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Projet de sensibilisation aux conséquences du téléchargement illégal

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Sujet de la discussion Projet de sensibilisation aux conséquences du téléchargement illégal
Bonjour,

Je ne suis pas sûr de poster au bon endroit, mais bon je me lance !

Dans la vraie vie, je suis prof entre autres de droit. Mon public a entre 16 et 22 ans et est, comment dire, gros consommateur de mp3 et autres fichiers pas toujours obtenus de façon légale.

Je pense faire cette année une action de sensibilisation pour le respect du droit de la propriété intellectuelle. Pour cela, peut être faire intervenir un avocat spécialiste.

Mais surtout, je voudrais pouvoir leur faire rencontrer des gens du métier : je pense aux artistes qui galèrent pour gagner leur vie, les petites structures de prod indépendantes...

Donc, le but de mon propos : je recherche des personnes avec qui je pourrais organiser un échange avec mes élèves : une personne qui bosse dans une boîte de prod, un artiste ou n'importe qui qui pourrait m'aider à leur faire prendre conscience des dégâts du téléchargement.

Idéalement, mes élèves étant localisés en Poitou-Charentes, je recherche ce genre de contact à proximité. Maintenant, soyons fous, s'il faut monter à Paris, je peux monter un projet plus conséquent avec visite Sénat, Cour de cassation,... pour justifier le trajet.

Voilà, si quelqu'un peut m'aider à monter ce projet, ça serait super. Si l'intervention d'un avocat est formatrice (il ne représentera pas l'autorité coercitive), l'exemple des vraies victimes de ce phénomène de société me semble tellement plus efficace !

Merci de m'avoir lu !
Jeff
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Re attention aux amalgames ! Ce sont des raccourcis dangereux et des lieux commun qui nourrissent ce discours. Bien sure tu vas trouver des mecs pour te dire ça, d'autre pour dire que sans label tu feras rien et aussi d'autre qui font sans label. Un militant d'un syndicat d'ultra gauche perd il sa crédibilité quand il clame que le capitalisme ca craint mais que pour autant il cherche un boulot en usine car il doit manger ?

Dénoncer les pratiques abusives que 50 années de prospérité de l'industrie de la musique ont permis de mettre en place me semble une démarche plutot saine !
77
D'accord sauf qu'il aurait été plus sage de proposer une alternative crédible avant de collaborer à la destruction du système en place (où tout n'était pas nécessairement à jeter)

En politique notamment, les révolutions sans projet réaliste ont souvent donné un résultat pire que la situation antérieure.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


78
Nan mais voila, entre 20000€ de budget et pas de budget du tout (sinon du depatouillage) pour se lancer, en terme de com' ça revient a peu près au même, en terme de diffusion, pareil, sauf que d'un coté t'es a -20000€ (enfin toi ou le label) avant même d'avoir vendu un disque, de l'autre tu lances ton truc sans avoir la corde au cou, quitte a embrayer une fois que t'as des garanties. On en a déjà discuté ailleurs, un label qui tourne avec un budget de merde comme ça, c'est un fossoyeur qui avance avec un bandeau sur les yeux, et dont le modele économique tient a peine la route!


que 90% des artistes courent après ça, c'est pas étonnant, on sort d'une tradition ou ils n'avaient pas le choix, ou le label représentait le Graal, l'aboutissement, le moment ou ton groupe sortait de l'ombre. On ne savait pas faire autrement, forcément, dans un milieu aussi ras du front que les musiciens, ça a laissé des habitudes, et bien peu sont ceux qui prennent conscience qu'en 20 ans, pas mal de choses ont changé...
79
D'abord, l'alternative n'est toujours pas au programme. Ca se met en place tranquillement mais ca prendra le temps que ca prendra et ceux qui sont toujours en place vont tout faire pour le rester (HADOPI?). Ensuite, le téléchargement à surement le dos un peu large et n'est pas forcement la cause de cette "crise" du disque. De plus, cet état de fait n'est pas dicté par l'industrie mais par les "consommateurs" qui ont télécharger (je tiens à rappeler que les Majors sont les mêmes qui produisent les disque, permettent de les graver, et de les télécharger sur le net, on a une expression pour ça : Le beurre et l'argent du beurre)

