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Test du Feeltune Rhizome - Slave to the Rhizome

Créer un véritable instrument de musique autonome, orienté boucles et temps réel, aussi à l’aise en studio que sur scène, tel est le pari de Feeltune. Le Rhizome est leur premier coup d’essai : alors, coup de maître ?

Dans un rhizome, d’après la théo­rie philo­so­phique de Deleuze et Guat­tari, « tout attri­but affirmé d’un élément peut influen­cer la concep­tion des autres éléments de la struc­ture, peu importe sa posi­tion réci­proque ».

– Comment ça, qu’est-ce qu’on fume à AF comme plantes exotiques ?

Ben tiens juste­ment, en parlant de bota­nique, un rhizome est aussi une sorte de réseau souter­rain ou subaqua­tique de tiges, sans hiérar­chie struc­tu­rée, comme dans le bambou ; c’est à la fois la réserve d’éner­gie et le point de départ du déve­lop­pe­ment de la plante.

– Voilà chef, les plantes qui font rire, c’était juste expé­ri­men­tal pour les biens de l’enquête !

 

Feeltune Rhizome

 

Grâce à la jeune société française Feel­tune, le Rhizome est aujour­d’hui une puis­sante station de travail géné­ra­trice de boucles orien­tée jeu temps réel. À l’ori­gine, des musi­ciens de la scène élec­tro­nique frus­trés de trim­ba­ler du matos à travers le monde, de tout connec­ter et de prier pour que ça le fasse… C’est avec cette envie de chan­ge­ment que Nico­las Piau et sa bande ont commencé l’aven­ture Feel­tune en 2007 : au programme, des inves­tis­se­ments impor­tants, de la sueur dégou­li­nante, de la matière grise abon­dante et plusieurs prix d’in­no­va­tion. L’am­bi­tion : créer une machine haut de gamme, sans compro­mis, auto­nome, ouverte, origi­nale, trans­por­table (même en cabine d’avion !) et ludique, véri­table prolon­ge­ment natu­rel de la créa­ti­vité du musi­cien. Voyons ce que le Rhizome renferme pour assu­rer la proli­fé­ra­tion de l’es­pè­ce…

Construc­tion solide

Feeltune Rhizome

Au moment même de débal­ler la machine, une impres­sion de sérieux se dégage : embal­lage à double carton­nage, 10 cm de bulles, protec­tion des angles en mousse semi-rigi­de… ça commence bien ! Une fois extrait de son alcôve, on empoigne les 12,5 kg du Rhizome par la poignée de trans­port et on le place sur une table (de préfé­rence) ou un stand, selon 2 posi­tions angu­laires, la poignée se trans­for­mant en béquille de luxe. La machine met une ving­taine de secondes à booter, c’est rapide. Pendant cette phase, une fenêtre Windows XP appa­raît subrep­ti­ce­ment (et à l’en­vers), en fait une version XPE pour être précis, custo­mi­sée par les déve­lop­peurs de Feel­tune. C’est bien stable, tant sur le plan logi­ciel que maté­riel.

La façade en acier, la coque blanche en alu et les flancs en bois inspirent confiance. Le look est inédit, avec une face avant confor­table de 52 × 42 cm au milieu de laquelle trône un énorme LCD couleurs divisé en 4 zones (1440 × 250 pixels et 3 fois 1440 × 128 pixels). Pas moins de 102 commandes agré­mentent cette façade : en partie supé­rieure, la touche marche / arrêt, les commandes de trans­port du séquen­ceur, les touches Undo / Redo et la touche Shift ; sur les côtés, 2 rangées de 15 boutons de part et d’autre ; enfin en partie basse, 16 pads dyna­miques lumi­neux ; la divi­sion de l’écran en 4 zones est assu­rée par 3 rangées de commandes posées direc­te­ment à sa surface : 2 rangées de 16 enco­deurs-pous­soirs sans fin et 16 gros boutons lumi­neux. On pouvait craindre une certaine fragi­lité de ces parties déli­cates, mais tout cela semble bien ancré et robuste, même si les enco­deurs ont un léger jeu. Tiens, mais au fait, où est le potard de volume ? Euh, ben, euh, il n’y en a pas !

Intel inside

Feeltune Rhizome

Pour l’in­ter­façage audio-Midi, Le Rhizome est équipé d’une carte PCI profes­sion­nelle RME HDSP 9632 à très faible latence (à partir de 1,5 ms), capable de travailler jusqu’à 24 bit / 192 kHz, avec un rapport signal / bruit de 110 dB RMS envi­ron en entrée et en sortie. La carte comprend un port audio-Midi 15 broches, une connec­tique Adat (entrées / sorties optiques 8 canaux) et un port audio­nu­mé­rique 9 broches. Elle est livrée avec une connec­tique épanouie pro pour le port 15 broches, compre­nant une paire d’en­trées stéréo XLR, une paire de sorties stéréo XLR, une sortie casque jack 6,35 et un duo entrée / sortie Midi. En revanche, la connec­tique épanouie audio­nu­mé­rique RME n’est pas four­nie (entrées / sorties stéréo RCA SPDIF et/ou XLR AES/EBU, donc option­nelle).

