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Native Instruments Middle East
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Test du Native Instruments Discovery Middle East

Bundle d'instruments virtuels de la marque Native Instruments appartenant à la série Spotlight Collection

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Prix public : 99 € TTC
Test écrit
29 réactions
Swing of sultan
8/10
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Après Cuba, l’Afrique de l’Ouest et l’Inde, c’est au Moyen-Orient que nous emmène Native Instruments pour la suite de sa série Discovery. Une destination parfaite pour les vacances.

Test du Native Instruments Discovery Middle East : Swing of sultan

L’idée de la collec­tion Disco­very Series est simple : propo­ser des instru­ments et des ensembles folk­lo­riques de divers pays du monde pour permettre aux compo­si­teurs de son à l’image de se débrouiller avec des genres musi­caux abso­lu­ment pas évidents pour qui n’est pas fami­lier des cultures concer­nées. Il est vrai qu’outre les sono­ri­tés des instru­ments, le rapport au groove et à l’har­mo­nie diffère gran­de­ment suivant les lati­tudes et il y a un monde au-delà de la gamme pytha­go­ri­cienne, du clavier tempéré et de la façon dont nous conce­vons le rythme comme l’har­mo­nie en Occi­dent. Un monde dont fait partie le Moyen-Orient et que ce Middle East ambi­tionne de vous faire décou­vrir.

Comme les autres titres de la série, ce dernier vous propose des instru­ments mélo­diques comme des percus­sions qui vous seront propo­sés en solo comme au sein d’en­sembles. Un petit passage en revue de tout cela s’im­pose.

Quand le saz est là…

Côté percus­sion, la collec­tion s’ar­rête sur les incon­tour­nables des cultures arabes et perses, qu’il s’agisse de tambours (Darbuka, Doum­bek, Dohola, Tombak) ou de tambou­rins (Bendir, Daire, Daf, Davul, Duff, Katem, Kudüm, Riq, Zil). Au rayon mélo­dique, on aura évidem­ment droit à des instru­ments à cordes pincées (Oud, Saz, Tanbur), frap­pées (Kanun) ou frot­tées (Kemeçe) ainsi qu’à deux instru­ments à vent (Ney et Zurna). Trois ensembles complètent le tout : le premier regrou­pant toutes les percus­sions, le second tous les instru­ments mélo­diques et le dernier, surprise du chef, qui consiste en un quatuor à cordes (deux violons, un alto et un violon­celle).

globalIl y a donc de quoi faire même si, en fonc­tion de la défi­ni­tion que l’on se fait du Moyen-Orient (et qui peut s’avé­rer très variable d’un contexte à un autre, cette notion inven­tée par les occi­den­taux demeu­rant très floue suivant qu’on la consi­dère d’un point de vue poli­tique ou cultu­rel), on regret­tera de ne pas trou­ver quan­tité d’autres instru­ments tels le duduk (certes armé­nien, mais égale­ment joué en Turquie), le zummara irakien ou encore le scho­far israé­lien, ce qui est d’au­tant plus dommage que les instru­ments à vent sont ici sous repré­sen­tés. Préci­sons-le enfin : comme tous les autres volumes des Disco­very Series, Middle East fait l’im­passe sur les voix. Ce n’est pas un défaut en soi, plutôt un parti-pris, mais il vaut mieux le savoir.

Les présen­ta­tions faites, il convient à présent d’al­ler voir comment tout cela s’uti­lise.

Agence tout riq

groovesgammesTous les instru­ments reprennent la même orga­ni­sa­tion d’in­ter­face : en vis-à-vis d’une jolie illus­tra­tion de l’ins­tru­ment, on dispose de 4 onglets : options pour gérer les détails de fonc­tion­ne­ment du moteur (poly­pho­nie/mono­pho­nie, assi­gna­tion des molettes de modu­la­tion et pitch bend, de la pédale de sustain et de l’af­ter­touch, etc.), mapping pour affi­cher sans possi­bi­lité d’édi­tion les assi­gna­tions de touches aux touches, phra­sés et aux diffé­rents keys­witches sans possi­bi­lité d’édi­ter quoi que ce soit, Mixer pour doser les diffé­rents micros et la réverbe à convo­lu­tion offrant cinq réponses à impul­sion, et Perform pour accé­der au lecteur et navi­ga­teur de phra­sés et adap­ter ces derniers au contexte, en doublant ou dimi­nuant de moitié leur vitesse de lecture et en les trans­po­sant dans une gamme parti­cu­lière.

seqensembleC’est en effet la grande force de ce Middle East que de propo­ser pour chaque instru­ment des séquences prêtes à l’em­ploi car il est bien peu évident pour le néophyte de jouer de tous ces instru­ments de façon crédible : au-delà de gammes qui ne sont pas forcé­ment fami­lières à l’oreille occi­den­tale, le groove lui-même n’a rien d’évident à choper. Ces séquences, on pourra les déclen­cher simple­ment via l’oc­tave qui leur est affec­tée ou bien les cliquer-glis­ser vers le séquen­ceur pour pouvoir ensuite les éditer à loisir.

