réactions au dossier [Bien débuter] Comment avoir une voix éraillée
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Los Teignos
9707
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Sujet de la discussion Posté le 04/05/2013 à 09:30:19[Bien débuter] Comment avoir une voix éraillée
Dur de chanter du Janis Joplin quand on a la voix de Mylène Farmer, ou encore du Springsteen quand on a la voix de Christophe. Y a-t-il du coup une méthode ou des conseils à suivre pour se casser la voix ?
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
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101 Posté le 10/05/2013 à 09:09:55
article très intéressant et vrai!
notons cependant que le chanteur qui s'échauffe sur la vidéo est un ténor (écoutez le parler) et s'exerce sur un registre extrêmement facile et bas (il appose simplement un effet de voix, comme expliqué par l'ORL, il utilise ses fausses cordes vocales) sur son registre médium/haut médium maxi.le timbre disparait pour ne laisser que les harmoniques et l'effet.
on notera que plus il monte plus le timbre disparait
surtout les appuis et les placements respiratoires ne sont pas du tout les même que dans un chant à voix claire.
c'est ce qui donne cette voix particulière.
notons cependant que le chanteur qui s'échauffe sur la vidéo est un ténor (écoutez le parler) et s'exerce sur un registre extrêmement facile et bas (il appose simplement un effet de voix, comme expliqué par l'ORL, il utilise ses fausses cordes vocales) sur son registre médium/haut médium maxi.le timbre disparait pour ne laisser que les harmoniques et l'effet.
on notera que plus il monte plus le timbre disparait
surtout les appuis et les placements respiratoires ne sont pas du tout les même que dans un chant à voix claire.
c'est ce qui donne cette voix particulière.
[ Dernière édition du message le 10/05/2013 à 09:11:20 ]
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
102 Posté le 10/05/2013 à 09:18:40
A distinguer donc de ce que l'on appelle le fausset saturé, car celui ci est exploité dans un registre haut médium aigu et utilise une saturation de la voix de fausset.(B4/E5)
Et contrairement à la voix "métal", le fausset saturé quand il est maitrisé ne "coûte" que très peu et est très confortable malgré la hauteur des notes.
C'est encore une fois un effet qu'on appose sur une note par un appui respiratoire et una attaque de note différents.
Et contrairement à la voix "métal", le fausset saturé quand il est maitrisé ne "coûte" que très peu et est très confortable malgré la hauteur des notes.
C'est encore une fois un effet qu'on appose sur une note par un appui respiratoire et una attaque de note différents.
[ Dernière édition du message le 10/05/2013 à 09:21:06 ]
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
103 Posté le 10/05/2013 à 09:27:58
un extrait de ton article Traumax, pour Kriktop...
"En 2006, j’ai eu un problème aux cordes vocales après quatre années de tournée. J’ai senti que ma voix était un peu usée et ça a duré des mois sans s’améliorer. Je suis allé voir un spécialiste qui a mis une caméra dans mon nez et ma gorge, et m’a filmé en train de chanter et crier. En gros, il m’a dit que j’avais une inflammation et que ça finirait par passer. Rien de grave. Peu de temps après, c’est passé, et je n’ai jamais rien eu de sérieux depuis. »
évidemment on n'incite personne à le faire mais il faut cesser d'aller aux extrêmes quand même et faire confiance quand on vous parle d'un sujet qu'on connait...
"En 2006, j’ai eu un problème aux cordes vocales après quatre années de tournée. J’ai senti que ma voix était un peu usée et ça a duré des mois sans s’améliorer. Je suis allé voir un spécialiste qui a mis une caméra dans mon nez et ma gorge, et m’a filmé en train de chanter et crier. En gros, il m’a dit que j’avais une inflammation et que ça finirait par passer. Rien de grave. Peu de temps après, c’est passé, et je n’ai jamais rien eu de sérieux depuis. »
évidemment on n'incite personne à le faire mais il faut cesser d'aller aux extrêmes quand même et faire confiance quand on vous parle d'un sujet qu'on connait...
