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Test du Novation Circuit Rhythm - Novation a le Rhythm dans la peau

8/10
Award Innovation 2021
2021
Innovation
Award

Quelques mois seulement après le Circuit Tracks, Novation sort une nouvelle groovebox dédiée au sampling, le Circuit Rhythm, 4ème produit de la gamme, avec son concept sans écran, ses pads, et son workflow novateur simplifié au possible. Cela fonctionne-t-il aussi bien dans ce nouveau contexte ?

Test du Novation Circuit Rhythm : Novation a le Rhythm dans la peau

Depuis le Circuit origi­nal de 2015 ou « OG », Nova­tion a fait évoluer son concept de groo­ve­box, avec de multiples mises à jours de firm­ware, la sortie du Circuit Mono Station qui était une décli­nai­son chez les synthés analo­giques, puis avec le Circuit Tracks que nous avions regardé puis testé récem­ment dans nos colonnes, version aux stéroïdes du OG avec ses deux pistes MIDI supplé­men­taires, la possi­bi­lité de stocker des « packs » sur carte SD, de multiples amélio­ra­tions ergo­no­miques, et toujours le moteur numé­rique de synthèse du Mini­nova.

Mais nous étions plutôt restés sur notre faim concer­nant les évolu­tions de la partie drums ou samples, qui avait peu évolué et qui néces­si­tait d’uti­li­ser des « tricks » pour en faire autre chose qu’un lecteur de sons de batte­rie élec­tro­nique. La raison de cela on la connaît main­te­nant, c’était le déve­lop­pe­ment du Circuit Rhythm en cours, axé exclu­si­ve­ment sur les samples — exit donc le moteur de synthèse et le pilo­tage de machines externes comme sur le Tracks — et sur le sampling en live comme sur les autres groo­ve­boxes dédiées !

L’ap­proche marke­ting n’a rien de nouveau, Elek­tron ou Korg ayant déjà sorti par le passé des grooves machines par deux dédiées au choix à la synthèse ou au sampling (Digi­takt et Digi­tone, Elec­tribe 2 et Elec­tribe Sampler, Model:Samples et Model:Cycles, etc.). Avec les deux machines côte à côte, voyons ce que le Circuit Rhythm, proposé envi­ron pour 390 euros, nous propose d’in­té­res­sant…

Connec­tique et contrôles

Ce nouveau produit est donc une groove machine ou groo­ve­box de 240×210×40 mm, un outil de produc­tion musi­cale parfai­te­ment auto­nome avec une batte­rie inté­grée (annon­cée à 4 heures d’au­to­no­mie), qui peut servir de séquen­ceur, de lecteur de sample, de sampler à la volée, de contrô­leur MIDI avec ses enco­deurs rota­tifs et sa grille de 4 × 8 pads fami­liers pour les utili­sa­teurs de Launch­pads, un outil de perfor­mance live, et encore d’autres choses si on le connecte par USB à un ordi­na­teur, ce qui permet de le mettre à jour, de trans­fé­rer des sons, et d’en faire une inter­face MIDI.

En ouvrant la boite, on trouve le joujou avec un câble USB, une prise d’ali­men­ta­tion univer­selle et puis c’est tout, pas de manuel imprimé ou de petit pense-bête des fonc­tion­na­li­tés prin­ci­pales malheu­reu­se­ment.

Connectique-Rhythm

Toute la connec­tique est présente à l’ar­rière, avec les éléments déjà présents sur le Circuit OG : deux sorties jack 6.35 mm, une sortie casque, le slot Kensing­ton Mini­Sa­ver, un port USB, le bouton d’al­lu­mage qu’il faudra enfon­cer plusieurs secondes pour allu­mer la machine. Le Circuit Rhythm propose en plus un port pour carte microSD, deux nouvelles entrées audio 6.35 mm, la suppres­sion de l’en­trée alimen­ta­tion (le port USB joue ce rôle à présent), le rempla­ce­ment de l’en­trée et de la sortie MIDI au format 3,5 mm par une entrée et une sortie MIDI au format DIN clas­sique, avec un port THRU supplé­men­taire qui peut aussi être confi­guré comme deuxième sortie et une sortie sync pour synchro­ni­ser le tempo de plusieurs machines, tout pareil que pour le Circuit Tracks.

Le port USB a un certain nombre d’usages dans la machine. Il permet de commu­niquer avec un ordi­na­teur comme entrée et sortie MIDI (ce qui permet par exemple de jouer d’un instru­ment virtuel via la surface de contrôle, de lancer des clips dans Able­ton Live, de séquen­cer le Circuit Rhythm avec des clips présents sur l’or­di­na­teur, de récu­pé­rer direc­te­ment les infor­ma­tions de tempo, etc.), il remplace l’ali­men­ta­tion du Circuit OG et recharge la batte­rie interne, et donne accès aux fonc­tion­na­li­tés de l’ap­pli­ca­tion Compo­nents dont nous parle­rons plus loin. À notre grand regret néan­moins, le port USB ne permet pas d’en faire une inter­face audio, donc d’en­voyer et de rece­voir des données audio. Pour faire le mixage d’un morceau réalisé avec le Circuit Rhythm, il faudra se conten­ter de la sortie stéréo analo­gique.

Enfin, le Circuit Rhythm propose 8 enco­deurs rota­tifs, qui permet­tront d’agir sur le son du moteur de lecture de samples, un poten­tio­mètre de volume géné­ral, un autre de « master filter » qui agit direc­te­ment sur la sortie audio (passe-bas à gauche de la posi­tion centrale à cran, passe-haut à droite), et une ving­taine de boutons pour accé­der aux fonc­tion­na­li­tés du produit, dont un bouton play/stop et un bouton record bien en évidence.

Mise en place

Après avoir enre­gis­tré la machine sur notre compte Nova­tion, on accède à une liste de télé­char­ge­ments pour le Circuit Rhythm, les manuels utili­sa­teur dans toutes les langues au format PDF ou en ligne, l’ap­pli­ca­tion Nova­tion Compo­nents qui permet de faire commu­niquer l’or­di­na­teur et le Circuit Rhythm, le driver Nova­tion USB pour Windows, un accès à des vidéos tuto­riel sur une page dédiée, et un bundle de logi­ciels et de samples. Au moment du test, nous avions accès à un pack de samples Loop­mas­ters de 3 Go, et des accès tempo­raires via le Nova­tion/Focus­rite Sound Collec­tive aux plug-ins GForce Micro­monsta et Yum Audio Pitch Dropout (en gros, tous les deux/trois mois l’édi­teur donne un code qui permet d’ac­qué­rir un nouveau plug-in, mais l’offre expire au bout d’un certain temps et on vous en propose une nouvelle dans la foulée).

Une fois tous ces éléments télé­char­gés, il est l’heure d’al­lu­mer le Circuit Rhythm, et aussi de le bran­cher sur l’or­di­na­teur pour réali­ser une éven­tuelle mise à jour du firm­ware. Au démar­rage, la groo­ve­box affiche son niveau de batte­rie, ou indique s’il est bran­ché, et charge le dernier pack et le dernier projet dans ce pack qui ont été utili­sés. On remarque d’ailleurs que le Circuit Rhythm est reconnu comme un disque dur à la connexion à l’or­di­na­teur, comme c’était le cas avec le Circuit Tracks, qui contient quelques infor­ma­tions de démar­rage et un lien HTML vers la page du site de Nova­tion donnant accès aux télé­char­ge­ments et aux tuto­riels vidéo. Cette fonc­tion­na­lité, appe­lée « Easy Start Tool » et qui peut d’ailleurs être désac­ti­vée dans les para­mètres de la machine, ne permet pas toute­fois d’avoir accès au contenu musi­cal lui-même ou au contenu de la carte microSD malheu­reu­se­ment.

