Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)

  • 16 485 réponses
  • 615 participants
  • 932 618 vues
  • 544 followers
Sujet de la discussion Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
:8) j'ai surfer un peu ce matin sur le net pour me renseigner sur l'actualité du disque en france
l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu

LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements


plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur <img src=(" />
Afficher le sujet de la discussion
12441
Ce qui me fait réagir, c'est pas qu'on vive de son art, au contraire, je suis même partisan d'un modele qui permette ça, c'est quand on commence a pervertir les parametres de l'environnement suffisamment pour creer des conditions artificielles qui construisent un rapport qui n'a plus rien a voir avec celui pour lequel on devrait se battre.
Dès lors que tu en vis, c'est à dire que tu dois te loger et te nourrir avec ta prod, tu te fixes des impératifs de rentabilité qui me semblent difficilement compatible avec les principes onthologiques de creation artistique. Tu commences a faire de la pub (donc a dealer l'oeuvre sur autre chose que ce qu'elle est), a créer une relation de propriété (qui n'a pas grand chose a voir avec la perception artistique), a te fixer des imperatifs de delais, etc...
J'ai rien contre ça, mais je trouve tout ça a des lieux de ce dont les artistes devraient penser de leurs oeuvres. Bien sur il faut manger, mais comment avoir une face quand on prive un fan pauvre (pour caricaturer) tout en flattant un type riche qui va juste mettre ton cd dans sa collection. Je veux dire ok, le second te permet de vivre, mais putain, ça n'a plus grand chose a voir avec des pretentions artistiques.
Le business artistique devrait reposer sur une relation afective. Je comprends que cela ne soit pas possible a certains egards, mais je ne comprends pas ceux qui justement ce reclame artiste et qui continuent de nier ce principe qui me parait fondamental, ou pire, qui conchie ce principe au nom de leur portefeuille.
Bref, que les choses soient claires, on est a un stade ou clairement le systeme basé sur la propriété et la vente d'un produit a montré ses limites, et plutot que de saisir l'opportunité de se lancer dans quelque chose de plus "philosophiquement correct", on prefere asservir le reste du monde en se protegeant des privileges La propriété intellectuelle, rappelez vous, ça n'a absolument rien de naturel...


Citation : il est clair à mes yeux qu'on n'atteint pas les mêmes dimensions, les mêmes aboutissements dans sa création quand on y travaille à temps plein ou quelques heures par semaine, déjà fatigué de son activité professionnelle.


Pour venir de scenes ou les pros n'existent pas ou peu, je ne peux qu'infirmer ça: on sort de très bons albums sur les scenes que j'aime. bien sur faire un album prend parfois 3 ans au lieu de 6 mois, bien sur la qualité finale de la prod n'est pas a la hauteur de ce qui aurait pu etre fait dans d'autres conditions, reste que les oeuvres sont la.
12442

Hors sujet : Silicon : mortel ton séquencer. Bravo ! C'est ce genre de chose qui me motive à progresser. Le fait que tu le mette en freeware est une émulation positive également. En meme temps, pourrais tu le vendre, apporte t il un plus ?

Ceci dit, c'est notamment une mentalité francaise de ne pas aimer rapprocher la création sincère et motivée de l'argent.
Je n'ai pas ce tabou, tout travail peut demander salaire, art ou pas.

Mais ca c'est culturel.

12443

Citation : Pour venir de scenes ou les pros n'existent pas ou peu, je ne peux qu'infirmer ça: on sort de très bons albums sur les scenes que j'aime. bien sur faire un album prend parfois 3 ans au lieu de 6 mois, bien sur la qualité finale de la prod n'est pas a la hauteur de ce qui aurait pu etre fait dans d'autres conditions, reste que les oeuvres sont la.



Entièrement d'accord avec toi !

Guitariste de nagsnail, premier album "Éphémères" disponible !
Ecoutez-le, téléchargez-le, commandez-le sur http://www.nagsnail.com

12444

Citation : tiens Reaper mon séquenceur est dispo en 3 version


C'est toi qui a fait Reaper ? Je croyais que c'était américain, basé à San-francisco (d'après le site)

D'ailleurs la licence de Reaper précise bien que si le sequenceur est utlisé pour faire une musique qui est monnayée, il faut impérativement payer 225$

Je croyais que c'était méprisable de monnayer son travail ??
12445
Vlà les amalgames sans-gênes:

* tu dis que la musique est ton métier = tu es pour hadopi,
* tu protèges le droit d'auteur = tu es pour hadopi,
* etc.

