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Sujet Behringer c'est Dieu ou c'est le Diable ?

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Sujet de la discussion Behringer c'est Dieu ou c'est le Diable ?
Simple question, défoulez-vous, juste pour que vous nous fichiez la paix sur le reste du forum, maintenant il y a un sujet dédié.
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1231
Citation :
l'achat est fait de manière opportuniste peu importe la marque ou l'entreprise, ça aurait été Korg, Roland, Yamaha ou d'autres ce serait pareil,

C'est toute la différence entre nous, pour moi ça n'a rien à voir.
Citation :
je ne le connais pas j'en rien à carrer de sa tronche mais il a eu l'idée de faire des rééditions qui plaisent à beaucoup, c'est comme ça

C'est une façon de voir les choses, complètement opportuniste et sans aucun repère mais libre à toi.
Citation :
Et quand je lis "les mangeurs Behringer", "c'est de l'arnaque" etc, quel mépris, là j'ai envie de vomir...:beurk:

Il t'en faut peu mais fais toi plaisir, après tout t'es chez toi, tu nettoieras quand ça ira mieux hein? :bravo:

Revega

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 00:57:24 ]

1232
Citation :
on oppose une vision passionnée fétichiste et une vision d'achat opportuniste ou utilitaire.


Je suis pas certain que celui qui achète le clone d'une 'gloire passée' soit moins fétichiste que celui qui achète l'original.
Les deux le sont un peu non ?

Pourquoi pas sinon acheter un analo 'moderne', un Arturia, un monologue par ex. ?

edit: d'ailleurs Behringer joue à fond sur ce côté 'fétichiste' comme tu dis, puisqu'il va jusqu'à (essayer de) déposer le nom original du modèle (comme recemment avec le nom 'Monopoly').
Il va sans dire que le synthé en question, s'il sort un jour aura exactement la même apparence que l'original.

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 01:05:21 ]

1233
Waldorf avec le Streichfett a fait une machine que tout le monde a salué alors qu'au fond la démarche est similaire à celle de Behringer. Certes il ne s'agit pas d'un clone, cependant les ingénieurs teutons ont ré-édité le principe de la division d'octaves afin de livrer un condensé de string machines vintages poussant le vice jusqu'à reproduire (en numérique certes) les célèbres chorus ensemble et phasers (MXR merci Jean-Mi) pour être bien sûrs que les fétichistes du vintage au son chaud roulé sous les aisselles soient bien satisfaits et n'hésitent pas à sortir la CB pour une somme tout à fait modique, ce qui incite aussi (ah tiens comme Behringer en fait) :clin:

Ceci-dit concernant l'aspect fétichiste je nuancerais un peu : j'assume le fait que je sois fétichiste avec par-exemple mon Juno-6 et mon D-50. Machines légendaires et avec lesquelles j'ai des souvenirs et des expériences personnelles. Alors oui moi aussi j'aimerais bien un Jupiter ou un Promars, un Trident ou même un MS-20 (l'original hein) ou pourquoi pas soyons fous un ARP 2600. Mais ces phantasmes de fétichiste n'ont rien à voir avec le fait d'acheter un Pro-1 Behringer à 300€. Même si ça en a (globalement) l'aspect et le goût, ce n'est pas la même chose et ça ne le sera jamais. Je pense que tous ceux qui achètent du Behringer en sont conscients même s'ils se plaisent à rêver d'avoir véritablement le vrai entre les mains, disons qu'une fois enregistré on peut y croire.
Donc l'argument du fétichisme à mon avis ne tient pas.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 01:32:00 ]

1234
Ce n'est pas moi qui ai lancé le terme 'fétichiste' mais en fait à mes yeux ça n'est même pas péjoratif: je comprends qu'on puisse être 'amoureux' d'un objet, d'un son...
Le Waldorf que tu as cité ne ressemble en rien physiquement à une string machine (c'est une petite boîte carrée). Je sais aussi qu'il y a eu des clones avant Behringer (des TB notamment, mais pas que).
Mais dans leur cas je ne saisis pas (honnêtement) pourquoi pousser l'identification à l'original jusqu'à vouloir pomper même le nom 'à l'identique' ? Au-delà du fait que ce soit légal ou non, moral ou pas -laissons ça de coté-, c'est un peu ridicule non ? Quel est le but poursuivi ?
J'imagine pas demain un fabricant de guitare intituler un modèle 'Telecaster' ou de voiture sortir une 'Punto' même si le nom était tombé dans le domaine public, ça me semblerait un peu grotesque.