Le Rhizome est décliné en 3 versions (voir enca­dré). Le modèle XE que nous avons testé (en version 1.56 de l’OS) comprend une carte fille RME AO4S-192 dotée de 4 sorties audio analo­giques en jack 6,35 mm TRS. Comme toute carte type PCI, elle a tendance à plier lorsqu’on exerce une certaine tension sur les câbles, les jacks à angle droit sont donc vive­ment recom­man­dés. Le reste de la connec­tique est celle d’un bon PC : 6 ports USB, un port Ether­net, un port Fire­Wire, un port optique, un port DVI (livré avec adap­ta­teur VGA), 1 port HDMI (réso­lu­tion full HD), un unique port souris / clavier PS2 et une alimen­ta­tion interne à détec­tion auto­ma­tique 100–240 V. Il manque à notre goût quelques prises pédales pour déclen­cher des événe­ments (punch in / out séquen­ceur ou sampler…) ou modu­ler des para­mètres en temps réel. On trouve 2 venti­la­teurs (un laté­ral et un en sous face) rela­ti­ve­ment peu bruyants pour refroi­dir le cœur de la bête, en l’oc­cur­rence un PC équipé d’un proces­seur Intel Core 2 (duo ou quad), d’une RAM (2 ou 4 Go) et d’un disque dur (250 à 500 Go), selon la version (voir enca­dré).

 

Les 3 frères (données construc­teur)

 

 

Rhizome SE

 

Rhizome XE

 

Rhizome UXE

 

Prix TTC

3 199 € TTC

3 399 € TTC

3 599 € TTC

Proces­seur

Intel Core 2 Duo

2,93GHz x 2

Intel Core 2 Duo

2,93GHz x 2

Intel Core 2 Quad

2,5 GHz x 4

RAM

2 Go, PC2–6400

2 Go, PC2–6400

4 Go, PC2–6400

Disque dur

250 Go,

7200 tr/mn, 8 Mo

250 Go,

7200 tr/mn, 8 Mo

500 Go,

7200 tr/mn, 8 Mo

USB

6 6 6

Fire­wire 400

1 1 1

DVI

1 1 1

HDMI

1 1 1

RJ45

Giga­bit 100 / 1000

Giga­bit 100 / 1000

Giga­bit 100 / 1000

Prise casque jack 6,35

1 1 1

Sorties analo symé­triques

2 6 6

Entrées analo symé­triques

2 2 2

Port ADAT

1 1 1

Port SPDIF / AES

1 1 1

Entrée / sortie Midi

1 1 1

 

Ergo­no­mie soignée

Feeltune Rhizome

Le Rhizome est une puis­sante machine à boucles Midi / audio conçue pour fonc­tion­ner en totale auto­no­mie. Pour ce faire, il intègre un séquen­ceur Midi, un mixeur élaboré, un échan­tillon­neur et toutes les commandes physiques pour en tirer partie. Deux sessions sont dispo­nibles simul­ta­né­ment, offrant une certaine souplesse tout en évitant une surcharge du proces­seur, que l’on peut par ailleurs suivre à l’aide de la jauge affi­chée en perma­nence en haut de l’écran (nous revien­drons sur les 2 sessions). On peut adjoindre au Rhizome un certain nombre de péri­phé­riques pour encore amélio­rer l’er­go­no­mie ou instal­ler d’autres appli­ca­tions : clavier, souris, écran externe, unités de stockage externe. Raccor­der un écran externe permet d’af­fi­cher ainsi les éditeurs des plug-ins ouverts (instru­ments, effets, banques), tout en gardant le contrôle total des modules prin­ci­paux depuis l’in­ter­face du Rhizome. On peut ainsi prépa­rer sa confi­gu­ra­tion complète en studio, puis emme­ner le Rhizome seul sur scène.

Le pilo­tage est on ne peut plus simple car il est conçu avec la volonté, tant sur le plan maté­riel que logi­ciel, de permettre un travail sans inter­rup­tion du flux créa­tif, que ce soit en jeu live, en enre­gis­tre­ment ou en édition. Les commandes de trans­port sont large­ment dimen­sion­nées et leur rétro éclai­rage les rend visibles dans toutes les situa­tions. Les fonc­tions essen­tielles sont acces­sibles en maxi­mum deux pres­sions de touche : on appelle les fenêtres prin­ci­pales (mode de jeu ou autre) avec l’une des touches laté­rales. Les fenêtres les plus complexes possèdent plusieurs onglets ; on bascule de l’un à l’autre avec la touche « Window » et une pres­sion sur un bouton / pad / enco­deur situé en prolon­ge­ment. On navigue dans une fenêtre comme dans un tableur : touches de droite « L1…Ln » pour sélec­tion­ner la ligne et enco­deurs-pous­soirs / pads pour sélec­tion­ner la colonne. En main­te­nant l’un des boutons de droite « L » enfoncé, on modi­fie tous les para­mètres de la ligne d’un seul coup. Suivant le contexte, les boutons « Tools » permettent de sélec­tion­ner des outils d’édi­tion ou de bascu­ler sur les pistes ou canaux par groupe de 16. Le graphisme sur fond noir est fin, sobre, agréable. Seule ombre (tempo­raire) au tableau, la fonc­tion Undo / Redo qui se limite au séquen­ceur et à la dernière édition de Samples dans la version testée.