Normal ! Ahah.
Et c'est un développeur soi disant qui dit ca. Crois moi dans mes teams de développement, personne n'a peur d'Hadopi.
On sait que ce n'est qu'une occasion de buzzer.

Comme quoi, effectivement, le net est l'outil de comm des indés.

Mais le net c'est aussi la diffractions des efforts, la dilution dans la masse d'information, l'isolement des blogs, myspace, etc.

Bref, le droit d'auteur est un droit, qui n'a pas à être l'alternative du droit à la vie privée ou du droit au partage.

A croire ces terroriste du partage, bientôt si tu ne veux pas distribuer gracieusement tes créations, ils viendront chez toi la hache à la main pour venir récupérer tes masters !

Laissez moi rire.

Citation : Bref, que les choses soient claires, on est a un stade ou clairement le systeme basé sur la propriété et la vente d'un produit a montré ses limites, et plutot que de saisir l'opportunité de se lancer dans quelque chose de plus "philosophiquement correct", on prefere asservir le reste du monde en se protegeant des privileges La propriété intellectuelle, rappelez vous, ça n'a absolument rien de naturel...



Hallucinant !
La propriété intellectuelle, un privilège ?
Tu t'écoutes poster ?
Ce n'est que la maigre défense des petits. Universal n'a même pas besoin de ca pour défendre ses Britney et ses starlettes de discothèque, un bon troupeau d'avocat et de contrats suffisent.

Asservir le reste du monde ?
Pardon ?
Le reste du monde qui sans créateurs n'aurait aucun potentiel culturel ?
Attends, relis toi 3 fois !

Se lancer dans quelque chose de plus philosophiquement correct ?
Mais grand, c'est déjà ce qu'on fait, avec Solo, avec Dogma, avec tous les petits qui réfléchissent au sujet depuis des lustres,
et qui
ne font que profiter de ce triste échec qu'est déjà Hadopi
pour faire du bruit.

Encore une fois, tu es dans le passé. Déjà.
Parce que tu voudrais quelque chose de plus philosophiquement correct mais que pragmatiquement tu n'as aucune stratégie.
12446
Non non, Reaper n'est pas de moi, rendons a César ce qui est à César! Je disais "mon" séquenceur parce que c'est celui que j'utilise.

Citation :
D'ailleurs la licence de Reaper précise bien que si le sequenceur est utlisé pour faire une musique qui est monnayée, il faut impérativement payer 225$

Je croyais que c'était méprisable de monnayer son travail


Relis moi, ce n'est pas méprisable de monnayer son travail, je n'ai jamais écrit cela, et au contraire je fais partie des défenseurs de la licence globale ou d'un assimilait qui constituerait une source de revenu pour l'artiste.
ça devient délicat quand ledit travail a statut d'oeuvre et que l'artiste lui meme commence a ébranler les fondements memes de ce qui est la creation artistique. En gros pour schématiser la notion de "travail"vient completement parasiter celle de "création". La valeur d'une oeuvre, c'est pas le travail qui y a été porté, c'est la maniere dont elle touche les gens. si échange il doit y avoir, il faut qu'il porte la dessus.

Pour Reaper le site le précise, mais rien ne t'y contraint sinon l'éthique. idem pour la version "perso". pour l'analogie c'est comme si tu mettais sur ton site d'artiste: si vous écoutez ce titre, vous devez payer juste a coté du téléchargement gratuit. Les gens de chez Cockos te disent juste quelque chose du genre "si ça vous rapporte de l'argent, pensez a payer vous outils".

Citation : Hallucinant !
La propriété intellectuelle, un privilège ?
Tu t'écoutes poster ?
Ce n'est que la maigre défense des petits. Universal n'a même pas besoin de ca pour défendre ses Britney et ses starlettes de discothèque, un bon troupeau d'avocat et de contrats suffisent.


Bien sur que c'en est un a partir du moment ou la société qui le fait exister ne le cautionne plus. Y'a des tas de sociétés qui vivent sans, ou qui ont vécu sans. ça n'a meme pas ralentit le progres.

Citation : Asservir le reste du monde ?
Pardon ?
Le reste du monde qui sans créateurs n'aurait aucun potentiel culturel ?
Attends, relis toi 3 fois !


Mais qui sont les créateurs? Ils ont attendu le droit d'auteur pour inventer le potentiel culturel?

Citation : Se lancer dans quelque chose de plus philosophiquement correct ?
Mais grand, c'est déjà ce qu'on fait, avec Solo, avec Dogma, avec tous les petits qui réfléchissent au sujet depuis des lustres,
et qui
ne font que profiter de ce triste échec qu'est déjà Hadopi
pour faire du bruit

.
La dessus, je te suis definitivement! mais ça s'arrete la. quand a etre dans le passé, au dernieres nouvelles, ce n'est pas moi qui me racroche aux droits d'auteurs et qui veut fermer les vannes de la libre circulation des octets.