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
104 Posté le 10/05/2013 à 09:39:55
Et une chose qui peut aider les chanteurs autiodidactes (je l'ai rappelé au début du post):
mettez vous devant le miroir et dérouler vos notes, des plus simples aux plus extrêmes.
Si votre corps évolue avec les notes c'est que vous êtes dans l'erreur.(peur, retenue, surconsommation,serrage etc...)
Le registre vocal est à l'image du piano, en tous points:
il possède des cordes, plus ou moins fines et ses notes sont disposées à l'horizontale.
Il n'existe donc aucune notion de haut et de bas mais uniquement de tensions et de relâchements.
vous devez donc parvenir à déposer en avant chaque note avec la même attitude, en souplesse totale,les tensions et les relachements s'opérant à l'intérieur (colonne d'air, cordes vocales etc...)
Tout ce qui relève de votre apparence extérieure (tension des épaules, tête qui se lève, bloquage des abdos, rictus faciaux...) sont l'expression simple de la peur que vous avez d'exécuter une note.
Vous devez donc apprendre dans votre registre médium (correspondant à votre voix parlée) à sortir vos notes avec douceur et avec le sourire, de manière positive et détendue.
Et cet état atteint, cette matrice créée, vous la déplacez vers les hauts médiums, puis vers les aigus, les voix de tête, et les graves.
Vous verrez que ceci est absolument impossible au départ, pour chacun d'entre vous, peut importe le niveau et l'expérience.
C'est la base de tout travail vocal sain.et je parle ici de vois projetée, non chantée, faisant abstraction de tout esthétisme.
On projète simplement en avant des sons en respectant rigoureusement la phonétique et l'attitude pré citée.
Sans ces fondations, toute phonation sera un pansement sur une jambe de bois.
mettez vous devant le miroir et dérouler vos notes, des plus simples aux plus extrêmes.
Si votre corps évolue avec les notes c'est que vous êtes dans l'erreur.(peur, retenue, surconsommation,serrage etc...)
Le registre vocal est à l'image du piano, en tous points:
il possède des cordes, plus ou moins fines et ses notes sont disposées à l'horizontale.
Il n'existe donc aucune notion de haut et de bas mais uniquement de tensions et de relâchements.
vous devez donc parvenir à déposer en avant chaque note avec la même attitude, en souplesse totale,les tensions et les relachements s'opérant à l'intérieur (colonne d'air, cordes vocales etc...)
Tout ce qui relève de votre apparence extérieure (tension des épaules, tête qui se lève, bloquage des abdos, rictus faciaux...) sont l'expression simple de la peur que vous avez d'exécuter une note.
Vous devez donc apprendre dans votre registre médium (correspondant à votre voix parlée) à sortir vos notes avec douceur et avec le sourire, de manière positive et détendue.
Et cet état atteint, cette matrice créée, vous la déplacez vers les hauts médiums, puis vers les aigus, les voix de tête, et les graves.
Vous verrez que ceci est absolument impossible au départ, pour chacun d'entre vous, peut importe le niveau et l'expérience.
C'est la base de tout travail vocal sain.et je parle ici de vois projetée, non chantée, faisant abstraction de tout esthétisme.
On projète simplement en avant des sons en respectant rigoureusement la phonétique et l'attitude pré citée.
Sans ces fondations, toute phonation sera un pansement sur une jambe de bois.
Kriktop
1650
AFicionado·a
Membre depuis 15 ans
105 Posté le 10/05/2013 à 09:58:14
Bien sûr. Une bonne laryngite de fatigue, tout le monde passe par là tôt ou tard. C'est bénin à condition de laisser la voix au repos. Pas facile d'accepter et de faire accepter ce mode silence. On peut être tenté de forcer pour assurer telle prestation malgré le déficit vocal. C'est souvent une expérience très difficile à vivre. Le recours aux corticoïdes permet éventuellement de sauver un concert mais il n'est pas anodin pour la santé vocale à long terme.
L'effet cortisone est bien connu : réduction de l'oedème, cordes vocales retrouvant un accolement momentané. Mais sensations techniques très altérées (on a l'impression que les contrôles sont altérés, que la voix peut partir en vrille à tout moment).