Struc­ture géné­rale

Feeltune Rhizome

Sur le Rhizome, un projet fonc­tionne selon 4 envi­ron­ne­ments : Mixer, Sequen­cer, Sampler et Song. Un cinquième mode, baptisé Perf Live, permet de gérer les 2 projets toujours dispo­nibles, afin d’en assu­rer la lecture simul­ta­née (avec synchro­ni­sa­tion) ou l’en­chaî­ne­ment en Live, à la manière d’un DJ. Ainsi, on peut faire défi­ler succes­si­ve­ment une liste de projets sans avoir à tous les char­ger, ce qui évite de satu­rer trop vite les ressources proces­seur et ainsi géné­rer clicks et coupures. Si l’er­go­no­mie du Rhizome est très réus­sie, il convient toute­fois de bien en comprendre l’ar­chi­tec­ture avant de se jeter dans la mêlée. Pour cela, un mode d’em­ploi en français d’une bonne centaine de pages est télé­char­geable sur le site, dans une section pour le moment réser­vée aux proprié­taires de la machine. La lecture est vive­ment recom­man­dée.

Tout en haut de la hiérar­chie, disions-nous, il a les 2 projets actifs. Chaque projet contient un morceau (Song) composé de 64 patterns de 64 pistes, embarquant des séquences d’évé­ne­ments Midi (notes, CC…). Ces pistes font indif­fé­rem­ment appel à des instru­ments VSTi (four­nis d’usine ou inté­grables par l’uti­li­sa­teur), des samples internes ou des instru­ments Midi externes. Tout ce beau monde est mélangé grâce au Mixer, qui offre 64 canaux virtuels stéréo (VSTi), avec pour chacun 6 bus de départs auxi­liaires et une assi­gna­tion vers l’un des 8 sous-groupes stéréo ou l’une des 12 ou 16 sorties stéréo physiques. Chaque élément (piste, auxi­liaire, bus, sous-groupe) embarque 3 effets par défaut (compres­seur, EQ, élar­gis­seur stéréo) et 6 slots d’in­ser­tion pour plug-ins VSTfx (là encore four­nis d’usine ou inté­grables par l’uti­li­sa­teur). Aucun doute là-dessus, c’est beau­coup plus puis­sant que n’im­porte quelle Groo­ve­box hard­ware actuel­le­ment sur le marché. Si tout le monde suit, on conti­nue alors…

 

Suite logi­cielle

Les boîtes à rythmes à échan­tillon­nage les plus célèbres de l’his­toire (Linn 9000, MPC60 / 3000, SP12 / 1200, Studio 440) ont non seule­ment bâti leur répu­ta­tion sur leur qualité sonore (conver­tis­seurs, filtres analo­giques pour certaines), mais égale­ment sur leurs banques sons four­nies ou dispo­nibles après l’achat. Pour éviter que l’uti­li­sa­teur ne parte de zéro, le Rhizome est livré avec une suite logi­cielle signée G-Force, Ohm Force et Feel­tune. Pour G-Force (alliance Ohm Force et G-Media), il s’agit des VSTi Oddity et Mini­monsta, répliques virtuelles de l’ARP Odys­sey et du Mini­moog. Quelques milliers de programmes sont ainsi direc­te­ment dispo­nibles. Vient ensuite une suite d’ef­fets VSTfx signée Ohm Force parmi lesquels voco­deur, compres­seur, limi­teur, EQ 4 bandes, flan­ger et filtres. Quant aux plug-ins déve­lop­pés par Feel­tune pour le Rhizome, il s’agit de VSTi recréant les sons de célèbres machines Roland et Linn des années 80 dont la source est faci­le­ment déce­lable (303Line, L1nn, TR gog, TR BoB et TR ToT), ainsi que des VSTfx (Filter, Flan­ger, Delay). Bref, de quoi consti­tuer un bon point de départ, même si on aurait souhaité en avoir plus dans ce niveau de gamme (genre trai­te­ments de boucles, multi-synthèses modu­laires, harmo­ni­sa­tions vocales, banques de samples plus balaises, modé­li­sa­tions d’ef­fets vinta­ge…)

Comme tout PC qui se respecte, le Rhizome peut se connec­ter sur Inter­net, mais reste très sensible aux virus. Mieux vaut donc éviter toute connexion directe hasar­deuse, sauf pour les mises à jour système. Les plus témé­raires peuvent toute­fois instal­ler un anti­vi­rus, sans oublier de le désac­ti­ver hors connexion pour éviter de ralen­tir les flux des données. Pour instal­ler certaines appli­ca­tions tierces utili­sant des clés d’ac­ti­va­tion, l’idéal est de faire des copies de clés USB. Signa­lons au passage que la machine est compa­tible avec les clés de sécu­rité iLok et Synchro­soft.

