Des photos de vos home-studios et les discussions qui vont avec
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Whynot
Aaaaah merci mon gars !!! ![]()
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iktomi
J'insiste mais plus qu'un problème d'attitude, cela devient un problème de santé mentale de plus en plus avéré et mesuré, les jeunes accros aux rézossossios (en fait surtout à la manière dont c'est géré par les grandes firmes concernées) ayant tendance à être plus malheureux et plus sujets à la dépression que la moyenne. (sans même parler du harcèlement)
Et les effets piégeant les enfants -et les adultes- sont légion : promesse d'émancipation, de popularité, de succès quel qu'il soit, escalade d'engagement, communautarisme voire tribalisme, conformisme, inondation de notifications quotidiennes présentées comme des évènements à suivre pour ne pas décrocher du reste du groupe, gentille addiction à un effet d'accomplissement à chaque partage approuvé, j'en passe et des meilleures...
Le problème est moins l'outil en soi que la manière dont c'est utilisé (et utilisable) venant des grosses boites avides cachées derrières...
[ Dernière édition du message le 14/12/2022 à 20:07:06 ]
vodevil
C'est vrai qu'à notre époque la TV c'était vraiment mieux et pas du tout manipulée par des grosses entreprises avides
C'est quand qu'on va où?
[ Dernière édition du message le 14/12/2022 à 22:02:00 ]
iktomi
Je vis sans télé depuis plus de 20 ans, c'est pas moi qui vait la défendre. (d'ailleurs internet et la télé commencent à s'associer, et pas tellement pour le meilleur)
Et ce que tu suggères, c'est qu'internet n'aurait aucune spécificité de potentielle nuisance en plus de la télé... Je crains que tout le coté interactif soit plus qu'une différence de degré en terme d'engagement et d'addiction.
[ Dernière édition du message le 14/12/2022 à 22:47:46 ]
Anonyme
xHors sujet :C'est vrai qu'à notre époque...
Faut pas commencer une phrase comme ça. C'est un coup à se faire traiter de vieux par des fan d'Eva Queen ou Aya Nakamourir.
Crois en ma longue expérience.

spiderjerusalem
xHors sujet :J'insiste mais plus qu'un problème d'attitude, cela devient un problème de santé mentale de plus en plus avéré et mesuré, les jeunes accros aux rézossossios (en fait surtout à la manière dont c'est géré par les grandes firmes concernées) ayant tendance à être plus malheureux et plus sujets à la dépression que la moyenne. (sans même parler du harcèlement)
Et les effets piégeant les enfants -et les adultes- sont légion : promesse d'émancipation, de popularité, de succès quel qu'il soit, escalade d'engagement, communautarisme voire tribalisme, conformisme, inondation de notifications quotidiennes présentées comme des évènements à suivre pour ne pas décrocher du reste du groupe, gentille addiction à un effet d'accomplissement à chaque partage approuvé, j'en passe et des meilleures...
Le problème est moins l'outil en soi que la manière dont c'est utilisé (et utilisable) venant des grosses boites avides cachées derrières...
Quand je parle d'attitude c'est un mot rapidement utilisé, et globalement je suis d'accord avec toi. Ceci dit, je pense aussi que c'est trop facile de se dédouaner de tout, d'accuser les grosses entreprises et de ne pas prendre ses responsabilités.
Quand les premières formes de RS sont apparues, tu as eu les gens qui ont vite compris qu'il ne servait à rien d'étaler sa vie privé sur internet, et ceux qui ont trouvé ça fantastique de tout raconter. Je parle d'une époque qui commence à dater mais où les "attention whore" et "drama Queen" était déjà nombreux alors qu'on était sur IRC, Caramail, AIM, les forums etc... Donc bien avant que cela remplace la TV et les modes de consommation plus anciens par Youtube, Tik Tok, du stream à tout va et Twitch.
https://brblth.bandcamp.com/ -> Primal, nouvel album en DL.
