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Intermittence du Spectacle

Sujet Sujet qui fâche : le travail au noir !

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Sujet de la discussion Sujet qui fâche : le travail au noir !

Citation : D'ailleurs les groupes constitués en asso où il est ecrit dans le but déposé au journal officiel est de "produire des concerts" ont l'obligation, pour avoir le droit de le faire, de se soumettre à une autorisation: la licence d'entrepreneur, dont la principale contrainte est de respecter les obligations sociales liées à l'emploi des artistes engagés lors de ces productions.



c'est bien pour ça que les statuts en question parleront de faire connaître le groupe Untel, ou de faire connaître la culture ceci-cela, ou de faire connaitre le mode de vie bidule...et pas de produire des concerts...

Citation : Fais toi connaitre sur MySpace ou Youtube, l'espace ne manque pas et c'est gratuit! Génial non?


Là va falloir aussi arréter de me prendre pour un jambon, je veux bien débattre, mais il y a des limites...
Il n'y a que des naïfs pour croire au miracle des découvertes myspace/youtube...

Citation : Je persiste: "Vive les contrôles et ce n'est pas trop tôt qu'ils daignent se bouger le cul !"



c'est bien ce que je dis : le ménage par le vide, pour être sûr qu'il ne reste aucune autre issue aux amateurs que de le rester... :aime:

Je constate qu'aucun donneur de leçon n'a été tenté par mon offre d'emploi, introuvable ailleurs, d'agent à 75% de commission sur les cachets décrochés...Je ne vois où est le risque ou la difficultée puisqu'il suffit de réclamer de l'argent pour l'avoir ??
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Loworm ta générosité m'émeut :

Citation : Je constate qu'aucun donneur de leçon n'a été tenté par mon offre d'emploi, introuvable ailleurs, d'agent à 75% de commission sur les cachets décrochés...Je ne vois où est le risque ou la difficultée puisqu'il suffit de réclamer de l'argent pour l'avoir ??


Mais que je sache ça aussi c'est interdit.
Ce qui prévaut c'est le SMIC. Quant à l'agent il doit plafonner à 10%, au dela là aussi c'est illégal. C'est peut être con mais c'est comme ça! D'autre que toi soucieux du bien commun y ont réfléchi et l'ont décidé.
On va pas réinveter le fil à couper le beurre.
Ou alors c'est éventuellement la loi qu'il faut changer et là ça se discute entre organisations professionnelles et culturelles.
Fais toi entendre à ce niveau. C'est ça la procédure normale.

Citation : c'est bien ce que je dis : le ménage par le vide, pour être sûr qu'il ne reste aucune autre issue aux amateurs que de le rester...


Là encore tu inverses les rôles.
Je répète : a 10% de travail illégal la pérénité d'une profession commence à être compromise et le peu de constats effectués signalent 67%.
Qui fait le ménage par le vide?
Est ce les hordes de tauliers qui ne respectent pas une règle qu'ils font semblant de ne pas connître ou est ce la poignée de contrôleurs qui commencent à peine à essayer de faire le boulot qu'on attend d'eux?ton

Qu'est ce qui est pire:
Qu'un pro perde son travail outils de sa survie parce qu'il ne peut plus imposer des prix dignes face à une concurrence de 67% de travail illégal dans son secteur?
Ou qu'un amateur jouissant de revenus autres (profession, RMI, retraité, fonctionnaire) concurrence pénard (à hauteur de 67% précisément) un secteur professionnel qu'il pénètre par tous les moyens?