Même si plus aucune seconde de musique n'était vendu dans le monde, on trouverai toujours des artistes pour en faire, et des mecs pour prendre une partie de l'argent que l'artiste peut gagner avec les concerts, la pub, etc

Il y a un système qui est en train de s'écrouler, personne ne sait jusqu'ou il va tomber. Les "consommateurs" s'en foutent carrément (et je pense qu'ils ont raison !), certains artistes veulent que ca s'écroule, d'autre veulent sauver le système, etc 

Il n'en reste pas moins que le téléchargement de musique, aussi illégal soit il, n'est que bénéfique à l'humanité, par contre les acteurs de ce secteur perdent du fric et personnellement, ca me fait pas pleurer la nuit. Je pense que l'accession à la culture par le peuple est PRIMORDIALE, et ca passe surement par sa gratuité (ou son cout assez bas). On nous à deja fait le cout de la crise avec l'avènement du CD-R. On se retrouve en France à payer des taxes sur les CD-R (et autre espace de stockage) qui viennent enrichir les plus riches de l'industrie du disque alors qu'un CD-R ne finit pas forcement en copiage de musique piraté !!! C'est la disparition de la présomption d'innocence quelque part puisqu'on paye déjà une taxe sur le principe qu'un cd vierge va servir à me mettre de la musique acquise illégalement, même si tu y grave tes photos de famille !

La question initiale de ce forum est assez fermé de ce point de vue : Il y a pas quelqu'un qui veux venir intervenir pour expliquer à mes étudiants que télécharger c'est mal (pas d'attaque personnelle Yoggi, c'est juste que c'est discutable). La première question à débattre est : La droit d'auteur se doit il d'être un frein à la connaissance ? La valeur Argent doit elle l'emporter sur la valeur Savoir ? 

[ Dernière édition du message le 21/10/2009 à 17:20:59 ]

80
Citation :
On se retrouve en France à payer des taxes sur les CD-R (et autre espace de stockage) qui viennent enrichir les plus riches de l'industrie du disque alors qu'un CD-R ne finit pas forcement en copiage de musique piraté !!!
C'est même mieux que ça, puisqu'on te fait payer une taxe sur un usage interdit...
81
Citation de Mesyc :
La première question à débattre est : La droit d'auteur se doit il d'être un frein à la connaissance ? La valeur Argent doit elle l'emporter sur la valeur Savoir ?

Les auteurs ne sont pas contre la connaissance et l'argent ne réduit pas le savoir. La question est comment protéger (monétairement) les auteurs et la libre circulation du savoir en même temps.

Dans le cinéma, pourtant lui aussi très lourdement piraté et depuis toujours, une solution a fait ces preuves: taxer et obliger les fournisseurs de tuyau (La télévision, Canal+ et compagnie) à financer le Cinéma.

L'idée de la licence globale était d'étendre ce système à la musique et aux nouveau fournisseurs de tuyaux (Fournisseurs d'accès, telecom etc..). L'alternative existe. Il faut que l'argent que les consommateurs dépensait avant en CD et abonnement Canal+ et qui est maintenant dépensée en abonnement ADSL et Mobile revienne aux auteurs.

Les pirates et les Major ne sont pas tous des voyous, le système n'est simplement plus adapté à notre époque, il faut le réformer. Hadopi ne fait que retarder l'adaptation C'est comme les protections anti-copie, ça ne dure qu'un temps, le dernier Flop en la matière étant le Syncrosoft de Steinberg qui est tombé il y a quelques jours. 

