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Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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20691
Je pense qu’il ne faut pas être très attaché au changement pour être prof. Dans la majorité des cas, on rentre au sein de l’éducation nationale à 3 ans. On suis une scolarité jusqu’à une bonne 20aine d’années avant d’attaquer une carrière de prof au sein de cette même éducation nationale. Je suppose que ça implique une vrai envie de stabilité, d’évoluer en terrain connu et maîtrisé. Personnellement, je pense que ça contribue aussi au conservatisme de l’éducation nationale.
20692
Je ne dis pas que c'est la vérité absolue mais il y a 2 manières de dire qu'on est pas d'accord ou que ça ne marche pas...
Soit on le dit ou on manifeste, souvent de la lutho-miction.
Soit on applique ce qu'on nous dit, rien de plus rien de moins et on laisse le système peter tout seul. Comme au travail on nous a dit textuellement " On ne vous demande pas pourquoi on ne peut pas le faire, vous le faites et puis c'est tout " bah on fait péter le truc et tout d'un coup ils réalisent qu'on ne dit pas que des couenneries...
Dernière bataille faire démarrer un dîner 15 minutes plus tard sur le dos du temps de jeûne.. on parle de 15 minutes pour un peu plus de 10h. Et question organisation, nous ça nous fiche dedans pour ce qu'on doit faire (coucher les gens, faire un coup de propre, descendre des poubelles, faire des transmissions...)
Donc en laissant - trop - de couchers a l'équipe de nuit, on montre que ça ne fonctionne pas et le côté ridicule de se battre pour 15 minutes...
20693
x
Hors sujet :
Et comme d'hab ce sont les barreaux au raz du sol qui en pâtissent, pas ceux qui décident de ces changements...
(c'était une cata au bord de l'implosion cette fin d'année à mon lycée... quasi 1 arrêt par jour pour les agents, des menaces de plaintes, des accusations de harcelement... alors que la racine est notre manque de personnel depuis 2 ans et demi)

[ Dernière édition du message le 18/07/2021 à 14:01:22 ]

20694
Citation de Jan :
Citation de Shreddator :
dans les gourous de l'audiophilie il y en a plusieurs qui mettent en avant leurs titres scolaires (exemples connus : prof de sciences de l'ingénieur, chercheur chez EDF...
Niveau chercheur à l'EDF (placardé cependant), il y a eu un exemple célèbre, et je parie que Doc Pouet s'en souvient (voir "Ionostat"). Ses "travaux" étaient alors encensés par certaines revues spécialisées, ce qui n'a pas empêché qu'ils sont tombés dans l'oubli, comme beaucoup de grigris. Le bonhomme prétendait que n'importe quel autoradio traité "anti-MIS était supérieur au système audio le plus abouti (donc le plus cher, évidemment).


Pierre Johannet dit Bijojo !

https://fr.audiofanzine.com/hifi/forums/t.164072,les-gri-gris-en-hi-fi,post.3371450.html
20695
J'ai pas tout à fait fini de lire le texte (dimanche, famille, BBQ, toussa...) mais je le trouve plutôt pertinent.

Après, un truc me tripote un peu, c'est la collision éducation démocratie. On ne cesse de voire à quel point, dans le monde des "adultes responsables", la démocratie est remise en cause pour de très mauvaises raisons, avec comme constante la confusion entre démocratie et liberté, notamment individuelle. A l'école, cela supposerait des individus un minimum informés (c'est d'ailleurs abordé par l'auteur). Or on constate que l'information est le siège de combats qui ne sont pas tous initiés par des gens bien intentionnés. Il suffit de voir ce qu'il se passe en ce moment dans nos rues. L'idée de la démocratie à l'école est peut-être une question à se poser, la qualité des individus qui composent cette démocratie (enseignants et élèves) et ceux qui gravitent autour (parents et politiciens) en est une autre bien plus ardue à résoudre de mon point de vue.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20696
Parmi les rappels de droits de la fin du texte, on peut lire : " L’interdit de la violence ne se discute pas démocratiquement puisqu’il permet la discussion démocratique." Voilà une phrase qui interpelle à une époque ou certains se pensent autorisés à utiliser la violence au nom de la démocratie.
On y lit aussi : "Le citoyen obéit à la loi parce qu’il la fait avec les autres citoyens." Ce qui coince, c'est "avec les autres citoyens", car trop de gens pensent sans nuance que leur avis est le bon, donc ceux des autres n'ont pas voix au chapitre. T'es gilet jaune, ou t'es un jaune. Tu votes Marine, ou t'es un mauvais français, t'es pour Méluche ou t'es un facho. Le débat est un peu compliqué parfois en ces temps troubles.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20697
Il me semble que ce que tu évoques est justement le signe du défaut de cet enseignement (ou éducation) démocratique. Mais aussi de la maladie de notre système (en ce qui me concerne soit-disant) démocratique.

Par exemple, on considère aujourd'hui que la démocratie consiste à fermer sa gueule une fois que la majorité a voté. Sauf que non : le principe même de la démocratie est la confrontation, l'opposition. Seulement, ce qui fait une société démocratique est l'idée partagée que cette confrontation se fait sans violence, par la discussion, la recherche de consensus, etc.