Comme disait quelqu'un: Que tu aimes faire des gâteaux et que tu sois très très fort, c'est ton plaisir, ton loisir ta passion. Tu achète à ta guise le robot mixeur de qualité pro, le four pro et tu fais de bons gâteaux meilleurs que les pros. Super ! Tu n'as pas le droit pour autant de vendre tes gâteaux et concurrencer le pâtissier du quartier qui se coltine des charges dont tu n'as pas idée et que tu n'as pas!
Si tu veux être pâtissier professionnel fais ce qu'il faut !
Musicien c'est pareil !
Si chez les pâtissiers il y avait 67% de black ils ne pourraient pas survivre le vrai pâtissier.
Nous c'est pareil!
Qui détruit l'autre?
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Citation : On repose la question : pourquoi faut-il que les amateurs soient payés ?
Dans aucune autre activité on n'imagine même pas que les gens qui font ça par loisir (c'est la définition des amateurs) se fassent payer. Et les gens trouvent normal de payer pour exercer leur loisir, que ce soit leur matériel de bricolage, leurs toiles et aquarelles ou leur tenue de sport.



Du point de vue règlementation, le discours est très simple : dès lors qu'il y a commercialisation, il y a obligation de salariat quand des gens assurent la prestation.
Par commercialisation, on entend "production" (dans le sens "fabrication", ou création) mais aussi et surtout "vente", c'est-à-dire prestation fournie contre échange d'argent, voire avantages en nature.
Après, le législateur, ferme les yeux, si si ! Exemple : dans un centre de loisirs, les gamins vont fabriquer des pots à crayons qui seront ensuite vendus lors d'une kermesse quelconque. Strictement, la règlementation voudrait que ces enfants soient rémunérés...
concrètement, rien n'est fait parce que le montant de l'argent généré est résiduel et... ça coûterait plus cher de contrôler et sanctionner que de laisser courir.
Mais il y a aussi la "conscience sociale" qui intervient. Il ne vient à l'esprit de personne d'imaginer que quelqu'un va se faire du fric sur le dos des gamins (alors que dans les faits, on ne sait pas si au final, le boss du centre de loisirs ne va pas se barrer avec les recettes des ventes des pots à crayon). On va louer l'action parce que, par exemple, l'argent des recettes va servir à emmener les gosses au Futuroscope.
Comment ça se passerait si une asso faisait faire des pots à crayons à des gamins, à l'année, pour ensuite les vendre en nombre ?? pour... générer le (gros) salaire du responsable ?? sous couvert d'une éthique ou d'une philosophie humaniste, ça passerait probablement comme une lettre à la poste, alors qu'en Chine... ben les enfants, même si c'est pas grand chose, ils sont payés !!

Pour la musique, c'est pareil. Il y a un déni de l'activité artistique et de la reconnaissance en tant que professionnel. C'est un acquis : faire de la musique, ce n'est pas un métier, ce n'est pas rémunérateur.
Non, ce n'est pas un vrai métier ! C'est pourquoi la frontière amateur/professionnel est si floue et que certains en abusent lourdement, générant une économie parallèle au détriment de ceux qui générent l'économie réelle (ce que dénonce la poule).
Pour faire la comparaison grotesque, imaginez un avocat ou un médecin amateur ??

Alors, comme le souligne lohworm, il faudrait qu'un statut légal de l'amateur soit mis en place.
Je crois aussi qu'il faudrait que l'artiste professionnel puisse avoir un statut lui aussi, une sorte d'organisme qui établirait des cartes ou ne ne sais quoi. (Ensuite, il y a une question d'objectivité... mais c'est un autre sujet).
Il faudrait je crois qu'en amont de tout contrôle, que soit mis en place un système qui rendraient les pratiques de spectacles bien plus transparentes qu'elles ne le sont actuellement.
Bon, j'écris en même temps que je réfléchis et cette idée (je ne suis pas la première à y avoir pensé) doit sûrement être très difficile à mettre en place et ne présente pas que des avantages.
Toujours est-il qu'il serait grand temps je pense, que les gens qui font des concerts soient un peu jaugés à leur juste valeur, au vu du temps qu'il passent à bosser, des investissements qu'ils font. Déjà, ce début de reconnaissance... euh... administrative, je dirais, aiderait un peu à faire changer les mentalités, parce que (pour en revenir aux bars) il ne faut pas se leurrer : que ce soit des compos ou des reprises, vous, musiciens, n'êtes jamais que des animateurs (au sens péjoratif du terme, pour le coup) amenant, je le répète, de la plus-value aux lieux qui, de surcroit vous exploitent, du point de vue de la règlementation.
Ensuite, oui, un statut pour les "amateurs" (au bout d'une poignée de concerts), pourquoi pas, avec un système de cotisations (punaise, faut se mettre ça en tête, c'est obligatoire !!) allégé. Et au bout de x concerts, crac, les gars passent en "professionnels" et les cotisations deviennent normales.