Will Zégal
- les éditeurs des réseaux sociaux travaillent activement à capter au maximum l'attention (c'est leur business)
- ils savent que ce sont les trucs les plus dramatiques, révoltants, qui mettent en colère ou mal à l'aise qui captent le mieux cette attention et ce sont donc ces contenus qu'ils promeuvent et pour la mise en avant desquels ils programment leurs algorithmes
- ils connaissent les effets délétères qu'ils ont sur les gens et ne font rien pour y changer quoi que ce soit
- ils savent que leur système sert jusqu'à manipuler un scrutin présidentiel (USA, affaire Cambridge Analytica) et ne font rien contre ça
- il savent que leur système promeut les opinions extrêmes et complotistes et ne font rien contre (FB notamment)
- ils savent que leur système sert au harcèlement et à la discrimination et ne font rien contre (Twitter)
- ils savent que leur système rend mal une grande partie de leurs utilisateurs et utilisatrices et ne font rien contre (Instagram)
- ils savent que leur système promeut des pratiques dangereuses pour leurs utilisateurs et ne font rien contre (Tik Tok).
Pour comparer, c'est comme si AF,
- savait qu'il y avait des escrocs qui arnaquent les membres par les petites annonces du site et ne faisait rien contre ça
- savait qu'il y avait des gens qui utilisaient les avis et les forums pour promouvoir des produits, parfois foireux et que rien n'était fait contre ça
- savait qu'il y a des membres malotrus, désagréables, agressifs, menaçants (parfois carrément psychologiquement dérangés) et que rien n'était fait contre ça.
Chez AF, toute petite boîte avec une poignée de développeurs et de modérateurs, plein de dispositifs ont été mis en place pour lutter le plus efficacement possible contre ces phénomènes. Et des dénonciations publiques quand on prenait les gens la mains dans le sac de la promo déguisée.
Pourtant, c'étaient des coûts : de l'investissement en temps de spécification et de développement, des humains à payer pour suivre ces systèmes et les gérer avec une intervention humaine attentive à chaque cas (pas comme la "modération" FB arbitraire et faite par dessus la jambe tandis qu'on y laisse en ligne pendant plusieurs jours des vidéos d'otages se faisant décapiter par Daesh).
Et parfois des contrats perdus (boîtes prise la main dans le sac à faire leur promo déguisée)
[ Dernière édition du message le 15/12/2022 à 12:48:05 ]
vodevil
Bref rien de nouveau sous le soleil selon moi, Internet reste un outil formidable qui nous permet des choses qui étaient impensables il y quelques années mais qui devient, à l'instar des autres médias, un outil de manipulation de masse dès que le capitalisme ou le politique (ou les deux) s'en approche de trop près.
C'est quand qu'on va où?
[ Dernière édition du message le 15/12/2022 à 13:57:03 ]
Will Zégal
spiderjerusalem
Il y a tout de même quelques faits visiblement avérés :
- les éditeurs des réseaux sociaux travaillent activement à capter au maximum l'attention (c'est leur business)
- ils savent que ce sont les trucs les plus dramatiques, révoltants, qui mettent en colère ou mal à l'aise qui captent le mieux cette attention et ce sont donc ces contenus qu'ils promeuvent et pour la mise en avant desquels ils programment leurs algorithmes
- ils connaissent les effets délétères qu'ils ont sur les gens et ne font rien pour y changer quoi que ce soit
- ils savent que leur système sert jusqu'à manipuler un scrutin présidentiel (USA, affaire Cambridge Analytica) et ne font rien contre ça
- il savent que leur système promeut les opinions extrêmes et complotistes et ne font rien contre (FB notamment)
- ils savent que leur système sert au harcèlement et à la discrimination et ne font rien contre (Twitter)
- ils savent que leur système rend mal une grande partie de leurs utilisateurs et utilisatrices et ne font rien contre (Instagram)
- ils savent que leur système promeut des pratiques dangereuses pour leurs utilisateurs et ne font rien contre (Tik Tok).