 

Séquences et chan­sons

Feeltune Rhizome

En envi­ron­ne­ment Sequen­cer, le code couleur est rouge sur fond noir. Dans un projet, il y a donc une Song de 64 patterns de 64 pistes de séquences Midi bouclées, contrô­lant l’un des 64 instru­ments possibles. Nous avons été très heureux de consta­ter que chaque séquence peut avoir une durée de bouclage diffé­rente de ses copines et pas forcé­ment d’une valeur multiple ; mieux, les points de bouclages sont éditables à la volée, vive l’ex­pé­ri­men­ta­tion ! Lorsqu’on crée une nouvelle piste pour enre­gis­tre­ment, il faut en préci­ser le type : Step ou RT (nous y revien­drons). Une fois la piste créée, il convient de lui assi­gner un instru­ment VSTi. Pour cela, il suffit de sélec­tion­ner la case « Instru­ment » et de cliquer sur l’en­co­deur-pous­soir corres­pon­dant à la piste souhai­tée. Une boîte de dialogue s’ouvre, deman­dant de choi­sir entre un instru­ment VSTi ou un Sample interne.

Feeltune Rhizome

Choi­sir « Instru­ment » ouvre un biblio­thé­caire où défilent les VSTi dispo­nibles. Au moment du char­ge­ment, pour certains instru­ments, on doit déci­der du type souhaité de sorties audio (stéréo ou multi-sorties). Une fois l’ins­tru­ment virtuel chargé, on accède aux patches internes via le champ « Program », comme son nom l’in­dique. Toutes les modi­fi­ca­tions ulté­rieures faites sur le programme au sein des pistes du Rhizome (fenêtres d’édi­tion inté­grées « Step modu­la­tions » ou « VST Param ») seront mémo­ri­sées en sauve­gar­dant le projet, sans avoir besoin de passer par l’édi­teur et le biblio­thé­caire du VSTi. Ceci se limite toute­fois aux VSTi compa­tibles (95% de l’offre actuelle selon le construc­teur) ; pour les autres, un passage par l’édi­teur dédié du plug-in sur le second écran sera néces­saire, mais pas toujours salu­taire. En édition directe de VSTi (onglet « VST Param »), l’OS du Rhizome est capable de reca­li­brer la réponse des enco­deurs grâce à des gaba­rits de plug-in inté­grés, pour tenir compte du nombre de valeurs possibles de chaque para­mètre ; cela permet par exemple d’évi­ter de faire 3 tours de comp­teur pour chan­ger les 3 pauvres formes d’onde d’un oscil­la­teur ou 1000 tours pour faire varier les 4096 valeurs d’un Cutoff de filtre. On trouve même un utili­taire pour recon­fi­gu­rer ses propres plug-ins, avec fonc­tion « Learn » et détec­tion des commandes de program change pour ceux qui ne répondent pas aux CC Midi habi­tuels, bien joué ! Avant d’en­re­gis­trer, on peut confi­gu­rer le métro­nome : choi­sir le click, son niveau, son assi­gna­tion à l’une des paires de sorties audio (via le logi­ciel HDSP Mixer de la carte RME).