Lorsqu'une fatigue s'installe, la tendance est de chanter sur des positions de compensation. Les muscles phonatoires produisent un surcroît d'effort et les tissus peuvent ne pas tenir à long terme. Le recours aux anti inflammatoires est plus fréquent. C'est un cercle vicieux.C'est alors qu'apparaissent les lésions plus graves et permanentes. Je peux comparer ça aux fameux acouphènes dont souffrent beaucoup de professionnels du son.
La fatigue vocale peut avoir de nombreuses causes. Une technique saine permet de chanter très longtemps sans ressentir de gêne vocale. Des gestes vocaux inappropriés, le fait de chercher à chanter au dessus de ses capacités, de déformer à outrance en criant, en projetant une voix parlée/chantée saturée sans bien avoir conscience des mécanismes, autant d'effets vocaux qui sont notoirement dévastateurs.
Mon but ici n'est pas de polémiquer sur les catégories du baryton (dont tout le monde se fout, y compris les principaux intéressés), mais uniquement d'apporter quelques éléments de débat. La voix, c'est solide si c'est bien construit. Ca endure, ça permet de faire des choses incroyables sur la durée. Ses limites peuvent être repoussées de façon spectaculaire (tessiture, effets, puissance, capacité expressive). MAIS C'est fragile si c'est mal construit. Comme pour le sport de haut niveau, les blessures sont fréquentes, il faut se connaître par coeur.
Tiens, regardez le travail des acteurs. Rien ne les oblige à ressentir la douleur d'un personnage. Ils peuvent la jouer avec une distanciation. Pour la voix, je pense que c'est pareil. On peut jeter ses tripes sur scène mais en pleine conscience de ce qu'on fait.
C'est d'ailleurs un débat : faut-il s'exploser le larynx pour sortir ses tripes ?
Un post non polémique ? Vous le croyez ? Je me suis réveillé du bon pied ?
L'effet cortisone est bien connu : réduction de l'oedème, cordes vocales retrouvant un accolement momentané. Mais sensations techniques très altérées (on a l'impression que les contrôles sont altérés, que la voix peut partir en vrille à tout moment).
Lorsqu'une fatigue s'installe, la tendance est de chanter sur des positions de compensation. Les muscles phonatoires produisent un surcroît d'effort et les tissus peuvent ne pas tenir à long terme. Le recours aux anti inflammatoires est plus fréquent. C'est un cercle vicieux.C'est alors qu'apparaissent les lésions plus graves et permanentes. Je peux comparer ça aux fameux acouphènes dont souffrent beaucoup de professionnels du son.
La fatigue vocale peut avoir de nombreuses causes. Une technique saine permet de chanter très longtemps sans ressentir de gêne vocale. Des gestes vocaux inappropriés, le fait de chercher à chanter au dessus de ses capacités, de déformer à outrance en criant, en projetant une voix parlée/chantée saturée sans bien avoir conscience des mécanismes, autant d'effets vocaux qui sont notoirement dévastateurs.
Mon but ici n'est pas de polémiquer sur les catégories du baryton (dont tout le monde se fout, y compris les principaux intéressés), mais uniquement d'apporter quelques éléments de débat. La voix, c'est solide si c'est bien construit. Ca endure, ça permet de faire des choses incroyables sur la durée. Ses limites peuvent être repoussées de façon spectaculaire (tessiture, effets, puissance, capacité expressive). MAIS C'est fragile si c'est mal construit. Comme pour le sport de haut niveau, les blessures sont fréquentes, il faut se connaître par coeur.
Tiens, regardez le travail des acteurs. Rien ne les oblige à ressentir la douleur d'un personnage. Ils peuvent la jouer avec une distanciation. Pour la voix, je pense que c'est pareil. On peut jeter ses tripes sur scène mais en pleine conscience de ce qu'on fait.
C'est d'ailleurs un débat : faut-il s'exploser le larynx pour sortir ses tripes ?
Un post non polémique ? Vous le croyez ? Je me suis réveillé du bon pied ?
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
106 Posté le 10/05/2013 à 10:12:14
@kriktop
On sait tout ça...