Pour comparer, c'est comme si AF,
- savait qu'il y avait des escrocs qui arnaquent les membres par les petites annonces du site et ne faisait rien contre ça
- savait qu'il y avait des gens qui utilisaient les avis et les forums pour promouvoir des produits, parfois foireux et que rien n'était fait contre ça
- savait qu'il y a des membres malotrus, désagréables, agressifs, menaçants (parfois carrément psychologiquement dérangés) et que rien n'était fait contre ça.
Chez AF, toute petite boîte avec une poignée de développeurs et de modérateurs, plein de dispositifs ont été mis en place pour lutter le plus efficacement possible contre ces phénomènes. Et des dénonciations publiques quand on prenait les gens la mains dans le sac de la promo déguisée.
Pourtant, c'étaient des coûts : de l'investissement en temps de spécification et de développement, des humains à payer pour suivre ces systèmes et les gérer avec une intervention humaine attentive à chaque cas (pas comme la "modération" FB arbitraire et faite par dessus la jambe tandis qu'on y laisse en ligne pendant plusieurs jours des vidéos d'otages se faisant décapiter par Daesh).
Et parfois des contrats perdus (boîtes prise la main dans le sac à faire leur promo déguisée)
Oui, et je ne dis pas le contraire. A vrai dire, pour travailler dans ce milieu là, c'est forcément des questions et des enjeux intéressants mais aussi assez vicieux.
Mais en gros, on est d'accord là dessus, je dis juste qu'il ne faut pas non plus se dédouaner de tout, et aussi être capable de se remettre en question. Perso, quand je scroll un peu trop longtemps à mon gout sur insta, je vais pas accuser Zuckerberg. C'est moi l'idiot.
https://brblth.bandcamp.com/ -> Primal, nouvel album en DL.
kosmix
le film "Les nouveaux chiens de garde" en faisait le constat dès 2011 aussi.
Et bien avant "Pas vu, pas pris" et "Enfin pris" de Pierre Carles.
il y a des membres malotrus, désagréables, agressifs, menaçants (parfois carrément psychologiquement dérangés)
Des noms, des noms !
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
iktomi
Pierre Carles, Michel Serres, Bernard Stiegler, Bourdieu... 3 d'entre eux ne sont plus là, la relève est encore bien réduite sur l'étude de ce que fait et nous fait la télé (Acrimed notamment)
Mais pour revenir au tout début du HS (tiktok et compagnie), on est donc bien d'accords que c'est bien moins ce que les usagers font d'un outil qui est le problème de société, mais ce que permettent, sinon encouragent de faire avec cet outil les société qui les possèdent. Et quand bien même ces outils "échapperaient" au contrôle de ces boites (la modération en est une preuve criante, fusse-t-elle en partie volontaire), cela relève toujours de leur responsabilité.
Et je dirais qu'il en va de même plus globalement pour tout le marché artistique, dont musical, en particulier sur ces supports vidéo, mais pas que.
Un exemple très parlant je trouve, c'est la réponse de La Carologie à la vidéo de dénonciation du Roi des rats sur les vidéos d'enfants sur tiktok.
Certes son axe tourne autour du féminisme et d'un discours qui confine à la culture du viol, mais je pense qu'on peut faire un constat un peu similaire concernant les oeuvres, clips, musiques, postées sur ces réseaux, et de la question de la "responsabilité" des tendances normatives, considérées dangereuses ou non (mises en avant pas du tout de manière aléatoire, ni neutre "c'est l'ordi s'est pas moi juré").
[ Dernière édition du message le 15/12/2022 à 19:57:08 ]
LaGuibole
c’est tout aussi vrai pour la vidéo que tu avances. Avec un format et un contenu qui relève d’ un modèle économique efficient (donc qui génère concrètement un profit sonnant et trébuchant , et qui, de là vient d’imbriquer dans des dynamiques d’intérêts croisés. De la même façon c’est un argumentaire qui produit un cadre normatif, qui plus est porteur et valorisé par l’époque et donc mis en avant par les grands groupes industriels du loisir (YouTube, Netlix…) … la boucle est bouclée en quelque sorte /HS]
iktomi
Heu... conclusion "féminisme commercial" plus qu’hâtive je trouve. En plus de sous entendre que c'est de la rigolade ce porter ce discours public sur youtube, et que le succès sur cette plateforme serait méritoire. 2 gros mythes.