Bon, Là... je refais le monde...

Je reviens au sujet :

tout ça pour dire que des solutions, il en existe, j'en suis sûre !

Citation : Alors, tu vas me dire que le propre d'un amateur c'est justement de faire de la musique et que cela lui coute un max à chaque fois, systématiquement, et que le pro lui par contre, cela lui rapporte de l'argent systématiquement...


Je bosse avec pas mal d'artistes pro et amateurs déclarés. Et je peux t'affirmer que parmi les pros que je connais, aucun ne gagne systématiquement de l'argent. La plupart, déduction faite des frais de route, etc, paient pour jouer ! C'est ça, la réalité chez la plupart des pros.
Certains même, tout en étant intermittents, bossent, déclarent leurs dates, mais comme ils ont beaucoup de frais, notamment de route, se retrouvent au final avec l'équivalent d'un RMI pour bouffer.
Il faut bien comprendre que ces gens là (qui paient des impots, en plus !) sont un peu énervés devant le gars qui lui, est réellement au RMI (donc c'est cash pour lui, sans compter les aides afférentes, alloc, CMU, etc) et vont jouer à dessein au black histoire de se faire 500 € de plus par mois.

Citation : Plus vous avancez des arguments pour me montrer que j'ai tort, plus vous confirmez que vous êtes prêts à verrouiller toute possibilité à la scène amateur de se professionnaliser...


Ne te méprends pas, lohworm, nous expliquons simplement une autre réalité qui comporte des dissonnances assez énormes. Et nous énumérons les actions de loi qui peuvent être engagées, qui dans certains cas DEVRAIENT être engagées.
Aucun d'entre nous ici n'a l'intention je crois d'éradiquer la scène amateur, simplement, on voudrait que tout cela soit plus cadré, question d'égalité et de reconnaissance de chacun.
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Citation : Si tu veux être pâtissier professionnel fais ce qu'il faut !
Musicien c'est pareil !


Bien dit la poule !

J'ai travaillé dur pour être musicien (conservatoire, école de jazz,...)à une époque où l'on rêvait d'être musicien professionnel plutôt qu'intermittent et pris des risques car c'est une aventure de se lancer dans ce métier. J'ai fait aussi des concessions et j'en fais encore car il est très difficile, voire impossible de vivre uniquement de la musique qui nous plait.
Aussi je refuse que certains scient la branche à laquelle tous les musiciens pros s'accrochent et sur laquelle les musiciens amateurs (s'ils continuent de la sorte) ne seront jamais assis.

Alors je vais me faire taxer d'égoïste, me faire accuser de défendre mesquinement mes acquis.
Faux! Je défends ceux la profession comme n'importe quelle corporation le ferait si elle était attaquée.
Si je me pointais avec un gros autocollant "TAXI" sur ma bagnole dans la file d'attente de la gare, je ne serais pas étonné de retrouver ma voiture à la casse, de passer les 8 jours suivants à l'hopital et d'être ensuite convoqué chez les flics.
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Hors sujet : Parenthèse parce que je ne suis pas du tout d'accord avec la formulation (que je pense une maladresse) de La Poule

Citation : Mais le mélange des genres de la sphère culturelle (à vocation non lucrative) et la sphère professionnelle qui a vocation a assurer une vie décente ne doivent pas se mélanger sous peine de détruire au napalm justement la profession en question.