Je doute que notre ami metalleux se soit shooté aux corticos malheureusement...
Mais je te rejoins dans ta description.
Quand il dit qu'ensuite tout allait bien,il rêve évidemment...
Tout va bien car comme je l'ai expliqué plus haut quand on cesse d'agresser les cordes l'effet inflammatoire s'estompe et les cordes redeviennent fines,l'irritation disparaît et les éventuelles fuites d'air dues au gonflement des cordes aussi.
On sous estime lourdement l'effet traumatisant de cette pratique.
Nous travaillons sur de l'émotionnel surtout pour des chanteurs autodidactes qui n'ont que leurs repères.
Non on ne changera plus comme avant car psychologiquement un pli s'est installé (je l'ai noté systématiquement) et à moins de repartir sainement sur des bases solides et une vraie technique on traînera ça comme un boulet en dégradant cela avec le temps.
Donc oui kriktop la voix devient de plus en plus souple et performante quand on la maîtrise et oui kriktop une voix que l'on agresse finira par décliner quoi qu'il en soit.
Tu vois qu'on peut se retrouver...
On sait tout ça...
Je doute que notre ami metalleux se soit shooté aux corticos malheureusement...
Mais je te rejoins dans ta description.
Quand il dit qu'ensuite tout allait bien,il rêve évidemment...
Tout va bien car comme je l'ai expliqué plus haut quand on cesse d'agresser les cordes l'effet inflammatoire s'estompe et les cordes redeviennent fines,l'irritation disparaît et les éventuelles fuites d'air dues au gonflement des cordes aussi.
On sous estime lourdement l'effet traumatisant de cette pratique.
Nous travaillons sur de l'émotionnel surtout pour des chanteurs autodidactes qui n'ont que leurs repères.
Non on ne changera plus comme avant car psychologiquement un pli s'est installé (je l'ai noté systématiquement) et à moins de repartir sainement sur des bases solides et une vraie technique on traînera ça comme un boulet en dégradant cela avec le temps.
Donc oui kriktop la voix devient de plus en plus souple et performante quand on la maîtrise et oui kriktop une voix que l'on agresse finira par décliner quoi qu'il en soit.
Tu vois qu'on peut se retrouver...
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
107 Posté le 10/05/2013 à 10:14:38
on ne chantera plus (grrr le correcteur)
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
108 Posté le 10/05/2013 à 10:24:55
kriktop en revanche tu t'égares sur ton idée de l'interprétation.
"C'est d'ailleurs un débat : faut-il s'exploser le larynx pour sortir ses tripes ?"
l'expression "bestiale" qui sort d'un chanteur de métal est absolument nécessaire et "juste".
on vient de décrire, et traumax l'a complété avec un article, qu'il était possible de le faire sainement.
Si tu contient un chant métal, tu vas te retrouver avec de la maitrise et une perte de timbre et d'intention surtout!!!
cette voix est une expression indissociable de ce style.
c'est comme si tu demandais à un chanteur de hard rock qui utilise un fausset saturé
de chanter en voix claire!!il peut le faire mais cela ne va pas dans le sens de son interprétation et de l'énergie souvent du morceau.
si le style l'exige, alors tu te retrouves en décalage et ça ne sonne pas un caramel.
La maitrise est une chose, le rendu et l'émotion en sont deux autres.
je rééduque des chanteur rock à la voix abimée par trop de tensions et de mauvais placements.
Leur rythme (gros emploi du temps, tournée etc...) rend impossible le fait de se poser et de réellement retravailler la voix alors je travaille en amont pour défatiguer et ainsi que l'usure causée par leurs pratiques n'aient pas autant d'impact (on recule l'échéance...)
Dans le cas du métal c'est une empreinte vocale qui colle à la musique et à l'énergie (encore une fois j'en vient donc je peux confirmer!!)
"C'est d'ailleurs un débat : faut-il s'exploser le larynx pour sortir ses tripes ?"
l'expression "bestiale" qui sort d'un chanteur de métal est absolument nécessaire et "juste".
on vient de décrire, et traumax l'a complété avec un article, qu'il était possible de le faire sainement.