A moins que tu ne veuilles dire que youtube a changé pour capitaliser à mort sur ce type de format, mais à ce moment-là il est difficile de dire que ce sont les créateurs avec tel style qui fonctionnent parce-que ce style et que donc ça viendrait d'eux.
LaGuibole
Citation :conclusion "féminisme commercial" plus qu’hâtive je trouve
En fait je ne conclu rien, c'est un vidéo produite, donc qui a un coût, et monétisée, donc qui génère des revenus ... cela témoigne donc concrètement d'un modèle économique.
Au regard du nombre de vu et d'abonnées, c'est un modèle qui doit générer à cette adolescente un profit.
Ce n'est pas une critique en soi, c'est un des paramètre qui permet d'analyser un contenu.
Ne pas le prendre en compte, c'est un choix
Frajean
...
Chez AF, toute petite boîte avec une poignée de développeurs et de modérateurs, plein de dispositifs ont été mis en place pour lutter le plus efficacement possible contre ces phénomènes. Et des dénonciations publiques quand on prenait les gens la mains dans le sac de la promo déguisée.
Pourtant, c'étaient des coûts : de l'investissement en temps de spécification et de développement, des humains à payer pour suivre ces systèmes et les gérer avec une intervention humaine attentive à chaque cas (pas comme la "modération" FB arbitraire et faite par dessus la jambe tandis qu'on y laisse en ligne pendant plusieurs jours des vidéos d'otages se faisant décapiter par Daesh).
Et parfois des contrats perdus (boîtes prise la main dans le sac à faire leur promo déguisée)
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, mais le fait est que la modération sur AF ne concerne que quelques centaines de posts (commentaires et petites annonces) par jour. Qui ne donnent lieu qu'à quelques (moins de 10 ?) analyses d'incidents par jour. Chiffres au hasard qu'un administrateur/modérateur du site pourra corriger ; cela m'intéresse.
Sur les sites genre Facebook, Twitter, WhatsApp, Youtube et compagnie, ce sont des milliards d'utilisateurs qui postent des milliards de commentaires par jour. Même avec une armée de modérateurs, ces sites sont tout simplement devenus incapables de surveiller, et corriger ou supprimer tout ce qui est anormal. Ils bossent par échantillonnage, suivi de profils connus comme sensibles, ou sur des dénonciations. C'est donc limité et ciblé. Vouloir automatiser cette surveillance pour globaliser ? On a bien vu ce que ça donnait, avec la suspension de comptes ou la censure d'oeuvres artistiques considérées par leurs algorithmes comme des atteintes à la moralité...
Will Zégal
Ces sites ont autrement plus de moyens qu'AF. Ils choisissent de ne pas les mettre à ces fonctions qui ne les intéressent pas. C'est tout.
Rappelons qu'il y a une dizaine d'années, Le Bon Coin qui avait à l'époque autrement plus de PA (et sans doute de CA) qu'AF n'avait aucune modération. Leur discours était "nous on fournit juste un outil. Ce que les gens en font ne nous regarde pas".
Sauf que devant la masse d'arnaques, les pouvoirs publics ne l'ont pas entendu de cette oreille et que sous la pression (le risque d'être mis en cause pour complicité passive), Le Bon Coin a mis en place une modération pour lutter contre les arnaques. Apparemment relativement efficace. En tous cas, si je suis régulièrement contacté par des arnaqueurs (chose contre laquelle LBC ne peut pas grand chose, sauf qu'ils pourraient informer un peu mieux leurs utilisateurs), cela fait des années que je ne suis pas tombé sur une annonce qui soit une arnaque.
Entre ce qu'on dépense pour la qualité de son service et la rentabilité, il y a des choix. Certains visent visiblement prioritairement la rentabilité.
