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Sujet Behringer c'est Dieu ou c'est le Diable ?

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Sujet de la discussion Behringer c'est Dieu ou c'est le Diable ?
Simple question, défoulez-vous, juste pour que vous nous fichiez la paix sur le reste du forum, maintenant il y a un sujet dédié.
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1241
Citation :
Je vois là un paradoxe dans ton raisonnement : à mon sens c'est ‘aussi’ la recherche de (pseudo)authenticité, du ‘bon vieux temps’ qui explique l’engouement autour de ces rééditions de vieilles machines.
Être attiré par des vieux analos, ou par leurs clones, procède pour moi un peu de la même démarche: on cherche à (re)trouver ‘un son’, des ‘sensations d’antan’.

attention vous allez finir ici:
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.541225,souvenirs-nostalgie-et-autres-petits-remedes-pour-vieillir-sereinement.html
:mrg:
1242
La recherche de l'authenticité est un mot d'ordre factice, il est bidon, il date de l'époque des clones, rééditions et émulations justement, c'en est une conséquence au nom du principe de distinction ; le seul mot d'ordre réel attesté dans l'histoire des musiques enregistrées, c'est que c'est le résultat seul qui compte.

Le double régime de valeur, qui encense tout effort de clonage, copie, réédition et émulation, à l'exception de celui de Behringer, est le signe qui ne trompe pas : on haït cette marque, et ensuite il faut bien justifier cette aversion d'une façon argumentée. C'est une longue histoire de produits peu fiables, usuels et modiques, on hait cela depuis l'époque de la recherche de l'authenticité justement, en souvenir de galères de débutant, et aujourd'hui comme son activité nous met sous le nez nos paradoxes quant à cette recherche d'authenticité, c'est là où se trouve la boucle, on hait Behringer parce qu'au fond il nous montre que notre recherche d'authenticité est bel et bien factice. Comme dirait l'autre, dans un monde qui met en scène la facticité d'une quête existentielle, la production du factice est une provocation insupportable.

Le régime de l'authenticité prend racine au XXème siècle dans les idéologies de la pureté des races et de leur philosophie allemande qui rejetait aussi la technique comme fondamentalement inauthentique. La haine de Behringer est a confluence de cette histoire, et de l'embourgeoisement du home studio et de sa recherche de vraies choses après une overdose de virtuel. Les émotions éthiques autour du salariat, de l'écologie, du droit de la propriété intellectuelle, de la personnalité présumée du fondateur, etc., sont des habillages de saison de cette problématique de l'histoire récente du (home-)studio et de son équipement, et des ambivalences qu'elle met en scène.
1243
Captain K-vern:
Merci pour ton message qui est justement un temoignage tres cohérent de démarche, et ca explique des choses.
Rock, n’roll pareil.

Farkey +10000:
Le fait est que la plupart des artistes en vogue se la racontent plus avec des machines authentiques et du matos vintage.
Quels sont les artistes en vogue (au sens large on s’en fout) qui montent sur scene avec du matos Berhinger d’ailleurs?
Quels sont les artistes qui se valorisent a utiliser du Berhinger?
(C’est une vraie question que je pose, c’est pas du tout pour poser du negatif en soi.)

Capuccino Cinque:
Le debat sur « tout le monde a cloné » on le connait.
Ta demonstration sur la recherche de l’authenticité tu peux la verifier dans l’histoire de la musique.
Finalement on ne reproche pas a Berhinger de faire un clone de ci ou de ca, mais de ne faire que ca (en caricaturant je force le trait) a tel point que la premiere chose a laquelle on pense avec cette marque dans son histoire c’est « copie de Mackie », copie de trucs pas cher » « marque fourre tout » et maintenant échampion des clones analos »(en bien pour certains et en mal pour d’autres).
Le probleme avec cette marque c’est que c’est une grosse boite qui a a inscrit dans son ADN cette demarche.
Tu rajoutes la com assez unique de la marque et voila...

Et si tu parles de Stevie , des artistes.:
Si on en revient aux plus gros synthés de l’histoire utilisés par les plus grands artistes de l’histoire (Minimoog, Prophet 5, CS80,ARP, Jupiter 8, OB, DX7, D50, Korg M1, les MPC de legende, les 808 et 909....etc) il n’y a jamais eu un clone!
C’etait quand meme des idées originales de concepteurs passionnés, avec des idées creatrices.(des fois detournées par ce qu’on en fait les zicos mais peu importe).
Qu’on se fasse plaisir avec un clone, ok, mais j’ai du mal a penser que ca fasse l’histoire de la musique et pose la marque avec plus de credibilité pour les artistes et l’artistique.
Mais bon, cette notion on en cause et d’autres s’en foutront hein.:mrg:

Citation :
Le régime de l'authenticité prend racine au XXème siècle dans les idéologies de la pureté des races et de leur philosophie allemande qui rejetait aussi la technique comme fondamentalement inauthentique. La haine de Behringer est a confluence de cette histoire, et de l'embourgeoisement du home studio et de sa recherche de vraies choses après une overdose de virtuel.