Tu confond "sphère amateure" et "sphère culturelle". Ce qu'on défend, c'est justement la capacité à être professionnel dans la sphère culturelle. Ce qui tombe sous le sens dans certains domaines (vous connaissez beaucoup de conservateurs du patrimoine amateurs, vous ?), mais -en tous cas en France- pas dans le domaine de la musique.



Lowhorn > je vais cesser de répondre point par point à tes propos puisque de toute évidence, soit tu ne lis pas les miens, soit tu n'en retiens que ce qui t'arrange pour polémiquer. J'ai justement écrit que les amateurs en voie de professionnalisation avaient la possibilité de jongler entre cachets légaux et système d'assoc. Et d'accord avec toi sur le fait qu'il ne faille pas la poser en entrepreneur de spectacle.

Mais la provoc "personne ne répond à notre offre d'emploi", laisse tomber, tu veux. Même si j'étais fan de ton groupe, je n'ai pas quitté un taff dans le marketing et le commercial pour faire tourneur ou manager.

Ce que j'aimerais savoir, c'est quelle est la position que tu défends au travers tous tes propos.
Ce que j'y ai lu, c'est "laissons faire le travail au noir parce que c'est une nécessité pour permettre aux groupes d'émerger". C'est bien ça ton propos, non ?
Pourtant, tu dis toi-même que même en fonctionnant de toute évidence au noir, tu n'émerges pas.

Tu dis que réprimer le travail au noir va démolir la pratique amateur. Je n'ai toujours pas trouvé ta justification sur le fait que les amateurs se fassent payer pour exercer leur passion. Ça m'intéresserait assez.

Au passage, je n'ai pas le sentiment que, quelles que soient les lois et les pratiques, la pratique amateur de la musique soit et ait jamais été en danger.

Tu mélanges ensuite la pratique amateur et la recherche de professionnalisation. Pour moi, c'est une totale aberration. Ce sont deux pratiques et deux approches différentes.
Si on parle de la professionnalisation (et de celle-là seule), je ne trouve toujours pas dans tes propos d'explication ou de raison claire qui justifie le travail au noir. Crois-tu vraiment pouvoir un jour vivre de la musique (je veux dire, décemment et durablement) en encourageant le travail au noir ?

Si ton groupe commence un minimum à tourner et à réussir à justifier des cachets décents, tu vas être content ton tourneur te dira "ben non, j'ai pas de dates pour vous parce que la plupart des lieux ne veulent plus prendre que des groupes sous-payés au noir". Je lâche l'affaire. Ça va être dur de reprocher à d'autres de fonctionner dans un système auquel tu auras toi-même participé.

Vraiment, ça m'intéresserait que tu répondes clairement sur tous ces points. Parce que là, j'ai l'impression que ton discours est "je justifie le travail au noir parce que j'en ai besoin en ce moment, quelles qu'en soient les conséquences pour les autres et peut-être pour moi-même". Dans ce cas, dis-le clairement.

Concernant le "statut légal de l'amateur ou du semi-pro" :
Amateur ou futur pro ? Parce que ce n'est pas la même chose. Un statut de l'amateur, ça n'est pas nécessaire. Aucune loi n'exige de "statut" pour exercer un loisir. Si tu parles de défraiement, il existe des choses légales pour ça dans le cadre associatif.
Un statut du futur pro, alors ? Ce serait bien, oui. Je serais tout à fait pour, sauf que c'est un voeux pieux. Jusqu'à présent, je n'ai encore jamais lu de proposition concrète dans ce sens qui tienne la route sans générer de nombreux effets pervers (effets de seuil). Tu dis avoir déjà du mal à te faire payer légalement et même à te faire payer correctement au noir. :8O:
T'imagines vraiment qu'un jour, tu pourras y arriver si un statut "intermédiaire" permet aux organisateurs d'employer légalement des musiciens à bas coût ?