Citation de spiderjerusalem :Mais en gros, on est d'accord là dessus, je dis juste qu'il ne faut pas non plus se dédouaner de tout, et aussi être capable de se remettre en question. Perso, quand je scroll un peu trop longtemps à mon gout sur insta, je vais pas accuser Zuckerberg. C'est moi l'idiot.
Je connais énormément de gens qui se sont fait arnaquer et j'ai eu affaire à beaucoup de telles personnes quand je bossais chez AF.
Certains se sont faits avoir sur des arnaques grossières ou déjà bien connues sur la toile. D'autres par des escrocs plus fins, des arnaques bien ficelées, voire quasi impossibles à repérer. D'autres encore ont perdu une partie de leurs économies dans l'explosion de la bulle Internet. Ils avaient investi, sur les conseils pas du tout éclairés de leurs banquiers, dans des trucs passablement fumeux comme il y en avait tant à l'époque.
Question : à quel stade tu décides que ces gens sont des gogos ou des crétins qui n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux-même. Au nom de quoi on absoudrait ceux qui les ont arnaqués d'être des escrocs ?
Ceux qui ont perdu leur argent dans la bulle internet ne me font pas beaucoup pitié. Ils ont bêtement écouté des incompétents (et un peu escrocs) par appât de gains rapides, sans se renseigner plus que ça sur où ils investissaient, le sérieux de ces start-ups et de leurs modèles, etc.
Mais ils ne l'auraient pas fait si leurs banquiers ne leur avaient pas fait miroiter des rentabilités importantes et rapides.
A un moment, il y a bien quelqu'un qui arnaque tous ces gens. Moi, je ne vois pas dire "ces gens sont des cons, tant pis pour eux" et exonérer ceux qui, en connaissance de cause, les escroquent.
C'est pareil avec les réseaux sociaux. Peut-être que les gens sont "cons" de se faire happer par eux et de scroller des heures sur des "reels" plus ou moins intéressants. Peut-être que les ados mal dans leur peau par nature sont "cons" de se déprimer parce qu'ils ne sont "que" des personnes ordinaires qu'on met face à des modèles beaux et pleins aux as.
Mais pour moi, dire que ceux qui créent ses phénomènes en toute connaissance de cause pour faire du pognon ne sont pas les responsables, c'est juste pas possible.
sonicsnap
Ces méga-sites sont donc "victimes de leur succès". Mais ça n'excuse rien: Ils sont donc viciés dans leur principe même. Ne faudrait-il donc pas les fermer comme nuisibles?
[ Dernière édition du message le 16/12/2022 à 15:43:44 ]
POIVRON CONCOMBRE
Will Zégal
L'époque dont je parle est dans doute plus lointaine. Le temps passe vite.
Il n'a que ça a foutre, lui.
vodevil
Tous s'anéantit, tout périt, tout passe. Il n'y a que le monde qui reste. Il n'y a que le temps qui dure.
C'est quand qu'on va où?
iktomi
En fait je ne conclu rien, c'est un vidéo produite (en quoi ?), donc qui a un coût (peut-être quasi nul), et monétisée (tu en es sûr ?), donc qui génère des revenus (idem) ... cela témoigne donc concrètement d'un modèle économique.
Au regard du nombre de vu et d'abonnées, c'est un modèle qui doit générer à cette adolescente un profit. (elle aura 26 ans dans quelques jours, et puis qu'est-ce que cette remarque vient faire ici ?)
Ce n'est pas une critique en soi, c'est un des paramètre qui permet d'analyser un contenu.
Ne pas le prendre en compte, c'est un choix
[/hs]
Je n'ai jamais dis qu'il ne fallait pas prendre en compte comment les vidéos sont réalisées, je dis que ne considérer que ça pour déterminer "de qui viennent les tendances" sur les réseaux sociaux confine à une naïveté immense.
Et le fait que des vidéos qui ont du succès sont profitables à la personne qui l'a réalisé, et à la plateforme, n'y change rien. (les milliards de vidéos qui ne profitent -financièrement puisque c'est ton axe- qu'aux plateformes en sont une preuve accablante je crois)
Comme d'habitude sur cette question, il y a un biais du survivant tenace.