Whaouw.:oo::oo::oo:
(Ou comment pousser dans un debat matos des idées cramoisies qui n’ont rien a faire la)
Le pire c’est que toute la base de ton raisonnement tient par l’idée que ceux qui ne vantent pas Berhinger les haïssent.
Comme ca tu peux pousser tes théories tres loin.
Faut peut etre que tu detendes un peu tout ca, les gens ne deviennent pas fous/extremistes/ dans des asiles psychiatriques parce que Berhinger fait des clones hein...




[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 10:54:12 ]

1244
point dogwin atteint :mrg:
1245
C'est pourtant la réalité de l'histoire de cette notion, l'authenticité. En France elle a été relayée par de puissants épigones populaires, comme Sartre par exemple, qui s'est emparé de cette philosophie pour forger l'existentialisme. Après c'est vrai qu'il y encore des défenseurs d'un Heidegger non-nazi, mais c'est pour le coup vraiment une autre histoire...

edit : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Authenticit%C3%A9

J'ajoute, pour des musiciens cette notion a un sens en tant qu'originalité, mais en tant que problématique lié à l'équipement, c'est bel et bien un fétiche et même repris depuis longtemps par l'industrie elle-même, via le marketing. Que l'on songe par exemple à cette pub coca-cola des années 90 où un musicien jouait des percussion sur une bouteille de coca, à côté d'un gamin sur-équipé et en mal de créativité.

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 11:03:14 ]

1246
Je crois surtout que ca n’a rien a voir avec les simples faits d’acheter nos clones, nos vintage, notre matos Etc.
Si tu detends le truc pour considerer que les non-fans de la marque sont juste des acheteurs de matos (avec leur simple passion et leurs simples idées ) et non des gens haineux, ben tu vas voir ca va aller beaucoup mieux!:facepalm:
1247
Citation de totounet :
Je crois surtout que ca n’a rien a voir avec les simples faits d’acheter nos clones, nos vintage, notre matos Etc.
Si tu detends le truc pour considerer que les non-fans de la marque sont juste des acheteurs de matos (avec leur simple passion et leurs simples idées ) et non des gens haineux, ben tu vas voir ca va aller beaucoup mieux!:facepalm:


Bien sûr que nos motivations et nos exigences sont directement héritées de l'histoire de la pensée, sinon c'est comme dire que le fait sociologique n'existe pas, c'est un simplisme grossier.

Et je ne parle pas de "gens haineux", mais du fait que cette marque est haïe. Décidément totounet tes simplismes sont déplorables...
1248
Citation :
J'ajoute, pour des musiciens cette notion a un sens en tant qu'originalité, mais en tant que problématique lié à l'équipement, c'est bel et bien un fétiche


Sans fétichisme, il n'y aurait ni art, ni existentialisme, ni transcendance ; en effet, que serait un shaman sans ses colifichets ? Un quidam inexistant...

Tout l'art de Coca Cola est de rendre fétiche sa bouteille originale, ce qui pourrait du reste arriver aux synthés Behringer.

[ Dernière édition du message le 12/08/2020 à 11:17:13 ]

1249
Mais ce n'est mal d'aimer ses fétiches, tant qu'on en est pas trop dupe :clin:
1250
Citation :
J'ajoute, pour des musiciens cette notion a un sens en tant qu'originalité, mais en tant que problématique lié à l'équipement, c'est bel et bien un fétiche et même repris depuis longtemps par l'industrie elle-même, via le marketing.


Concernant la ‘problématique lié à l'équipement’ en l’occurrence je ne comprends pas bien le lien que tu fais entre ‘authenticité’ et ‘originalité’. Admettons qu’on désire tous la même chose (un Oberheimn ou un Moog par ex.), où résiderait alors ‘l’originalité’ :, juste dans le fait qu’on peut se le payer ou pas ? Ce n’est pas une forme d’originalité (à la rigueur on pourrait appeler ça de ‘l’exclusivité’). Pour moi en l’occurrence l’originalité serait de ne désirer ni Oberheim, ni Moog, ni leur clone :lol: