Les gri-gris en Hi-Fi
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Dr Pouet

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.

Anonyme


Le meilleur vaut-il 90 l'investissement du moins bon ?
A l'époque où je me suis intéressé à la musique, les vinyles étant hors de prix et difficiles à trouver, la plupart de ce que l'on écoutait était constitué de K7 de compile que l'on enregistrait de la radio (principalement RTL grandes ondes) et que l'on s'échangeait. J'ai gardé de cette époque un appétit tout relatif pour la qualité technique des enregistrements, l'important étant surtout la musique proprement dite : si la technique est là tant mieux, si elle n'est pas là ok je peux vivre avec du moment que la musique est bonne

Donc je dirais que oui ça les vaut ... mais oui aussi je pourrais m'en passer

(n'étant pas normand chez nous c'est plus oui oui que oui et non)
[ Dernière édition du message le 08/01/2025 à 15:13:47 ]

DocK'S


Pour moi rien ne disqualifie la version "low cost".
Démarche et expérience intéressante en tout cas.
[ Dernière édition du message le 08/01/2025 à 15:24:59 ]

Will Zégal


Cette différence est-elle significative au point d'investir 90 fois les 124€ pour être justifiée ?
C'est chaud. Pour un·e amateur·e, je dirais non. Pour un·e pro... c'est autre chose.
Et surtout si en face des 11k€ on avait mis une chaîne d'enregistrement à 1k€, la différence aurait-elle été audible ?
Je pense que ça dépendrait beaucoup de quand daterait le matos composant le set à 1 000 €.
J'ai vraiment l'impression que l'entrée de gamme a fait des bonds de géant d'un point de vue qualitatif ces dernières années. Pour avoir essayé un certain nombre de micros d'entrée de gamme, je sais bien que ceux d'il y a 10-15 ans ont un sacré écart avec le moyen et haut de gamme.
Visiblement, dans les trucs récents, il y a des choses sacrément propres.
Pour la partie électronique, ça fait longtemps que je suis convaincu que les interfaces audio haut de gamme ne creusent pas un écart tellement significatif avec l'entrée de gamme. A mon avis depuis une quinzaine d'années, et de moins en moins. La différence est ailleurs : fiabilité de la connectique, qualité des drivers, fonctions (mixers internes, effets intégrés, gestion du monitoring). Mais le segment moyen apporte déjà tout ce qu'on veut à ce niveau. Après, il peut y avoir des besoins plus spécifiques comme les réseaux (Dante ou autres) qui peuvent aussi justifier du haut de gamme.
En tout cas, cette vidéo prouve à nouveau un truc : c'est bien les artistes, la qualité de l'oeuvre, la qualité de l'interprétation, la qualité de l'acoustique, la qualité de la prise de son et enfin la qualité du mixeur qui font l'essentiel du boulot. L'input du matos est finalement très secondaire, sauf peut-être sur l'aspect psychologique qui peut jouer considérablement sur le résultat final.
A l'appui de ça, je me rappelle le test fait il y a des années, en aveugle, entre des Stradivarius et des violons haut de gamme moderne. Les violonistes internationaux qui s'y étaient prêtés se plantaient en aveugle et souvent, le violon plus récent était préféré au stradivarius.
Pourtant, tout le monde semblait tenir pour acquis que jouer sur un Stradivarius amenait un gain de qualité.
Une hypothèse avait été qu'un instrumentiste qui avait la chance d'avoir un Stradivarius s'estimait devoir être à la hauteur et donc bossait plus et surtout bossait pour bien le faire sonner, à la hauteur de sa réputation.

Jan mk2

C'est qui me fait dire que la différence entre deux chaînes qui ont un facteur de coût de 90 est audible, mais pas criante. La différence entre deux chaînes ayant un facteur de coût de 9 serait beaucoup plus difficile à cerner.
Sur l'aspect psycho, cela ne touche pas l'auditeur final. Cela ne touche finalement que l'ego du propriétaire, celui du client, et à la marge, le résultat final. Tous les autres paramètres auront un impact plus important, comme Will l'a souligné.
Ce que je trouve bien dans ce genre de comparaison, c'est que ça remet les pendules à l'heure. On compare en direct et on s'aperçoit que la différence réelle est nettement inférieure à ce qu'on imaginait. Et ça me rappelle deux anecdotes (j'ai bien les anecdotes vécues, c'est à cause de mon âge