Ces données musi­cales sont orga­ni­sées sous la forme de packs, autour duquel tout le contenu est orga­nisé, qui est lui-même consti­tué de 128 échan­tillons sonores ou samples mono dont la durée totale ne doit pas excé­der 220 secondes, de 64 slots pour les projets, l’équi­valent des sessions dans le Circuit OG (c’est-à-dire vos séquences, réglages de mixage, etc), et de 16 presets de Grid FXs (on va en parler un peu plus loin). Enfin grâce à la carte microSD, il est possible d’avoir sur sa machine stockés jusqu’à 32 packs, contre un seul sur le OG, et un seul égale­ment sur le Rhythm sans carte microSD, ce qui décuple les possi­bi­li­tés de stockage de sons et de projets enre­gis­trés.

Notons que toutes les cartes microSD ne sont pas compa­tibles, et que de nombreux utili­sa­teurs ont fait part de problèmes dans leur utili­sa­tion. C’est pourquoi Nova­tion recom­mande sur une page dédiée de n’uti­li­ser que certaines réfé­rences en classe 10, forma­tées en FAT32. De mon côté, la première carte microSD que j’avais essayée avec le Circuit Tracks ne fonc­tion­nait que par inter­mit­tence après avoir enlevé puis remis plusieurs fois la carte dans le port à l’ar­rière. Puis j’ai acheté une des réfé­rences recom­man­dées, et depuis je n’ai jamais eu le moindre problème avec. Idem sur le Circuit Rhythm.

Le work­flow Circuit

L’er­go­no­mie géné­rale et l’or­ga­ni­sa­tion des fonc­tions dispo­nibles sur le Circuit Rhythm sont stric­te­ment iden­tiques à ce qu’on a vu sur le Circuit Tracks. Les fonc­tions en commun sont placées aux mêmes endroits, l’édi­tion de notes se fait de la même manière. On aurait du mal à les diffé­ren­cier si le Tracks n’était pas de couleur noire et le Rhythm tout de gris vêtu (ce que je trouve moins joli d’ailleurs person­nel­le­ment).

Comme la groo­ve­box n’a pas d’écran, un certain nombre de choix se font à l’aveugle, plus spéci­fique­ment la navi­ga­tion dans les projets ou les diffé­rents sons. Mais le gros avan­tage de l’ap­proche c’est que toutes les commandes sont acces­sibles seule­ment à portée d’un ou deux appuis de boutons/pads. Lorsque deux commandes sont assi­gnées sur le même bouton, on peut sélec­tion­ner la seconde en restant appuyé sur Shift, en appuyant deux fois sur le bouton, ou en acti­vant une fonc­tion dans le menu Setup qui permet d’ap­puyer une seule fois sur Shift pour faire l’équi­valent du « rester appuyé », qui s’ap­pelle le « Sticky Shift » et qui a été intro­duite récem­ment dans le Circuit Tracks égale­ment. Et la plupart des fonc­tions proposent heureu­se­ment un feed­back visuel très effi­cace au niveau des pads, par exemple pour montrer le niveau de vélo­cité sélec­tionné sur chaque pas, ou sur les boutons qui ont leurs labels lumi­neux pouvant chan­ger de couleur en fonc­tion de la situa­tion.

Dans chaque projet, on a accès à 8 pistes de samples, ce qui est la diffé­rence majeure avec les autres Circuits qui ne dispo­saient que 4 pistes de ce genre. Le moteur audio permet de jouer en tout 8 samples diffé­rents en même temps en consé­quence. Mais sur chaque piste, grâce à la fonc­tion­na­lité du « Sample Flip », il est possible pour chaque pas de jouer un sample diffé­rent, comme sur les autres Circuits, ce qui ouvre pas mal de possi­bi­li­tés artis­tiques.

Ensuite, dans un projet donné, le morceau est orga­nisé sous forme d’abord de patterns, au nombre de 8 pour chaque piste soit un total de 8 × 8 patterns par projet. Un pattern est simple­ment une liste de notes ou pas qui ont été enre­gis­trés à la volée ou en appuyant sur des pads, et asso­ciés pour chaque pas à un sample, que l’on peut sélec­tion­ner dans la vue asso­ciée, et qui se lancent auto­ma­tique­ment ou à la fin de la lecture de celui qui est déjà activé en fonc­tion de la situa­tion. Chaque pattern a 16 pas par défaut, ou 32 si on active d’un appui la touche qui double le nombre de pas dispo­nibles et permet de permu­ter la vue entre les pas 1 et 16 et les pas 17 et 32. Pour chaque pas, grâce au Sample Flip, on peut assi­gner un sample, une valeur de vélo­cité, une longueur de jeu ou « Gate », une proba­bi­lité de jouer la note ce qui consti­tuait pour moi une des « killer features » du Circuit Tracks, et via l’au­to­ma­tion un volume de piste ou un pan, et diffé­rentes valeurs pour les effets ou pour les para­mètres assi­gnés aux diffé­rentes macros acces­sibles sur chaque piste dans le Circuit Rhythm. On peut égale­ment chan­ger aléa­toi­re­ment la répar­ti­tion des pas avec le bouton « Mutate » ou faire toutes sortes de mani­pu­la­tions stan­dard avec les boutons « Clear » et « Dupli­cate ».

Chaque pattern dispose aussi de para­mètres globaux comme la direc­tion de lecture des notes (en avant par défaut, en arrière ou aléa­toire, là aussi une fonc­tion que j’avais beau­coup appré­ciée sur le Circuit Tracks), le nombre de pas effec­tifs qui peut être n’im­porte quel nombre entre 1 et 32, très utile pour les signa­tures ternaires ou alam­biquées, et une vitesse de lecture des pas, qui permet de doubler la vitesse par défaut ou de divi­ser celle-ci par quatre, avec des inter­mé­diaires ternaires. Cette dernière fonc­tion peut être très utile pour caler plus de musique avec un nombre de pas réduit dans un pattern donné, si on n’a pas besoin de pulsa­tions très rapides. Enfin, chaque pas dispose d’une fonc­tion appe­lée Micro-Step qui permet soit de jouer jusqu’à 6 fois plus de pas que les 32 maxi­mum auto­ri­sés si on joue plusieurs fois le même son sans rien modi­fier à ses réglages (là aussi ça peut être très utile pour caler plus de contenu musi­cal dans un seul pattern), soit de modi­fier le posi­tion­ne­ment d’une note par rapport à la grille de pas, pour jouer des trio­lets ou pour faire des place­ments de notes plus humains. À l’en­re­gis­tre­ment des pas à la volée, il est d’ailleurs possible de choi­sir parmi deux modes de fonc­tion­ne­ments, un qui cale toutes les notes jouées sur les pas de manière exacte, et un qui profite de la réso­lu­tion supplé­men­taire dispo­nible propo­sée par les micro steps…

Toujours dans les fonc­tion­na­li­tés en commun avec le Circuit Tracks, le Circuit Rhythm permet via un onglet dédié de modi­fier le tempo (par défaut à 90 BPM ici contre 120 BPM sur le Tracks, inté­res­sant ça), le swing, et le niveau de la piste de clic quand elle est acti­vée. On a égale­ment le retour de la vue « Mixer » qui permet de régler le volume et le pan de chaque piste, avec un pad « mute » utile en perfor­mance, et l’ac­cès aux « scènes » qui permet de séquen­cer la sélec­tion des patterns, qui peuvent eux-mêmes être asso­ciés dans une chaine, ce qui est très effi­cace pour créer des morceaux qui se « jouent tout seuls », ajou­ter plus de varia­tions, ou pour séquen­cer simple­ment la sélec­tion de plusieurs patterns en même temps. Les effets assi­gnés à chaque piste sont stric­te­ment les mêmes, avec un préset de réverb à choi­sir parmi 8 et un préset de délai parmi 16 à appliquer sur chaque piste avec le niveau de send réglable, le compres­seur side­chain qui est vite indis­pen­sable, et le master compres­sor appliqué tout le temps sur la sortie du signal qui est débrayable si besoin.

Pour plus d’in­fos sur le work­flow de la machine, n’hé­si­tez pas à aller voir le test du Circuit Tracks dans lequel je suis rentré un peu plus dans les détails.

Four to the floor I was sure

Parlons main­te­nant du cœur du sujet, ce qui diffé­ren­cie le Circuit Tracks du Circuit Rhythm. La première chose qu’on remarque à l’uti­li­sa­tion, c’est que les 8 enco­deurs donnent accès à 8 fonc­tions d’édi­tion des samples (contre 4 seule­ment utili­sées sur les autres Circuits), dont les inti­tu­lés sont on ne peut plus clair, et qui ne bougent pas en fonc­tion des réglages comme c’était le cas avec les macros sur les Circuit Tracks et OG. On retrouve le réglage de pitch géné­ral, dont le pas peut être réglé sur un demi-ton au lieu de 20 cents avec la touche Shift, celui de distor­sion et du filtre passe-bas. On a aussi un nouveau contrôle de filtrage passe-haut, de réso­nance qui affecte le filtre passe-bas, mais pas le filtre passe-haut malheu­reu­se­ment, deux contrôles qui permettent d’édi­ter la posi­tion du début de la lecture du sample et sa longueur et dont on peut réduire le pas avec la touche « Shift », et enfin un réglage origi­nal de « slope » qui permet au choix d’ajou­ter une phase d’at­taque ou une phase de decay de durée variable (le Circuit Tracks propo­sait simple­ment la partie decay). Les choses deviennent très inté­res­santes à partir de là, car on peut enfin régler de manière précise le pitch d’un sample, sa forme, sa durée, et faire un peu de sound design moins rudi­men­taire que sur le Circuit Tracks.

De plus, le navi­ga­teur de sons donne accès à 128 slots pour les samples contre seule­ment 64 sur les autres Circuits, avec une durée totale des échan­tillons sonores qui peut aller jusqu’à 220 secondes, contre 198 secondes sur le Tracks et 60 sur le OG. L’aug­men­ta­tion du nombre de slots est la bien­ve­nue, mais la durée totale dispo­nible peut être encore un peu limite comme nous allons le voir plus loin.

Autre diffé­rence, le navi­ga­teur de présets ne permet plus d’af­fi­cher les sons dispo­nibles sur 4 lignes de pads, mais seule­ment sur 2, ce qui était un peu dérou­tant au début pour un habi­tué du Circuit Tracks et du sample flip. Pour aider à la navi­ga­tion, lorsqu’on passe d’une série de samples à l’autre avec les boutons flèches, un des boutons numé­ro­tés de sélec­tion de piste se met en surbrillance quelques instants, ce qui est loin d’être toujours commode, mais en géné­ral bien suffi­sant pour se repé­rer.

Ces chan­ge­ments se comprennent par l’ajout de nouvelles vues et réglages asso­ciés. Main­te­nant, sur chaque piste et pour un projet donné, dans la vue « Sample Mode » il est possible de sélec­tion­ner 3 modes de fonc­tion­ne­ment pour la lecture des samples : One Shot (le son est toujours joué en entier au lance­ment jusqu’au prochain événe­ment, avec toujours ce compor­te­ment bizarre qui n’éteint pas le son en mutant la piste), Gated (la durée est dépen­dante du réglage de gate, qui n’était pas présent dans la partie samples des autres Circuits) ou Looped (le son est joué en boucle jusqu’au prochain événe­ment). Le dernier mode ouvre d’ailleurs la possi­bi­lité de faire de la synthèse un peu simpli­fiée, en jouant sur la durée d’un sample pour le rendre très court, et géné­rer une forme d’onde à partir de n’im­porte quelle source, qu’on pourra alors trai­ter avec les effets des enco­deurs, y compris avec de la modu­la­tion ! L’on­glet permet aussi au choix d’ac­ti­ver ou non l’op­tion « Reverse » qui permet de jouer les samples à l’en­vers (très utile par exemple avec des cymbales), l’op­tion « Choke » qui permet d’as­si­gner la piste à un groupe dans lequel seule­ment le dernier sample joué a le droit d’être entendu tandis que les autres sont éteints à la demande (imagi­nez un char­ley ouvert sur une piste et un char­ley fermé sur une autre par exemple).

Mais surtout, cet onglet permet de choi­sir entre le Keyboard Mode et le Slice Mode qui sont les deux grosses nouveau­tés majeures selon moi du Circuit Rhythm. Le premier mode permet de faire appa­raitre un clavier sous la vue du séquen­ceur, et donc de jouer du sample sur une éten­due de plusieurs octaves grâce à l’uti­li­sa­tion d’un algo­rithme de pitch shif­ting. Ainsi utili­ser des enre­gis­tre­ments de notes seules ou d’ac­cords de synthé­ti­seurs et instru­ments acous­tiques dans la partie samples devient assez agréable, là où tout est suffi­sam­ment rudi­men­taire dans le Tracks pour pous­ser à se limi­ter à des sons percus­sifs la plupart du temps… Par contre, le nombre de notes acces­sibles est limité par la capa­cité de l’al­go­rithme de pitch shif­ting de +/- 3 octaves, en tenant compte de la posi­tion du poten­tio­mètre de tuning. Mais surtout, alors qu’on peut bien sûr enre­gis­trer un choix de notes sur chaque pas dans le séquen­ceur, il est impos­sible de faire de la poly­pho­nie sur une piste donnée. Cela signi­fie que si on veut entendre 4 notes simul­ta­nées jouées à partir du même son, il faudra au choix les jouer sur 4 pistes sépa­rées, ou enre­gis­trer dans un même son l’ac­cord en ques­tion et le jouer sur une seule piste. De même, si on utilise le Circuit Rhythm comme séquen­ceur pour du maté­riel externe, la limi­ta­tion des +/- 3 octaves et l’im­pos­si­bi­lité de rentrer de la poly­pho­nie rendent l’exer­cice moins inté­res­sant que sur le Circuit Tracks… Et il est impos­sible de rempla­cer ce clavier d’une octave par 2 lignes de notes présentes dans une gamme égale­ment comme dans les autres Circuits, à cause de la dispa­ri­tion de l’on­glet « Scales », dommage. Cet onglet a moins de sens dans le Circuit Rhythm, car on ne sait pas toujours quelle est la note exacte jouée dans un sample donné.