Enfin, si quelqu'un a une proposition qui tienne la route pour ce fameux statut, je signe. Pour l'instant...

Citation : le propre d'un amateur c'est justement de faire de la musique et que cela lui coute, de préférence, un max à chaque fois, systématiquement


Pourquoi un max ? Pourquoi "systématiquement" ?
Parce qu'il faut tourner loin ?
Parce qu'il faut de la grosse sono, des grosses lights ?
C'est à dire pratiquer comme les pros ?
Mais j'ai eu différentes activités en amateur, certaines peu coûteuses, d'autres plus. Actuellement, c'est la photo, par exemple. Tu sais combien ça coûte de l'éclairage de studio ? Ben c'est pas dans mes moyens. Donc je bricole, mais je n'aurai jamais du matos de pro. Idem pour les appareils et objectif. Oui, un 70-200 F 2 ou F 2.8, ça me ferait bien mouiller. Mais à une brique le caillou, c'est pas pour moi. Je vais pas en rendre les photographe pros responsables, quand même !

Je connais des tas d'amateurs qui font beaucoup de musique sans que ça leur coûte une fortune. Le truc, c'est que les gens veulent faire de la musique avec les avantages des pros (beau matos, grosses scènes) sans en avoir les inconvénients (le boulot chiant hors zique, obligations légales, etc).
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Citation : Je ne comprends pas ce raisonnement comme quoi il se suffirait de se prétendre pro, sans preuve de notoriété


Je n'ai jamais dit ça.
Mon expérience, par contre : quand j'ai commencé à tourner en pro, on a tout de suite demandé des cachets déclarés (pour être honnête, on a dû faire 2-3 dates au black).
Et ensuite, on n'a quasiment jamais eu de problème pour être déclaré (les rares fois où on nous le refusait, on n'y allait pas).
Dans un milieu ou tout le monde se connaît +/-, est-ce que tu crois qu'on aurait pu exiger des cachets légaux auprès de certains en acceptant du black chez d'autres ? Idem pour le montant du cachet, d'ailleurs. Celui-ci était quasi non négociable. Parce que comment tu fais pour demander x € à quelqu'un quand tu as joué pour moitié moins à 10 km de là ?

Citation : que personne n'acceptera de payer un amateur aux ambitions de pro au prix d'un pro confirmé...


Tout à fait. Mais il y a une différence entre un inconnu et un pro confirmé. J'ai tourné pendant 7 ans. Je peux te dire que les cachets demandés la 7ème année étaient pas franchement du même ordre que ceux de la première. Et que même ainsi, il y avait des endroits où on jouait qui passaient des groupes beaucoup mieux payés que nous (et d'autres nettement moins). C'est pas on/off, même si c'est vrai que sur le réseau des bars, l'amplitude est limitée compte tenu des budgets pas extensibles de ce genre de lieux.
Mais de toutes façons, on fait rarement une carrière avec les bars. La première année, ça devait faire 90 % de nos dates. La dernière, on ne faisait plus qu'une demi douzaine de bars par an. La plupart par fidélité.

En tous cas, à Rennes, j'espère qu'il n'y aura pas d'entrée payante et que la bière sera gratuite. Parce sinon, même pour l'immense plaisir de te rencontrer et t'écouter ton groupe, je n'ai aucune envie d'aller remplir les poches d'un négrier.
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Citation : Ne te méprends pas, lohworm, nous expliquons simplement une autre réalité qui comporte des dissonnances assez énormes. Et nous énumérons les actions de loi qui peuvent être engagées, qui dans certains cas DEVRAIENT être engagées.
Aucun d'entre nous ici n'a l'intention je crois d'éradiquer la scène amateur, simplement, on voudrait que tout cela soit plus cadré, question d'égalité et de reconnaissance de chacun.



Je suis bien d'accord, et je l'ai redit plus haut (mais c'est encore passé à l'as)...

