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RME Audio Babyface
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Test de la RME Babyface

Test écrit
302 réactions
USBébé
9/10
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Les interfaces audio compactes se sont généralisées ces dernières années chez les constructeurs, et c’est au tour de RME de sortir sa Babyface, compatible USB 2 et attendue au tournant par bon nombre de musiciens et ingénieurs du son nomades…

La fin d’an­née est riche en nouveau­tés chez RME, et la gamme d’in­ter­faces audio externes s’agran­dit avec une Fire­face UFX haut de gamme, testée il y a peu sur Audio­Fan­zine, et une Baby­face, qui fait l’objet du test d’aujour­d’hui et qui vient complé­ter l’offre de RME en entrée de gamme. Le terme « entrée de gamme » reste bien entendu tout rela­tif avec un prix avoi­si­nant les 550€… Reste que la Baby­face est aujour­d’hui l’in­ter­face externe la plus compacte et la plus acces­sible chez le construc­teur alle­mand, et qu’elle fait déjà de l’œil au home-studiste nomade en quête d’une qualité audio certaine. 

Lorsque nous avions reçu la carte il y a quelques jours de cela, nous avions fait une vidéo du débal­lage : 

On retrouve donc la notice, l’épa­noui et sa rallonge permet­tant de gref­fer des entrées et sorties addi­tion­nelles à la Baby­face (nous y revien­drons), le câble USB 2, une jolie sacoche pour trans­por­ter la belle, sa câblasse et pourquoi pas un micro, et enfin, la seule, l’unique Baby­face, toute de bleu et de gris vêtue. L’in­ter­face est assez compacte (100 × 25 × 160 mm) et son poids de 500 grammes lui permet de rester bien en place sur le bureau et lui confère une certaine impres­sion de soli­dité.  Ce senti­ment est renforcé par la coque métal­lique d’un bleu cher à la marque. Seuls les boutons sont en plas­tique et le jogw­heel semble un peu moins solide que le reste, en espé­rant que les premiers mois d’uti­li­sa­tion inten­sive nous donnent tort…

Plug-in Baby

RME Audio Babyface

Côté entrées et sorties, on peut dire que malgré sa taille, la Baby­face reste complète avec ses deux entrées micro au format XLR, ses sorties ligne (aussi en XLR), son entrée/sortie MIDI en DIN 5 broches et sa sortie casque en jack TRS 6,35mm (qui pourra servir aussi de sortie ligne). Tout ce petit monde est situé sur l’épa­noui qui se connecte à la Baby­face via un connec­teur D-Sub 25 broches, semblable à ceux qui équi­paient nos cartes vidéo VGA. Sur l’in­ter­face en elle-même, on retrouve l’en­trée instru­ment, qui rempla­cera la deuxième entrée micro lorsqu’elle sera acti­vée via Total­Mix FX, et la deuxième sortie casque qui n’est pas sépa­rée élec­trique­ment de la première. Cela signi­fie que le volume maxi­mum dimi­nuera lorsque deux casques seront bran­chés simul­ta­né­ment et que le signal audio sera forcé­ment iden­tique. On ne pourra donc pas avoir deux mix diffé­rents dans les deux casques, dommage. Enfin, on retrouve une entrée et une sortie ADAT en TOSLINK, et c’est plutôt une bonne surprise vu la taille et le prix de l’in­ter­face. L’uti­li­sa­teur pourra donc bran­cher un conver­tis­seur et ajou­ter 8 voies d’en­trées/sorties, bien ! Enfin, sachez que l’in­ter­face dispose d’une entrée pour alimen­ta­tion externe (non four­nie) et d’un câble USB à deux prises, au cas où le port USB de votre ordi­na­teur ne déli­vre­rait pas assez de courant (la Baby­face réclame 300 mA pour fonc­tion­ner, d’après le construc­teur). 