Quant au mode slice, l’autre nouveauté du Circuit Rhythm, il permet de décou­per un sample en 2 à 16 parties, soit auto­ma­tique­ment avec des pads qui coupent l’échan­tillon en 4, 8 ou 16 parties de taille égale, soit manuel­le­ment en lisant le sample et en appuyant sur des pads au début de chaque partie dans la vue Expan­ded Note dédiée à cette fonc­tion­na­lité. On peut égale­ment ajus­ter la longueur et le début de chacune de ces parties. Une fois ce travail fait, chaque pad dans la vue des notes permet de jouer une des parties, ce qui permet de jouer des diffé­rents éléments sépa­ré­ment d’une boucle de rythme par exemple, par exemple en inscri­vant chaque partie dans un pas avec le séquen­ceur, puis en acti­vant le mode de lecture aléa­toire des pas ou en appuyant sur le bouton « Mutate ». Cela permet égale­ment de palier à l’ab­sence de time stret­ching sur le Circuit Rhythm (on revien­dra là-dessus), puisque cette astuce bien connue permet égale­ment de rejouer une boucle à n’im­porte quel tempo, avec plus de succès évidem­ment sur le maté­riel ryth­mique que mélo­dique, quoi que dans ce dernier cas le rendu « lo-fi » peut être appré­cié. Ainsi, lorsque les pas du séquen­ceur sont visibles, il est possible de chan­ger de sample, ou de chan­ger la note ou encore de jouer avec les diffé­rentes sections du son dans le cas d’une boucle.

Drums Slice Demo
00:0004:27

Parlons d’une autre appli­ca­tion possible du mode slice. Certaines banques de sons proposent des « one shots » de batte­rie élec­tro­nique/acous­tique ou de percus­sions sous forme de fichiers audio qui contiennent le même élément joué diffé­rem­ment à la suite ou avec diffé­rentes vélo­ci­tés, par exemple dans Able­ton Live. Char­ger un tel fichier audio dans le Circuit Rhythm avec le mode slice et un peu d’édi­tion des posi­tions de démar­rage permet d’avoir accès, sur un slot donné, au même son joué avec diffé­rentes vélo­ci­tés, voire de faire manuel­le­ment du Round Robin (chan­ger de sample en cours de lecture pour éviter l’ef­fet « mitraillette ») ! Cette fonc­tion­na­lité peut s’avé­rer très utile avec des sons typés acous­tiques pour leur donner un peu de réalisme supplé­men­taire, et j’ai eu l’oc­ca­sion de m’en servir pour jouer les bongos sur une des démos réali­sées pour mon précé­dent test du Neural DSP Arche­type : Cory Wong

Repeat after me

Enfin, avant de parler de sampling, quelques mots sur une autre grosse nouveauté du Circuit Rhythm par rapport aux autres Circuit, les Grid FXs. Une vue supplé­men­taire permet d’ac­cé­der à 16 pads qui sont assi­gnés pour un pack donné à une série d’ef­fets, avec des para­mètres fixés dans l’ap­pli­ca­tion Compo­nents. On peut alors main­te­nir appuyé un de ces pads en cours de lecture pour que l’ef­fet asso­cié soit appliqué sur le bus master, ce qui inclut aussi les signaux qui pour­rait venir des entrées audio physiques, ou appuyer une seule fois dessus si la fonc­tion « Latch » acces­sible sur un autre pad est acti­vée. Il existe 7 effets diffé­rents dans la version actuelle du Circuit Rhythm, qui sont les suivants : une simu­la­tion de platine vinyle, un phaser, un bitcru­sher, un filtre modulé par un LFO, un module qui joue des petites parties du signal décou­pées en fonc­tion du tempo à l’en­vers, un « Gater » qui coupe et active succes­si­ve­ment avec un LFO le volume géné­ral, et le « Beat Repeat » qui répète une section du signal en boucle à une vitesse spéci­fique. Chaque effet est para­mé­trable dans Compo­nents, et ce qu’on assigne au projet est en fait le type d’ef­fet avec un préset pour cet effet donné. Il n’est malheu­reu­se­ment pas possible à l’uti­li­sa­tion de chan­ger leurs para­mètres direc­te­ment dans le Circuit Rhythm. En effet, tous les autres contrôles acces­sibles en dehors des pads sus-cités ont stric­te­ment les mêmes fonc­tion­na­li­tés que dans l’on­glet « Mixer ». Autant les pads « Mute » peuvent être inté­res­sants dans ce contexte, autant je pense que pouvoir assi­gner les poten­tio­mètres aux contrôles des Grid FXs plutôt qu’au volume des pistes dans cet onglet aurait pu être plus inté­res­sant… Et faire de la sorte permet­trait égale­ment de pouvoir utili­ser plus de Grid FXs diffé­rents que ceux qui existent actuel­le­ment. Par exemple, je n’au­rais pas dit non à un effet Tape Start/Stop, un filtre en peigne, un flan­ger, des effets de délai et de réver­bé­ra­tion avec du feed­back à fond ou en mode freeze, un géné­ra­teur de scratchs comme sur des platines, etc. De plus l’ef­fet se produit sur tout le bus master, et là aussi on aurait pu appré­cier sélec­tion­ner seule­ment certaines pistes pour les trai­ter, tout comme je l’avais suggéré pour le Master Filter dans le test du Circuit Tracks…

Components-Rhythm-GridFX

Au passage, la vue « Expan­ded Note », qui affiche donc au choix deux claviers (Keyboard Mode) ou la partie pour éditer le slicing (Slice Mode), a remplacé une vue présente dans le Circuit Tracks qui permet­tait de jouer via 4 pads des 4 sons par défaut assi­gnés aux 4 pistes de samples. Cette vue existe toujours dans le Circuit Rhythm, elle est juste acces­sible à un autre endroit et s’ap­pelle « Drum Pads ». Le bouton en ques­tion était celui du choix des gammes et tona­li­tés dans le Circuit Tracks, fonc­tion­na­lité qui a donc pure­ment et simple­ment été suppri­mée dans le Circuit Rhythm. Avec la vue « Drum Pads », on peut égale­ment via 8 pads jouer de chaque sample par défaut pour chacune des 8 pistes. Mais cette vue rajoute aussi une fonc­tion­na­lité supplé­men­taire inté­res­sante, qui permet à l’ap­pui d’un des pads de jouer du sample asso­cié en répé­ti­tion, à une vitesse spéci­fiée encore par un autre pad. On a donc un équi­valent du Grid FX Beat Repeat, mais pour une seule piste à la fois, ce qui est plutôt inté­res­sant ! Écou­tons à présent une démo de ces Grid FXs…

Démo Grid FXs
00:0001:44

Notons d’ailleurs que le Circuit Rhythm, contrai­re­ment au Circuit Tracks, permet de sélec­tion­ner comme source pour le side­chain la piste sur laquelle est appliquée la compres­sion, ce qui permet d’avoir accès à un compres­seur clas­sique !