Step by Step

Feeltune Rhizome

Si l’on a choisi une piste Step, on enre­gistre en mono­pho­nique sur 8 mesures maxi­mum. La zone infé­rieure (zone 4, consti­tuée de la fenêtre infé­rieure et des 16 pads lumi­neux) permet de choi­sir le mode d’en­trée des notes, grille ou clavier. Dans le premier cas, les pads font office de pas (allu­més = note présente), comme sur une bonne vieille TR Roland. Chacune des 8 mesures évolue sur 16 pas. Le numéro de note entrée peut être modi­fié à la volée, tout comme sa longueur, dans la zone située juste au-dessus (zone 3), toujours acces­sible. Pour ceux qui préfèrent le « vrai » temps réel, il suffit de faire bascu­ler la zone 4 en mode Keyboard, l’af­fi­cheur faisant alors appa­raitre un clavier virtuel de 16 notes (Do à Ré#), chaque pad corres­pon­dant à une note. La fenêtre 3 permet de chan­ger rapi­de­ment l’oc­tave de ce clavier sur une tessi­ture Midi complète, ou encore de défi­nir un accord et son renver­se­ment à choi­sir dans une liste. Les pads sont dyna­miques et leur sensi­bi­lité est ajus­table. Toute­fois, ils ne donnent pas la même qualité de réponse que des pads de MPC5000 (qui, rappe­lons-le, sont opaques) : sur le Rhizome, il faut frap­per bien au centre pour avoir un bon contrôle ! À tout moment on peut modi­fier un pas donné ou toute une ligne de pas en temps réel : note de réfé­rence, octave, durée, vélo­ci­té… et même modi­fier les points de bouclage d’une piste. Une astu­cieuse fonc­tion « Auto­fol­low » permet d’édi­ter plusieurs mesures en commun (par exemple, les modi­fi­ca­tions faites sur les pas 1 à 16 seront calquées sur les pas 33 à 48). Pour ceux que le « Four on the floor » rebute, le Rhizome permet d’ajou­ter un petit groove fort sympa­thique (trio­let, Shuf­fle…).  Mieux que le X Factor à la télé, le Step Factor permet de modi­fier la signa­ture des mesures (mais avec un maxi­mum de 128 pas), dont certaines corres­pondent à des valeurs ternaires et quater­naires, de la noire à la triple croche.

Feeltune Rhizome

C’est au cœur des pistes Step que naissent les Step Modu­la­tions : il s’agit ni plus ni moins d’un séquen­ceur type analo­gique à 3 canaux de modu­la­tion, qui se choi­sissent parmi les para­mètres de l’ins­tru­ment VSTi assi­gné à la piste, modu­lable par l’un des 16 Step Modu­la­teurs contenu dans chaque banque. Grâce aux diffé­rents écrans, les assi­gna­tions se font de manière hyper simple, que ce soient les desti­na­tions ou les sources (avec mode Midi Learn pour les contrô­leurs externes). Des Step Modu­la­tions purs peuvent être créés sur des pistes Step sans aucune note ; ils peuvent même modu­ler des desti­na­tions d’ins­tru­ments joués par les pistes RT, c’est vrai­ment très souple ! Les Curve Modu­la­tions sont des varia­tions conti­nues de para­mètres réali­sées à partir des enco­deurs, sur des para­mètres VST ou le Mixer, avec édition graphique à la clé. En auto­ma­tion, chaque para­mètre modi­fiable peut avoir 3 états : par défaut, en lecture ou en enre­gis­tre­ment. Une pres­sion sur « ALT » et l’en­co­deur corres­pon­dant au para­mètre alterne entre ces états. En lançant la lecture de la boucle, on peut faci­le­ment entendre ou enre­gis­trer les mouve­ments des enco­deurs. On peut ensuite éditer graphique­ment les modu­la­tions point par point, pour n’im­porte quelle plage de mesures de la piste.

Pistes temps réel

Feeltune Rhizome

Passons main­te­nant aux pistes RT. Il s’agit de séquences poly­pho­niques enre­gis­trées en temps réel, de 1/64ème à 9999 mesures. Elles peuvent ou non être bouclées en lecture ou en enre­gis­tre­ment. La capture se fait en temps réel, en mode Over­dub ou Replace, après décompte préa­lable ou déclen­che­ment à la détec­tion d’évé­ne­ment (mode « Wait Note »), ce qui nous console un peu de l’ab­sence de prises pour pédales punch in / out. On peut défi­nir la longueur de la séquence avant ou après enre­gis­tre­ment. L’en­re­gis­tre­ment peut être lancé ou stoppé indif­fé­rem­ment lorsque les séquences tournent, sans inter­rup­tion, bravo ! Pour ceux qui ont du mal à se caler sur le temps, le séquen­ceur du Rhizome est capable de quan­ti­ser (avant / pendant / après enre­gis­tre­ment), de manière non destruc­tive, de la noire à la triple croche, en passant par les valeurs ternaires. Ce n’est pas aussi précis qu’un Cubase, mais c’est très large­ment suffi­sant étant donnée l’orien­ta­tion de la machine.

Feeltune Rhizome

Dans le mode de pistes RT, la zone 1 peut affi­cher les événe­ments sous forme de Piano Roll, avec facteurs de zoom verti­cal et hori­zon­tal, points d’en­trée et de sortie d’af­fi­chage. Chaque note peut être éditée très rapi­de­ment grâce aux enco­deurs : sélec­tion, hauteur, point de départ, point de fin, vélo­cité, effa­ce­ment… la préci­sion de la grille d’édi­tion des points d’évé­ne­ments se règle avec entre 1/64ème de temps et 4 temps. Les notes sont enten­dues lorsqu’on se balade dans la grille. Et pour aller placer ces quelques événe­ments injouables en temps réel, on peut utili­ser les 16 enco­deurs pour dépo­ser avec déli­ca­tesse jusqu’à 16 événe­ments sur la grille avec une préci­sion à la quadruple croche ! Fonc­tion inté­res­sante, on a la possi­bi­lité de trans­for­mer une piste RT en plusieurs pistes Step (dans la limite de 8 mesures), idéal pour écla­ter un motif de percus­sions sur plusieurs pistes mono et ainsi pouvoir en diffé­ren­cier les trai­te­ments (mixage, effets, durée des boucles…). Que manque-t-il donc à ce très puis­sant séquen­ceur ? Peut-être une édition par liste dérou­lante, si pratique pour l’édi­tion micro­sco­pique en pas-à-pas…

