réactions au dossier Audiofanzine s’invite chez Algam
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Coyote14
Je fais partie des gens qui, dans les années 2000, allaient quelquefois essayer en boutique ….pour finalement acheter chez tOtO.
gromeul
Citation de : coyote14
Citation :Je fais partie des gens qui, dans les années 2000, allaient quelquefois essayer en boutique ….pour finalement acheter chez tOtO.Sans donner de leçons de morale, et même si t'es pas le seul, j'ai un problème avec ceci.
Tout ça pour gagner quelques € et se plaindre ensuite que les magasins ferment ou qu'ils n'ont pas de stock
...
Au siècle dernier, je faisais le contraire, j'allais essayer à Pigalle et j'achetais chez mon mag' à Colombes
...
Chez Algam, j'ai de bons rapports avec les commerciaux qui rognent souvent sur leurs marges pour avoir le bon prix...
miconmac
J'avais moi-même des relations sympathiques avec 2 ou 3 boss de boutiques à Pigalles guitare/amplis.... chez qui j'étais bon client (Guitare Experience, par exemple ) Mais pour certains produits ( en sono , notamment ) je n'ai jamais trouvé à Pigalles de revendeur qui m'ait convaincu de payer les 30% supplémentaires. Je me souviens même d'avoir du prendre directement contact avec l'importateur pour pouvoir essayer des micros Audix. Ya aussi quelques boutiquiers qui faisaient très mal leur boulot de conseils et qui appliquait des tarifs dissuasifs.
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linn134
Un modèle de chaque type (hors finition) serait l'idéal, sachant que ces modèles ne seront que des exemplaires de démo, non achetables hors soldes. On vient, on essaie, on commande.
Et puisqu'il faut reconnaître quelques qualités à la Pomme, il serait bon que ces show rooms soient en capacité d'assumer aussi un minimum de service après-vente. C'est pas le tout de vendre des trucs et de diriger le client directement vers la marque quand ça ne fonctionne pas bien.
La seule chose qui peut encore faire la différence avec Amazon, Thoto et les autres c'est un service personnalisé et direct que le web ne peut (pour le moment) pas fournir.
On n'achète pas qu'un prix. On achète des guitares réglées, des synthés mis à jour, etc...
Il n'est même pas question de geste commercial mais du minimum : un rapport humain.
Je n'ai pas de raison de leur faire de la pub mais je vais quand même donner l'exemple d'une boutique toute proche de la Place de la République (à Paris, pardon amis de plus loin) qui propose un service de très haute qualité et des prix très corrects.
Si cela peut se faire, c'est tant mieux pour tous.
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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
jimilu
Un sujet qui fait parler et se délier les langues je trouve ça super, chacun donne son avis. Je rejoins la majorité en disant qu'il vient un peu tard le réveil des distributeurs français, c'est commun à notre pays je pense, on trouve "the" solution miracle 10 ans après tous les autres, laissez-moi rire!!
Les magasins de musique sont standardisés, enfin la plupart, tu y trouves quoi, Fender (si le mag a les sous), Cort, Yamaha, Ibanez, Gibson (si le mag a les gros sous), LTD, PRS Se. Tu vas dans n'importe quel coin de France tu retrouves ces mêmes marques. Tu fais un tour en centre-ville dans plusieurs grandes agglomérations de notre beau pays et tu y trouves les mêmes grandes enseignes de prêt à porter, chaussures, etc... Pire en Europe c'est partout pareil, uniforme. Pour avoir discuté avec le jeune patron d'un magasin de zic, il n'est pas contre introduire de nouvelles marques, mais il a trop peur que le matos lui reste sur les bras. Marques intéressantes introuvables ou presque en mag G&L, Maybach, Haar, Duesenberg, j'en oublie certainement. Je n'y vais quasi plus car rien ne me fait rêver, le net c'est pareil, je veux bien acheter une pédale, un micro etc, mais pas une gratte sans l'essayer.
Je pense, mais c'est mon avis, que les musiciens vont avoir la même démarche que les consommateurs en général, se rapprocher du local! Un luthier qui te fais une gratte pour 2000€ qui au niveau qualité va enterrer une Gibson ou une Fender, un gars qui va te faire une pédale pour 100€ (et j'en connais) qui vaut une pédale "boutique" made in US pour 300€ (avec les frais-commissions etc..) Ensuite il faut que le client fasse une croix sur la revente ou alors à perte c'est sûr, mais la qualité et le plaisir sera au rendez-vous. Revenir à l'essentiel, plaisir de jouer sur une bonne gratte qui sonne et ne pas que regarder le logo sur la tête.