Quant à la modération laxiste sur les gros sites, c'est un choix double :
- ne pas dépenser trop d'argent pour ça (alors qu'ils l'ont, clairement)
- ne pas risquer voir fuir les dégoutants qui se tiennent peut-être à carreau et faire encore baisser leurs revenus.
Un exemple c'est le modèle F2P (free to play, gratuit donc) : Dota 2 (de Valve, boite qui roule sur le pognon) Les parties sont très souvent pourries par des joueurs qui sont clairement là pour volontairement emmerder le monde (le jeu étant gratuit ils s'en foutent), et bien c'est aux joueurs d'envoyer des rapports qui sont automatisés. Au bout d'un certain nombre de rapports, les joueurs indésirables sont "punis" d'un ban de 15 minutes... et s'ils recommencent, 1 journée... Puis reviennent et recommence...
Parce-que l'argent généré par ce jeu est intimement lié à l'audience : ce sont les achats de cosmétiques. Plus il y a de joueurs (sympas ou des connards), plus ils font d'argent. C'est simple : il refusent de bannir définitivement un joueur qui serait systématiquement un trouduc (et il y en a, houlala), car ils perdraient un potentiel client, et potentiellement tous ses potes...
Et bien c'est pareil sur les réseaux sociaux : c'est une jauge permanente entre l'argent potentiellement perdu à cause de comportements de merde, en balance avec l'argent potentiellement perdu en punissant ces comportements.
C'est aussi froid que ça. La seule éthique des réseaux sociaux, c'est leur porte-monnaie. (c'est pour ça que sur youtube tu peux par exemple trouver des vidéos de torture d'animaux, certaines vieilles de 8 ou 10 ans, multi-signalées depuis des lustres, mais qui sont toujours là et génèrent des millions de vues... Tant que c'est pas "médiatisé", aucun danger pour youyou)
Et donc je raccroche les wagons avec tiktok (fusionné avec anciennement "musical.ly") : idem pour les tendances de clips, de types de musiques, etc... Je ne dis pas que ce sont les gens aux commandes des réseaux sociaux qui "inventent les modes", mais ce sont elles qui décident quoi mettre en avant et quand et combien de temps sur leurs plateformes. (ils ne sont pas juste "propriétaires" et passifs)
[ Dernière édition du message le 17/12/2022 à 08:34:36 ]
bastho
Du groove et assimilé made in Normandie, enjoy... https://soundcloud.com/user-310971396
LaGuibole
Pour Bastho et ceux et celles qui s’intéressent aux home studio et aux photos, ne cliquez pas vous allez perdre votre temps
Allez, c'est parti pour ... comment dis-tu ... ah, oui La Rigolade:
sous entendre que c'est de la rigolade ce porter ce discours public sur youtube
Tu vas voir, je ne sous-entends rarement les choses, je m'autorise même à les préciser. Je préciserai donc aussi cette suspicion de sous entendu
Je vois que tu pointes la nomination que j’ai choisi pour cette jeune femme _ « adolescente » - alors même que tu nous informes que cette femme a presque 26 ans. Une femme mûre, j’en prends note... ... Tu fais bien de controler les dérapages langagiers des uns et des autres. Je ne peux que louer ton volontarisme dans cette difficile tâche de police des mots sur AF . Je ne peux donc que t'adresser sincèrement mon mea culpa.
Pour autant, cette femme qui aborde donc gentiment le virage de la trentaine se présente à nous avec beaucoup de signes visuels de l’adolescence, et des éléments de langage, là aussi typiques de cette période, « De base ... », « Genre ... », … donc, si le spectateur lambda que je suis présuppose (à tord) que cette femme doit avoir entre 16 et 18 ans, ce n'est pas par un biais cognitif qu'il conviendraitt de rééduquer mais bien parce que la proposition qui m’est faite tend à mettre en scène cela. C’est donc un malentendu produit sciemment par celui (ici celle) qui s’expose et non à celui ou celle qui regarde et écoute. Ce n’est d’ailleurs pas une critique, chacun se propose au monde avec les atours qu’il choisi, mais il conviendra de ne pas reprocher à celui qui réceptionne cette proposition de l’accepter comme elle lui arrive. Donc, je reprends mon mea culpa ...