Quand une frange croissante de la population a le sentiment de ne pas avoir droit à la parole, de n'être absolument pas entendue par les politiques et de voir une à une les mesures prises leur faire justement une extrême violence (y compris désormais physique avec la façon dont les mouvements sociaux sont réprimés, et même le simple fait d'aller danser où c'est interdit), rien d'étonnant à ce que ça génère de la violence parce que c'est la seule chose qui reste.
20698
Comme dit la blague "la dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours". :clin:
Malheureusement les politiques, tous bords confondus, se foutent (apparemment ?) depuis tellement longtemps des revendications "pacifistes" de la population pour ne travailler (apparemment ?) que pour leurs gueules que même sans cautionner la violence on ne peut que constater que s'il n'y a pas de violence/casse/etc ... dans les manifestations il n'y a jamais rien qui bouge derrière et ça c'est très triste puisque quelquepart ça justifie voir légitime la violence d'une poignée d'excités.
20699
Et tenter de changer les choses par la violence ne sert à rien car les gouvernants ne voudraient surtout pas répondre à des revendications (quand elles sont clairement posées) exprimées de cette manière car se serait l'encourager. Du coup, zéro partout, la balle au centre (de l'œil aussi).
La seule chose qui fonctionne, c'est taper au porte-monnaie. Les grèves qui bloquent le fonctionnement de l'économie sont les seules solutions qui fonctionnent encore (un peu).
Et puis, où mène la violence lorsque les leaders charismatiques s'appellent Bigard ou F. Lalanne ?

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20700
Citation de Will :
Il me semble que ce que tu évoques est justement le signe du défaut de cet enseignement (ou éducation) démocratique. Mais aussi de la maladie de notre système (en ce qui me concerne soit-disant) démocratique.

Par exemple, on considère aujourd'hui que la démocratie consiste à fermer sa gueule une fois que la majorité a voté. Sauf que non : le principe même de la démocratie est la confrontation, l'opposition. Seulement, ce qui fait une société démocratique est l'idée partagée que cette confrontation se fait sans violence, par la discussion, la recherche de consensus, etc.

Quand une frange croissante de la population a le sentiment de ne pas avoir droit à la parole, de n'être absolument pas entendue par les politiques et de voir une à une les mesures prises leur faire justement une extrême violence (y compris désormais physique avec la façon dont les mouvements sociaux sont réprimés, et même le simple fait d'aller danser où c'est interdit), rien d'étonnant à ce que ça génère de la violence parce que c'est la seule chose qui reste.

Nous sommes bien d'accord que la démocratie devrait être la confrontation des idées, on en est plus la depuis longtemps et c'est regrettable.

Par contre je ne te suis pas du tout sur la suite. "Quand une frange croissante de la population a le sentiment de ne pas avoir droit à la parole", elle en a le sentiment, et sur cette base voudrait imposer par la force un point de vue qui n'est parfois même pas clairement exprimé (il faut réviser son gilet jaune). La démocratie ce n'est pas non plus une minorité qui peut imposer à tout le monde un point de vue qu'elle pense juste. Il faut se souvenir de ce qui a déclenché la révolte des gilets jaunes, le projet de taxe carbone. Personnellement, je vais être clair, j'étais pour, absolument pour, au nom de mes conviction écologiques, et parce que si on veut avancer, il faut taper au portefeuille. La loi telle qu'elle était prévue (et qui sert de base à ce que va proposer la commission européenne) prévoyait de compenser pour les ménages modestes qui eux ne pouvaient pas avoir de solution, notamment en zone rurale. C'est bien d'ailleurs des gens de la classe moyenne, peu politisés (et n'ayant pas pris d'infos sur le contenu de cette loi) qui se sont rebellés. La première "GJ" roulait en 4x4 Toyota et prévoyait que ça allait lui coûter un peu cher.

En bref, c'est un peu trop souvent une minorité agissante qui déclenche le mouvement, qui est suivi par de plus en plus de gens attirés par l'expression de la colère, avec un niveau d'analyse souvent trop court de mon point de vue. Je trouve ça tout aussi grave et dangereux que les agissements de nos politiques. Notre démocratie est loin d'être parfaite, mais la mettre entre les mains des extrémistes de tous poils ne me parait pas la meilleure des solutions.

La colère ça mène aussi à des lettres ouvertes de gradés en retraite qui appellent au soulèvement. Entre parenthèse, nos militaires sont des fans de Vladimir, et pas les derniers à croire et propager des fake news.

Tout ça pour dire qu'en ce moment, la démocratie française n'est pas sur la bonne pente, et la faute n'en incombe pas seulement au personnel politique. La fin de la peine de mort et la loi sur l'avortement étaient des accrocs à la démocratie, on a pas écouté le bon peuple à l'époque, est-ce un problème ? Si on écoutait le peuple aujourd'hui, faudrait-il rejeter encore plus de migrants à la mer? Faudrait-il ouvrir des centaines de lits de réanimation pour pouvoir 'libérer" les gens des obligations de protection, et ça tout en baissant les impôt? Des exemple comme ceux-ci, on pourrait en trouver des centaines.

Quels qu'il aient été dans le présent et le passé, nos dirigeants sont loins d'être parfaits, mais pour rien au monde je ne leur volerais leur place. Et pour reprendre les propos d'un grand penseur de la politique française, quand je regarde la démocratie française, ça me désole, mais quand je la compare, ça me console quand même un peu, même si elle est perfectible, nous sommes d'accord.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."