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

82
Citation :
L'idée de la licence globale était d'étendre ce système à la musique et aux nouveau fournisseurs de tuyaux (Fournisseurs d'accès, telecom etc..)
Non pas du tout, la licence globale touche les utilisateurs, pas les FAI. rien a voir avec une redevence.
83
Effectivement, mais l'idée était là. Le fait de finalement taxer directement l'utilisateur et de ne pas impliquer les FAI dans la redistribution et le financement des artistes a probablement contribué à l'echec de la licence globale.

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

84
Citation :
taxer et obliger les fournisseurs de tuyau (La télévision, Canal+ et compagnie) à financer le Cinéma.

Oui et bien ça ne sauve rien, ça permet simplement à un système en place de perdurer. Dans 2 ans, l'industrie du cinéma (enfin plus probalement les chaine de télé qui achète les séries TV) vont crier à la crise, et on retaxera encore (pour permettre à des mecs de faire encore des bénéfices qui se compte en millions de dollars !)  De plus, et c'est une règle de base en économie : de toute façon, c'est l'utilisateur qui paye au final...

Donc oui taxer encore ici ou là (qu'on donne 10 euros directement à un organisme ou que les abonnement internet augmente de 10 euros, pour moi c'est jambe en mousse ou bras de 9 mètres !) pour permettre aux types bien en place de garder leurs places et leur profits... C'est marrant mais ca m'enchante pas vraiment...

La classe dirigeante, à peu près partout en France, appartient à une génération qui est très loin de comprendre internet et le comportement des internautes, ce qui explique surement les 10 ans de retard entre un phénomène sur le net et sa réponse juridique... Il y a encore des labels et mêmes des distributeurs en France qui ne veulent pas je cite "M'emmerder avec une sortie en numérique" qui ne rapporte pas grand chose de toute façon... Et bien ce genre de comportement, c'est scié la branche sur laquelle ont est assis, sans même s'en rendre compte. Et je ris aujourd'hui de voir certains tomber :-)
85
Citation de Mesyc :
La première question à débattre est : La droit d'auteur se doit il d'être un frein à la connaissance ? La valeur Argent doit elle l'emporter sur la valeur Savoir ?

Ok. Question intéressante mais revenons au cas "musique"

Fiction :

Jean Dupond reprend un titre de Madonna, s'enregistre et le publie sur MySpace ou autre. Le label ou l'éditeur de Madonna lui tombe dessus. Jean Dupond lui tombe des nues et proteste. "Mais quoi, qu'est-ce que ça peut lui foutre à Madonna? Je ne fais rien de mal, la musique est faite pour être partagée, je ne vois pas pourquoi je devrais demander l'autorisation ou payer quelque chose à Madonna ou ses auteurs, compositeurs, éditeurs, labels"

Quelque temps plus tard la loi rejoint l'usage, les lois sur les droits d'auteurs sont abrogés, la musique est libre. Madonna reprend une compo de Jean Dupond qu'il avait publiée sur son Myspace et en fait un tube planétaire qui gonfle son compte en banque de quelques millions de dollars supplémentaires. Jean Dupond proteste. "Mais quoi, c'est ma compo, personne ne m'a demandé d'autorisation, elle se fait un pognon indécent grâce à ma musique et je n'ai rien touché!" Et l'avocat de Madonna de répondre sèchement : "La musique est libre maintenant, c'est ce que vous vouliez, non? mrgreen

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


86
il es sur que a un moment il vas faloir choisire ce que l'on veux, mes le plus improtent et le plus dure vas etre d'accordé nos violon
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Sérieusement Epebe, tu le fait exprès ? Tu fais 20 amalgames grave sur chaque forum ?  Même dans ton exemple, tu ne sembles pas te rendre compte que la seul chose que tu mets en avant, c'est la fric potentiel tiré de l'exploitation commerciale d'une œuvre. Tu y oppose la liberté, et la capacité à un tiré un profit d'une œuvre pré supposée intellectuelle ! C'est d'une étroitesse d'esprit qui explique peut être comment on a put en arrivé là...