RME Audio Babyface

Le dessus de l’in­ter­face regroupe les LEDs et les boutons permet­tant de contrô­ler certains para­mètres sans passer par le logi­ciel Total­Mix FX. Le jogw­heel permet de contrô­ler au choix les gains des deux entrées analo­giques (simul­ta­né­ment ou sépa­ré­ment), les volumes des sorties lignes prin­ci­pales et de la sortie casque. On pourra sélec­tion­ner le mode (in, out ou phone) via le bouton « select » situé juste en dessous. Un simple clic sur le jogw­heel permet­tra d’en­clen­cher le dim (réduc­tion tempo­raire du volume) lorsque l’on est en mode out ou phones. Une dernière LED indique l’état de la synchro­ni­sa­tion de l’hor­loge numé­rique dont la source sera interne, ou l’en­trée numé­rique ADAT et S/PDIF.

 

Deux rangées de 10 LEDs servent de Vumètres pour les entrées ou les sorties, ce qui est très bien pour une inter­face de cette taille. Géné­ra­le­ment, les construc­teurs se contentent d’une ou deux loupiottes, bravo RME !

Voici une petite vidéo réali­sée par nos soins afin de voir le jogw­heel en action : 

Tour­nons-nous désor­mais vers la partie logi­ciel­le…

Driver et Total­Mix

Après avoir installé le driver sur notre iMac de test, nous nous retrou­vons devant la fenêtre des réglages permet­tant de fixer la fréquence d’échan­tillon­nage, la source de l’hor­loge ou encore le mode de la sortie optique (S/PDIF ou ADAT). Mais ce qui nous inté­res­sera le plus est sans conteste Total­Mix FX, que nous avons déjà aperçu lors du test de la Fire­face UFX il y a quelques semaines de cela. Nous vous invi­tons d’ailleurs à lire ou relire cet article et regar­der la vidéo de présen­ta­tion, la table de mixage virtuelle étant quasi­ment iden­tique sur les deux inter­faces audio.

RME Audio Babyface

 

 

Les seules diffé­rences se situent au niveau du nombre de canaux (60 pour la Fire­face UFX et 22 pour la Baby­face) et des effets d’in­sert. En effet, la Baby­face est malheu­reu­se­ment dépour­vue du module de dyna­mique incluant un compres­seur/expan­deur et un auto level. C’est dommage, mais il reste cepen­dant l’éga­li­seur 3 bandes, le filtre coupe-bas, la réverbe et l’écho, ce qui est déjà pas mal pour une inter­face de ce prix.

Pour le reste, on le connaît déjà grâce à la Fire­face UFX, et on peut dire que Total­Mix FX fonc­tionne toujours aussi bien et reste toujours aussi pratique à utili­ser. Aucune fonc­tion ne manque à l’ap­pel : les groupes de solo, mute et fader, les snap­shots, les loop­backs, le mode matri­ce… L’in­ter­face graphique nous semble même plus fluide que lors du test de l’UFX, sans doute grâce à une mise à jour récente !

Il ne nous reste plus qu’à bran­cher le micro et la guitare !

À l’uti­li­sa­tion

L’in­ter­face n’a pas eu besoin d’être reliée au secteur pour fonc­tion­ner sur notre iMac, le port USB étant suffi­sant pour alimen­ter la Baby­face. Avec la taille du buffer réglée au mini­mum (32 samples), nous avons une latence en entrée de 2,449 ms et en sortie de 2,154 ms, ce qui est plutôt pas mal. La latence des conver­tis­seurs est tout au plus de 1ms, suivant la fréquence d’échan­tillon­nage : 

 
Voici un aperçu de la latence sour Guitar Rig 4 Pro :
 