Alors bonne chance à ALGAM pour la suite, mais sans moi!
Coyote14
Alors bonne chance à ALGAM pour la suite, mais sans moi!
jimilu
C'est sûr! Il faut dire que je représente quand même potentiellement 0,00001% des clients ![]()
8oris
Et Woodbrass le propose déjà depuis longtemps.
En outre, les quelques images du futur site dans la vidéo ne présage pas grand chose de bon. Et c'est clairement sur ce genre de choses que la différence se fait. Dans un monde où la majorité des gens commande sur le net, tu as plutôt intérêt à dépenser temps et argent sur une interface ergonomique ou une appli mobile plutôt que sur la mise en place de services qui vont intéresser une minorité de clients. Et c'est pas en allant chercher mon colis dans un magasin que je vais nécessairement y acheter d'autres produits. Bref, là, sincèrement, je ne vois pas trop l'avantage ni pour eux, ni pour nous. Il faut être lucide et arrêter de vouloir "recréer un contact humain", surtout avec la génération qui arrive. Ce que veulent les gens, c'est que la commande soit rapide, pratique et pas cher.
Par contre, ce que je trouve dingue, c'est que ce genre de boîte ne pense pas à mettre la main sur le marché de l'occasion, là, il y aurait une véritable plus-value pour le client, là il y aurait du trafic et donc des choses à faire.
Will Zégal
Il faut être lucide et arrêter de vouloir "recréer un contact humain", surtout avec la génération qui arrive. Ce que veulent les gens, c'est que la commande soit rapide, pratique et pas cher.
Je ne crois pas que ça soit vrai pour tout. Tu peux apprécier d'acheter ton PQ au drive du coin et en même temps d'aller cher ton bon boucher qui va savoir te parler de la barbaque qu'il te vend, te donner des conseils de cuisson, te faire découvrir des trucs...
Pour le reste, oui, les distributeurs et importateurs français ont eu du retard à l'allumage quand ont débarqué le web et les gros magasins en ligne teutons. Ce n'était pas il y a 2-3 ans, mais il y a plus de 10 ans. Cela fait bien longtemps que les prix sont alignés, au pire en le demandant.
On peut le regretter ce retard à l'allumage qui a laminé le marché français et a donné des reflexes qui perdurent encore : combien de gens vont directement commander chez Thomann pensant que c'est forcément moins cher alors que c'est désormais très loin d'être vrai ?
Faut-il leur jeter la pierre pour autant (aux distributeurs) ? C'est facile de son canapé de dire qu'il aurait fallu réagir vite, comprendre immédiatement un phénomène tout nouveau lorsqu'on est acteur d'un système qui fonctionne bien depuis des décennies. On peut sans doute se permettre ce genre de critique tant qu'on n'est pas ou qu'on n'a pas été soi-même confronté à un tel bouleversement de modèle...
Je préfère pour ma part me tourner vers l'avenir. Je salue la démarche d'Algam, si le clic and collect n'est pas juste une formule pour rassurer les revendeurs tandis qu'Algam leur passe par dessus la tête pour vendre en direct. J'ai bien peur hélas que ça soit le cas, que ce soit ou pas la volonté d'Algam, car cela correspond à l'évolution de la consommation. Je ne suis pas sur que la part de musiciens le souhaitant et la part de produit justifiant le fait de passer en magasin se faire conseiller suffise à maintenir ceux-ci. Quant à la question de showroom pour ensuite commander sur le net, comment vont être rémunérés les magasins showroom puisque la seule rémunération d'un commerce, ce sont ses ventes ?
Par contre, je pense que ça serait une grosse erreur que de laisser le commerce de détail disparaître. On a beaucoup accusé le piratage d'être à l'origine de la crise du disque, mais on oublie que l'industrie du disque a littéralement flingué ses réseaux de distributions en préférant faire tourner une poignée de grosses références dans les linéaires de supermarchés. Or, la musique, c'est pas de la lessive. A l'époque où j'avais encore un disquaire, je ne sortais jamais de chez lui sans 3-4 disques qu'il m'avait fait découvrir en plus de celui que j'avais prévu d'acheter. Je ne crois pas avoir acheté plus de 2-3 disques dans toute ma vie en supermarché.
