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Test de l'Arturia V Collection 11 - La onzieme heure

9/10
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Chaque année, c’est un peu le même rituel : Arturia livre une nouvelle V Collection. Cette onzième édition poursuit le virage amorcé ces dernières années, en allant au-delà de la simple modélisation d’instruments vintage. Que faut-il en retenir ?

Test de l'Arturia V Collection 11 : La onzieme heure

Débarquée en 2007 avec un bundle regrou­pant sept synthé­ti­seurs modé­li­sés, la V Collec­tion a consi­dé­ra­ble­ment évolué au fil des mises à jour, élar­gis­sant progres­si­ve­ment son champ d’ac­tion.

D’abord centrée sur la modé­li­sa­tion de synthé­ti­seurs vintage, elle a ensuite inté­gré des claviers (pianos acous­tiques et élec­triques, orgues, clavi­net), des sampleurs, puis, plus récem­ment, des modules de sons à base de samples avec la série Augmen­ted.

Le « V » du nom semblait initia­le­ment faire réfé­rence à « vintage », mais il est désor­mais acquis qu’il désigne « virtual ».

Cette onzième version intro­duit trois nouveaux instru­ments : une modé­li­sa­tion du Roland JP-8000 bapti­sée Jup-8000 V, un instru­ment inédit nommé Pure Lo-Fi, ainsi que Augmen­ted Mallets.

On note égale­ment une réécri­ture complète du SEM V, ainsi que l’in­té­gra­tion du Mini­Brute V, du Synthx V (en test ici) et d’Aug­men­ted Yangtze, ces trois derniers étant appa­rus plus tôt dans l’an­née.

Par ailleurs, tous les instru­ments de la série Augmen­ted passent en version 2, et le Mini­Freak V béné­fi­cie lui aussi d’une mise à jour.

Depuis plusieurs années, la V Collec­tion s’est impo­sée comme un must have dans le domaine des instru­ments virtuels, avec désor­mais 45 instru­ments au comp­teur. Conscient que cette richesse ne répond pas aux besoins de tous, Artu­ria propose désor­mais deux éditions : la V Collec­tion Pro, qui rassemble l’in­té­gra­lité des instru­ments comme dans les versions précé­dentes, et la toute nouvelle V Collec­tion Intro, qui réunit dix instru­ments soigneu­se­ment sélec­tion­nés pour leur cohé­rence, afin de consti­tuer un ticket d’en­trée à la fois acces­sible et poly­va­lent.

Comme d’ha­bi­tude chez Artu­ria, l’ins­tal­la­tion et l’au­to­ri­sa­tion se font via l’Ar­tu­ria Soft­ware Center, et les modes d’em­ploi, très complets, au format PDF, pour chaque instru­ment, sont dispo­nibles en plusieurs langues, dont le français (pas encore dispo­nible au moment de l’écri­ture de ces lignes).

Penchons-nous main­te­nant sur les prin­ci­pales nouveau­tés.

Jup-8000 V : retour virtuel sur un synthé emblé­ma­tique des années 90

Jup-8000 V 1Alors que de nombreux utili­sa­teurs espé­raient voir l’in­té­gra­tion d’une version virtuelle d’un PPG Wave ou d’un Memo­ry­moog, c’est fina­le­ment une recréa­tion du Roland JP-8000 qui vient enri­chir le bundle, une surprise, mais pas complè­te­ment inat­ten­due, tant ce synthé était lui aussi réclamé depuis quelque temps par une partie de la commu­nauté. Au-delà de l’ac­cep­ta­tion du fait que ce dernier est aujour­d’hui perçu comme un synthé vintage (peut-être parlera-t-on de « young­ti­mer »), ce choix peut paraître éton­nant, d’au­tant plus que l’ori­gi­nal était présenté comme une alter­na­tive moderne au Jupi­ter-8, déjà modé­lisé dans le bundle.

Dans les faits, il n’en est rien : le JP-8000 (et sa version desk­top, le JP-8080) s’est imposé avec un carac­tère bien à lui : plus numé­rique qu’ana­lo­gique, mais avec cette saveur typique des premiers synthés VA des années 90. Le JP-8000 a construit sa répu­ta­tion en deve­nant une pierre angu­laire de la dance, de la techno et de la trance de la seconde moitié des années 90 et du début des années 2000. On comprend dès lors l’in­té­gra­tion du Jup-8000 V, dont les sono­ri­tés risquent de rappe­ler bien des souve­nirs à ceux qui ont connu cette époque.