Mode Sampler

Feeltune Rhizome

Lorsqu’on bascule en envi­ron­ne­ment Sampler, les écrans du Rhizome passent en code couleur vert sur fond noir. 64 samples peuvent rési­der simul­ta­né­ment dans un projet, ce qui limite l’uti­li­sa­tion aux phrases musi­cales ou kits de percus­sions. Il n’y a d’ailleurs aucune gestion de multi­samples ou de couches de vélo­cité, le Rhizome n’a pas pour objec­tif de rempla­cer un logi­ciel dédié ; en revanche, il y a 95% de chances qu’il soit compa­tible avec lui. Les samples conte­nus sur le disque peuvent être pré-écou­tés, même lorsqu’une boucle tourne. Dans ce dernier cas, la navi­ga­tion dans une liste de Samples lance leur lecture en temps réel sans char­ge­ment, ce qui est super pour tester, par exemple, un tas de kicks diffé­rents dans le contexte. En revanche, les samples doivent être char­gés en mémoire interne pour être édités ensuite. Ils se jouent un peu comme des pistes Midi : acti­va­tion, coupure, solo en temps réel.

Feeltune Rhizome

On peut créer 3 durées samples : quel­conque, d’une mesure ou de 4 mesures. Il existe 2 modes de déclen­che­ment pour la capture : par événe­ment Midi (départ / arrêt enre­gis­trés au préa­lable sur la piste Midi) et par dépas­se­ment de seuil audio (l’ar­rêt étant alors manuel). Le moni­to­ring de la source est possible ; cette dernière se confi­gure par paire (analo­gique, Adat 1/2 à 7/8, SPDIF) et par canal (stéréo, gauche ou droit). En revanche, le Rhizome ne permet pas le Resam­pling des bus virtuels ; une mise à jour est déjà prévue pour envoyer le contenu des pistes / patterns / Songs vers le Sampler. Une fois capturé, on déter­mine graphique­ment les para­mètres de lecture du sample : points de départ / fin de lecture, points de départ / fin de bouclage, type de bouclage (aucun, à l’en­droit, à l’en­vers, alterné), répé­ti­tions de la boucle, trans­po­si­tion, accor­dage, niveau et inver­sion de lecture ; les para­mètres de vélo­cité et de pano­ra­mique sont inscrits au programme du prochain OS. Ensuite, on peut opérer quelques trans­for­ma­tions sur le sample : Trim (tron­ca­ture), Cut (suppres­sion de zone), norma­li­sa­tion (de type crête à 0 dB), Fade in / out, avec annu­la­tion de la dernière opéra­tion. Là encore, l’af­fi­chage est très précis et des zooms sont bien évidem­ment possibles. Enfin, le Sampler offre un certain nombre de para­mètres de synthèse : un filtre multi­mode réso­nant (passe-bas, passe-haut, passe-bande et réjec­tion), 3 LFO à 7 formes d’ondes synchro­ni­sables au tempo et 3 enve­loppes ADSR, ces modu­la­teurs agis­sants chacun sur le pitch, le filtre et l’am­pli. Lacune évidente de la version actuelle de l’OS, le Rhizome pêche un peu dans la gestion des boucles audio, puisqu’il est impos­sible de stret­cher ou de slicer les samples. Le prochain OS (1.6) devrait permettre le stretch en temps différé, en atten­dant la V2 (prévue avant le NAMM 2012), qui promet entre autres les trai­te­ments en temps réel, syno­nyme d’avè­ne­ment de l’au­dio dans le Rhizome.

Mode Mixer

Feeltune Rhizome

Nos 64 pistes sont enfin créées, toutes avec leur longueur de boucle diffé­rente, leur auto­ma­tion de para­mètres, certaines avec leurs samples, d’autres avec des instru­ments VSTi et les dernières avec des instru­ments Midi exter­nes… Il ne reste plus qu’à peau­fi­ner leur assem­blage avec le Mixer virtuel inté­gré. Il offre 64 pistes stéréo, 8 sous-groupes stéréo, 6 bus auxi­liaires et un bus master stéréo. Bascu­ler en envi­ron­ne­ment Mixer fait passer le code couleur de l’af­fi­chage en bleu sur fond noir. Les 4 écrans et les rangées de commandes se trans­forment alors en table de mixage hybride, combi­nant le meilleur du maté­riel (mani­pu­la­tion de commandes physiques) et du logi­ciel (fenêtres très expli­cites, mémo­ri­sa­tion et auto­ma­tion). On aurait pu rêver à 16 faders longs, mais la trans­por­ta­bi­lité et le prix du Rhizome auraient été tout autres.