Ce que je dis moi, c'est que toutes les solutions pronées ici jusqu'à présent (c'est à dire le tout-repressif et rien d'autre, y compris à l'encontre des groupes) ne pourront qu'être préjudiciables à la scène amateur, qui a pourtant en germe quelques potentiels pros de demain, et je ne parle pas là de musiciens pros qui feront commerce de leur prestation, mais de créateurs qui fourniront la matière première aux musiciens pros prestant avec des reprises...(je ne mets pas dans le lot, me doutant bien que ma musique n'aura jamais l'honneur d'être interprétée par quiconque d'autre que moi et mon groupe)

Je vous décris moi une réalité qui est celle de plusieurs milliers de groupes, et qui n'est visiblement pas la votre et celles de milliers de musiciens pros, mais vous persistez à vouloir l'ignorer ou à la considérer comme une réalité de seconde zone, donc sacrifiable.

Enfin, les comparaisons avec les boulangeries et autre médecin ou avocat amateur sont peut-être aussi bancales que ma comparaison avec un peintre, parce qu'elles opposent des gens oeuvrant dans le même segment, avec la même clientèle en vue...
Quand je joue dans un bar, à bien y regarder, je ne joue pas pour le taulier, ce n'est pas mon client à la différence du pro qui vient prester en animant le lieu, je cherche à gagner un public qui plus tard me suivra, viendra dans des concerts "sérieux", achètera mes CD ou t-shirts, ou que sais-je encore...
Et si on me répond que justement dans ce contexte, je n'ai pas à être payé quelque soient les frais que j'ai pu engager pour réaliser cette tentative, alors c'est exactement l'argument des tauliers se permettant les abus dénoncés : "c'est une chance de plus de te faire connaitre que je t'offre, estime toi encore heureux que je ne te demande pas d'argent pour ça, et si t'es pas content, il y en a 50 derrière à qui cela conviendra très bien"...J'exagère sans doute, mais je suis sûr que certains tauliers ont le cynisme de le penser à défaut de le dire tout haut...On le rencontre bien dans certaines salles instutionnelles...Et d'ailleurs, il y a des tauliers qui font payer les groupes...Les tremplins à la Emerganza et autres...

Ce que j'aimerai lire ici, c'est un brainstorming d'où sortiraient d'autres idées que "tous en taule"...

Adrugan a commencé à s'y essayer en parlant de responsabilisation, d'information, de sensibilisation des acteurs...Il n'a pas été suivi, on a préféré redégainer le "tous au trou"...


Un groupe d'amateur au sens Will Zegal (ce n'est pas une pique, cela renvoie précisément à ce que tu as enoncé plus haut) du terme ne fera jamais 300km aller, 300km retour pour jouer, peut-être devant personne...Il a bien assez avec la fête de la musique, les soirées entre potes et les rades à 50 km autour de chez lui...
Un pro ne fera jamais (enfin il ne devrait pas) 300km aller et 300km retour sans avoir un contrat en bonne et due forme lui assurant d'être payé qu'il y ait 2 personnes ou 200 qui passent dans le rade...

Et entre les deux, entre le marteau et l'enclume, les semi-pros, les amateurs en tentative de reconnaissance (plus exact qu'en voie de professionnalisation) et plus si affinités...

Comment définir leur statut ?
Quelles contraintes pour eux ?
Quelles contraintes pour ceux qui les accueillent ?
Quels droits leur reconnaitrait-on ?
Quels droits reconnaitrait-on aux lieux qui les accueillent ?

En avancant sur ce sujet et en cadrant bien tout comme il faut, il sera alors certainement possible d'être ensuite plus sévère envers les comportements irresponsables...
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Hors sujet :

Citation : En tous cas, à Rennes, j'espère qu'il n'y aura pas d'entrée payante et que la bière sera gratuite. Parce sinon, même pour l'immense plaisir de te rencontrer et t'écouter ton groupe, je n'ai aucune envie d'aller remplir les poches d'un négrier.



nous serons défrayés, et plus qu'ailleurs, c'est appréciable pour ce qui se fait actuellement dans les lieux qui accueillent des plateaux metal...En plus c'est pendant les transmusicales, il me semble...