Je pense qu'il en est de même pour le marché des instruments. Même s'il y a de nombreuses sources d'informations, notamment par le web, le travail de prescripteur que peut faire un magasin est sans commune mesure, parce qu'il y a avec un instrument une relation spéciale et que mettre les mains sur un machin, ça change tout.
En tous cas, il me semble qu'il y a une chose dans laquelle Algam devrait investir s'ils veulent maintenir un réseau de détaillants, c'est la formation. Parce qu'il y a sans doute un paquet de commerçants dévoués, mais globalement, je n'ai jamais trouvé le niveau très élevé et ça a probablement plus que largement contribué à tuer les commerces de détail chez qui il manque souvent et les compétences commerciales, et les compétences techniques.
Pour ces dernières, c'est loin d'être évident pour un magasin généraliste (ceux qu'on trouve dans la plupart des villes de province) tant il est compliqué d'être expert à la fois en guitares, synthés, MAO, DJing, sonorisation. Mais un petit effort, ça ne ferait pas de mal.
Deltank
Gratter 10€ sur un instrument à 1000€, c'est effectivement enterrer bêtement les magasins de proximité qui pourtant permettent de tester des produits, et d'avoir des conseils pour les non spécialistes (la majorité des clients).
J'ai trouvé un magasin près de chez moi qui fait bien souvent des prix inférieurs aux prix Internet, et qui a réduit sa surface de vente pour survivre. J'y fais tous mes achats, comme ça j'augmente les chances qu'il soit toujours là, car je tiens à soutenir ceux qui se donne du mal.
C'est effectivement le comportement du consommateur qui alimente le système.
Le jour où il n'y aura plus de magasins ni de distributeurs, et que les marques auront leur magasin en propre sur Internet, les prix redeviendrons élevés car sans concurrence.
Le consommateur aura tout perdu...
"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui passent par la porte, et ceux qui passent par la fenêtre." (Tuco)
[ Dernière édition du message le 14/05/2018 à 11:41:42 ]
Will Zégal
Ce qui me semble le plus grand danger, ce sont les situations d'oligopole de grands magasins en ligne. Celles-ci leur permet d'imposer leurs diktats aux marques et ça n'est pas sain. C'est d'ailleurs en grande partie ce qui se passe déjà dans la grande distribution et on voit les problèmes que ça pose, notamment sur le secteur de l'agro-alimentaire.
Bertoto
Les luthiers peuvent dormir tranquille, il y aura toujours des passionnés, les marchands de chaussettes peuvent s'inquiéter.
Will Zégal
Millido
Le problème de sociétés comme Algam (quand on est musicien), c'est qu'ils gèrent leurs produits comme ils géreraient des choux ou des Iphones, alors qu'on voudrait qu'ils aient un SAV à l'écoute, un marketing très fin et une parfaite connaissance des produits et de l'audio en général.
Si Algam était assez gros, ils pourraient en effet développer un réseau de showroom en remplacement de petites surfaces commerciales dans les grandes villes. Mais ils n'ont pas atteint la taille critique à mon sens.
Avec le marketing direct des marques sur Youtube ou autres plateformes, et le développement de modèles type Amazon, l'avenir du marché des instruments se dirigent tout droit vers un achat direct sur le web par les consommateurs. Thomann a pris trop d'avances et a déjà fidélisé beaucoup de consommateurs (qui ne vont même plus chercher les 5€ d'économie sur un autre site).
A mon avis, le principal axe à développer, c'est de réussir à cumuler sur son propre site des avis techniques, du bon SAV, du contenu media et de la vente. Afin que le consommateur surfe quotidiennement et achète sur le même site, en pleine confiance. Malheureusement, Thomann a aussi pris bcp d'avance sur ce modèle. Leur chaine YT est top par ex.
Le magasin de proximité est mort d'après moi, sauf s'il est adossé à un atelier artisanal...
alex.d.
On oublie peut-être aussi de parler de l'offre et la demande qui a changé. Quand on allait choisir un piano en boutique on achetait une instrument unique qui ne sonnait pas exactement comme son voisin même de la même marque et du même modèle. Quand on achète un Prophet 6, (...)
Et tu situes le changement quand ? N'était-ce pas déjà le cas il y a 40 ans quand on achetait un Prophet 5 ?
