Devenir professionnel, rêve ou réalité?
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sexydoo

Voila a votre avis est ce dur de devenir professionnel? Est ce que certains d'entre vous ont il essayé? Avec beaucoup de travail est ce que vous pensez que c'est accessible a n'importe qui ou faut il vraiment posséder un "don" ou un sens rythmique très développé? Quel est le meilleur chemin a votre avis? (diplomes, ecoles, etc...)
Merci d'avance
SeXyDoO

Michel Mouchel

Citation : Arrêtons de nous masquer les yeux, en disant, "Oui mais ça c'est super trop commercial", ne me faites pas rire, il faut bien bouffer
Que ce soit bien clair : c'était bien mon propos! Mais c'est pas parce qu'il y a une dimension commerciale dans ta musique que ça l'empêche d'être de qualité, et même de grande qualité.
Si Obispo essayait de faire un truc pas commercial, ce serait pas meilleur pour autant à mon avis...
J'aime bien prendre des références un peu décalées, ça fait classe : Molière en tant que dramaturge de la cour se devait de plaire à Louis XIV (un peu comme le musicien pro se doit de plaire au public), mais ça ne l'a pas empêché de produire des chef d'oeuvre.



Michel Mouchel

Citation : je préfère faire la pute pour Sony Music, que faire la pute pour Continental pneus à la "vulcanisation" (12 heures par jour de travail physique et d'efforts intenses, température ambiante avoisinant les 45degrés en hiver, mon dernier job) mais faut voir aussi... certains se retrouvent confrontés à d'autres choix, ont fait des études qui leur permettront de trouver un job peinardo
100% d'accord


Laurent Juillet

Laurent.

Michel Mouchel

Ca correspond donc à un choix de vie, en se posant la question de la place de la musique dans tout ça.
Je me suis posé ces questions, et j'essaye de partager mes conclusions pour peu qu'elles soient pertinentes
Ca te parait hors de propos?

Laurent Juillet

Laurent.

Michel Mouchel

Mais par essence, pour réussir un carrière professionnelle dans la musique il faut savoir assumer une dimension commerciale, ou que quelqu'un l'assume pour toi. Malgré tout, ça n'est pas une fatalité, il reste une large place pour l'expression individuelle.
Citation : Ceci dit il y a aussi beaucoups de débouchés pour les personnes désirant vivre, d'une manière ou d'une autre, de la musique.
- > Il n'y a pas 36 manières. Etre vendeur en magasin, ou ingé-son c'est différent d'être musicien professionnel, même si ça peut constituer des boulots respectable ou passionnant suivant qu'on ait la vocation ou pas.
D'ailleurs il faudrait même faire la différence entre ceux tente de vivre de leur propre musique (démarchage de label, concerts, musique de film...) à qui ce que je dis s'applique directement, et les autres (sessions, et animation de soirée en jouant des reprises).
Pour les seconds la dimension commerciale est évidente. Mais encore une fois, c'est pas une fatalité!!!

hadoq

Citation : Mais par essence, pour réussir un carrière professionnelle dans la musique il faut savoir assumer une dimension commerciale, ou que quelqu'un l'assume pour toi.
Que je sois bien clair sur mon sujet:
je suis pas à proprement parler "en galère", je sais quand même à peu près où je vais, j'ai un ami qui est aussi mon manager et qui s'occupe de la partie biz pour moi (big up à pablo), il est directeur de label (faces records) et a déjà son carnet d'adresse, on prépare mon album ensemble, puis il sortira son carnet d'adresses pour me le placer dans un label, à l'étranger j'espère. En attendant il me trouve des plans compiles et featurings aux claviers, histoire que mon nom apparaisse sur divers disques qui sortent, je suis bien évidemment payé pour ça (pas assez pour vivre mais c'est déjà ça).
On choisira ensemble le tracklisting de mon album sur des considérations bien évidemment commerciales mais aussi afin d'avoir une cohérence artistique.
Mais je voudrais aussi citer la dizaine d'années passées à jouer dans des bars pour 100 balles ou moins, rarement plus, à côté d'un job ou de l'école pour le début.
Je suis pas arrivé non plus après 2 mois de piano (j'aurais été jeune en plus) à vouloir signer chez universal.
Je pense (en tout cas je travail pour) qu'une fois que l'album sera sorti, la situation se débloquera et je pourrais au bout de quelques temps me faire un SMIC grâce à la musique (tout dépendra aussi du pays dans lequel je serais), en tant que claviériste et/ou réalisateur.
Mais peut être au prix de sacrifices artistiques, musiques de pub, jingles etc... qui vont me permettre de travailler ma musique sans contraintes comme les 3 huits ou autres "usineries".
En tout cas c'est comme ça que je vois mon avenir en tant que "musicien professionnel", mais ça ne serait pas fait sans un facteur "chance" (rencontre avec mon manager -> une longue histoire), une masse incommensurable de travail (je viens encore de finir un morsal et demain répèt à 100 bornes, plus 3 morceaux où je dois enregistrer des voix pour cette semaine au plus tard, et encore au moins 2 soirs de démarchage pour des concerts en allemagne, le tout cette semaine, et je parle pas des morceaux que je ferais encore, au moins deux), et une patience sans limite (bien sûr que je rêvais de signer mes groupes ya 7 ou 8 ans !).
C'est REELLEMENT un choix de vie à mon avis, et REELLEMENT un METIER (faut pas penser faire moins qu'une bonne 50 aines d'heures par semaine, je m'octroie difficilement un dimanche en famille), sans compter une vie sociale en ruine (un vrai zombie!) et une non-reconnaissance de la famille (je parle même pas de la belle-famille)
Mais voilà, c'est ce que j'aime et je plaquerais absolument tout pour ça, s'il le fallait. Beaucoup veulent devenir "pro" et ne font pas la moitié de ces sacrifices, faut être réaliste, on a besoin de chance, et d'énormément de travail, ne serait-ce que pour atteindre un niveau "pro" et avoir son propre style.