La construc­tion d’un son commence par deux oscil­la­teurs, le premier ayant son lot de parti­cu­la­ri­tés et contri­buant forte­ment au son et aux possi­bi­li­tés du Jup-8000 V. En plus des clas­siques Triangle, Sawtooth, Square et Noise, les formes d’ondes Super­saw, Triangle Mod et Feed­back Oscil­la­tor sont dispo­nibles, soit sept au total. Chaque forme d’onde dispose de deux réglages distincts permet­tant de les sculp­ter.

01 – Jup-8000 V – Seq1
00:0000:36
  • 01 – Jup-8000 V – Seq100:36
  • 02 – Jup-8000 V – Euro­bass01:28
  • 03 – Jup-8000 V – Pad Exct01:10
  • 04 – Jup-8000 V – Pad Orbit02:43
  • 05 – Jup-8000 V – Tran­ce­bass00:51
  • 06 – Jup-8000 V – Tran­ce­kick00:33
  • 07 – Jup-8000 V – Tran­ce­loop01:23
  • 08 – Jup-8000 V – Tran­cestb00:33

 Impos­sible d’évoquer le JP-8000 sans parler de la Super­saw, véri­table signa­ture sonore du synthé. Cette onde combine sept sawtooths que l’on peut mixer et désac­cor­der. Rien qu’avec ça, il est très facile de retrou­ver le timbre des leads typiques de la trance des années 90. Cette forme d’onde consti­tue égale­ment un excellent point de départ pour conce­voir des nappes denses et larges.

Le Triangle Mod, de son côté, est une forme d’onde trian­gu­laire pouvant être enri­chie harmo­nique­ment jusqu’à obte­nir des timbres très métal­liques. Quant au Feed­back Oscil­la­tor, il est aussi l’une des signa­tures sonores marquantes du JP-8000. Il s’agit d’un signal en dent de scie auquel est appliqué un feed­back, utile pour créer des sons de type synchro. Il peut produire des sono­ri­tés très agres­sives allant jusqu’à évoquer un larsen.

Il convient de noter que le Noise dispose de son propre circuit de filtrage, tota­le­ment indé­pen­dant de la section prin­ci­pale.

Le second oscil­la­teur, pour sa part, se montre plus conven­tion­nel, offrant les clas­siques formes d’onde triangle, dent de scie et carré, avec, ici aussi, une largeur d’im­pul­sion réglable et modu­lable.

La section « OSC Common » gère l’in­ter­ac­tion entre les deux oscil­la­teurs, permet­tant synchro­ni­sa­tion, ring modu­la­tion ou encore cross modu­la­tion (X-Mod), avec en complé­ment un routage vers un LFO ou une enve­loppe AD dédiée.

Une fois mixés, les deux oscil­la­teurs alimentent un filtre multi­mode réso­nant (LP/HP/BP) dont la pente peut être sélec­tion­née entre 12 ou 24 dB/octave. Artu­ria a parfai­te­ment su restau­rer le carac­tère sonore de ce filtre, resti­tuant fidè­le­ment le grain distinc­tif des 90 s, et une réso­nance parfois un peu agres­sive.

Côté modu­la­tion, deux enve­loppes ADSR supplé­men­taires sont propo­sées : l’une asso­ciée au filtre, l’autre à l’am­pli­fi­ca­teur, complé­tées par deux LFO. Chaque section du synthé­ti­seur béné­fi­cie d’un accès direct au premier LFO, tandis que le second est assi­gné à la molette de modu­la­tion.

En bout de chaîne, le signal passe par un petit égali­seur 2 bandes (Bass/Treble), bien pratique pour ajus­ter un son trop enva­his­sant dans un mix sans devoir recou­rir à un effet externe.

Par rapport au JP-8000 origi­nal, la poly­pho­nie est doublée, passant de 8 à 16 voix, avec égale­ment un mode mono­pho­nique offrant les options de retrig­ger et de legato. Pas d’unis­son par contre.

Jup-8000 V 3 seqConcer­nant les habi­tuels ajouts d’Ar­tu­ria acces­sibles via le bouton « Advan­ced » sous le clavier, on retrouve les options déjà vues dans le SynthX V (test ici). Le quadri-arp est toujours présent, accom­pa­gné cette fois d’un tout nouveau séquen­ceur poly­pho­nique sous forme de piano roll, remplaçant avan­ta­geu­se­ment l’Arp/RPS de l’ori­gi­nal.