Perso j'abandonne. En espérant que quelqu'un un auront quand même pris le temps de se poser la question du droit d'auteur...
88
C'est marrant. Du coup qu'il s'agit de propriété intellectuelle, la diffusion / rétribution des œuvres devrait obéir à d'autres principes que pour tout ce qui est matériel ?
La musique et l'art en général est un patrimoine intellectuel mondial qui devrait être gratuitement accessible à tous, c'est ça ? Et que les artistes cherchent à vivre de leur art, c'est immoral ?
Par contre, en ce qui concerne mes biens personnels, là, pas question de grand partage, c'est à moi, pas question d'y toucher. Il s'agit de propriété matérielle, c'est totalement différent. mrgreen
Je pige pas. Ou alors faut remettre en cause la notion même de propriété.
89
@ Mesyc : Le sujet du forum c'est "AutoProduction & Business"

Tu vis d'amour et d'eau fraiche en jouant d'une flute fabriquée de tes mains juste pour l'amour de la musique? Ou tu rêves de cela? Tant mieux pour toi! Perso ça fait longtemps que j'ai quitté le monde des bisounours.

Je le répète, se réjouir de l'effondrement d'un système alors qu'aucune alternative crédible n'est prête risque de donner lui à de bien cruelles désillusions. Celui qui suivra risque d'être encore plus verrouillé, encore plus inégalitaire, encore plus marchand, encore plus monopolistique, encore plus à l'avantage de quelques géants des médias et d'une poignée de stars,...

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


90
Citation :
Du coup qu'il s'agit de propriété intellectuelle, la diffusion / rétribution des œuvres devrait obéir à d'autres principes que pour tout ce qui est matériel ?
Oui, ce n'est pas la matérialité de l'oeuvre qui est en cause mais sa nature.

Citation :
Et que les artistes cherchent à vivre de leur art, c'est immoral ?

Non. Mais la façon d'y arriver peut être immoral...

Citation :
Tu vis d'amour et d'eau fraiche en jouant d'une flute fabriquée de tes mains juste pour l'amour de la musique?

Non, je vis de ma musique, mais j'ai rien contre l'eau fraiche.
91
Nous vivons dans une société ou 50% de l'activité n'est pas directement rémunérée par les utilisateurs/consommateurs.

Quand je consulte mon medecin, je ne le paye pas, pour autant,  il fait travailler ces méninges. Quand je met mes gamins à l'école, je ne débourse pas un sou, pour autant l'instituteur produit un travail intellectuel. Cela fonctionne car nous avons mis en oeuvre un système d'imposition/taxation et de redistribution qui permet au consommateurs de consommer des produits/services souvent immatériels et difficilement tarifables et permet a ceux qui produise le service (souvent intellectuel) de percevoir une rémunération. 
Dans le domaine de la culture, cela existe aussi, la plupart des arts sont subventionnés (pas assez mais tout de même).  Dans un domaine plus proche du notre, la musique classique, la plupart des musiciens vivent sans vendre le moindre disque/droits sacem. 

Il s'avère que la technique d'enregistrement audio et finalement la vente de disque (materielle) a permit pendant longtemps aux artistes populaires de pouvoir vivre sans recours au mécénat, aux subventions et autre circuit de redistribution collectifs. Cette privatisation de l'activité ne fournit plus aujourd'hui (internet/libre circulation des oeuvres etc...) les ressources suffisantes aux artistes. Il faut accepter l'idée d'un financement plus collectif pour les sauver. 




Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

92
Mesyc >

Ok, le fait qu'un artiste doive être rétribué pour pouvoir vivre de son art n'est qu'un compromis, c'est peut-être pas le meilleur qui soit, j'en sais rien, mais quelle autre alternative ?
Tout fonctionne selon ce principe.
D'autre part, je ne vois pas bien où est la frontière entre biens matériels et intellectuels, du moment que ceux qui les produisent doivent pouvoir vivre de leur travail (oublions les intermédiaires qui se graissent parfois copieusement au passage).