Feeltune Rhizome

Chacune des 64 pistes du Mixer peut conte­nir un VSTi ou un Sample. Chaque piste, bus et auxi­liaire dispose par défaut de réglages de volume, de pano­ra­mique, de routages multiples, d’un compres­seur, d’un équa­li­seur 4 bandes para­mé­triques, d’un outil de spatia­li­sa­tion et de 6 slots d’in­ser­tion VSTfx. Le signal de n’im­porte quel bus virtuel (piste, bus ou auxi­liaire) peut être routé vers l’une des multiples sorties audio physiques (analo­giques ou numé­riques). Une fois qu’on a bien compris comment les diffé­rentes fenêtres sont appe­lées (touches « Windows » pour atteindre les onglets de para­mètres et « Tools » pour alter­ner entre les 4 banques de 16 pistes), les para­mé­trages deviennent évidents et immé­diats. On imagine les dimen­sions de l’équi­valent 100% maté­riel de cette table de mixage ! Un petit mot sur les 3 effets inté­grés : le Stereo­li­zer est un effet de spatia­li­sa­tion du son qui agit par élar­gis­se­ment (balayage de modu­la­tion, délai, profon­deur stéréo) ; le compres­seur, signé Ohm Force, possède des réglages d’at­taque, release, 2 ratio (avant et après point de Knee), cour­bure du Knee et gain ; une mise à jour prenant en charge une Side­chain est promise ; enfin l’EQ est de type 4 bandes para­mé­triques (gain, Q, fréquence) avec 3 types de réponse (Peak, Low Shelf et High Shelf). Lorsqu’on utilise des VSTfx externes, le Rhizome permet d’en affi­cher l’in­ter­face utili­sa­teur sur un écran externe, dès que l’on sélec­tionne un slot conte­nant un tel effet, bien vu ! Dernier gros point de satis­fac­tion, le Mixer brille par ses possi­bi­li­tés d’au­to­ma­tion ; cela concerne l’en­semble des para­mètres d’in­sert, l’en­semble des para­mètres des VSTi, la coupure / le niveau / le pano­ra­mique de piste, les 6 départs effets, les para­mètres des 3 effets de base (EQ, compres­seur, effet stéréo) et leur acti­va­tion. On peut affec­ter n’im­porte quel CC Midi à ces para­mètres. L’en­re­gis­tre­ment ou la lecture de l’au­to­ma­tion se passent aussi simple­ment que dans les autres modes ; qui dit mieux ?

 

Assem­blages et enchaî­ne­ments

Feeltune Rhizome

Les pistes de séquences sont regrou­pées en Patterns, à raison de 4 banques de 16 Patterns par Projet. Chacune des pistes peut avoir une longueur diffé­rente, le Rhizome se char­geant de boucler chacune d’entre elles au bon moment. Rappe­lons égale­ment que chaque Pattern possède son auto­ma­tion indé­pen­dante. La machine étant en grande partie orien­tée live, elle permet de lancer des enchaî­ne­ments de Patterns en temps réel : on peut alors quan­ti­ser le point d’en­chaî­ne­ment, avec diffé­rentes préci­sions tempo­relles (par exemple, attendre que la mesure se termine avant d’en­chaî­ner) ; on peut aussi déter­mi­ner le mode de conti­nuité de la lecture : par exemple, un Pattern A dont la piste 1 est consti­tuée de 4 mesures est en cours de lecture ; pendant la 3e mesure, on déclenche le Pattern B ; on peut dire au Rhizome s’il doit enchaî­ner le Pattern B à partir de la 4e mesure ou reprendre au début ; là on sent toute la puis­sance de l’orien­ta­tion boucles Midi en temps réel de la machine ! Copier un Pattern pour le décli­ner en subtiles varia­tions est aussi chose aisée. Grâce aux auto­ma­tions mémo­ri­sées par Pattern, on en décline très rapi­de­ment un tas de varia­tions.