Malheu­reu­se­ment, comme sur le Jup-8, le mode « Dual » n’a pas été repris, une habi­tude chez Artu­ria, ce qui nous prive de séquences mêlant deux timbres distincts.

Enfin, du côté des effets, un tout nouveau Trance-Gate vient enri­chir la section, idéal pour des textures pulsées.


Au final, le Jup-8000 se révèle être une excel­lente surprise, très agréable à utili­ser. Il ravira autant ceux qui souhaitent appor­ter une saveur Trance ou Dance à leurs produc­tions que ceux qui évoluent dans le Chip­tune ou l’uni­vers Lofi Girl, deux styles dans lesquels le Jup-8000 semble évoluer avec aisance.

Pure LoFi : un instru­ment virtuel dédié au grain Lo-Fi vintage

Pure LoFi

Parmi les nouveau­tés phares de cette V Collec­tion, une créa­tion origi­nale attire parti­cu­liè­re­ment l’at­ten­tion : Pure Lofi. Depuis quelques années, on assiste à un véri­table retour en grâce de ce type de sono­ri­tés impar­faites et granu­leuses, typiques des sampleurs cheap des années 80. Des instru­ments comme les Casio SK ou les Yamaha VSS ont aujour­d’hui gagné la faveur de toute une géné­ra­tion de « bedroom produ­cer » en quête de textures désuètes et défor­mées.

Côté maté­riel, cette tendance s’est récem­ment incar­née dans des machines comme le Wofi de Kiviak Instru­ments, testé sur Audio­fan­zine (ici), ou le Liven LoFi-12 de Sonic­ware, égale­ment passé entre nos mains (ici). Artu­ria, avec ce nouvel instru­ment virtuel origi­nal – après Pigments et la série Augmen­ted – entre à son tour dans la danse avec Pure Lofi. Avec l’objec­tif de propo­ser un outil simple et inspi­rant, capable d’ap­por­ter ce grain lo-fi si carac­té­ris­tique à vos produc­tions.


Dès l’ou­ver­ture, Pure Lofi rassure : inter­face limpide, design soigné, où tout semble parfai­te­ment acces­sible. Tout en haut, on trouve un bandeau permet­tant de choi­sir parmi six algo­rithmes de colo­ra­tion, aux noms évoca­teurs : Golden Age, Velvet Frost, Vintage Glow, Dim Memo­ries, Catho­dic Tube et Fuzzy Line. Petite touche sympa­thique : chaque algo­rithme est accom­pa­gné d’une repré­sen­ta­tion visuelle d’une disquette 3,5 pouces.

Un gros rota­tif inti­tulé Lofi Amount permet de régler l’in­ten­sité de la colo­ra­tion appliquée. À noter que cette section peut être désac­ti­vée si l’on souhaite travailler le son de manière plus neutre.

09 – Pure Lofi Surprises
00:0002:07
  • 09 – Pure Lofi Surprises02:07
  • 10 – Pure Lofi Key Blue Words00:44
  • 11 – Pure Lofi Key Et1001:29
  • 12 – Pure Lofi Plain01:08
  • 13 – Pure Lofi Prel01:14
  • 14 – Pure Lofi Dire Nothing01:11

 

Au centre de l’in­ter­face trônent quatre sections. Les trois premières sont consa­crées à la géné­ra­tion sonore. Les sections Realis­tic Instru­ment et Crea­tive Instru­ment permettent de choi­sir parmi une banque de samples, qui seront ensuite trai­tés par un algo­rithme de dété­rio­ra­tion. Les six premiers algo­rithmes émulés repro­duisent le compor­te­ment de vieux sampleurs, et certains noms parle­ront immé­dia­te­ment aux connais­seurs : CMI, EMU, SK1, SP1200, Weary900, MPC. Les trois autres, Dete­rio­rate, Damage et Crush, sont des créa­tions origi­nales d’Ar­tu­ria.

Le dernier géné­ra­teur, Noise Textu­rer, permet quant à lui d’ajou­ter un bruit ou une texture sonore. C’est d’ailleurs le seul géné­ra­teur où l’on peut impor­ter ses propres samples. En revanche, il ne propose pas d’al­go­rithme de dété­rio­ra­tion.