Bertoto
Disons depuis que le numérique a standardisé les productions et que la grande distribution externalisée ne se limite plus à la VPC de la Redoute à Roubaix.
Plus sérieusement il me semble qu'à l'époque le Prophet 5 était une avancée, une façon de sonner nouveau, de nos jours un prophet 6 est un instrument pour sonner comme avant, s'adressant au plus grand nombre possible pourvu qu'il en ait les moyens. Après nous avoir vanté les merveilles du numérique la grande distribution nous revend l'analogique pour s'en démarquer par son grain, un peu comme on personnalise une voiture en achetant les même accessoires de tuning que tout le monde
[ Dernière édition du message le 14/05/2018 à 18:41:18 ]
8oris
Je ne crois pas que ça soit vrai pour tout. Tu peux apprécier d'acheter ton PQ au drive du coin et en même temps d'aller cher ton bon boucher qui va savoir te parler de la barbaque qu'il te vend, te donner des conseils de cuisson, te faire découvrir des trucs...
Tu dis ça parce que tu fais partie d'une génération qui a connu ce genre de commerce. Il y a bien des études qui montrent que les consommateurs de demain n'en ont rien à carrer des conseils du boucher, ils veulent acheter de la viande, sont allés sur Marmiton et 750g pour savoir comment la choisir.
En outre, le coup du "petit commercant qui connait bien ses produits", c'est de plus en plus rare. Il y a une espèce de fierté chauvine qui consiste à croire que les petits magasins sont mieux parce que tenus par des passionnés. La vérité, c'est que c'est extrêmement rare et que les magasins qui ne sont pas sous l'égide de grande chaîne sont de plus en rare. Pour combien de cavistes en ville, combien de Nicolas? Rien qu'à cause de la grande distribution, ils sont passés de 15000 à 1700 (source) Et pourtant, le vin, en France, c'est quand même "the" produit.
Alors, imagine, pour la musique...
Par contre, je pense que ça serait une grosse erreur que de laisser le commerce de détail disparaître.
Ah? Pourquoi? Franchement, quand je vois l'ambiance hautaine et condescendante due aux vendeurs de petites boutiques, je ne vois pas en quoi c'est gênant de le laisser disparaître. Entre un magasin qui a 10 pelles en stock, met 3 semaines à recevoir un produit, s'adresse à toi avec un ton dégueulasse et un géant du web qui t'envoie le produit en 24 heures, est aimable au téléphone, te fait un suivi aux petits oignons par mail/sms et a un catalogue de plusieurs milliers de référence, faudra m'expliquer la plus value du petit commerce.
En outre, ayant testé les deux: j'ai eu plus souvent des conseils efficaces de la part d'un Thomann ou d'un DV247 que de la part de n'importe quel boutiquier de Pigalle dont les conseils se résument par "Groumpf...Bwaahhh...trop cher pour toi".
Or, la musique, c'est pas de la lessive
Ben, désolé mais si. Il suffit d'ouvrir un canard de musique pour voir que c'est le cas. Les instruments sont un produit, qui doit se vendre, et il y a du marketing derrière. Pareil, il y a une espèce de fierté hypocrite par rapport à ça du style "ouais la musique, c'est une passion, tu vois, ce sont des produits nobles" sauf que ce sont des produits vendus avec les mêmes codes et techniques marketing que de la lessive ou du saucisson. Tu vends une Fender? Tu joues sur la carte du vintage: une mention "reissue", une belle bagnole des années 60 sur la pub, une vieux transo et hop c'est vendu. Tu vends une ESP? Tu joues sur la carte du metal, une sceno bad-ass, un barbu en cuir jeune et cool et hop c'est vendu.
Et perso, je ne vois pas ce qu'il y a de gênant et je préfère que ce soit le cas: cela multiplie les références (technique de la longue traine), donc le choix, force les fabricants à innover, se réinventer. Aujourd'hui, les conseils, on ne les trouve plus chez le commercant, on les trouve en ligne, dans les tests, dans les vidéos Youtube et ça va du déboxing plié en 2 minutes de vidéos au "On refait le Patch" sur AF (et ouais, faut être réaliste: ça aussi, par extension va tuer le petit commerce, parce qu'au lieu d'aller poser des questions aux mecs d'Univers Sons, on matte un ORLP et on achète en ligne sur le site de l'éditeur: moins cher, plus rapide).