Mais revenons à nos moutons, je vais donc préciser mon propos en éludant cette question du modèle économique, car je perçois qu’elle te gène. Il est vrai que cela enlève un peu de pureté à ces nobles combats de salon dont tu sembles être un gros consommateur.
Même si l’on met hors champs de la réflexion la question de la rémunération de celui et de celle qui produit un contenu sur YT, donc de son intérêt concret à produire un discours qui trouvera un échos le plus large et le plus fidèle possible. Même si l’on isole cette question pourtant essentielle, il reste un gout de … ah, oui, de « rigolade ».
Pour ne pas sombrer trop hâtivement du coté du sérieux sentencieux ou de la trop franche rigolade, et pour mettre un peu de nuances dans ce monde de slogans, je vais faire un petit détour pour éclairer ma position :
Il y a quelques semaines, je regardai une adaptation Netfflix de – The Mist – de Stefen King, avec ma fille de 16 ans (lycée générale, filière artistique … donc pleinement imbibée par l’imaginaire de son époque, globalement en phase avec ta référence du jour … pourtant âgée de dix ans de plus, nous dis tu ... comme quoi le temps chez l'être humain est plus logique que chronologique). Deux ou trois jours plus tard, nous tombons par hasard sur une version téléfilm des années 90’s/2000’s du même « The Mist ». Même histoire du brouillard mystérieux qui provoque des morts suspectes et des phénomènes étranges, même effets spéciaux un peu pourris, mais une entame, c’est-à-dire le quart d’heure où l’on dessine les quelques personnages que l’on va suivre durant toute l’histoire, très différente.
Je prends donc un temps et demande à ma fille quelle différences elle note dans le traitement de ce préalable, oh combien important, car il va déterminer l’imaginaire déployé autour des interactions des personnages, des enjeux de domination, de tensions, y compris sexuelles … en un mot de l’imaginaire sociétal et à l’intérieur de celui-ci de la psychologie que l’on transpose sur tel ou tel situation et personnage.
Nous notons ensemble que la version 90’s/2000’s présente des personnages définis par leurs fonctions sociales et leurs rôles dans le collectif : le maire, le sheriff, l’institutrice, les retraités, les jeunes cons du bled, … etc … Pour reprendre Wiki : « The Mist aborde également le thème de gens ordinaires devant agir dans des circonstances extraordinaires et se divisant violemment ou adoptant un comportement totalement irrationnel sous la pression des événements. » Le seul personnage qui déroge à ce cadre « ordinaire » et qui est pointé comme suspect,porteur d’un biais invisible, est une vielle bigote dont les idées religieuses inquiètent.
La version Netflixx– 20/25 ans plus tard – sous le prétexte du même brouillard terrifiant, - présente des personnages témoignant de polarités très différentes. Ainsi au centre du récit on nous présente une héroïne quelque peu anémiée (peu de vitamine D), une jeune fille en plein questionnement introspectif, perdue dans son désir de socialisation normatif d’un côté et l’étrangeté qui l’étreint de l’autre …, une concentrée d’adolescence donc (je peux dire adolescence, car elle n’a pas 26 ans, mais 10 de moins), posée comme une figure iconique de la société qui sera dans le minutes qui suivront, malmenée par un brouillard meurtrier. La famille de la jeune fille donne à voir des parents ouverts et compréhensifs. En face de cette héroïne mis en lumière et de sa famille, le sheriff (mâle alpha blanc du village) et son fils, le quarterback de l’équipe de football américain (le mâle alpha blanc en devenir) sont les personnages nocifs qui vont pourrir la vie de nos héros durant toute cette aventure … Enfin, et c’est un point clé , la problématique qui vient s’inviter avant même l’arrivée du brouillard : lors d’une soirée festive, la veille du brouillard donc , la jeune fille pense que le jeune mâle alpha blanc l’a drogué et violé. Toutes (ou presque) les tensions qui se joueront ensuite dans les différents confinements liés au brouillard, seront liées à cette suspicion larvée (il s’agit d’ailleurs d’une suspicion car il reste dans le récit un doute … le jeune homme s’en défend et déclare qu’il n’a nullement commis ce méfait, mais sa seul présence, son absence de névrose apparente et sa masculinité caricaturée suffisent le placer du côté du suspect dont tout le monde sait que quelque chose cloche) … c’est donc un fait spéculé au jeune homme qui vient soutenir tout le narratif qui suivra.