La quatrième section est dédiée au filtrage, avec trois modes dispo­nibles : Clean Multi­mode, Analog Multi­mode et Lofi. Ce dernier ne dispose pas de réso­nance, mais intègre un para­mètre Jitter qui intro­duit de micro-varia­tions bien­ve­nues pour enri­chir le rendu.

Pure Lofi AdvLe mode Advan­ced dévoile, en plus de six nouveaux réglages pour affi­ner la colo­ra­tion dans la section supé­rieure, un bandeau infé­rieur hérité des autres instru­ments récents d’Ar­tu­ria. On y retrouve les effets, les modu­la­tions, ainsi qu’une section Main regrou­pant les enve­loppes Filter et Amp. En revanche, on regrette l’ab­sence du Multi-Arp. Un oubli fran­che­ment dommage.

Pure Lofi est livré avec une belle banque de presets : textures synthé­tiques usées, pianos pous­sié­reux, leads granu­leux ou pads satu­rés. Chaque patch joue habi­le­ment avec la dété­rio­ra­tion sonore : tran­si­toires émous­sées, nappes flou­tées… On pense à Boards of Canada, à J Dilla ou encore à l’am­biance VHS des années 80. Le résul­tat est crédible, inspi­rant, et surtout très musi­cal. 

Pure Lofi est un outil simple, mais redou­ta­ble­ment bien conçu pour injec­ter du carac­tère dans vos produc­tions. Artu­ria réus­sit le pari de propo­ser un instru­ment fun, immé­diat, et au son authen­tique, sans tomber dans la cari­ca­ture du lo-fi forcé. Que vous produi­siez de la chil­l­wave, du hip-hop ou de la synth­pop, c’est un compa­gnon de choix pour salir votre son avec goût.

V Collec­tion 11 : autres ajouts et mises à jour impor­tantes

SEM VUn mot sur le nouveau SEM V, qui béné­fi­cie ici d’une réécri­ture complète from scratch. En compa­rant avec la version précé­dente, le saut quali­ta­tif est évident : le son gagne en profon­deur, et en dyna­misme. Cette nouvelle mouture du clas­sique de Tom Oberheim sonne plus orga­nique, plus nuancé, tout en conser­vant le grain si parti­cu­lier du SEM.

Comme pour les autres instru­ments récem­ment mis à jour, on retrouve avec plai­sir la désor­mais incon­tour­nable section « Advan­ced », qui apporte un vrai plus à l’ex­pé­rience utili­sa­teur. Et bonne nouvelle : le Multi-Arp est de la partie, permet­tant toutes sortes d’ex­pé­ri­men­ta­tions ryth­miques et mélo­diques. Une fois encore, cette section s’im­pose par sa richesse et sa simpli­cité d’usage. Son inté­gra­tion géné­ra­li­sée à un nombre crois­sant d’ins­tru­ments de la V Collec­tion est une excel­lente idée : cela faci­lite la navi­ga­tion, favo­rise des réflexes communs entre les instru­ments, et rend l’en­semble plus cohé­rent à l’usage.

L’Augmen­ted Mallets vient élar­gir la famille Augmen­ted, sans révo­lu­tion­ner la formule. Mais avec toute­fois l’in­tro­duc­tion de la version 2 de l’in­ter­face Augmen­ted (géne­ra­lisé à tous les instru­ments de la série), avec quelques ajus­te­ments bien­ve­nus : par exemple, l’ac­cès direct au choix des samples depuis la page Play, plus clair et plus immé­diat. Le moteur reste fidèle au concept de la série : un instru­ment acous­tique comme base (ici des percus­sions et mallets), enri­chi par des couches de synthèse pour un rendu plus moderne et textu­ral. Poly­va­lent, Augmen­ted Mallets se prête aussi bien à des atmo­sphères ciné­ma­to­gra­phiques, ambient, lo-fi… ou toute autre produc­tion néces­si­tant une couleur subtile et expres­sive. Fina­le­ment, utile pour beau­coup de choses.

Comme mentionné dans l’in­tro­duc­tion, cette mise à jour s’ac­com­pagne égale­ment de l’in­té­gra­tion d’an­ciens instru­ments jusqu’ici vendus à part : le Mini­Brute V, version virtuelle du célèbre mono­syn­thé analo­gique d’Ar­tu­ria, le Synthx V modé­li­sa­tion du poly­pho­nique analo­gique italien, et l’Augmen­ted Yangtze, orienté instru­ments tradi­tion­nels chinois hybri­dés. Ces ajouts, sans être présen­tés comme de réelles nouveau­tés, complètent effi­ca­ce­ment la V Collec­tion 11.