Le commercant n'a plus besoin de cette casquette de démonstrateur, de conseiller, le prospect se fait lui-même son idée à partir de ce qu'il trouve en ligne.
Bref, il y a vraiment des changements d'habitudes dans l'acte de consommation depuis l'avènement du web (au delà même du commerce en ligne) et ce n'est pas en essayant de contrecarrer ces nouvelles habitudes que les sociétés de ventes s'en sortiront.
[ Dernière édition du message le 14/05/2018 à 19:51:46 ]
linn134
Justement, tuer le petit commerce en faisant de la review de produits mainstream c'est aussi condamner à terme les boutiques qui avaient encore quelques produits très spécifiques.
Il n'y a pas que des joueurs de Les Paul dans du Marshall (ajoutez ici tous les incunables qu'on se gave depuis cinquante ans), il y a aussi des gars qui voudraient tâter des produits différents. Et pour l'exception il n'y a pas des masses de sources.
C'est bien d'avoir 45 sources qui parlent de long en large de la même chose, mais voilà, ça reste trop souvent la dèche pour le reste.
Heureusement qu'AF se mouille la chemise. De ce côté là on a de la chance. Mais va trouver d'autres sources de comparaison... Parfois il n'y a qu'AF, même en anglais/allemand/italien/espagnol il n'y a pas. Difficile de comparer du coup.
Rien ne remplace un test en boutique, les sensations sont irremplaçables. En dehors de ça on peut aussi trouver à redire au fait de commander et de renvoyer si ça ne va pas. Sauf si on se fout royalement du bilan carbone, par exemple.
Et pour ceux qui n'ont pas connu l'avant, on dira la même chose quand il n'y aura plus de verdure nulle part...
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8oris
Quant aux sensations, je peux être d'accord même si je pense que beaucoup de clients sont prêts à en faire l'économie. En outre, je pense qu'au delà des sensations, il y a surtout un besoin de faire l'essai pour des produits chers parce qu'ils représentent un investissement conséquent et que l'essai est un moyen pour le client de "valider" l'achat. Qui irait essayer un médiator, une sangle ou une paire de baguettes ? Pourtant niveau sensation, confort, utilité, ce sont des produits qui devraient nécessité autant de soin à l'achat d'une guitare ou une batterie mais c'est le prix plus faible qui fait qu'on s'en passe.
Pour la verdure, ton argument n'a rien à faire là. On ne peut pas comparer la disparition d'un marché ou d'une économie qui relève du loisir avec la disparition d'une ressources naturelles.
[ Dernière édition du message le 14/05/2018 à 23:15:12 ]
alex.d.
Mouais.
Justement, tuer le petit commerce en faisant de la review de produits mainstream c'est aussi condamner à terme les boutiques qui avaient encore quelques produits très spécifiques.
En guitares, je ne sais pas. Mais en synthés, c'est exactement l'inverse : les boutiques n'ont que du mainstream de chez mainstream, et rien d'autre.
Par chez moi, si tu veux un PSR voire un Kronos, pas de problème en boutique. Mais si tu veux du Dreadbox, ou même simplement du DSI, c'est direction le web.
Les boutiques n'ont que des choses courantes qu'elles vendront à coup sûr, sans risque.
Will Zégal
C'est pour ça que je dis que la mort du commerce de détail (petit ou grand) serait une erreur. Il risquerait d'y avoir le phénomène du disque : si tu n'as plus de prescripteur, si tu n'as plus une personne à même de te faire écouter un album pour te donner envie de l'acheter, tu n'achètes plus.
Ce n'est pas un problème pour certains de commander du matos, l'essayer, le renvoyer ou le revendre si l'essai s'est un peu prolongé. Pas un problème s'ils n'ont pas de contrainte économique. Or, une part croissante de la population a des contraintes économiques et ne pas pouvoir essayer un produit peut-être un vrai frein à l'achat.
Citation :Tu dis ça parce que tu fais partie d'une génération qui a connu ce genre de commerce. Il y a bien des études qui montrent que les consommateurs de demain n'en ont rien à carrer des conseils du boucher, ils veulent acheter de la viande, sont allés sur Marmiton et 750g pour savoir comment la choisir.