La première, nous sommes au milieu des années 90 et je suis embauché comme assistant d'un ingé son irlandais (extrêmement connu des afficionados de musique celtique, et au delà), bardé de Grammy Awards, et qui vient enregistrer quelques trucs en Bretagne. Il est muni pour cela d'une belle caisse de micros, d'un paire de monitors Meyer Sound HD1, de deux DTRS Tascam, et... d'une console 16 voies Soundcraft Spirit Folio dont les sorties d'insert vont vers les Tascam. Les sorties des Tascam retournent vers les "return" de la Spirit. Le CD a ramassé des récompenses en veux-tu en voilà. La Spirit, pour ceux qui n'ont pas connu la bête était une console de bas de gamme qui devait couter moins de 1500F soit 230€.
La seconde anecdote s'est déroulée lors de soutenances de projets de production audio en Master 3 à la fac de Brest. On écoute une production de musique classique et un des jurés prétend qui entend l'impact des préamplis sur le résultat (en l'occurrence, un RME Octamic). On s'est tous regardés, sans avoir le courage de le contredire devant les étudiants (on aurait du). Sans pouvoir faire une comparaison direct comme l'a fait Dominique Spagnolo dans sa vidéo, je reste absolument persuadé qu'il était impossible d'affirmer que l'impact des préamplis était audible. J'ai moi-même utilisé des Octamics pour des sources secondaires sur des albums qui ont été primés (ce qui ne veut rien dire, je le concède bien volontier, l'auditeur final est incapable de s'en rendre compte). Dans mon rack, il y avait aussi un Fearn VT-2, et jamais personne n'a fait de remarque élogieuse sur le Fearn

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
[ Dernière édition du message le 08/01/2025 à 20:39:01 ]

DocK'S

65dB de gain et un très bon rapport signal/bruit.
Ça équipe (ou équipait) un peu toutes les gammes de RME à Prism en passant par Apogée.

FrTh

je crois qu'on est tous d'accord sur le fait qu'un bon savoir faire compensera en partie un "mauvais" matériel.
le souci c'est que quand on "commence" avec 11000€ de budget, il faut que tout le reste suive derrière. écouter celle belle interprétation sur un système multimédia, ça ne rend pas hommage à l'artiste.
et encore, je crois qu'ici nous sommes une majorité de vieux, biberonnés à la qualité du son. difficile de vendre ça à nos enfants qui sont formatés en mp3.

Pretextat

je crois qu'on est tous d'accord sur le fait qu'un bon savoir faire compensera en partie un "mauvais" matériel.
Et bien pas moi .
Un savoir faire n'a jamais compensé un mauvais matériel . Si un matos est naze et qu'il sonne naze, le résultat ne sera pas bon grâce au "savoir faire ". Pour parler à ta façon rentre-dedans revendiquée : tu dis de la mayrde .

iktomi

Il a plein de façons différentes d'apprécier une œuvre, qui peuvent se superposer, et je pense que la course à la "pureté /maitrise technique" tiens quand même pas mal à une certaine culture lobbyiste industrielle et consumériste (pas que, mais quand même) un peu au même titre que la course à la performance et à la puissance informatique pour les jeux vidéos...
à gauche on critique, pas assez selon moi, le discours capitaliste éducatif qui exige une "qualité professionnelle" finale d'un travail au delà du sens du travail lui-même, voire au détriment du métier, de la procédure, du geste ou du chemin menant à la réalisation, seul le rendu final "professionnel" compte...
Je pense qu'on peut décorréler la qualité technique de la qualité artistique : Perso j'ai découvert le film l'Exorciste sur une mini télé (une 20cm ?) noir et blanc avec une fourchette en guise d'antenne, en plus d'une image réduite et monochrome, la réception était dégueulasse et le son pourri, mais j'étais quand même happé et immergé. Certes caca in = caca out, le boulot propre de Friedkin a surement participé à ce que je vive le film malgré ça, mais je veux dire par la que malgré une expérience "jugeable dégradée" (à la prod, volontairement ou non, ou au moment de la visualisation), il est possible de passer outre et de vivre un moment finalement très proche de l'intention de l'auteur.
D'ailleurs je pense que la flopée d'audiophiles (pas forcément zozotériques) ne jurant que par le vinyle comme "qualité top du top" en est une forme : certes ils sont dans une illusion, mais il n'empêche qu'ils apprécient au delà de tout un son pourtant dégradé.
Et on a des exemples sur AF de personnes bossant sur des monitoring pas ouf, mais dont ils ont l'habitude et ont adapté leur oreille : ils entendent le travail artistique au delà d'un matos pas parfait.
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 10:20:13 ]

oboreal

Autrement dit, dans ce cas précis, la différence de qualité sonore est négligeable pour l'auditeur final.
Après, là où c'est compliqué, c'est que les plus grosses différences sonores existent surtout sur les micros, et que, de ce point de vue, Dominique n'a pas choisi du matériel très haut de gamme pour sa comparaison dans la chaine "high-end".
Les écarts en termes de convertisseurs et de preamp sont quant à eux de l'ordre du négligeable et du choix de couleur (très) subtil depuis de nombreuses années déjà.
Il existe par exemple une différence clairement audible entre des Oktavas mk12 (que je possède et apprécie) et une paire de DPA ou Shoeps, à l'avantage de ces derniers en termes de définition et de sensation de profondeur. Idem, si la plupart des micros voix large membrane à transistor sonnent bien, et qu'on peut aujourd'hui sans soucis obtenir un rendu pro avec un micro à 200-300 euros, certains micros ont un mojo incroyable comme les Lauten Eden qui m'ont déjà mis des grosses claques en blindtest face à des micros pourtant très bons type U87.
De la même façon, quand on capte par exemple, une batterie, le cumul de la couleur des micros, la façon dont ils gèrent la repisse des autres instruments, va avoir un impact très important sur le rendu final même si, là aussi, on peut avoir un rendu tout à fait professionnel avec du matos à pas cher type shure PG.
Bref, la bonne nouvelle c'est qu'on se rapproche de plus en plus du point où seule les choses que les artistes ont à dire et leurs compétences font vraiment la différence au niveau de la prise de son. Sauf qu'avoir un propos, un super son avec sa voix ou son instrument, une belle acoustique pour enregistrer et les compétences pour tirer le meilleur de tout cela à la prise de son et au mix n'est pas du tout à la portée du premier venu.

Will Zégal

Et bien pas moi .
Un savoir faire n'a jamais compensé un mauvais matériel . Si un matos est naze et qu'il sonne naze, le résultat ne sera pas bon grâce au "savoir faire ". Pour parler à ta façon rentre-dedans revendiquée : tu dis de la mayrde .
Pas d'accord.
Bien sûr c'est mieux de travailler avec du meilleur matos. A tous les points de vue.
Mais mets un guguss qui n'a jamais enregistré et mixé dans un super studio avec du matos haut de gamme et un ingé son chevronné avec du matos médiocre dans une acoustique très moyenne et tu verras que le second fera un truc qui sonnera mille fois mieux que le premier.
Pire encore : mets les tous les deux dans un environnement acoustique difficile, le débutant avec du super matos, l'ingé son avec du bas de gamme et l'écart entre les résultats sera sans doute encore plus flagrant.
+ 1 avec l'ensemble du post d'Oboreal
On peut ajouter qu'on a ici une simple configuration guitare - voix. Sans doute des différences plus flagrantes seraient-elles apparues avec une orchestration plus étendue, donc plus de pistes, etc.
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 12:41:59 ]

DocK'S

Mais mets un guguss qui n'a jamais enregistré et mixé dans un super studio avec du matos haut de gamme et un ingé son chevronné avec du matos médiocre dans une acoustique très moyenne et tu verras que le second fera un truc qui sonnera mille fois mieux que le premier.
On l'a vécu ici (sur AF) y'a déjà quelques années lors d'un concours de mix organisé par avid et/ou puremix.
Yves Jaguet y avait participé en utilisant juste un laptop, protools et en mixant au casque, bon ba son mix était très nettement dans le haut du panier.
Sans doute des différences plus flagrantes seraient-elles apparues avec une orchestration plus étendue, donc plus de pistes, etc.
Pas sûr... on entend souvent cet argument que plus on empile de pistes, plus la différence sera marquée.
C'est la Stacking theory et c'est un peu plus subtil que ça, pour pas dire faux.

Jan mk2

Bien sûr c'est mieux de travailler avec du meilleur matos. A tous les points de vue.
Mais mets un guguss qui n'a jamais enregistré et mixé dans un super studio avec du matos haut de gamme et un ingé son chevronné avec du matos médiocre dans une acoustique très moyenne et tu verras que le second fera un truc qui sonnera mille fois mieux que le premier.
Pire encore : mets les tous les deux dans un environnement acoustique difficile, le débutant avec du super matos, l'ingé son avec du bas de gamme et l'écart entre les résultats sera sans doute encore plus flagrant.
Lu et très approuvé !
Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec l'affirmation qu'un bon ingé son peut effacer les défauts d'un mauvais matériel. Il fera du bon travail avec ce qu'il y a sa disposition, mais la signature sonore issue du mauvais matériel ne pourra au maximum qu'être un peu cachée. Je prends la précaution de dire que c'est ce que je pense en janvier 2025.
Car les développeurs... développent ! Il y a quelques années, j'ai réalisé le doublage d'un long métrage. Nous avions dans le studio un souci de bruit (ventilo) qu'on a pas réussi à traiter avant les prises. J'ai passé les deux tiers des prises dans Isotope RX, et on a retrouvé des prises propres, avec pratiquement aucune détérioration du son. Magique ! Alors qui sait si dans quelques mois/années, on ne trouvera pas sur le marché des softs capables de nous faire croire que notre micro acheté chez Temu sonne comme un C12 ?
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Jan mk2

