Quatre ans après le MiniLab Mk2, les Grenoblois d’Arturia reviennent avec une v3 qui pourrait bien s'imposer face à ses deux concurrents directs : l’Akai MPK mini et le Launchkey mini...

Que l’on soit un producteur nomade ou pas, trouver un contrôleur dont le rapport taille/efficacité/qualité/worflow soit pertinent est le souci de plus en plus de home studistes. Et ce MiniLab semble vouloir répondre à cette attente : il devrait parfaitement convenir à ceux souhaitant un studio mobile, comme à ceux qui ont opté pour un studio minimaliste avec juste ce qu’il faut d’encodeurs et de touches sous la main, tout en restant facilement transportable. Mais il s’adressera encore aux performers live et débutants qui souhaitent un premier contrôleur plug and play facile d’accès pour faire de la musique sur ordinateur, et qui ne sera pas obsolète dans un an ou deux.
Car que l’on soit musicien, DJ producteur ou encore beatmaker débutant ou non, produire uniquement à la souris nous enlève parfois cette sensation d’être un artiste, un vrai ! Alors que toucher du potard et tapoter du pad nous permet de renouer avec le performer live qui sommeille en nous ! Notons-le enfin à ce titre : Arturia semble également faire les yeux doux aux utilisateurs d’Ableton, car ce Minilab 3 se veut parfaitement intégré au logiciel.
Rien ne manque…
On retrouve également les 25 mini-touches sensibles à la vélocité qui avait fait la réputation de ses prédécesseurs et dont le toucher et la sensation de jeu se démarquent encore aujourd’hui de la concurrence dans les minis claviers. Notamment avec un toucher toujours plus lourd que sur un Akai Mpk Mini par exemple.
Toujours présents, les 8 pads rétroéclairés et sensibles à la vélocité comme à la pression sont alignés au-dessus des touches, et demeurent toujours aussi agréable a jouer, même si l’on est sans doute un petit cran au-dessous des excellents pads d’Akai.
On garde également les 2 bandes tactiles pour gérer le Pitch Bend et la Modulation tandis que quatre boutons permettant l’accès aux fonctions de transposition, Hold (pour tenir une note) et Chord pour jouer un accord à partir d’une seule touche. Le bouton Shift qui lui va permettre différentes fonctions selon les cas. Gestion de l’arpégiateur intégré, fonctions de transports dans le DAW, choix de la banque de Pad …
C’est très appréciable et cela simplifie réellement la prise en main du contrôleur, d’autant qu’on dispose d’un bouton poussoir sous ce mini écran, facilitant entre autres la navigation et la sélection de preset dans la suite Analog Lab.
Ne manque vraiment qu’un petit bouton ON/OFF à l’arrière de la machine pour l’éteindre sans devoir systématiquement la débrancher, dans cette nouvelle ère où chaque Watt compte…
Branchez ! Prêt ? Composez !
Le contrôleur se veut aussi simple d’utilisation que possible, et c’est le cas une fois l’installation et le firmware mis à jour, sachant qu’il est parfaitement reconnu sans avoir eu à parcourir les menus et préférences de la STAN.
Testées avec Ableton Live 11 sur Mac M1, les fonctions de transport marchent sans soucis, et l’intégration dans Ableton est vraiment bien faite ! Vous pourrez contrôler le pan, les sends et le volume de la piste sélectionnée à la volée, mais aussi les paramètres des effets présents sur la piste, les clips… Le petit écran permet un retour sur le paramètre que l’on est en train de modifier : c’est d’une efficacité redoutable !
Évidemment, on s’intéressera aussi à l’usage dans Analog Lab, la suite d’instruments virtuels d’Arturia. La navigation est alors fluide même si l’utilisation du bouton central et du bouton Shift m’a paru un peu contre intuitive au départ : il y a un coup de main à prendre. Les 8 boutons rotatifs sont quant a eux directement assignés aux paramètres des effets (macro / effet A et B, delay et reverb), ce qui est vraiment très agréable pour commencer à traiter et personnaliser le preset sélectionné.
Le combo 8 potentiomètres + 4 faders assignables est globalement très appréciable, notamment pour piloter vos macros dans votre STAN préférée, en studio comme en Live. Petite remarque cependant : j’aurais aimé retrouver à coté de chaque encodeur rotatif une indication sur le paramètre de l’arpégiateur qu’il gère pour une édition plus efficace de ce dernier.
Conclusion
Les pads sont pour leur part extrêmement jouables et réactifs, même si la disposition linéaire refroidira peut-être les adeptes de finger drumming. Mais on louera en revanche la facilité de prise en main encore améliorée grâce au mini écran OLED et au bouton poussoir central, tandis que j’ai eu un vrai coup de coeur pour l’intégration dans Ableton Live !
Ce Minilab 3 sera à mon avis le choix judicieux de beaucoup de producteurs cherchant un contrôleur polyvalent et transportable de qualité !
Bref, vous l’aurez compris : ce Minilab 3 sera donc idéal pour les débutants, comme pour les producteurs confirmés qui serait en recherche d’un vrai contrôleur compact polyvalent et de qualité, que ce soit pour gagner de la place en Home Studio, partir composer sur la route ou encore se produire en live avec un matos léger, robuste et facile à emporter. Comme il a le bon goût de rester au même prix que le Minilab MKII et de ces deux grands rivaux, l’Akai MPK Mini et le Novation Launchkey Mini, il n’y a aucune raison de ne pas chaudement le recommander…