Circuit Sampling

Parlons à présent du sampling, la fonc­tion­na­lité clé du Circuit Rhythm. Contrai­re­ment au Circuit Tracks, le Circuit Rhythm permet — pour dire les choses de manière terre à terre — de remplir des slots vides du pack en cours avec de l’au­dio qui vient de l’ex­té­rieur, en utili­sant les deux entrées externes. On peut même commen­cer à travailler sur un pack vide et le remplir au fur et à mesure de samples ! Cela apporte un certain confort, par rapport à l’ap­proche des autres Circuits qui néces­sitent toujours l’uti­li­sa­tion de l’ap­pli­ca­tion Compo­nents, car on peut faire vrai­ment tout le sound design direc­te­ment dans la bécane. Il va de soi aussi que ici encore plus qu’avec le Tracks, l’uti­li­sa­tion d’une carte SD est obli­ga­toire si on veut faire du sampling avec la groo­ve­box dédiée… au sampling ! Après on peut aussi s’amu­ser un peu avec le pack de base le temps de récu­pé­rer de la matière et les projets démos inclus, comme celui-ci en écoute :

Démo Pack Circuit Rhythm
00:0001:00

Pour remplir un nouveau slot avec de la matière — qui pourra être slicée ou détu­née voire renver­sée — on branche notre source audio sur les entrées du Circuit Rhythm, et on va dans l’on­glet « Sample Rec ». On pourra alors obser­ver sur les 16 pads du haut la liste des slots dispo­nibles ou déjà utili­sés, à l’aide d’un code couleur. On peut faire défi­ler les slots avec les flèches haut et bas comme dans le navi­ga­teur de samples clas­siques. On peut égale­ment trai­ter les samples déjà dispo­nibles, par exemple enle­ver des silences avant et après et les suppri­mer de la source audio défi­ni­ti­ve­ment avec le bouton Save et les poten­tio­mètres « Start » et « Length », très utiles pour gagner de l’es­pace mémoire et pour rendre les samples plus faci­le­ment utili­sables. Et on peut même en suppri­mer avec le bouton Clear pour libé­rer des slots ou réen­re­gis­trer quelque chose. Puis, on choi­sit le slot vide en rouge qui nous inté­resse, on lance l’au­dio externe, on appuie sur « Record ». On voit alors les pads de la ligne numéro 3 chan­ger de couleur de gauche à droite pour indiquer la longueur de ce qui a déjà été enre­gis­tré, en rela­tion avec l’es­pace dispo­nible restant sur le pack. Puis on réap­puie sur « Record » et le son est dans la boîte. On ne peut pas faire plus simple.

Tout en bas de la vue, on observe égale­ment quatre pads qui donnent accès à des options d’en­re­gis­tre­ment plutôt utiles. Le pad « Thre­shold on/off » permet de choi­sir si le Circuit Rhythm commence à enre­gis­trer l’au­dio lorsque le niveau entrant est au-dessus d’un certain seuil, ou dès l’ap­pui sur le bouton « Record ». Cette fonc­tion est si utile que j’ai tendance à l’uti­li­ser systé­ma­tique­ment… Ensuite, on peut acti­ver ou non un atté­nua­teur analo­gique de –12 dB qui permet de réduire le gain d’en­trée dans le Circuit Tracks, ce qui peut être utile si vous avez des appa­reils audio avec un volume un peu fort et l’im­pos­si­bi­lité de réduire ce volume sur la machine, ce qui peut créer de la distor­sion. D’un autre côté, lorsque le volume d’en­trée est très bas, j’ai pu consta­ter que le Circuit Rhythm applique de la norma­li­sa­tion sur le sample avant de la stocker, ce qui peut avoir ses avan­tages comme ses incon­vé­nients, mais convient plutôt à la philo­so­phie de l’ap­pa­reil vu que les volumes dans l’on­glet Mixage sont par défaut au maxi­mum et qu’on peut seule­ment les rédui­re…

Les deux autres pads ont égale­ment une impor­tance parti­cu­lière. Le pad « input moni­to­ring » permet d’ac­ti­ver ou d’em­pê­cher l’écoute du son qui vient de l’en­trée stéréo exté­rieure, en dehors de l’en­re­gis­tre­ment évidem­ment. Notons d’ailleurs que les samples enre­gis­trés sont toujours systé­ma­tique­ment en mono (en faisant la somme des deux canaux) malheu­reu­se­ment, mais que le son que l’on entend lorsque ce pad est activé est lui bien stéréo. Cela permet­tra notam­ment de bran­cher un instru­ment stéréo (par exemple un Circuit Tracks) ou deux sources mono en plus sur le Circuit Rhythm, dont on pourra dans ce cas précis régler le volume dans la partie « Sample Rec » avec le poten­tio­mètre 8. De plus, l’au­dio exté­rieur passe bien aussi dans les Grid FXs, ce qui donne un côté multi effet à la machine, ou hub final pour une confi­gu­ra­tion live multi appa­reils, et du coup ce bouton peut servir de « Mute » pour l’au­dio exté­rieur en cours de set…

Enfin, le pad « Resample On/Off » permet de choi­sir la source pour l’en­re­gis­tre­ment, soit l’en­trée audio, soit la sortie du moteur du Circuit Rhythm. En effet, il est tout à fait possible de jouer le pattern ou la confi­gu­ra­tion de scènes en cours, et de lancer l’en­re­gis­tre­ment. Avec Input Moni­to­ring activé d’ailleurs, le rendu tien­dra compte égale­ment dans le cas du resam­pling interne de l’au­dio externe. On pourra alors aller se bala­der sur les autres vues, lancer un autre pattern, jouer avec les Grid FXs, puis reve­nir et termi­ner l’en­re­gis­tre­ment. On peut faire énor­mé­ment de choses avec cette fonc­tion­na­lité. Quelques exemples en vrac :

  • Jouer un accord poly­pho­nique avec un seul sample sur 4 pistes, et l’en­re­gis­trer dans un nouveau slot pour le rejouer sur seule­ment une piste et le trans­po­ser. On pense d’ailleurs à ces fameux accords majeur 7 trans­po­sés via le sampling avec des notes qui tombent hors de la tona­lité en fonc­tion de la trans­po­si­tion, très carac­té­ris­tiques dans certains styles de musique élec­tro­niques…
  • Faire l’équi­valent d’un « freeze » dans les STANs, ce qui permet de captu­rer ce qui est actuel­le­ment joué par la machine, pour le rejouer sur une seule piste, et ainsi libé­rer plein d’es­pace supplé­men­taire pour pouvoir recom­men­cer à ajou­ter de nouveaux sons !
  • Idem que précé­dem­ment, mais cette fois-ci trai­ter le résul­tat comme de la matière sonore, que l’on peut modi­fier avec le mode slice, accé­lé­rer ou ralen­tir, rejouer diffé­rem­ment plus ou moins aléa­toi­re­ment, trans­po­ser, trai­ter avec des Grid FXs de manière succes­sive et donc « resam­pler » plusieurs fois d’af­fi­lée notam­ment avec les modé­li­sa­tions de platines vinyles, etc.
  • Empi­ler des couches succes­sives de matière sonore comme on le ferait avec un looper et des instru­ments plus tradi­tion­nels en entrée, comme une guitare bran­chée dans une pédale de préam­pli­fi­ca­teur puis dans le Circuit Rhythm

Rhythm & Busi­ness

On se rend alors vite compte une fois le tour du proprié­taire réalisé de l’éten­due des possi­bi­li­tés conte­nues dans cette petite machine, parfois juste avec un petit pad tout seul dans un des nombreux onglets comme celui du resam­pling interne. On ressent une impres­sion de liberté initiale plus impor­tante je trouve qu’avec le Circuit Tracks, puisqu’on peut jouer avec autant d’in­for­ma­tion mélo­dique que l’on veut avec les 8 pistes, la première piste pouvant conte­nir une boucle de batte­rie en entier qu’on pourra arran­ger à notre guise, avec le « Sample Flip » qui permet de faire du « Patch Flip » sur une même piste, et le pseudo freeze interne, et qu’on peut faire plus de choses niveau sound design sans toucher à l’or­di­na­teur, même si la ques­tion de la poly­pho­nie se pose.