Eh non. Si ce genre de commerce existait encore en mode survie dans mon bled d'enfance, nous n'avions ni les moyens de les fréquenter, ni l'envie vu que c'étaient les repaires des commères du village (dont faisaient d'ailleurs partie les commerçantes en question). Toute mon enfance, ça a été courses chez Mamouth. Et ça a continué ensuite avec les diverses enseignes de supermarchés. J'ai été un gros utilisateur d'Amazon et autres sites en ligne.
C'est au fil des années que j'ai remis en cause le système de la grande distribution (ça a commencé quand j'ai travaillé pour ses fournisseurs), remis en cause la qualité alimentaire proposée et changé mon mode de consommation, au point que si je fréquente à présent les petits commerces, c'est de plus en plus directement chez les producteurs que je me fournis.
La grande distribution est - sauf entorse de plus en plus rare et dépannage - désormais cantonnée au PQ, balais et à la bière (mes moyens, ma consommation et la fréquentation de ma maison ne me permettant pas d'assurer la totalité de l'approvisionnement avec la bière artisanale locale ou des spéciales trouvées chez les cavistes, que je fréquente aussi assidûment).
là où tu as parfaitement raison, c'est qu'il ne suffit pas d'être un petit commerce pour mériter ma clientèle, certains n'offrant clairement pas le rapport qualité/prix justifiant d'y aller.
Je ne suis pas le seul à être dans une telle démarche. Un magasin de vrac (zéro emballage et circuits courts au maximum) a ouvert l'année dernière dans mon bled de 17 000 habitants et marche pas mal. Plusieurs autres ont ouvert dans les villes du coin, un autre ouvre prochainement dans le bled voisin.
Au passage, la magasin de vrac a ouvert en partie grace à ma contribution en crowdfunding. Et pas que la mienne sinon il n'aurait jamais ouvertC'est dire que je ne suis pas un cas isolé.
Une démarche qui s'inscrit dans la même approche globale en s'affranchissant de la dépendance aux banques.
Les agriculteurs du coin qui vendent en direct (souvent bio, mais pas que) ont l'air de bien se porter, bien loin du marasme de l'agriculture productiviste.
Les modes de consommation moins consuméristes se développent au point qu'ils apparaîssent maintenant de façon significative dans les statistiques économiques. C'est encore bien faible au regard des milliards que pèsent la grande distribution et les Amazon et consorts, mais c'est en croissance et de plus en plus banal.
C'est certes probablement majoritairement le fait de gens d'une certaine maturité (quoi que je voie beaucoup de jeunes dans la supérette bio du bled ou chez mon maraîcher), mais ça s'inscrit bien dans l'air du temps et est plus un mouvement d'avenir qu'un hypothétique maintien ou retour au passé.
Anonyme
Je suis navré par toutes les personnes qui me disent qu'elles n'ont pas d'autres choix que la grande distribution, alors que ce sont des personnes qui sont proches de moi géographiquement et ont les mêmes possibilités de commerce que moi, comme will je suis désormais cantonné au PQ, balais et à la bière pour la grande distri, à la différence que je suis à 5 kms de la frontière allemande et que pour ça c'est l’occasion de faire une promenade chez les cousins teton car ils sont carrément moi chers qu'en france avec une TVA égale et font de la consigne pour pas mal d'article, pour dire l'arnaque de la grande distri est plus grosse en France sur ce genre d'article... dans le genre X2 pour des produits de consommation courante pour des enfants en bas âges, les salauds !
Le reste je l'achètes simplement sur mes trajets quotidien, petits commerces, producteurs et le marché et je n'ai franchement pas l'impression que je gagnerais la moindre minute en faisant des kilomètres de marche et des centaines de mètres de queue aux caisses et parkings que nécessite les super "gros" de la grande distri pour faire tous mes achats, et niveau portefeuille je me sens bien plus arnaqué chez les "gros"
[ Dernière édition du message le 15/05/2018 à 01:39:26 ]
linn134
Pour la verdure, ton argument n'a rien à faire là. On ne peut pas comparer la disparition d'un marché ou d'une économie qui relève du loisir avec la disparition d'une ressources naturelles.
Double fail, malheureusement.
D'abord parce qu'il faudrait commencer par comprendre mon propos avant de le déclarer hors sujet. Je t'invite donc à le relire, tu comprendras facilement.
Ensuite parce que non, la musique n'est pas un secteur de loisir, c'est une industrie de la culture et de l'art, il y a des amateurs mais aussi des professionnels. Les pros ont des besoins, des objectifs et un équilibre financier à tenir, au contraire des amateurs qui ont des envies et un budget loisir.
