Les gri-gris en Hi-Fi

L’effet est immédiat ! Tout apparaît à la fois un peu plus défini et plus neutre, sans pour cela tomber dans une écoute ascétique ou fatigante. Bien au contraire, le Karan semble profiter à fond de cette nouvelle base pour exprimer ses qualités de timbres et sa capacité à contrôler le grave. Impressionnant !

Ce qui est impressionnant avec ce petit boîtier, c’est que son effet se fait sentir quasi instantanément ! L'appareil rebranché au secteur, la scène sonore s’ouvre à nouveau et les deux extrémités du spectre apparaissent plus lisibles et surtout plus « relaxées ».

Il faudra tout de même se montrer un peu patient, car les câbles Esprit Kappa demandent une bonne cinquantaine d’heures de fonctionnement pour se stabiliser. Un phénomène bien connu des audiophiles, n’en déplaît à certains sceptiques qui font plus confiance à leur cerveau rationnel qu’à leurs oreilles… C’est important de le savoir, car une démonstration menée avec des câbles tout neufs ne vous donnera pas une idée juste de l’équilibre tonal que l’on est en droit d’attendre d’eux. Comme souvent chez Esprit, la première chose qui frappe, c’est une impression très agréable de décompression du système. Le haut du spectre est ouvert et transparent, mais il ne vous agresse pas l’oreille et s’intègre naturellement au reste de la bande passante. Sans rejoindre l’aplomb et la définition des références du constructeur, les nouveaux Kappa proposent une belle assise dans les dernières octaves, avec toujours cette impression de rapidité et de dynamique qui fait avancer la musique.

Dans ce contexte, l’ajout de la barrette secteur QB8 reliée au mur par un cordon Blue Heaven, les appareils étant branchés sur la barrette avec des câbles secteur « basiques », apparaît déjà comme un plus significatif ! Sur l’album Fototse Racine Roots de Teta que je connais par cœur, on a déjà l’impression que la musique coule plus facilement. La guitare et la voix, très expressives, restent un peu brillantes, comme à l’origine, mais on a gagné en focalisation grâce à un haut du spectre à la fois plus précis et plus nuancé. La mer, enregistrée à l'arrière-plan par la fenêtre sur le morceau « Drala » apparaît un peu plus lisible aussi. Seul petit bémol : un léger manque de dynamique subjectif sur les forte par rapport à la solution de base que je mets sur le compte de l’amplificateur, peut-être bridé par ses cordons d’origine. Pour en avoir le cœur net, je remplace les câbles de base par quatre Red Dawn (un pour le lecteur, un second pour le préampli et dans le cas de notre Karan, deux pour l’ampli), ainsi que celui qui relie la barrette au secteur, pour être tout à fait cohérent.

Le résultat est impressionnant ! Les Red Down et la barrette libèrent littéralement la scène sonore, un peu comme si l’on avait ouvert une fenêtre sur le lieu d’enregistrement. On gagne clairement en énergie et en bande passante subjective aux deux extrémités du spectre et la dynamique fait un bond en avant tout à fait évident ! Quel que soit le style musical, tout apparaît simplement plus lisible. Sur le disque Blue Moon d’Ahmad Jamal, le piano gagne en richesse harmonique, la batterie en conviction et la contrebasse apparaît mieux détourée dans l’espace. D’une manière générale, la restitution apparaît plus élégante, plus fluide et en même temps plus vivante. Sur l’album de Teta, c’est encore plus flagrant ! On a l’impression d’être dans la case avec l’artiste. La mer n’est plus détachée du premier plan. Elle fait partie du paysage et la voix gagne en présence. Encore faut-il préciser que l’équilibre tonal de mon système est parfaitement respecté. Les Nordost apportent simplement un peu de transparence et de modulation partout, pour rapprocher l’auditeur de l’intention musicale et de l’émotion qui va avec. Arrivé à cette solution intermédiaire, qui coûte tout de même 2 500 euros, le retour à un câblage basique est vécu comme un retour en arrière cruel ! On a l’impression que la scène sonore s’est un peu refermée sur elle-même et que les musiciens ne jouent plus avec la même conviction. D’un point de vue purement objectif, la différence ne fait aucun doute, mais au-delà des paramètres audiophiles, on a surtout la sensation que la musique est moins intéressante, moins élégante…

Les gars, j'ai trouvé un site qu'il est trop bien! des heures de poilade en perspective! :D

http://www.evmag.fr/site.php?page=news10

Pierre Bonvoisin, spécialiste de l'image et du son multicanal. Regarde ses DVD et Blu-ray sur deux mètres de bases, en Dolby True HD ou en DTS Master Audio, sinon, à quoi bon ?!

certains sceptiques qui font plus confiance à leur cerveau rationnel qu’à leurs oreilles

les formats audio ne sont pas gérés par la carte son mais le CPU de l'ordi. Il suffit simplement d'un programme ad hoc pour qu'il gère le flac, le wav, le mp3, etc.

Sur la fiche technique, je n'ai lu absolument aucun argument technique qui permette d'affirmer que les sorties sont de qualité.

Je ne connais absolument aucune carte son dotée de si peu de fonctionnalités, en fait ; si ce n'est une carte m-audio deltaphile à 50€.

Et faut voir le salon meublé plein de parquet dans lequel ils mettent leurs trucs http://www.evmag.fr/site.php?page=audio105