Chaque époque distille sa version et son imaginaire social et sexuel, chaque époque a un cahier des charges à distiller, mon propos du jour n’est pas là. Je ne suis ni idolâtre, ni nostalgique.
Ce qui m’interroge, et qui vient résonner avec ton post d’hier, - et c’est là que j’invitai ma fille à réfléchir, - c’est que Netflix déploie le même imaginaire que celui dans lequel elle baigne et qu’elle avance comme un étendard, le même imaginaire déployé par la jeune femme de presque 26 ans dont tu as proposé le lien vidéo hier.
Qui ne s’étonnerait pas que la jeunesse qui se présente à nous comme souhaitant révolutionner l’espace social et faire table rase du passé produit traits pour traits le même imaginaire que les appareils de domination existants et opérants (qui par définition vise à pérenniser leurs positions). C’est un fait qui doit logiquement interpeller.
Alors, si l’on donne quelque crédit à la logique – et je sais que l’on peut aussi taxer le logos d’être par essence raciste, patriarcal et favorable aux violeurs … c’est déjà la mode de l’autre coté de l’atlantique - mais si l’on donne quelques crédits à la logique, il n’y a que deux possibilités :
1) Soit Netflixx est un média alternatif, subversif dont la vocation première est de libérer les cadres d’oppressions des sociétés, et cette jeune femme est une version concrète de ce combat. Un soldat de terrain qui vient, par le biais d’un autre canal de la résistance (Youtube), participer au combat de ce géant du spectacle populaire et émancipateur. Et là tu aurais entièrement raison : ce n’est pas de la rigolade d’assurer un tel rôle et une telle responsabilité.
2) Soit Netflix est un media dominant qui pousse de façon opportuniste la valorisation du discours et de l’imaginaire qui va lui être le plus favorable pour assurer ses parts de marchés et lui permettre de développer son emprise économique sur la frange de la population qui est en capacité de payer le service qu’il propose,… et du coup cette jeune femme est, vraisemblablement à son insu, par le biais de la proposition qu’elle nous fait sur une autre plate-forme capitaliste (YT), ce que l’on nomme (au masculin) « un idiot utile ». Et là … on serait en effet un peu dans la rigolade. A minima, on aurai le droit d’en rire (avec bienveillance cela va de soi)
Chacun aura l’analyse et la conclusion qu’il souhaite. De mon côté, je me réfère à un axiome simple : le discours dominant c’est le discours qui est porté par les appareils de diffusion dominants (les plates formes de streaming, et bien sur YouTube). Je me permets et m’autorise donc de rire de mon époque et des fantassins bien nourris (et très correctement rémunérés pour leur action) qui assurent le catéchisme du maître en croyant déboulonner sa statue.
D'un certain point de vu et non sans une certaine ironie, la phrase éminemment misogyne, sortant d'un cerveau patriarcal évidement pervers de Sacha Guitry - "je suis contre les femmes, tout contre" - pourrait fort bien, dans la proposition faite par cette femme bientôt mûre, relever à son insu de la traduction suivante " je suis contre le maître, tout contre"
[ Dernière édition du message le 17/12/2022 à 10:56:20 ]
slave1802
La totalité des philosophes grecs étaient sans aucun doute pédérastes, faut-il bruler leur livres et oublier leur enseignement pour autant ?
Enculer un éphèbe, est-ce plus répréhensible que culer un mouton ?
_Cobi_
Modo si tu es là car ça commence vraiment a manquer de photos contrairement aux propos
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