Et pour les ensemble me deman­de­rez-vous ? Eh bien, c’est à peu de chose près la même chose, à ceci près qu’on dispose d’une grille pour la séquence des diffé­rents instru­ments consti­tuant l’en­semble au lieu d’une simple ligne. Mais les grooves prêts à l’em­ploi sont égale­ment de la partie. On dispose ainsi d’une bonne base pour la program­ma­tion, une base qui ne serait pas très inté­res­sante si le son n’était pas au rendez-vous.

Oudblast

mixersoloDeux micros (dont les posi­tion­ne­ments varient suivant les cas) ont été utili­sés pour la prise de son, et entre la tranche qui les concerne (volume, pano­ra­mique, EQ fixe 4 bandes, satu­ra­tion et filtre coupe-bas / coupe-haut), l’en­voi dans la réverbe à convo­lu­tion et les trai­te­ments propo­sés sur la tranche Master (largeur stéréo, EQ 4 bandes fixe, réverbe de type Ambiance, proces­seur de tran­si­toires, compres­seur et simu­la­tion de satu­ra­tion typée ‘magneto à bande’), il y a déjà de quoi faire pour obte­nir un vaste panel de sons, sachant que plusieurs presets globaux sont à votre dispo­si­tion. On pourra regret­ter le manque de réglages de la réverbe à convo­lu­tion, mais la chose est rattra­pée par le fait de pouvoir assi­gner des sorties audio diffé­rentes aux micros, ce qui permet­tra de faire sa petite cuisine dans son séquen­ceur. Pour les ensembles, on dispose d’une tranche par instru­ment, mais le prin­cipe global reste le même au niveau des trai­te­ments.

ensemblemixerTout cela est d’au­tant plus agréable que la qualité audio est au rendez-vous, même si, vu le nombre d’ins­tru­ments propo­sés et la taille de la banque, on se doute bien que l’édi­teur a dû faire des choix. Si les déve­lop­peurs ont fait l’ef­fort de sampler pas mal de tech­niques carac­té­ris­tiques de chaque instru­ment (tremo­los et hammers sur les saz et le oud, roule­ments et grat­te­ments sur les percus­sions, glis­sés et trilles sur les cordes frot­tées, etc.), le round robin se limite à du 3x dans le meilleur des cas et à du 2x la plupart du temps, tandis le nombre de couches de vélo­ci­tés est lui aussi rela­ti­ve­ment limité : trois au mieux, deux le plus souvent. En pur jeu solo, les instru­ments de Middle East ne riva­li­se­ront sans doute pas avec des banques dédiées qu’on trouve chez la concur­rence (notam­ment chez Soun­di­ron, Impact Sound­works ou Eduardo Tari­lonte, pour n’en citer que quelques-uns) sur le plan de l’ex­pres­si­vité, mais sauront suffi­sam­ment convaincre une fois dans le mix, pourvu qu’on ne compte pas trop sur eux pour tenir le rôle de vedette.

Voyez cet exemple où vous pouvez entre chaque instru­ment isolé­ment avant que le tout soit réuni :

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Et cet autre dans un registre plus onirique :
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Rien ne vous empêche enfin de tirer la banque vers d’autres registres, que ce soit vers le rock zeppe­li­nien :

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Ou encore l’élec­tro :
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Voyez que ça fait la blague, comme on dit. Et pour 100 balles, disons qu’il n’y a pas grand-chose à redi­re…

Conclu­sion

Même si elles ne sont pas toujours aussi exhaus­tives qu’on le voudrait, les Disco­very Series demeurent enthou­sias­mantes et ce Middle East n’échappe pas à la règle. Pourquoi ? Parce que le son comme la simpli­cité d’em­ploi sont au rendez-vous et qu’on peut grâce à cela obte­nir des choses crédibles très rapi­de­ment dans des genres bien diffi­ciles à abor­der pour le musi­cien occi­den­tal moyen. Bien sûr, on aurait voulu encore plus d’ins­tru­ments, tout comme un sampling plus détaillé, toujours plus de boucles… Mais à cent euros la banque, avouons qu’il n’y a pas grand-chose à redire sur ce Middle East qui remplit très correc­te­ment son office.

De fait, le plus grand reproche que l’on fera donc à Native, c’est la faible cadence à laquelle sortent ces Disco­very Series, car de l’Océa­nie aux trois Amériques en passant par toute l’Afrique et l’Eu­rope dans son entier, il y a mille cultures et instru­ments qui n’ont toujours pas été abor­dés sous Kontakt, même par des éditeurs de tierce partie. À quand le Flamenco anda­lou ? À quand le Taiko japo­nais ? À quand le Huayno péru­vien ? À quand les maria­chis mexi­cains ? À quand les 1001 genres musi­caux qu’on trouve en Chine ou en Russie ? Bref, ce voyage au Moyen-Orient est agréable, mais on a hâte de pouvoir ajou­ter quelques tampons exotiques à notre passe­port musi­cal.

8/10
Points forts
  • Destination atteinte !
  • Le son global
  • Instruments en solo et en ensembles pour les plus pressés
  • Les articulations essentielles sont là pour chaque instrument
  • Des séquences prêtes à l’emploi qui simplifient la vie…
  • …et qu’on peut exporter en MIDI pour bosser dans son séquenceur
  • Bonnes gestion des gammes
  • Le prix
Points faibles
  • Manuel qui en fait vraiment le minimum
  • Nombre limité de couches de vélocité et round robin minimum
  • Bien des instruments absents et sous-représentation des vents
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


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Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.