Les Patterns peuvent être assem­blés en Song à la volée, une Song pouvant durer de 1/64ème de mesure à 9999 mesures. À chaque enchaî­ne­ment, on peut spéci­fier un certain nombre de para­mètres : déclen­che­ment, quan­ti­sa­tion, tempo… ce mode est assez diffé­rent des modes Song des séquen­ceurs clas­siques, où on crée des pas avec un certain nombre de répé­ti­tions. Sur le Rhizome, on déclenche des Patterns comme on déclen­che­rait des notes sur un séquen­ceur. Bien évidem­ment, on peut éditer graphique­ment les points de lecture des diffé­rents Patterns (mode Grid Edit repré­sen­tant les Patterns en ligne et les unités de temps en colonne). Le mode Perf Live permet de gérer simul­ta­né­ment 2 projets (2 Songs) à la manière d’un DJ : lecture synchrone, bascule, enchaî­ne­ment… la zone 1 (écrans et enco­deurs supé­rieurs) se trans­forme en double platine de mixage, la zone 2 (fenêtre et pads inter­mé­diaires) se trans­forme en commandes doubles de trans­port (un bouton de pré-écoute au casque est même prévu !), les zones 3 & 4 permettent de défi­nir les enchaî­ne­ments de patterns… on peut même char­ger un projet pendant la lecture d’un autre. Tout cela demande pas mal de pratique avant de se lancer en live, telle­ment les possi­bi­li­tés sont nombreuses.

Import – export

Feeltune Rhizome

Le Rhizome peut direc­te­ment impor­ter ou expor­ter certains formats de fichiers. À commen­cer par impor­ter des fichiers Midi (piste n°1 ou multi­pistes) vers les Patterns. Tant qu’on cause Midi, signa­lons le mode Midi Learn pour affec­ter rapi­de­ment des para­mètres VST à des surfaces de contrôle externes. Le Rhizome importe égale­ment les formats Wave et Aiff pour son module Sampler, mais pas de mp3 (ce n’est pas sur la short-liste dans l’im­mé­diat).

Côté export, la fonc­tion Bounce permet d’ex­por­ter tout ou partie d’un projet au format Wav : Master (tout le projet), Bus (tous les bus vers des fichiers sépa­rés), Aux (tous les Aux vers des fichiers sépa­rés), Mix Tracks (toutes les Mix Tracks vers des fichiers sépa­rés) et All (Master, Bus, Aux et Mix Tracks vers des fichiers sépa­rés). Les réso­lu­tions d’ex­port sont para­mé­trables : 16 bits PCM, 24 bits PCM ou 32 bits Float ; idem pour les fréquences : 44.1, 48, 88.2 ou 96 kHz. Parfait ! Comme nous l’avons dit, la prochaine version de l’OS permet­tra égale­ment de tels exports vers le Sampler, en atten­dant le Resam­pling des bus.

Conclu­sion

Avec le Rhizome, nous avons décou­vert un concept très inno­vant, une hybri­da­tion maté­rielle – logi­cielle bien mieux inté­grée que tout ce qu’on trou­vait jusqu’alors sur le marché. Résul­tat, une ergo­no­mie inédite, une puis­sance assu­rée, une inté­gra­tion VST pous­sée et un niveau de gamme élevé. La prise en main est rapide, mais la profon­deur et les possi­bi­li­tés sont telles qu’il faudra des mois pour faire le tour du sujet et exploi­ter toutes les fonc­tions et astuces prévues. La très grande qualité, c’est le main­tien constant du flux de travail donc de la créa­ti­vité, le passage du mode jeu et mode enre­gis­tre­ment tout en souplesse, l’en­chaî­ne­ment des projets sans inter­rup­tion… Les quelques bémols cités sont large­ment surmon­tables et la plupart sont déjà fléchés pour les évolu­tions d’OS. Nous avons d’ailleurs appré­cié l’in­ter­ac­ti­vité avec les déve­lop­peurs de Feel­tune et leur rapi­dité pour ajou­ter des fonc­tion­na­li­tés suggé­rées lors de nos changes pendant le test. Nous voulons encore plus de biscuits (sons, séquences, patterns, pour éviter de partir « from scratch »), plus de vita­mines dans le mode sampling pour une machine orien­tée boucles (stretch / resam­pling notam­ment) et encore plus de flui­dité (le premier instru­ment qu’on n’ar­rête jamais !).

Puisqu’il faut conclure, disons que le parcours avec le Rhizome est une expé­rience musi­cale unique, c’est un instru­ment avec lequel nous gran­dis­sons et qui gran­dit avec nous. Alors oui, il porte son nom à merveille, cela ressemble assu­ré­ment à un coup de maître !

En cadeau bonus, une petite vidéo tour­née avec le concep­teur de la machine :

 

  • Concept très innovant
  • Qualité de construction
  • Qualité sonore indéniable
  • Intégration et autonomie
  • Puissance de travail
  • Ergonomie exemplaire
  • Continuité du flux de travail
  • Orientation jeu temps réel
  • Modes d’enchaînement des boucles
  • Automation des paramètres
  • Export audio intégrés
  • Compatibilité VST à 95%
  • Utilitaire de recalibrage des plug-ins
  • Ecoute et réactivité du constructeur pour les mises à jour
  • Suite logicielle fournie un peu chiche
  • Fonctions Undo / Redo à généraliser
  • Sampler perfectible en fonctionnalités
  • Pads nécessitant une frappe bien centrée
  • Potard volume et prises pédales manquants

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