Si tu contient un chant métal, tu vas te retrouver avec de la maitrise et une perte de timbre et d'intention surtout!!!
cette voix est une expression indissociable de ce style.
c'est comme si tu demandais à un chanteur de hard rock qui utilise un fausset saturé
de chanter en voix claire!!il peut le faire mais cela ne va pas dans le sens de son interprétation et de l'énergie souvent du morceau.
si le style l'exige, alors tu te retrouves en décalage et ça ne sonne pas un caramel.
La maitrise est une chose, le rendu et l'émotion en sont deux autres.
je rééduque des chanteur rock à la voix abimée par trop de tensions et de mauvais placements.
Leur rythme (gros emploi du temps, tournée etc...) rend impossible le fait de se poser et de réellement retravailler la voix alors je travaille en amont pour défatiguer et ainsi que l'usure causée par leurs pratiques n'aient pas autant d'impact (on recule l'échéance...)
Dans le cas du métal c'est une empreinte vocale qui colle à la musique et à l'énergie (encore une fois j'en vient donc je peux confirmer!!)
[ Dernière édition du message le 10/05/2013 à 12:29:54 ]
Kriktop
1650
AFicionado·a
Membre depuis 15 ans
109 Posté le 10/05/2013 à 13:45:43
Alors disons simplement qu'il faut savoir ménager sa monture. Ne pas cracher des morceaux de cordes vocales à toutes les répétitions pour garder un peu de fraicheur au concert. C'est valable pour tout style d'ailleurs.
Cela dit, les répets servent aussi à baliser les limites. On peut donc alterner des phases où on s'égorge (modérément) et où on lève le pied. "marquer" non pas systématiquement mais occasionnellement pour se préserver un peu. Le plus important étant le moment du concert, de la prestation. être un chanteur de répétition, c'est bien, mais un chanteur de concert, c'est encore mieux et parfois cumuler les deux n'est pas simple !
J'imagine bien les contraintes vocales du métal ou de tout autre style extrême, mais je dis ça aussi pour des styles qui semblent à priori plus "sages". Chanter plein pot devant (ou derrière) un orchestre sans ménagement n'est pas non plus une promenade de santé.
Donc, je pense que pour tout style, il faut avoir une certaine conscience des limites et être sensible aux alertes vocales. Un petit gratouilli, une sensation de pointe d'aiguille localisée, un voile qui s'installe.
Tu me diras encore "on sait tout ça". Je pars du principe que je ne m'adresse pas exclusivement à toi (qui sais tout ça) mais aussi à tout chanteur parcourant ce site. Je ne parlerai d'ailleurs que ce que je connais.
Ah tiens, un truc que je constate aussi très souvent (en musique contemporaine sonorisée par exemple, faute de pratiquer le métal ou le hard rock (comme classiqueux de service. Merci pour le mépris au passage)). La tendance à hurler dans le micro. Il faut bien avoir conscience que c'est assez inutile. Le dispositif d'enregistrement ou de sonorisation est bien sûr équipé de limiteurs. Tout ce qui dépasse le seuil n'est qu'une pure perte de rendement. Autant garder ses forces et concentrer son énergie sur l'efficacité expressive qui ne passe pas toujours par la recherche des décibels.
Alors oui, je sais, le style ne va pas sans ce geste vocal radical. De même pour le lyrique, il est très difficile de demander à une soprano de limiter sa dynamique lors d'une prise de son car sa puissance est intrinsèquement liée au style musical et à l'arsenal technique lié à l'esthétique sonore. Mais le fait d'avoir conscience n'est pas inutile. Lors des diverses prises de son de démos que j'ai pu faire (chant classique), le fait d'expliquer qu'une prestation disque n'était pas similaire en tout point à une prestation scénique a toujours porté ses fruits et amené les chanteurs à une meilleure gestion de leur dynamique.
Cela dit, les répets servent aussi à baliser les limites. On peut donc alterner des phases où on s'égorge (modérément) et où on lève le pied. "marquer" non pas systématiquement mais occasionnellement pour se préserver un peu. Le plus important étant le moment du concert, de la prestation. être un chanteur de répétition, c'est bien, mais un chanteur de concert, c'est encore mieux et parfois cumuler les deux n'est pas simple !