Tu dis : La façon d'y arriver (vivre de son art) peut être immorale.
Je vois pas à quoi tu fais allusion.
noidea

[ Dernière édition du message le 22/10/2009 à 11:45:40 ]

93
SampleHunter >

"Il faut accepter l'idée d'un financement plus collectif pour les sauver. "

En temps de crise, quels sont les premiers secteurs où l'état taille dans les subsides ?
Et sérieusement, tu vois les petits musiciens de ton quartier vivant de subsides ?
Pourquoi pas, ok, mais en pratique...
94
Citation :
Quand je consulte mon medecin, je ne le paye pas, pour autant,  il fait travailler ces méninges.
Bien sure que tu le paye, tu le dis même plus loin dans le même paragraphe...

Pour ce qui est des revenus généré par la musique, ca reste des sommes vraiment énormes (aller vérifier votre dernière répartition SACEM !)

Citation :
D'autre part, je ne vois pas bien où est la frontière entre biens matériels et intellectuels,

un bien peut être "intellectuel" et matériel, je veux juste dire que l'art ne doit peut être pas systématiquement être assimilé à une marchandise quelconque, puisque ses enjeux sont bien supérieur à la simple création de profit (liberté d'expression par exemple...).

Citation :
(oublions les intermédiaires qui se graissent parfois copieusement au passage).


Non justement ne les oublions pas, on va mettre en place un système (genre taxe collective...) qui ne va pas rendre les artistes plus riches, mais va surtout permettre à ces intermédiaires de rester en place et de faire du gras sur le dos des artistes ! C'est là que ce système me révolte ! Plutôt que de constater que franchement, un éditeur est moins primordial aujourd'hui qu'il y a 100 ans, que donc sa rétribution pourrait peut être diminuer un peu, on va faire payer tout le monde, pour que les éditeurs conservent leur profit ! C'est très franchement douteux...

Sur une somme fixe générée par un artiste sur un an, l'ensemble des ces "partenaires" (les fameux "ayant droits") vivent bien mieux que les artistes. C'est un phénomène pyramidale : Un artiste ne pourra pas gagner plus que ce qu'il est capable de faire sur une année , mais les intermédiaires eux multiplie la source de leur pourcentage reversé. Un éditeur prend 1/3 des DEP, mais pas sur 2 artistes, sur peut etre 20, voir 2000 !!! Si les intermédiaires percevaient un pourcentage en rapport avec la réailté du temps passé sur un artiste/projet ce serait différent mais là...

95
Citation de Mesyc :
on va mettre en place un système (genre taxe collective...) qui ne va pas rendre les artistes plus riches

Non, on va mettre en place un système qui va rendre encore plus riches les déjà riches (artistes comme intermédiaires) et quelques chanceux et rendre plus pauvres tous les autres. Genre un système par répartition décalqué sur les systèmes d'audience médias et bonjour les dégâts au delà du top 50

Citation de Mesyc :
C'est là que ce système me révolte ! Plutôt que de constater que franchement, un éditeur est moins primordial aujourd'hui qu'il y a 100 ans, que donc sa rétribution pourrait peut être diminuer un peu, on va faire payer tout le monde, pour que les éditeurs conservent leur profit ! C'est très franchement douteux...

Là on est partiellement d'accord. Il aurait fallu tout remettre à plat dans le contexte de l'époque, redéfinir les rôles, droits, devoirs et obligations de chacun. Mais il est un peu tard pour discuter alors qu'on en est au sauve qui peut et chacun pour soi!