Citation : Parce que tu voudrais quelque chose de plus philosophiquement correct mais que pragmatiquement tu n'as aucune stratégie.


Je n'ai rien a carrer de la stratégie, je pense que la création comme la vie trouve toujours son chemin, y compris dans les milieux les plus hostiles, et qu'elle n'a pas besoin d'argent (ni meme de nourriture) pour prosperer. ça veut pas dire que dans le meilleur des cas on puisse pas en profiter, simplement j'aimerais qu'on retrouve un rapport sain ou on paye parce que l'on aime, ou ce qu'on apprécie, c'est un auiteur qui soutient parce que ça le touche plutot qu'un type qui a été contraint d'acheter parce qu'il n'en avait pas le choix. Aucun probleme pour que l'on fasse beaucoup d'argent avec une oeuvre, mais qu'on prenne les gens en otage pour amortir des couts ou une activité deraisonnable, tres peu pour moi.
12447
@ Silicon : t'est vraiment sur que c'est toi qui à fait Reaper ? Parceque qu'on on regarde la licence du truc, c'est juste en contradiction totale avec ton discours, mais carrément à 180 degrés..

Edit: j'ai pas vu ta réponse..
12448

Citation : qu'on retrouve un rapport sain ou on paye parce que l'on aime, ou ce qu'on apprécie, c'est un auiteur qui soutient parce que ça le touche plutot qu'un type qui a été contraint d'acheter parce qu'il n'en avait pas le choix

Ca n'a aucune logique ce que tu racontes. Personne ne te met un revolver sur la tempe pour t'obliger à acheter quelque chose que tu n'aimes pas ou que tu trouves trop cher! De ce point de vue c'est le système actuel (enfin, le légal) qui est le plus juste. Là on cherche une solution au piratage via par exemple une licence globale beaucoup moins juste puisqu'il s'agirait de payer un forfait sans que toi tu saches quelle part de ce que tu as payé revient à l'artiste que tu aimes.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


12449

Citation : Je n'ai rien a carrer de la stratégie,




Rien à ajouter
12450
Les réflexions de Silc comportent des éléments très intéressants, je trouve. Une fois de plus, il emploie un ton et des approches caricaturales qui suscitent un total rejet. Dommage.

Citation : En gros pour schématiser la notion de "travail"vient completement parasiter celle de "création".


Pas du tout d'accord.

Je rappellerai au passage que j'ai dit que des amateurs pouvaient produire des oeuvres de grande qualité. Je n'y reviendrai pas.

Mais concernant le travail, à part quelques uns qui planent dans le trip de l'inspiration spontanée (et n'arrivent généralement nulle part), tout créateur sait que la clef de la création est le travail. Beaucoup de travail. Après, c'est un travail auquel on prend plaisir ou pas. Personnellement, quand je bosse des gammes, je me fais chier. Mais je sais que c'est le passage incontournable pour progresser. Quand je répète pendant 10 heures, il y a des moments pénibles et des moments fantastiques. C'est le boulot.

Citation : Dès lors que tu en vis, c'est à dire que tu dois te loger et te nourrir avec ta prod, tu te fixes des impératifs de rentabilité qui me semblent difficilement compatible avec les principes onthologiques de creation artistique. Tu commences a faire de la pub (donc a dealer l'oeuvre sur autre chose que ce qu'elle est),


Là encore, ce sont des amalgames et des résumés qui me semblent totalement non crédibles.
Je connais plein de gens qui vivent (plus ou moins difficilement) de leur art sans passer leur temps à baisser leur culotte.
Après, dans une profession artistique, c'est comme dans tous les métiers. Il y a des aspects bizarres : faire des sourires à des gens que t'aimes pas, écouter des bavasser des cons dont tu n'as rien à foutre ou répondre 50 fois aux mêmes questions bateau posées par des journalistes sans imagination.
Je ne connais aucune profession qui y échappe (sauf peut-être les interviews). Mais je ne vois pas en quoi ces aspects là seraient contraires à la liberté de création.

Après, certaines personnes préfèrent rester des Artistes Maudits universellement connus par une poignée de fans. Certains préfèrent rester amateurs justement pour n'avoir jamais à mélanger ces aspects déplaisants d'une activité professionnelle avec leur passion. C'est un choix que personnellement je respecte. Autant que celui qui prend le risque de crever la dalle pour se consacrer totalement à son art.