Chill Jazz Hip Hop
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Autre expé­rience à parta­ger, j’ai eu parfois l’im­pres­sion que je pouvais faci­le­ment aller sur les mêmes terri­toires sonores que sur mon Circuit Tracks avec ce Circuit Rhythm, qui n’est pas forcé­ment une machine dédiée unique­ment aux fans de hip-hop, puisqu’on peut sampler des « single notes » venant de n’im­porte quel synthé­ti­seur, ainsi que des accords, et rajou­ter des sons de drums clas­siques comme sur les packs du Circuit Tracks. Je me suis ainsi créé un pack dédié à cette utili­sa­tion, très axé musique élec­tro­nique, avec des sons en prove­nance d’un Korg MS-20, de mon Mini­logue XD, de quelques plug-ins d’ins­tru­ments virtuels comme u-he Hive ou encore d’un Waldorf Strei­ch­fett. On peut même un petit peu modi­fier le rendu de ces enre­gis­tre­ments, comme on le ferait sur un synthé­ti­seur, avec les poten­tio­mètres de filtrage, d’en­ve­loppe et de distor­sion. On sera évidem­ment plutôt limi­tés niveau modu­la­tions et chan­ge­ments radi­caux de carac­tère sonore, même si l’au­to­ma­tion des filtres présents sur le Circuit Rhythm permet de faire beau­coup de choses. Et on peut enre­gis­trer des notes d’ins­tru­ments acous­tiques…

Light To Dark Ride
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D’ailleurs, il y a aussi des choses inté­res­santes à faire en créant de la matière sonore de manière aléa­toire « from scratch » à partir de n’im­porte quel sample. Je me suis amusé par exemple à créer un son de pad assez convainquant à partir d’une « cowbell » typée TR 909, en jouant simple­ment avec les para­mètres acces­sibles, et en enre­gis­trant un accord via le resam­pling interne avec un peu de réverb. On peut aussi réduire la taille du sample au mini­mum et le faire boucler à l’in­fini avec le mode « Loop », puis on traite avec les mêmes para­mètres. Même si on peut parfois avoir l’im­pres­sion de faire toujours un peu la même chose, on peut avoir quelques surprises. Et j’en profite pour parler de ma tenta­tive d’uti­li­ser les formes d’ondes de Adven­ture Kid, qui sont open source et dispo­nibles ici, que les aficio­na­dos du sampling connaissent bien. Malheu­reu­se­ment, pendant l’écri­ture du test, je n’ai pas réussi à en faire quelque chose, car une étape dans l’im­port vers le Circuit Rhythm ne se passe pas bien, et que je suis actuel­le­ment en train d’en discu­ter avec le support tech­nique. J’ai réussi à les faire sonner correc­te­ment en ajou­tant un peu de silence manuel­le­ment à la fin des samples avant l’im­por­ta­tion, mais cela oblige ensuite à modi­fier à la main la longueur du sample, ce qui casse l’in­té­rêt du concept de la forme d’onde déjà à la bonne taille prête à l’em­ploi…

De même, rien n’em­pêche comme avec le Circuit Tracks d’en­re­gis­trer la sortie du Circuit Rhythm, qui lit ses diffé­rents patterns, et d’y bran­cher sur les entrées audio un synthé ou une guitare élec­trique, pour en jouer en live pendant la lectu­re…

Chill Rock
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Se pose alors la ques­tion que toute personne débu­tante ou habi­tuée au sampling va se poser qui est la suivante : quelles sont les diffé­rentes sources de matière sonore à ma dispo­si­tion pour jouer avec dans mon Circuit Rhythm ? On a déjà parlé de sons de drums – pas forcé­ment que élec­tro­niques – de single notes venant d’ins­tru­ments divers et variés, d’ac­cords. On peut aussi jouer enre­gis­trer dans le Circuit Rhythm ce qu’on enre­gis­tre­rait dans un STAN, à savoir des prises de guitare, de voix, ou de n’im­porte quel autre instru­ment, qu’on pourra empi­ler sur un mini­mum d’es­pace avec le resam­pling interne si on le souhaite ou tritu­rer dans tous les sens. On peut bien évidem­ment impor­ter direc­te­ment des « loops » que l’on trouve un peu partout. Mais malheu­reu­se­ment, comme d’autres machines dédiées au sampling parfois beau­coup plus chères, il n’y a pas d’al­go­rithmes de time stret­ching inclus en interne dans le Circuit Rhythm. Vous devrez soit vous conten­ter de caler le tempo de vos boucles et de vos projets sur la machine (en utili­sant l’or­di­na­teur pour modi­fier le tempo de la source si besoin), ou « tricher » un peu en utili­sant la fonc­tion­na­lité du slice, qui peut parfai­te­ment conve­nir en fonc­tion de la situa­tion. Ici on sent un peu le manque de time stret­ching avec le calage des notes de batte­rie, mais toute la partie slice se fait sans problème dans le Circuit Rhythm à partir unique­ment d’un certain morceau de soul…

Démo Daft Punk
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Et en vrac, on peut bran­cher dessus un enre­gis­treur Zoom clas­sique ou un préam­pli avec son micro­phone dyna­mique, pour ajou­ter des sons venant de l’ex­té­rieur ou trans­for­mer le Circuit Rhythm en séquen­ceur de bruits de bouche et de matière sonore expé­ri­men­tale du quoti­dien, la mythique platine vinyle avec son cata­logue de disques asso­cié, et n’im­porte quel smart­phone qui donne aujour­d’hui accès via YouTube, Spotify ou votre librai­rie de morceaux en MP3 person­nelle, à une quan­tité astro­no­mique de morceaux de musique que l’on peut tritu­rer à l’envi comme tous les artistes que vous connais­sez si bien et que je n’ai pas besoin de citer, la première vidéo aléa­toire de YouTube sur le jardi­nage ou des extraits d’in­ter­views et de tests de vos jour­na­listes préfé­rés, qui peuvent servir de voix ou de formes d’ondes pour faire des lignes de basse !