Pour ceux qui gagnent leur vie avec leur occupation musicale c'est important d'avoir la possibilité de le voir de près avant de l'acheter, par exemple.
Même pour une chose aussi basique que l'achat d'un ordinateur je ne passe pas par la vente en ligne quand je peux l'éviter. Évidemment il y a peu de boutiques de stations de travail au coin des rues, mais c'est aussi en partie l'usage récréatif de l'outil informatique qui a changé le paysage pour tout le monde. Les exigences sont encore une fois différentes pour un pro et pour un amateur. Le pro a parfois (souvent?) des attentes particulières, dûes à des situations professionnelles particulières.
Cela étant je n'ai aucune animosité contre la pratique amateur de quoi que ce soit. Sauf peut-être la physique nucléaire et le déminage... mais si vos voisins sont cools...
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Anonyme
J'ajoute à mon autre poste, petit moment de vie
Mon fils, le grand qui a trois ans et demi, quant on va à la boulangerie il court directement dire bonjour aux boulangers pendant que je fais mes achats, il est complètement émerveillé en voyant la confection des divers gâteaux décorés, les chocolat dans leurs moules, les pâtisseries qui attendent le présentoirs, il s'amuse du balais qui pousse la farine, la poche à pâtissière qui dessine des formes sur la pâtisserie, le pinceau sur la brioche...
Quand j'ai fini mes achats il repart toujours avec un petit cadeau, une petite attention à son égard, un chocolat, un bredele ou une partie de la déco d'un gâteau.
Un moment comme ça dans la grande distri ? Tu peux juste crever et encaisser le stress de ton gamin...
Steelcore
D'abord un énorme LOL concernant les arguments sur la partie conseil... Hum hum, j'ai eu droit a tellement de grand n'importe quoi dans des magasins français peuplés de vendeurs menteurs et/ou débiles ou de pauvres stagiaires incompétents, des dizaines de magasins dont certains qui ont fermé boutique, que je n'achète quasiment plus en France depuis une dizaine d'années. Et j'ai enfin trouvé des réponses adaptées à mes besoins en Allemagne, et pas forcément chez l'ogre auquel tout le monde pense en premier, mais dans des enseignes spécialisées. C'est aussi en Allemagne que je trouve les pièces et produits dont j'ai besoin pour entretenir mes amplis à lampes. Là encore j'ai arrêté avec les Français qui m'envoyaient des lampes cassées et qui ne répondaient pas à mes mails pour retour produits. Les Allemands, eux, sont sérieux sur ce point.
Et puis certaines des marques que j'utilise n'ont même pas de distributeurs en France, pays avec plusieurs trains de retard. J'avais trouvé un revendeur expérimenté qui avait tout compris : il m'importait des produits directement en Allemagne (Sommer Cables sur mesure, Diezel, Ampete, etc.) ou en passant par d'autres revendeurs en Suisse (pour Neutrik ou Bogner par exemple). Il ne me conseillait pas, il répondait juste à mes besoins précis. Sauf que voilà, il a pris sa retraite il y a deux ans et n'a pas trouvé de repreneur sérieux. La disparition de son magasin n'est pas liée aux difficultés du marché, mais à l'absence d'acteurs solides. Et je vois mal ce que le webstore d'Algam pourrait venir solutionner dans mon cas. Pourquoi? Parce que maintenant j'achète directement chez le fabriquant qui a son propre webstore! Et puis maintenant je trouve même des amplis super rares aux USA. C'est du 110V. Et alors? En Allemagne ils vendent les step down transformers pour ça.
Enfin sur les points relais. Là y a des baffes qui se perdent. Faut arrêter de prendre les consommateurs pour des billes : si je commande sur internet c'est pour que ça arrive chez moi dans un colis qui protège au maximum le produit, pas pour me déplacer dans un magasin. Sur ce point, il faut bien avouer que l'ogre d'outre-Rhin est au top niveau avec produits livrés sur palette et procédure de retour facilitée. Donc je ne vois pas pourquoi je changerais de crèmerie.
En ce qui me concerne, les Allemands ont changé ma vie de musicien. Ils m'ont aidé à sortir d'un ghetto entretenu pas des Français largués. Désolé Algam, je n'ai plus besoin de vos conseils. C'était il y a 20 ans qu'il fallait réagir...
May the high gain be with you.
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