Citation : Mon expérience, par contre : quand j'ai commencé à tourner en pro, on a tout de suite demandé des cachets déclarés



Ton témoignage est intéressant mais il faut en dire plus pour qu'il ait valeur d'exemple : avec quelle prestation : 100% de compos persos, ou 70% de reprise + 30% de compos perso, ou 100% de reprise ? Vous étiez combien ? Du coup, ce fameux cachet se montait à combien ? il se calait sur le tarif légal ? contrat de cession ? d'engagement ? qui payait les charges ? qui émettait le contrat : groupe en asso, en société, un zicos qui salarie les autres ?
Peut-être je m'y prends mal et/ou je peche par excès de modestie en pensant qu'avoir une attitude pro me déservirait plus aujourd'hui qu'elle ne me servirait ! :noidea:

Citation : J'ai tourné pendant 7 ans. Je peux te dire que les cachets demandés la 7ème année étaient pas franchement du même ordre que ceux de la première.


hé oui, c'est justement le but : la "montée en puissance"...Sauf qu'en gros, on exige ici que dès la première année les groupes amateurs en recherche de reconnaissance réclament les cachets auxquels ils ne pourraient prétendre qu'à la troisème ou 4ème année, ou plus tard encore, pour éviter de faire de la concurrence aux pros installés...

Et je crains fort que les mesures répressives réclamées par les plus virulents ici empêchent purement et simplement cette "montée en puissance"...

Citation : Mais de toutes façons, on fait rarement une carrière avec les bars.



entièrement d'accord, les bars servent à amorcer "la pompe à concert"...mais sans eux, la pompe ne démarrera pas avec les seules salles institutionnels qui ne peuvent faire face à la demande...Les bars servent de filtre, d'écrémage...Sortent du lot ceux qui survivent aux vaches maigres, aux plans galères de toute sorte, et qui continuent envers et contre tout pour gagner leur public, spectateur par spectateur (quel lyrisme !)

Pendant que je tape, il y a eu des mouvements dans les posts...

>Will
pas la peine de t'énerver contre moi :

- je ne défends pas le travail au black
- actuellement, c'est plutot du travail gratos (sans défraiement, sans cachet), même du black on ne nous en propose pas
- je serai ravis de payer de l'URSSAF à chacun de nos concerts

quant ma pseudo offre de job, c'est juste pour dire que peut-être la situation aujourd'hui et celle quand vous avez tous débutés les uns et les autres, n'est peut-être plus la même, et que ce qui semblait évident il y a encore peu, ne l'est peut-être plus...

Rien que la crise du disque va renvoyer enormément de petits groupes autoproduits mais déjà pro vers le circuit des rades pour conserver un revenu...ça aussi ça change pas mal la donne en terme concurrentiel...Personne n'en parle...
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Effectivement Will, tu as raison, c'est bien au secteur "amateur" et non "le culturel" que je reproche d'envahir le secteur marchand qui fait vivre ses "professionnel".
Et pour poursuivre tout en restant dans le sujet je vous soumets certains passages du bilan du gouvernement concernant sa "lutte contre le travail illégal" qui ici est le "sujet qui fâche".
Je remets le lien au cas où: A propos comment puis je faire pour insérer une image à mon propos. ( des fois un graphique est plus clair qu'un long discours!
Le lien :
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/Bilan_PNA_2007.pdf

Citation :
Principaux résultats
Le bilan du plan national d’action 2007 confirme la consolidation d’un haut niveau de mobilisation des corps de contrôle. En effet, le nombre d’entreprises contrôlées augmente de 4% en un an et s’établit désormais à plus de 70 000 contrôles contre un peu plus de 67 000 en 2006. (...)
Avec 11 % en moyenne pour l’ensemble des secteurs prioritaires contre 10,4% en 2006, le taux d’infraction constaté des entreprises contrôlées est en légère augmentation global. Restent de fortes disparités selon les secteurs :

