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Sujet Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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Je sais Pouet, mais je trouvais cette frange-là tellement proche qu'à part le nom et les bienfaits promis (corporels vs audiophiles), il n'y a plus grande différence.
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Citation de iktomi :
Je sais Pouet, mais je trouvais cette frange-là tellement proche qu'à part le nom et les bienfaits promis (corporels vs audiophiles), il n'y a plus grande différence.

Lu, et totalement approuvé !

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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En résumé, quel que soit le sujet, on peut constater le naufrage de l'éducation à la science puisque même sa raison d'être est remise en cause. Il y a du boulot je pense.
J'ai eu l'occasion de croiser dans mes pérégrinations un enseignant du supérieur en sciences dure, victime lui-même consentante de l'idiophilie (tout en ayant conscience de l'incongruité de sa situation). Et les forums audiophiles sont l'occasion de croiser des gens très instruits qui foncent tête baissée dans l'idiophilie et sont prêts à sortir les griffes à la moindre remise en cause. C'est vraiment un sujet complexe et je n'ai pas l'impression que nos chercheurs s'y intéressent beaucoup.

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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J'ai connu des gens qui oscillent entre management, gérance de boite sérieuses et RH, et biodynamie, anthroposophie et séminaires chamaniques...
J'ai peur que les croyances se fichent pas mal du degré d'instruction, de l'intelligence, de la rationalité ou des diplômes. (les chantres médiatiques de l'ultra complotisme actuel sont super formés, il y en a même un qui a le Nobel)
Je pense que ça tient à d'autres intérêts subtilement cachés entre une recherche d'assouvissement de besoin de contrôle, peut-être pour se rassurer face à un monde qui peut sembler partir (ou finir) en sucettes, et un certain élitisme définitivement hors d'atteinte à qui n'a pas la bonne oreille absolue ou la conscience de son taux vibratoire pour maitriser son pendule et ses mesures de qualité biotique.

[ Dernière édition du message le 17/07/2021 à 00:11:21 ]

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Citation de Jan :
En résumé, quel que soit le sujet, on peut constater le naufrage de l'éducation à la science puisque même sa raison d'être est remise en cause. Il y a du boulot je pense.

J'ai surtout l'impression que, comme dans tous les autres domaines d'ailleurs, il n'y a pas d'éducation à la science, mais de l'apprentissage d'information.
Je ne crois pas que l'école apprenne la rigueur du raisonnement scientifique (ni philosophique, d'ailleurs), la recherche des preuves et des contradictions, le doute, etc. Le principe de l'école, c'est "apprend tes chiffres, tes tables, tes dates, tes données et ne pense pas trop".

Pour ma part, j'ai quitté la filière math/sciences en première parce que je voulais faire 8 heures de philo en terminale et pas 2.
Cruelle déception : la philo consistait à apprendre des philosophes, leurs concepts, leurs dates de vie et de mort et leurs oeuvres majeures pour pouvoir faire plein plein de citations dans des devoir. Le questionnement, la démarche de raisonnement philosophie, ça a été vite expédié et surtout quasiment pas mis en pratique.

Citation de Jan :
J'ai eu l'occasion de croiser dans mes pérégrinations un enseignant du supérieur en sciences dure, victime lui-même consentante de l'idiophilie (tout en ayant conscience de l'incongruité de sa situation). Et les forums audiophiles sont l'occasion de croiser des gens très instruits qui foncent tête baissée dans l'idiophilie et sont prêts à sortir les griffes à la moindre remise en cause. C'est vraiment un sujet complexe et je n'ai pas l'impression que nos chercheurs s'y intéressent beaucoup.

Il y a plein de choses auxquels les chercheurs ne s'intéressent pas. Je me rappelle dans une émission sur la recherche médicale, un chercheur disait que la grande majorité des gens (voire la quasi totalité) ne suivait pas ses traitements jusqu'au bout, y compris les médecins pourtant parfaitement informé de la nécessité de le faire. Dès que les gens vont mieux, ils arrêtent leur traitement. Il disait que trouver la cause de ce phénomène et le moyen d'y remédier serait probablement une colossale avancée médicale et aurait un impact considérable en matière de santé publique, mais que personne ne s'y intéressait parce que ça ne serait pas brevetable.
20677
Je ne suis pas certain que toutes les recherches visent toujours au dépôt d'un brevet. Il suffit de suivre les publications parfois inattendues de certaines universités du Royaume Uni.

Tu as certainement raison sur le bachotage des classes littéraires. Par contre, ce n'est pas ce que j'ai vécu dans mon parcours scientifique. Cela dit, je me rendais compte que parmi mes petits camarades de classe, il y avait des bachoteurs qui avaient souvent de très bons résultats (le travail paye !) mais que dès qu'on sortait un peu du cadre, c'était la brasse coulée assurée.

Cela dit, cette supposée qualité d'analyse et de réflexion sert aussi d'argument aux complotistes. Alors, à quoi se raccrocher ?

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Très clairement les croyances farfelues se moquent du niveau d'instruction des gens, le meilleur exemple c'est les religions.
Je bosse dans le milieu médical donc entouré de gens très instruits et cultivés et pourtant il y a énormément de religieux dont certains très croyants et pratiquants assidus
20679
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Hors sujet :
Ce que fait (à son corps défendant, et inconsciemment souvent) réellement l'école (vous pouvez sauter directement à la liste des "principes démocratiques") : http://www.bernard-defrance.net/archives/bin/imprim.php?from=textesperso&where=114

Pour les complotistes (et les idiophiles n'en sont pas loin), c'est certes le doute qui leur sert de porte d'entrée, mais dès qu'ils trouvent des arguments qui appuient ce qui leur plait, tout esprit d'analyse et de critique s’évanouit. Ils n'ont de réserve que vis à vis de la doxa dominante, dès que ça vient d'un truc obscure un peu sexy, c'est les yeux fermés.
Dès que ça vient de "certains", alors pour eux c'est plus valable que le consensus général, scientifique ou non. (alors si en plus c'est habillé d'énergie, de mécanique quantique ou d'instinct...)

[ Dernière édition du message le 17/07/2021 à 12:36:21 ]

20680
Citation de Jan :
J'ai eu l'occasion de croiser dans mes pérégrinations un enseignant du supérieur en sciences dure, victime lui-même consentante de l'idiophilie (tout en ayant conscience de l'incongruité de sa situation). Et les forums audiophiles sont l'occasion de croiser des gens très instruits qui foncent tête baissée dans l'idiophilie et sont prêts à sortir les griffes à la moindre remise en cause. C'est vraiment un sujet complexe et je n'ai pas l'impression que nos chercheurs s'y intéressent beaucoup.


C'est relativement courant chez les ingénieurs et certains chercheurs de croire à des trucs complètement chalatanesques (je connais des chercheurs en mécanique climatosceptiques par exemple, un autre qui est persuadé que le vinyle reproduit plus fidèlement le signal qu'un CD), dans les gourous de l'audiophilie il y en a plusieurs qui mettent en avant leurs titres scolaires (exemples connus : prof de sciences de l'ingénieur, chercheur chez EDF, enseignant-chercheur en géoscience à l'École des mines...) pour se donner de l'autorité (quoique toujours dans un domaine autre que celui de leur expertise).