Sampling Youtube
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Après on tombe quand même sur des sources de frus­tra­tion, comme le fait qu’on ne puisse pas copier les settings d’une piste à l’autre, la taille dispo­nible par pack que l’on peut vite appro­cher si on n’y fait pas atten­tion, les temps de char­ge­ment de pack ou d’al­lu­mage qui peuvent grim­per jusqu’à une ving­taine de secondes pour un pack qui utilise tout l’es­pace dispo­nible, ou encore le fait que ce concept de pack, dans le contexte du Circuit Rhythm, me semble moins perti­nent avec certaines matières sonores, que l’on va accu­mu­ler pour faire un morceau, peut-être deux, et ensuite être obli­gés d’uti­li­ser un autre pack pour faire d’autres choses. De plus, la carte SD obli­ga­toire est sous-exploi­tée par le firm­ware actuel du Circuit Tracks, puisqu’on est limi­tés à 32 packs seule­ment par carte SD, ce qui corres­pond à peu de choses près à moins d’un giga­oc­tet de stockage. Gageons que dans un futur proche on puisse créer beau­coup plus de packs en fonc­tion de l’es­pace mémoire acces­sible, ou avoir accès à plus de sons dans un même pack en opti­mi­sant les temps de char­ge­ment comme sur d’autres groo­ve­boxes…

Components-Rhythm-Samples

Autre chose, l’ap­pli­ca­tion Compo­nents qui permet de trans­fé­rer des packs fonc­tionne avec le Circuit Rhythm de la même façon qu’avec le Circuit Tracks. Certaines fonc­tion­na­li­tés sont un peu cachées, des éléments de l’er­go­no­mie me semblent peu intui­tifs, des fonc­tions ne sont acces­sibles qu’en ouvrant la carte SD dans un lecteur pour l’or­di­na­teur, et je pense que les nouveaux utili­sa­teurs appré­cie­ront un peu d’amé­lio­ra­tions à ce niveau-là. Mais surtout, les temps d’en­voi de packs vers le Circuit Rhythm, pour peu que celui-ci soit chargé niveau durée des samples, peuvent être très très longs (plusieurs minutes). Heureu­se­ment, on pourra aussi envoyer des samples ou des projets direc­te­ment dans les slots qui nous inté­ressent pour ne pas avoir à faire des trans­ferts complets systé­ma­tique­ment.

Components-Rhythm-Projects

Tracks ou Rhythm ?

Parlons main­te­nant de la ques­tion que certains inté­res­sés peuvent se poser : Circuit Tracks ou Circuit Rhythm comme premier produit de la gamme Circuit ? Il y a des diffé­rences évidentes entre les deux, le premier propo­sant deux instances d’un module de synthèse plus de quoi bran­cher deux synthé­ti­seurs voire des confi­gu­ra­tions plus complexes, et le second ne pouvant jouer que des sons enre­gis­trés, mais trans­po­sables et décou­pables, avec une entrée stéréo en plus et les Grid FXs qui donnent aussi des possi­bi­li­tés modu­laires. Mais tran­cher n’est pas toujours si évident que ça à mes yeux.

En effet, une autre diffé­rence moins visible est que le Circuit Tracks révèle vrai­ment son poten­tiel plutôt connecté à des machines, là où le Circuit Rhythm, une fois vos packs consti­tués, pourra être utilisé seul avec moins de limi­ta­tions. Plus besoin de mon Korg MS-20 tout le temps par exemple une fois que des notes seules de quelques patchs par ci par là ont été enre­gis­trées, et plus besoin non plus de me rappe­ler des patchs à posi­tion­ner pour obte­nir certains sons. De même, si je veux réécou­ter un projet réalisé sur le Circuit Tracks avec des machines bran­chées dessus, il faudra que je me rappelle des machines en ques­tion et des présets utili­sés, là où le Circuit Rythm rejoue seul tout ce dont j’avais besoin. Et on pourra peut-être couvrir plus de registres avec le Circuit Rhythm étant donné qu’on peut y enre­gis­trer à peu près n’im­porte quoi. Mais sampler un synthé­ti­seur note par note et en jouer, avec la poly­pho­nie en plus et les fonc­tion­na­li­tés autour des gammes du Circuit Tracks, ce n’est pas tout à fait la même chose évidem­ment… De manière géné­rale, il y a des choses plus simples ou plus évidentes à faire sur l’un que sur l’autre et vice-versa. Bref, je n’ai pas de réponse défi­ni­tive à vous appor­ter, juste ces éléments supplé­men­taires pour vous pous­ser à réflé­chir plus loin si besoin.

Avant de conclure, je rajou­te­rai un dernier mot sur la complé­men­ta­rité du Circuit Tracks et du Circuit Rhythm. L’uti­li­sa­tion des deux ensemble permet de pouvoir profi­ter de leurs forces en mini­mi­sant leurs faiblesses. On pourra utili­ser le moteur de synthèse du Tracks et y bran­cher d’autres modules, ajou­ter des pédales d’ef­fets un peu partout, tandis que le Rhythm, qu’on préfè­rera en fin de chaine, appliquera ses Grid FXs sur tous les sons et appor­tera ses possi­bi­li­tés accrues en termes de mani­pu­la­tion de matière sonore. On pourra même lancer la lecture sur les deux en même temps en les connec­tant en MIDI. Un autre usage possible de la combi­nai­son est de pouvoir stop­per la lecture sur une des deux machines sans l’ar­rê­ter sur l’autre pour procé­der à des chan­ge­ments de packs… Cette expé­rience m’a laissé songeur sur la perti­nence d’un Circuit Pro qui serait juste­ment la somme de ces deux machines ! Et j’ai décou­vert à la fin du test que la fonc­tion side chain fonc­tionne toujours si le volume de la piste de kick est au mini­mum possible, tant que la piste n’est pas mutée, donc il est utile de rajou­ter une piste de kick sur chaque Circuit même si on ne l’en­tend pas dans le mix final pour faire « remuer » toutes les pistes de synthé… 

Mini­mal Mood
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Conclu­sion

Pour conclure ce test, je suis plutôt conquis par cette nouvelle itéra­tion du concept Circuit de Nova­tion, qui m’a permis de (re-)décou­vrir un peu les joies créa­trices du sampling. Je trouve que le concept Circuit colle très bien avec celui de la groo­ve­box sampling, et que Nova­tion a eu raison de vouloir sortir une version gonflée aux stéroïdes de leur moteur de lecture de samples. Bien évidem­ment, on ne trou­vera pas dans la machine certaines fonc­tion­na­li­tés des concur­rents plus chers, qui permettent d’avoir sous la main l’équi­valent d’un STAN et d’un ordi­na­teur sur une machine auto­nome. J’ai vu égale­ment beau­coup de critiques sur les réseaux sociaux à la sortie du produit sur l’ab­sence d’en­re­gis­tre­ment stéréo, de poly­pho­nie, du time stret­ching – même si souvent celui-ci est proposé de manière rudi­men­taire ailleurs. Person­nel­le­ment, je pense que le propos ici est avant tout la mise en avant du work­flow Circuit et de la simpli­cité d’uti­li­sa­tion. De ce point de vue, de ce que j’ai pu consta­ter et au travers de mes discus­sions, le Circuit Rhythm est proba­ble­ment le sampleur hard­ware le plus agréable à mani­pu­ler du marché, grâce à l’ab­sence d’écran et à la perti­nence de l’er­go­no­mie. Et il propose suffi­sam­ment de possi­bi­li­tés pour occu­per plei­ne­ment les utili­sa­teurs. Il consti­tue égale­ment pour moi un super point d’en­trée pour des débu­tants sur les tech­niques de sampling, au même titre que par exemple l’ap­pli­ca­tion iOS Koala – plus limi­tée évidem­ment, mais moins chère pour ceux qui ont déjà le hard­ware qui va avec. Je pense aussi que ce Circuit Rhythm pour­rait inté­res­ser pas mal d’uti­li­sa­teurs du Circuit OG, proba­ble­ment plus complé­men­taire que le Circuit Tracks niveau fonc­tion­na­li­tés.