FAQ

Quels sont les nouveaux instru­ments dans la V Collec­tion 11 ?

Trois nouveaux instru­ments sont inclus : le Jup-8000 V, Pure LoFi et Augmen­ted Mallets. Le SEM V a aussi été entiè­re­ment réécrit.

La mise à jour vaut-elle le coup si je possède une version récente ?

Cela dépend de votre inté­rêt pour les nouveau­tés. Si vous avez déjà la version 9 ou 10, l’in­té­rêt peut être limité, sauf si vous souhai­tez profi­ter des nouveaux ajouts, comme Pure LoFi ou Jup-8000 V.

Quelle est la diffé­rence entre la V Collec­tion Pro et Intro ?

La version Pro contient tous les instru­ments (45 au total), tandis que l’édi­tion Intro propose une sélec­tion de 10 instru­ments plus acces­sible pour débu­ter.

Le Pure LoFi permet-il d’im­por­ter des samples ?

Oui, mais unique­ment dans la section Noise Textu­rer. Les autres moteurs utilisent des banques internes sans possi­bi­lité d’im­port.

Pourquoi Pigments n’est-il toujours pas inclus ?

Artu­ria main­tient Pigments comme produit séparé, proba­ble­ment pour des raisons commer­ciales, bien qu’il s’in­té­gre­rait natu­rel­le­ment dans la collec­tion.

Notre avis : 9/10

Award Qualité/Prix 2025
2025
Qualité/Prix
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Avec cette onzième itération, Arturia continue d’enrichir et de faire évoluer sa V Collection, en mêlant ajouts créatifs et améliorations. Des instruments comme Pure Lofi ou Jup-8000 V illustrent clairement la volonté d’élargir le spectre sonore proposé, en s’adressant aussi bien aux amoureux du hardware vintage qu’aux producteurs actuels en quête d’inspiration rapide et accessible.

La V Collection 11 assume pleinement le virage amorcé depuis plusieurs versions : ne plus se limiter aux seules modélisations de synthétiseurs historiques, mais proposer aussi des instruments plus modernes, hybrides ou orientés sound design. L’intégration du MiniBrute V, la réécriture du SEM V, ou encore l’évolution de la série Augmented témoignent d’un souci de cohérence et d’ergonomie, avec des interfaces toujours plus homogènes et efficaces.

Certains regretteront peut-être l’absence de vraies surprises ou de synthés encore inédits dans le catalogue, on pense par exemple au PPG Wave, au Memorymoog ou encore au Waldorf Microwave. Côté frustrations, on notera aussi l’absence de mode Dual sur le Jup-8000 V, qui aurait magnifiquement complété le Multi-Arp, ou encore l'absence de ce dernier sur Pure Lofi, tout comme l’impossibilité d’y sampler directement. On trouve aussi dommage que Pigments ne soit pas inclus, il y aurait pourtant tout à fait sa place.

Cela dit, la V Collection 11 reste un incontournable pour qui souhaite disposer d’un large éventail d’instruments virtuels puissants, inspirants et utilisables dans une grande variété de styles. L’intérêt de la mise à jour, en revanche, dépendra beaucoup de la valeur que chacun accorde aux nouveautés introduites, somme toute limitées si l’on possède déjà une version récente de la collection.

  • Nouveau Jup-8000 très sympa
  • Pure LoFi
  • Nouveau SEM très convaincant
  • V Collection Intro avec un choix d’instruments cohérent.
  • Une collection très complète (dans sa version Pro), qui fait à la fois office de musée de la synthèse et de générateur d’idées, ainsi qu’avec des instruments plus contemporains qui en font presque une solution tout-en-un.
  • Pigments toujours pas inclus
  • Pas de mode dual sur le Jup-8000 V
  • Dommage de ne pas pouvoir sampler dans le Pure LoFi
  • Pas de multi arp sur le Pure LoFi
  • Quelques instruments vieillissants et pas remis à jour (Arp 2600, Moog Modular)
  • Prix des mises à jour pas toujours très cohérent
Intêret de la mise à jour :
Pays de fabrication : France
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