Par contre tu sembles présupposer que ces intermédiaires (producteurs, éditeurs, managers, labels, ...) sont des parasites qui gagnent toujours au détriment de l'artiste. Or j'en connais pas mal qui perdent de l'argent, beaucoup pour certains, et qui continuent, par jeu parfois, par passion le plus souvent. Et qui sont nécessaires à beaucoup d'artistes, quoi qu'on en dise.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


96
Non c'est pas tous des voyous, mais les artistes ont de moins en moins besoin d'eux quand même... Faire un album chez soi est aujourd'hui accessible à tous, tant en terme d'investissement que d'accès à la connaissance... J
e fais pas mal d'album chez moi. Si l'un de ces albums est produit par un label, il coute dans les 8000 euros, si il est fait par et pour l'artiste, moins de 2000 euros... C'est triste mais le fait qu'un type décide à un moment de faire plus de profit que le reste de l'équipe (le label par exemple) ,sous couvert de son investissement, fait grimper en flèche les tarifs.
Un label, un qui est vraiment pour le développement artistique de quelqu'un (et pas de son dvp financier) devrait commencer par posséder son propre studio non, histoire d'avoir une liberté totale pour l'artiste ? Mais ces labels là sont très rares. Non aujourd'hui un label n'est supposée s'intéresser que au commerce de l'œuvre... "C'est pas mal tu as pas un truc Mid-tempo ? Tu veux pas essayer de chanter en Français, c'est plus rentable..."

[ Dernière édition du message le 22/10/2009 à 13:08:30 ]

97
@ Mesyc

Tu noircis un peu trop les labels et tu blanchis un peu trop les artistes. Pose cette question aux artistes qui veulent enregistrer un album : "tu veux juste faire un album ou tu veux faire de l'argent?" Tu seras sans doute surpris des réponses. Voir le fil https://fr.audiofanzine.com/autoproduction-business/forums/t.203687,je-vous-propose-de-me-transformer-en-star-qui-fait-de-la-musique-pour-de-l-argent.html

Il n'y a pas d'un côté des artistes purs et durs et de l'autre des matérialistes purs et durs. La vérité est souvent entre les deux. Demain je vois un ingé (qui a son propre studio et son propre label) qui va bosser pour le 4ème jour pour un artiste, sans demander un cent. Sans même être certain que le projet va se faire. Juste parce que ça le botte. Si ça se fait et qu'il demande quelques points sur la prod en échange ce sera juste normal, non?

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


98
Epebe >

T'oublies peut-être les quelques gros requins qui détenaient 80% du marché et ont bétonné à tours de bras autour d'eux pendant des années pour conforter leur monopole.

Au passage, je me suis toujours demandé ce qui à l'époque avait justifié que les CD coûtent deux, voire trois fois plus chers que les 33 tours. Du jour au lendemain, la musique avait triplé de prix. Nouvelle technologie, nouveaux appétits au bénéfice ?

Bref, l'appétit de quelques gros voraces, je crois pas que ce soit de la légende...

wink

 

99
Citation :
T'oublies peut-être les quelques gros requins qui détenaient 80% du marché et ont bétonné à tours de bras autour d'eux pendant des années pour conforter leur monopole.

Oh que non! D'ailleurs ils sont toujours là et le futur nouveau modèle économique de la musique sera étudié et conçu par et pour eux, je ne me fais aucune illusion à ce sujet.

Après, à moins d'une révolution planétaire (et pas seulement dans le domaine de la musique), il n'y a pas 36 solutions : soit on rentre dans le système, soit on se fait bouffer, soit on se fait tout tout petit pour passer inaperçu.

Désolé si je plombe l'ambiance pour moi c'est juste du réalisme

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


100
Avec la technologie on va de plus en plus vers une simplification et une amélioration en qualité de la production pour l'amateur : home studio, carte son, numérique etc etc, donc va vers une prod de qualité à bas coût.
Les moyens de communications permettent de travailler à distance sans réunir un groupe pour un travail de compo...etc etc 
L'avenir est peut être aux amateurs/hobbies qui vont inonder le marché avec de la musique gratuite de qualité.
Alors à ce moment comment pourrait il avoir un marché aussi important que dans les années précédentes.

Les majors ont perdu définitivement le monopole du support de diffusion, perdre de plus en plus le monopole de la production, reste le marketing mais deviendrait caduque si l'offre de qualité gratuite est trop importante...

[ Dernière édition du message le 22/10/2009 à 14:42:58 ]