RME Audio Babyface

Évidem­ment, avec cette taille de buffer, il vaut mieux avoir un ordi­na­teur très puis­sant et ne pas avoir la main trop lourde sur les plug-ins. Afin de tester les préam­plis et les conver­tis­seurs, nous avons utilisé, comme lors du test de la Fire­face UFX, notre guitare acous­tique Gibson J-200 et notre micro Oktava mk-012–01 qui a la parti­cu­la­rité d’avoir un niveau de sortie assez faible. Il est géné­ra­le­ment néces­saire de pous­ser les préam­plis jusqu’aux trois quarts de leur course afin d’avoir un niveau correct avec la plupart des inter­faces audio d’en­trée, voire de milieu de gamme. Avec la Baby­face, pous­ser le potard virtuel jusqu’à la moitié de sa course suffira, ce qui indique une bonne réserve de gain (60dB d’après le construc­teur). De plus, nous n’avons pas entendu de souffle ou de distor­sion et le son reste très neutre : un très bon point. Nous regret­tons juste le fait de ne pas pouvoir régler le gain plus préci­sé­ment que par paliers de 3 dB. Les conver­tis­seurs sont eux aussi de très bonne qualité, avec notam­ment un très bon rapport signal/bruit. 

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Nous avons aussi testé l’en­trée instru­ment, en bran­chant notre Gibson Les Paul et en envoyant le signal dans Guitar Rig 4. 

Riff Guitar
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  • Riff Guitar00:23
  • Rythm Guitar00:23
  • Guitar Cat00:24
 
RME Audio Babyface

L’éga­li­seur, la réverbe et l’écho sont de très bonne qualité, a priori iden­tiques à ceux de la Fire­face UFX et l’in­ter­face s’est révé­lée être d’une stabi­lité sans faille sur notre confi­gu­ra­tion lors du test, même si des craque­ments se sont vite fait entendre lorsque le buffer était réglé sur 32 samples. Rappe­lons tout de même que notre iMac n’est pas un foudre de guerre (Core 2 Duo 2,4 GHz).

Si le besoin d’en­trées et sorties supplé­men­taires se fait sentir, notons qu’il sera possible de chai­ner jusqu’à trois Baby­face, mais l’uti­li­sa­teur devra alors gérer trois Total­Mix FX, ce qui n’est pas des plus pratique. On recom­man­dera donc l’uti­li­sa­tion de l’ADAT qui semble tout de même bien plus commode.

Vis-à-vis de la concur­rence, la Baby­face se place très bien dans le secteur de « l’ul­tra nomade » et reste la seule à propo­ser de l’ADAT. La Duet d’Apo­gee est envi­ron 100€ moins cher, mais n’est pas compa­tible Windows et n’a pas d’en­trée/sortie numé­rique ni de trai­te­ments et effets inté­grés. D’autres inter­faces peuvent riva­li­ser tech­nique­ment avec la Baby­face, comme l’Ul­tra­lite mk3 de MOTU, mais restent des solu­tions plus encom­brantes.

Conclu­sion

RME remplit son contrat en dévoi­lant une inter­face compacte, robuste et à la qualité sonore indé­niable. Pour 550€ envi­ron, le bébé propose deux préam­plis micro et des conver­tis­seurs de qualité, une entrée/sortie ADAT, un jogw­heel, une sacoche et deux beaux Vumètres. Ajou­tez à cela Total­Mix FX, la console virtuelle permet­tant de gérer les 22 canaux, des trai­te­ments (égali­seur, filtre, réverbe et écho), et vous obtien­drez la meilleure inter­face nomade du marché, tout simple­ment. On pourra rechi­gner sur le manque de préci­sion des réglages de gain, sur le fait que les deux sorties casque soient dépen­dantes ou encore sur la suppo­sée fragi­lité du jogw­heel, mais rien n’est parfait en ce bas monde, que voulez-vous…

 

9/10
Points forts
  • Qualité des préamplis et des convertisseurs
  • Entrée et sortie ADAT
  • TotalMix FX avec EQ, réverbe et écho
  • Vumètres de 10 LEDs
  • La taille (c’est important, finalement)
  • Boîtier en métal
  • Alimentée par l’USB
  • Jogwheel et boutons pratiques
  • Sacoche sympathique
  • Noël est dans moins d’un mois
Points faibles
  • Paliers de 3dB pour le gain d’entrée
  • Doute sur la solidité du jogwheel
  • Deux sorties casques dépendantes
  • Il faut que je la rende
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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