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 01:58:24 ]

1235
C'est du marketing bas de plafond, assez vil. Je pense que Behringer pousse le vice aussi loin qu'il peut afin de tester ce qui est faisable sans prendre un procès sur la tronche. Tout ça ce sont des stratégies bien vilaines pour appâter le client. Comme les cigarettiers qui mettent de l'amoniac et autres saloperies dans les clopes afin d'augmenter la dépendance. Les acheteurs de synthés Behringer sont-ils des victimes ? :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 02:15:06 ]

1236
Citation :
Ce n'est pas moi qui ai lancé le terme 'fétichiste' mais en fait à mes yeux ça n'est même pas péjoratif


C'est moi qui l'ai lancé, et je confirme que je ne cherchais pas à être péjoratif effectivement, ce n'est pas un gros mot ni une insulte, c'est le mot le plus juste que j'ai trouvé pour décrire ce que je ressens au travers de tous ces posts.

Citation :
Je suis pas certain que celui qui achète le clone d'une 'gloire passée' soit moins fétichiste que celui qui achète l'original.
Les deux le sont un peu non ?

Pourquoi pas sinon acheter un analo 'moderne', un Arturia, un monologue par ex. ?


Ce qui m'a décidé, par exemple, à acheter un K2 ou même un model-D n'est pas de l'ordre du rêve, je ne connais pas ces "légendes" et je n'ai aucune envie d'en avoir une. Mais j'en ai tellement entendu parlé, tellement lu d'engouement sur ces bécanes que ces rééditions ont piqué ma curiosité, du coup à un prix plus raisonnable je peux juger de ces "gloires" passées et le constat pour moi personnellement est que : ouais c'est vraiment sympa, c'est super intéressant, fun et agréable à utiliser, ce sont des bons outils c'est indéniable cependant je n'ai aucune envie d'avoir les originaux car d'une part ça ne casse pas 3 pattes à un canard et d'autres machines aujourd'hui ont beaucoup plus à offrir y compris des VST, et que d'autre part je trouve ces rééditions à leur juste prix pour ce qu'elles apportent donc aucun intérêt pour moi de payer le prix fort pour des engins du passé à la maintenance compliquée et somme toute très limités finalement.

J'ai eu très peu de temps des analos modernes d'Arturia pour essayer, revendus vite car je n'ai pas accroché, quant au Monologue/Prologue, je ne peux expliquer pourquoi, mais ils ne m'attirent pas du tout.
J'ai testé des petits Dave Smith (tetra, evolver) aussi, je n'ai pas aimé l'ergonomie ni le grain quoique je regrette un peu la vente de mon evolver dont j'ai saisi le potentiel que trop tardivement.

Donc non :oops2:, je l'avoue, je ne rêve pas d'avoir ces "légendes" chez moi, je ne ressens pas non plus de frustration à ne pas les avoir n'ayant pas une vision "fétichiste" sur ces machines d'où nos différences de point de vue (d'ailleurs j'utilisais des machines numériques à l'époque où j'ai commencé dans le monde de la musique et je n'ai jamais rêvé spécialement d'avoir un de ces analos que je ne connaissais pas m'intéressant très peu au matos à l'époque et entre nous, j'avoue, j'ai une petite préférence pour le numérique..., mais chut faut pas le dire c'est un secret :non:)

Concernant le marketing de Behringer, bien que ce soit bas ou vil ou quoique ce soit, je trouve ça plutôt malin et bien vu pour bien vendre un max.
Imaginons une réédition du model D reconditionné dans une boîte au design différent et avec un nom différent, je ne suis pas certain que le même succès aurait été au rendez-vous peut-être même que sa bécane serait passée inaperçue, qui sait,:noidea:, considérée comme une énième petite machine analogique inondant actuellement le marché. Justement comme ça a été dit avant, il surfe sur la nostalgie, le fétichisme de ces "gloires passées", c'est bas et vil certes mais c'est du marketing, et ça semble fonctionner, ça reste un pari risqué fallait le faire, lui ou un autre peu importe...

 Maître fougassier depuis 1675, successeur légitime de Captain K-vern.

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 03:29:10 ]

1237
Un débat totalement biaisé par un double standard, ce que l'on peut démontrer très aisément:

- depuis toujours, les clones de guitares, de pédales d'effets, d'orgues, de pièces aftermarket introuvables, les clones numériques, les pianos numériques, les classiques Rhodes-Wurli-Hammond-Clavinet dans tous les claviers numériques depuis des lustres, les clones rééditions officielles, les IR, les émulations, les plugins, etc., c'est bien.
- Les clones Behringer, c'est mal.

Cherchez l'intrus...

Il y a deux mots d'ordre qui prévalent dans le monde de la musique, dont seul le second a été celui suivi par ceux qui ont formé les jalons de l'histoire de la musique : 1), l'authenticité des choses authentiques ; 2), il n'y a que le résultat qui compte.

En ce moment, il y a une inflation de clones d'Oberheim par exemple, ce second mot d'ordre est seul retenu pour tous les clones, hormis à propos du clone de Behringer, contre lequel les ligues de vertu des fanatiques de l'authenticité font beaucoup de tapage, sous des motifs divers.