Néan­moins, comme pour le Circuit Tracks, ce produit n’est pas pour tout le monde. La lecture du manuel y est obli­ga­toire pour pouvoir appré­cier tout son poten­tiel et l’uti­li­ser sans réflé­chir. La navi­ga­tion des sons « à l’aveugle » n’est pas toujours des plus pratiques. Le pack d’usine fourni avec la machine permet de s’amu­ser un peu, on en fait vite le tour et il est en fait un peu hors de propos sur une machine dédiée au sampling. Enfin pour moi, la critique la plus impor­tante que je ferais à ce produit c’est encore — ici aussi comme avec le Circuit Tracks — l’ab­sence de moyens d’en­re­gis­trer chaque piste sépa­ré­ment, par exemple via l’au­dio par USB. Cela oriente très forte­ment l’uti­li­sa­tion du Circuit Rhythm vers celle d’un instru­ment de perfor­mance, orienté live, plutôt qu’un élément central pour la produc­tion avec une certaine maitrise possible sur le rendu sonore, le mixage et des trai­te­ment offline éten­dues. Diffi­cile donc de dire si ce produit va vrai­ment faire de l’ombre aux MPCs, à un Elek­tron Digi­takt, sans parler de toutes les machines comme l’Oc­ta­track qui sont dans des délires vrai­ment très éloi­gnés. Je pense que certains vont l’ado­rer, et que d’autres vont conti­nuer à utili­ser l’exis­tant qui aura plus de sens pour l’uti­li­sa­tion qu’ils en font. Et cette caté­go­ri­sa­tion des usages existe aussi pour les autres produits de toute façon.

Au passage, dans le test du Circuit Tracks, nous avions eu la mauvaise impres­sion que la partie samples était volon­tai­re­ment bridée au profit de la nouvelle itéra­tion du concept dédiée au sampling, et cette impres­sion est ici confir­mée malheu­reu­se­ment. J’es­père que les déve­lop­peurs chez Nova­tion auront la gentillesse de rajou­ter certaines des fonc­tions que j’ai aimées dans le Circuit Rhythm — que je vais devoir rendre prochai­ne­ment — dans l’autre machine !

En tout cas, ne boudons pas notre plai­sir, cette machine montre qu’on peut encore inno­ver sur la partie ergo­no­mie, et faire de la musique n’a pas toujours besoin d’être compliqué ou alam­biqué, ce qui corres­pond à ma vision de l’in­té­rêt des confi­gu­ra­tions « DAW-less ». Le Circuit Rhythm consti­tue une inté­res­sante et perti­nente alter­na­tive au Circuit Tracks, avec le même côté péda­go­gique et immé­diat malgré quelques diffé­rences de philo­so­phie, il apporte des évolu­tions appré­ciables au Circuit OG sur la partie sample, il n’est pas simple­ment un gimmick marke­ting pour doter Nova­tion d’un produit supplé­men­taire dans sa gamme Circuit. On attend là aussi ses prochaines évolu­tions de firm­ware qui ont permis au Circuit OG d’évo­luer pas mal au cours du temps, et le Circuit Tracks semble déjà suivre ce chemin. Pour cette raison, j’ac­corde au Circuit Rhythm l’award inno­va­tion comme pour le Circuit Tracks.

PS. Je voudrais ajou­ter des remer­cie­ments à Shirow pour tous ses éclair­cis­se­ments et nos discus­sions sur le monde du sampling qu’il connait infi­ni­ment mieux que moi !

PPS. J’ai­me­rais égale­ment parler de ma décep­tion concer­nant l’équipe en charge du déve­lop­pe­ment des Circuits chez Nova­tion, que j’ai contac­tée depuis le début de la rédac­tion du précé­dent test en utili­sant diffé­rents contacts. J’au­rais aimé pouvoir discu­ter avec eux du concept et pourquoi pas avoir une inter­view qui aurait pu être publiée dans ces lignes. Je leur ai égale­ment fait parve­nir des listes de « feature requests ». Mais je n’ai eu à ce jour aucun retour de leur part, ce qui est d’au­tant plus domma­geable que je n’ai pas réussi à trou­ver d’in­ter­views ailleurs non plus. Les choses se passent mieux heureu­se­ment du côté des équipes de support tech­nique.

Notre avis : 8/10

Award Innovation 2021
2021
Innovation
Award
  • Le workflow du Circuit Tracks dans une groovebox dédiée au sampling
  • La simplicité d'utilisation
  • Un super point d'entrée au sampling pour les débutants et les moins débutants
  • Le prix raisonnable au vu des possibilités
  • Le sampling automatisé avec le mode Threshold et le slicing sur le nombre de temps
  • Possibilité de transformer n'importe quel son en oscillateur pour faire de la synthèse sonore
  • Les répétitions sur chaque drum pad
  • Moteur interne qui peut être utilisé comme source de sampling pour faire du "freeze"-like ou empiler des sons
  • Le mode clavier et le mode slice sur chaque sample
  • Le "sample flip" qui permet de changer de son sur un pattern qui fait office de "patch flip" sur les sons mélodiques
  • La possibilité de faire du Round Robin manuel en utilisant la fonction de slice
  • Les fonctionnalités de probabilités dans le séquenceur
  • Le chainage de patterns et le concept des scènes
  • Le compresseur sidechain sur chacune des 8 pistes qui peut être utilisé comme compresseur classique
  • L'expertise du Launchpad sur les pads
  • La connectique avancée
  • Potentiel avec des updates régulières
  • Super outil pédagogique
  • Les fonctionnalités orientées live
  • Manuel du Circuit Rhythm en français
  • Contrôleur MIDI en USB également
  • Les communautés d'utilisateurs sur Reddit, Youtube et Facebook qui échangent des packs, patchs, démos, tutoriels etc.
  • L'abonnement au Novation Sound Collective en bundle
  • Se suffit à lui-même pour composer des morceaux dans plein de styles de musique
  • ... mais lecture du manuel obligatoire pour les premières heures
  • Concept qui ne conviendra pas à tout le monde
  • Sons mono uniquement (mais fonction panning présente)
  • La limitation en temps des samples qui est frustrante
  • Les temps de chargements de packs, de démarrage d'une vingtaine de secondes
  • Les temps de chargement et de transfert des packs avec Components qui peuvent atteindre plusieurs minutes
  • La sous utilisation de la capacité de stockage de la carte microSD
  • Impossible de copier tous les settings d'une piste à l'autre
  • Grid FXs et master filter sur tout le bus master et pas sur les pistes séparées
  • Seulement 7 Grid FXs différents, et non paramétrables directement sur le Circuit Rhythm
  • Nombre de samples joués en même temps à 8 seulement
  • Processus un peu tarabiscoté pour obtenir de la polyphonie
  • Filtre passe-haut sur chaque piste non résonant
  • Les sons qui continuent à être joués en "One Shot" après avoir muté la piste
  • Application Components qui prête à confusion pour la synchronisation des packs de la machine et l'organisation du contenu
  • Les effets de réverbération et de délai qui font le taf mais sans plus au niveau du son
  • L'édition de l'automation des paramètres pas toujours intuitive
  • Problèmes avec les cartes microSD de certaines marques
  • Pas d'audio par USB avec du mixage multi-pistes comme sur la Roland MC-101
  • Pas d'undo
  • Accès direct à la carte microSD pour travailler sur les packs stockés possible mais un peu alambiqué
  • Luminosité un peu faiblarde pour l'extérieur
  • On aurait aimé certaines de ses fonctionnalités dans le Circuit Tracks !

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