l'intérêt des salles de plus de 1000 places, si ce n'est de vouloir faire du live industriel comme on fait de la restauration industrielle. Je suis allé voir Radiohead à Bercy : niveau beaucoup trop élevé évidemment, mais au-delà de ça, quel intérêt de voir des mecs tous petits de profil... Et je repense au ridicule de ces live où l'on est obligé de mettre de écrans géants pour que les gens voient la scène : on marche vraiment sur la tête pour une unique raison : non pas l'art, mais le profit. À côté de ça, Supergrass à l'Elysée, Izia Higelin au Trianon, ou mieux encore, Loïc Lantoine ou Murat à la boule noire, Nick Cave à Marigny, avec un mec qui se situe à 30 mètres de toi quand tu es au fond de la salle, ben c'est autre chose. Je pourrais dire tout le bien que je pense encore de la Cigalle, du Grand Rex, du Casino voire de l'Olympia (en dehors de la ridicule pente qui a été faite dans la salle et qui fait que les gens à l'arrière sont moins surélevés que les gens à l'avant) mais non Bercy, le Zénith, pour moi, comme les stades de foot, c'est le Mac Donald du Live. Accepter de se produire là dedans, et surtout quand on voit que les économies d'échelles ne se répercutent pas sur le prix des billets, ce n'est pas respecter son public, c'est lui chier dessus.
paris intro-muros avec un groupe de rock/métal avec toutes ces limitations et ces chieurs de riverains.
Ce ne sont pas les riverains qui sont des chieurs : une salle, ça s'isole. Pour connaître un architecte qui a bossé sur un bâtiment où l'on testait des explosifs militaires et qui souhaitait rester discret, je peux t'assurer que tout peut s'isoler. C'est une bête question d'épaisseur de murs. Mais une boîte de béton de dix mètre d'épaisseur autour du Zénith, avec les lames d'air qui vont bien et je pense que les riverains n'entendront plus rien. Après forcément, s'imaginer qu'on peut transformer un local lambda en salle de concert, c'est autre chose. Ma compagne bosse au Moulin Rouge : ils n'ont aucun problème avec les riverains en faisant deux représentations par soir. J'ai assisté à l'une d'elle : niveau sonore correct ne gênant en rien le déroulement du spectacle : on n'a pas besoin de bouchon et on sort sans acouphène. Après, j'imagine que la salle dispose d'une isolation correcte, pensée en fonction de ce qu'elle envoie.
ca me parait quasi impossible, ou alors ca à été mesuré avec une application d'iphone qui ne veut rien dire
120 dB, ça me semble énorme aussi mais je pense que même en mesurant un niveau à 80 dB, on est bien au-delà de ce qui est tolérable. Et à propos, bravo pour ta démarche de jouer avec une batterie MIDI pour garder le contrôle sur le niveau. Effectivement, tous les pubs que j'ai vu tourner à Paris dans le respect de la loi en venait à cette solution. Et ça n'empêche jamais les musiciens d'envoyer ce qu'ils ont à envoyer.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 17/04/2017 à 14:11:14 ]
Anonyme
Et à propos, bravo pour ta démarche de jouer avec une batterie MIDI pour garder le contrôle sur le niveau. Effectivement, tous les pubs que j'ai vu tourner à Paris dans le respect de la loi en venait à cette solution. Et ça n'empêche jamais les musiciens d'envoyer ce qu'ils ont à envoyer.
Merci, en plus, le concept de la "scène silencieuse" permet d'appréhender le concert d'une autre façon avec des moyens d’accueil minimaliste. On peut jouer demain à peu près n'importe où avec mon groupe, si le lieu peut acceuillir un DJ, il peut nous accueillir aussi car, si il le faut, on peut simplement envoyer deux DI dans une sono avec un mix fait dnas le laptop qui se trouve à ma droite quand je joue
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