Si je dirigeais un studio commercial, il m'importerait d'avoir des instruments d'époque, parce que cela attire davantage de clients. Si j'étais le Steevie Wonder d'aujourd'hui, je n'en aurais rien à cirer du nom sur la boite de pâté, pourvu qu'il soit bon. Mais désormais les ligues de vertu de l'authenticité vont nous faire croire que la pureté est le Saint Graal de la production musicale, avec la conséquence lamentable que les Steevie Wonder d'aujourd'hui s'échinent à s'excuser et se justifier sur leur pratique. On comprend là qu'il y a une perversion de la thématique de la production musicale : jusqu'à une époque très récente, le seul mot d'ordre du résultat tenait dans la musique enregistrée, mais désormais, c'est l'authenticité, figure tardive, qui prévaut, au nom du bon vieux temps. Ce qui est un contresens total.

Vous avez donc le choix d'être un consommateur modèle et en porte-à-faux complet avec l'histoire de la production musicale et parce que vous la vénérez (et c'est là le paradoxe inaperçu, avec l'aveuglement de tous les compromis que l'on accepte dans le clonage des autres domaines du studio...), ou bien de n'en avoir strictement rien à foutre de la bonne conscience éthique parce que l'urgence créative qui vous fait vous emparer de ce qui vous passe entre les mains pour produire vos idées musicales, n'attend pas.

Faites vos jeux... :bravo:
1238
Citation :
Si j'étais le Steevie Wonder d'aujourd'hui, je n'en aurais rien à cirer du nom sur la boite de pâté, pourvu qu'il soit bon. Mais désormais les ligues de vertu de l'authenticité vont nous faire croire que la pureté est le Saint Graal de la production musicale, avec la conséquence lamentable que les Steevie Wonder d'aujourd'hui s'échinent à s'excuser et se justifier sur leur pratique. On comprend là qu'il y a une perversion de la thématique de la production musicale : jusqu'à une époque très récente, le seul mot d'ordre du résultat tenait dans la musique enregistrée, mais désormais, c'est l'authenticité, figure tardive, qui prévaut, au nom du bon vieux temps. Ce qui est un contresens total.


Toi, tu as un problème avec l'authenticité des instruments utilisés dans la production musicale.
Moi, j'en fais ma ligne de conduite essentielle même si je ne produis pas. Question de point de vue.

Un petit commentaire là-dessus :
- j'ai revendu récemment du hardware original à 3 artistes professionnels et connus. Je peux te dire que tous recherchent du matos d'au moins 15 ans d'âge et à un prix honnête car c'est ce matos qui les inspirent.
- Va voir sur internet les studios de Chromeo et d'Holy Ghost ! Ceux-là ont la même démarche : une recherche de l'authenticité dans le son justement...

- Ce choix est délibéré car il permet un style de sons tout simplement :
Avant dans les productions, sur les pochettes d'albums, on pouvait lire les mentions:
''Puttney, Mellotron '' ou encore '' no synthesizer used '' ...
Maintenant, on pourrait voir :
'' no vst used '' et '' no Behringer used '' :mrg:

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 09:57:01 ]

1239
Perso, j'ai acheté un Behringer Model D pour pouvoir profiter du son du Model D pour 300 balles. Le son est bien là, le reste je m'en cogne. Ça ne m'empêche pas d'acheter du DSI, du yamaha, de l'Arturia... Évidemment, on rêve tous d'avoir un synthé original mais nous ne sommes pas nombreux à en avoir les moyens. Finalement, ce qui est important c'est le son
1240
Citation :
Si j'étais le Steevie Wonder d'aujourd'hui, je n'en aurais rien à cirer du nom sur la boite de pâté, pourvu qu'il soit bon.


Le jour où le clone de Stevie Wonder jouera sur un Behringer Clavinet, la boucle sera bouclée. :lol:

Peut-être aussi que ‘l’authentique’ Stevie Wonder, s’il avait 20 ans aujourd’hui serait plutôt attiré par des VST que par une réédition de Wurlitzer, je sait pas…

Citation :
jusqu'à une époque très récente, le seul mot d'ordre du résultat tenait dans la musique enregistrée, mais désormais, c'est l'authenticité, figure tardive, qui prévaut, au nom du bon vieux temps. Ce qui est un contresens total.


Je vois là un paradoxe dans ton raisonnement : à mon sens c'est ‘aussi’ la recherche de (pseudo)authenticité, du ‘bon vieux temps’ qui explique l’engouement autour de ces rééditions de vieilles machines.
Être attiré par des vieux analos, ou par leurs clones, procède pour moi un peu de la même démarche: on cherche à (re)trouver ‘un son’, des ‘sensations d’antan’.
On se tourne ensuite soit vers l’original soit vers la copie en fonction de son budget, du contexte (pro-amateur), de son exigence, de son éthique si on veut, bref chacun ses raisons de choisir entre les deux.
Mais c’est vrai qu’il est un peu vain au final de remettre en cause les motivations/raisons des uns et des autres...