Ce taux (infractions constatées)est très au-dessus de la moyenne dans deux secteurs prioritaires (gardiennage et spectacles), où près d’une entreprise contrôlée sur quatre est en infraction. Il est en dessous de la moyenne dans le secteur du BTP, qui enregistre toujours le taux d’infraction le plus faible de tous les secteurs prioritaires (9,7%) malgré l’augmentation de ce taux par rapport à 2006. Cette évolution est due à la hausse de la sous-traitance en cascade ce qui signifie qu’au sein d’un même contrôle plus d’entreprises ont été contrôlées et incriminées. De ce fait, le taux d’infraction connaît une légère modification de sa structure avec une montée en puissance des infractions de prêt illicite de main d’oeuvre et de marchandage.



Désolé c'est un peu long mais c'est intéressant je crois et il faut que ça se sâche.

Citation : La hiérarchie du nombre d’entreprises contrôlées est identique à celle de l’année 2006, avec un secteur à plus de 30 000 contrôles (le BTP), un secteur se situant près des 20 000 contrôles (HCR)(hôtellerie cafes restaurants), un secteur se situant au dessus des 10 000 contrôles (Agriculture), trois secteurs oscillant entre 1 200 et 2 000 contrôles (Confection, Gardiennage et Spectacle Vivant) et deux
secteurs où moins de 1 000 entreprises ont été contrôlées (Spectacle Enregistré et Déménagement).



Citation : Le secteur des spectacles (vivant et enregistré) est quatrième avec 2 129 contrôles. Il est important de souligner que la répartition de ceux-ci est très inégale entre le spectacle vivant (88%) et le spectacle enregistré (12%).



Citation : Le secteur du BTP reste le secteur où le plus grand nombre d’infractions est constaté (3 284 entreprises en infraction). Rapporté au nombre d’entreprises contrôlées, on constate que ce secteur est celui où le taux d’infraction est le plus faible des secteurs prioritaires (9,7% en
2007 contre 6,9% en 2006). Ceci peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit là du secteur prioritaire le plus contrôlé (près de la moitié des entreprises contrôlées).



Sans contrôle les gens naturellement se laissent aller.
Excusez toutes ces citations j'en ai relevé bien d'autres mais presque tout est dit.
J'ai rentré les tableaux dans un excel et sorti des graphiques que je pourrais inclure inclure notamment ici. Comment puis je faire Will?
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Juste pour dire que j'arrête la discussion. Je pense avoir déjà largement donné mon opinion et je ne vois pas grand chose à ajouter. Mais surtout, je ne vois pas comment discuter avec ce genre de déformation de propos :

Citation : Ce que je dis moi, c'est que toutes les solutions pronées ici jusqu'à présent (c'est à dire le tout-repressif et rien d'autre, y compris à l'encontre des groupes)


Et.

Citation : Ce que j'aimerai lire ici, c'est un brainstorming d'où sortiraient d'autres idées que "tous en taule"...

Adrugan a commencé à s'y essayer en parlant de responsabilisation, d'information, de sensibilisation des acteurs...Il n'a pas été suivi, on a préféré redégainer le "tous au trou"...


Décidément, tu ne lis que ce que tu veux bien lire et ne réponds qu'à ce que tu veux bien répondre.

Brainstorming ? Idées ? Donne l'exemple. A part un hypothétique "statut amateur et semi-pro" dont tu n'as pas commencé à élaborer la moindre base, j'aimerais lire tes propres suggestions. Moi j'arrête d'écrire des tartines que tu ne lis pas. ;)
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Redeterrage de topic.....je viens d'abandonner mon statut d'intermittent du spectacle pour celui de micro entrepreneur...

qu'est ce que cela vous inspire?
David