Les écarts en termes de convertisseurs et de preamp sont quant à eux de l'ordre du négligeable et du choix de couleur (très) subtil depuis de nombreuses années déjà.
Je suis bien d'accord avec toi et ce depuis pas mal de temps. Mais il est encors très courageux de le dire devant certains publics.
Pour la petite histoire, j'ai un Lavry DA10 devant mes PSI A21, et je l'ai comparé à une carte son RME UFX et un contôleur de monitoring Presonus. J'ai été assez déçu du fait d'être incapable de discerner des différences entre les trois dans la plupart des extraits que j'ai écouté. Des audiophiles "zozotérique" diraient que je suis sourd ou que les PSI ne sont pas assez "résolvantes".
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 13:36:34 ]

DocK'S

Quand on voit les spec des cartes son, même entrée de gamme, je vois pas bien ce qui pourrait faire une différence aussi audible qu'on nous le rabâche.
Et puis en audio, on mélange souvent "je préfère" et "c'est meilleur".
Hors ce qu'on préfère n'est pas forcément le matériel qui affiche les meilleures specs et qui est donc objectivement mieux.
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 13:49:26 ]

iktomi

Et puis en audio, on mélange souvent "je préfère" et "c'est meilleur".
Tu fais chier à résumer mon pavé en une phrase !


Pretextat

Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec l'affirmation qu'un bon ingé son peut effacer les défauts d'un mauvais matériel. Il fera du bon travail avec ce qu'il y a sa disposition, mais la signature sonore issue du mauvais matériel ne pourra au maximum qu'être un peu cachée. Je prends la précaution de dire que c'est ce que je pense en janvier 2025.
C'était le sens de mon post de toute évidence mal compris et donc sans doute pas assez explicite .

Will Zégal

Pas sûr... on entend souvent cet argument que plus on empile de pistes, plus la différence sera marquée.
C'est la Stacking theory et c'est un peu plus subtil que ça, pour pas dire faux.
Je pensais surtout à la diversité des sources, des timbres. Cela ne reste qu'une hypothèse.
Alors qui sait si dans quelques mois/années, on ne trouvera pas sur le marché des softs capables de nous faire croire que notre micro acheté chez Temu sonne comme un C12 ?
L'outil pour le traitement des podcasts par IA de Adobe est déjà extrêmement étonnant.
J'ai vu une vidéo où un vloguer comparait le résultat entre son micro habituel (trop) haut de gamme avec un micro hyper cheap passé par cet outil.
La différence restait nettement audible, mais c'était déjà remarquable.
Il a aussi testé l'enregistrement dans une pièce réverbérante. Et là, le résultat était assez ouf : après traitement, on aurait cru la prise faite dans un studio traité.
Je ne l'ai pas retrouvée, mais il y avait une vidéo promotionnelle ou un tel outil (je ne sais plus si c'était celui d'Adobe) transformait une prise de chant faite dans un parking en prise de studio.
Juste hallucinant.
Je ne sais pas ce que valent les systèmes sensés permettre le rendu de différents micros et préamplis avec un seul micro et préampli. Pour l'instant, il semble qu'on soit plus dans le rendu "dans le style de", que dans la copie exacte, mais qui sait.
Je pense cependant qu'il faudra toujours des micros de qualité pour avoir une source propre. Mais qui sait ? Une fois tous ces outils cumulés (nettoyage de l'acoustique, puis application du rendu de tel ou tel micro), c'est pas impossible qu'on arrive à des rendus similaires aux matos haut de gamme avec des trucs fort peu coûteux.
Je pense cependant qu'on ne verra pas ça arriver tout de suite pour une raison simple : si le podcast et vlog est un marché conséquent qui intéresse des gens à gros moyens comme Adobe, la production phonographique est un marché beaucoup plus restreint. On voit que les innovations techniques y arrivent tardivement.
En plus, il y a une foule de contenus disponibles pour entraîner les IA sur du podcast. C'est une autre paire de manche que de trouver des quantités de pistes séparées de studio.
Or, je suppose que pour entraîner une IA à faire sonner un Behringer B2 comme un U47, il faut pouvoir lui fournir un paquet de prises faites avec les deux.
En tout cas, je pense que les fabricants de matos ont du souci à se faire. Les ingés son aussi, mais pour qu'on en arrive au mixage par IA, je pense qu'on a encore un peu de temps.