J'imagine bien les contraintes vocales du métal ou de tout autre style extrême, mais je dis ça aussi pour des styles qui semblent à priori plus "sages". Chanter plein pot devant (ou derrière) un orchestre sans ménagement n'est pas non plus une promenade de santé.
Donc, je pense que pour tout style, il faut avoir une certaine conscience des limites et être sensible aux alertes vocales. Un petit gratouilli, une sensation de pointe d'aiguille localisée, un voile qui s'installe.
Tu me diras encore "on sait tout ça". Je pars du principe que je ne m'adresse pas exclusivement à toi (qui sais tout ça) mais aussi à tout chanteur parcourant ce site. Je ne parlerai d'ailleurs que ce que je connais.
Ah tiens, un truc que je constate aussi très souvent (en musique contemporaine sonorisée par exemple, faute de pratiquer le métal ou le hard rock (comme classiqueux de service. Merci pour le mépris au passage)). La tendance à hurler dans le micro. Il faut bien avoir conscience que c'est assez inutile. Le dispositif d'enregistrement ou de sonorisation est bien sûr équipé de limiteurs. Tout ce qui dépasse le seuil n'est qu'une pure perte de rendement. Autant garder ses forces et concentrer son énergie sur l'efficacité expressive qui ne passe pas toujours par la recherche des décibels.
Alors oui, je sais, le style ne va pas sans ce geste vocal radical. De même pour le lyrique, il est très difficile de demander à une soprano de limiter sa dynamique lors d'une prise de son car sa puissance est intrinsèquement liée au style musical et à l'arsenal technique lié à l'esthétique sonore. Mais le fait d'avoir conscience n'est pas inutile. Lors des diverses prises de son de démos que j'ai pu faire (chant classique), le fait d'expliquer qu'une prestation disque n'était pas similaire en tout point à une prestation scénique a toujours porté ses fruits et amené les chanteurs à une meilleure gestion de leur dynamique.
[ Dernière édition du message le 10/05/2013 à 13:48:32 ]
maikeul84
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 15 ans
110 Posté le 10/05/2013 à 14:38:29
@kriktop
La puissance ne s'acquiert QUE par la résonance,ce qui implique que l'effort est totalement inutile et surtout révélateur d'un manque total de contrôle.
Je te rejoins donc la dessus.
Sur l'économie aussi évidement.
Des exercices dérivés de la phoniatrie,simplement parlés sont la base de mes préparations vocales.
On ne chante que pour se rassurer...
Et malheureusement on dépasse dès l'échauffement son capital voix.
C'est une grave erreur en effet.
Aucun mépris pour les classicos.
Le terme te choque alors que quand je dis les metalleux tu ne relève pas...
Il y a très peu de style que je n'aime pas chanter ou écouter.
Pour des raisons ORL et des allergies lourdes que j'ai su traiter au mieux j'ai renoncé à une carrière que je voulais dans l'opéra c'est pour te dire...
Moi qui vient du métal!
Et oui ce que tu dis s'adresse aussi aux autres donc le "je le sais déjà" est inapproprié...
La puissance ne s'acquiert QUE par la résonance,ce qui implique que l'effort est totalement inutile et surtout révélateur d'un manque total de contrôle.
Je te rejoins donc la dessus.
Sur l'économie aussi évidement.
Des exercices dérivés de la phoniatrie,simplement parlés sont la base de mes préparations vocales.
On ne chante que pour se rassurer...
Et malheureusement on dépasse dès l'échauffement son capital voix.
C'est une grave erreur en effet.
Aucun mépris pour les classicos.
Le terme te choque alors que quand je dis les metalleux tu ne relève pas...
Il y a très peu de style que je n'aime pas chanter ou écouter.
Pour des raisons ORL et des allergies lourdes que j'ai su traiter au mieux j'ai renoncé à une carrière que je voulais dans l'opéra c'est pour te dire...
Moi qui vient du métal!
Et oui ce que tu dis s'adresse aussi aux autres donc le "je le sais déjà" est inapproprié...
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