DocK'S

Citation de DocK'S :Et puis en audio, on mélange souvent "je préfère" et "c'est meilleur".
Tu fais chier à résumer mon pavé en une phrase !
Si je peux


Je pensais surtout à la diversité des sources, des timbres. Cela ne reste qu'une hypothèse.
Instinctivement je serais tenter de faire l'hypothèse inverse, que moins il y a de source plus la comparaison est facilité, mais ça n'est aussi qu'une hypothèse.
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 15:48:34 ]

iktomi


Pour le délais d'entrisme des innovation dans l'industrie phono, je pense qu'il y a aussi une belle inertie culturelle, tradi et compagnie, et peut-être aussi certains gouts au boulot "à l'ancienne".
[ Dernière édition du message le 09/01/2025 à 15:45:24 ]

Will Zégal

Chez les synthétistes, on trouve aussi bien des fanas du vintage légendaire qui vont se jeter sur les rééditions des synthés historiques que des gens friands de nouvelles technos et nouvelles synthèses. Ce sont parfois les mêmes.
Les guitaristes sont censés être très traditionalistes, ne jurant aussi que par des vieilles pédales vintage, mais ils sont tout autant fans de transmetteurs sans fil, de multieffets à modélisation et de simulations de HP à coup d'IR. Là, je ne suis pas sûr que ça soient les mêmes.
J'ajoute que les outils numériques ont mis quand même pas mal de temps à être mûrs d'un point de vue sonore, rendant le milieu méfiant envers les nouveaux outils.
Or, depuis maintenant pas mal de temps, le débat analo vs numérique est mort et enterré.
Quant aux ingés son, ils ont à ma connaissance souvent une vision pragmatique et si un outil peut leur faire gagner du temps, ils vont l'adopter.
Je pense vraiment que le retard vient du fait que le marché étant petit, les sauts technologiques y coûtent cher parce qu'ils sont amortis sur des volumes de vente faibles par rapport à d'autres marchés beaucoup plus massif.
Je rappelle que le CA du marché du matos de musique en France équivaut à celui du sèche-cheveu.

Jan mk2

Je rappelle que le CA du marché du matos de musique en France équivaut à celui du sèche-cheveu.
Le marché des appareils fabriqués dans le but de sécher un seul cheveu ne doit tout de même pas être si étendu, non ?

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Anonyme

Le marché des appareils fabriqués dans le but de sécher un seul cheveu ne doit tout de même pas être si étendu, non ?
Avec le vieillissement de la population c'est au contraire un marché en pleine croissance (perso je prend grand soin de mon dernier !).

iktomi



Jan mk2

Je ne l'ai pas retrouvée, mais il y avait une vidéo promotionnelle ou un tel outil (je ne sais plus si c'était celui d'Adobe) transformait une prise de chant faite dans un parking en prise de studio.
Izotope RX fait ça, entre autres. Il y a de plus en plus de softs qui proposent cette fontion, avec plus ou moins de réussite.
Instinctivement je serais tenter de faire l'hypothèse inverse, que moins il y a de source plus la comparaison est facilité, mais ça n'est aussi qu'une hypothèse.
Ceci m'amène à une autre réflexion, avez-vous remarqué (certainement oui) que la majorité des enregistrements estampillés "audiophile" ou promus par ce milieu concerne :
1 - de la musique acoustique
2 - des formations assez réduites
Peu d'Heavy Metal, peu de musique symphonique, et même peu de Pop, etc.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

Jan mk2

Citation de Jan mk2 :Le marché des appareils fabriqués dans le but de sécher un seul cheveu ne doit tout de même pas être si étendu, non ?
Avec le vieillissement de la population c'est au contraire un marché en pleine croissance (perso je prend grand soin de mon dernier !).
Je n'y participe pas, il m'en reste encore au moins vingt et un, et je les laisse sécher tous seuls. Il faut dire qu'habitant dans le sud (Finistère), l'air y est suffisamment sec, un mardi/mois. Faut juste choisir le bon jour pour prendre sa douche.
Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."
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