SassonGrav


Pour ceux (sérieux) qui pensent passer sur Londres, envoyez-moi un mp et on pourra peut-être se rencarder.

Schtroumpf

-L'enseignement
-Free lance
-membre d'un groupe signé
-En ce qui concerne l'enseignement, il faut savoir qu'il existe plusieurs structures, dans l'ordre d'importance : les CNSM et CNR, conservatoires nationaux et régionaux, qui ne dispensent pas ou rarement de cours de batterie (ça se limite en général à des cours de percussion classique), les ENM (ecole nationales de musique), les écoles municipales et les écoles privées (associations ou écoles sponsorisées : yamaha, tama/paiste,...).
Pour enseigner en CNR ou ENM, il faut être titulaire obligatoirement d'un DE (diplôme d'état) ou d'un CA (certificat d'aptitude), diplomes qui n'existent pas (encore, bientôt peut être) pour la batterie, mais seulement pour la percussion classique, ce qui veut dire que seul un percussioniste classique jouant de la batterie peut prétendre enseigner dans ces structures.
Pour ce qui est des écoles municipales, c'est plus souple, on embauche généralement sur CV, mais il faut savoir que le DE ou un prix de conservatoire fait peser considérablement la balance en votre faveur. Dans tous les cas, il faut un très bon niveau musical et bien sûr la fibre pédagogique.
Pour les écoles privées, c'est encore plus souple, ils se foutent du DE ou d'un prix quelconque, et l'embauche se fait plus souvent par "copinage" que sur CV.
Question salaire, il faut compter sur 6500F-7000F net pour un plein temps (mais attention, un plein temps de prof de conservatoire est sur 20H, pas sur 35 ou 39, ce qui laisse du temps pour jouer ou avoir d'autres activités à côté.
-Etre free lance, c'est être intermittent du spectacle, et jouer ponctuellement pour divers artistes en studio ou sur scène. C'est très difficile de bien en vivre, sachant que les places tournent très peu, et que si vous n'avez pas un solide réseau de camarades musiciens le téléphone ne sonnera pas souvent. Les grosses prods font toujours appel aux même gens, en qui elles ont confiance, c'est pourquoi on retrouve quasiment toujours les mêmes noms autours des artistes de variète : loic ponthieux, christophe deschamps, laurent faucheux, claude salmiéri, ...Si celà vous tente, abandonnez immédiatement vos exercices de Weckl, votre double pédale et vos albums de virgil donati et mike potnoy et écoutez en boucles les albums de Souchon, goldman, bruel, etc, achetez un métronome et travaillez des plans simples avec toute la journée. Vous devriez vous appercevoir que c'est souvent plus compliqué de jouer simple, en place, au service de la chanson, avec un set qui sonne. Les batteurs cités plus haut sont de grand talent, avec une intelligence de jeu remarquable, si vous n'êtes pas fans ou que vous ne comprenez pas le concept, passez votre chemin, en général, les plans variète, que ce soit du bal, du mariage ou avec un artiste font toujours appel à ces qualités requises.
Niveau salaire, on va du smic à beaucoup d'argent suivant la notoriété des artistes que vous accompagnez auquel il faut rajouter les droits SPEDIDAM perçus sur les séances de studio.
-Enfin, la dernière solution, ben il faut juste avoir une moule d'enfer pour être signé. Sachant que (et je connais bien le problème) une fois signé, rien n'est fait, il faut que le marketing suive et surtout que des grosses radios daignent te passer sur les ondes. J'ai 10 000 exemples de gens signés dont les albums dorment dans les tiroirs de la maison de disque. En plus, vaut mieux éviter de proposer du trash ou du heavy rap beat noise, la valeur sûre étant la variète, voir la pop rock d'inspiration british (voir Kyo) très à la mode, ah ouais, le reggae marche bien aussi sur les 15-18 ans qui découvrent la fumette.
Salaire : rapidement très riche, en prévoyant de mettre de l'argent de côté, la carrière d'un groupe étant généralement éphémère, au bout de quelques années tu finis toujours par splitter avec le chanteur qui entame une carrière solo ou qui tue sa copine.
Voilà tout ça c'est du "en gros", il ya bien sûr des cas particuliers qui sortent de tout ça, genre si t'es un maitre du cubain, ou du dub et que tu tournes beaucoup sur les scènes spécialisées.
Rien n'est perdu, il faut juste savoir une chose : en musique (particulièrement) il faut être le meilleur, le top, le king de ce que tu fais...bosser jour et nuit ton instrument, bosser, bosser bosser.Si tu bosses, il n'y a aucune raison de ne pas y arriver, aucune. Et si t'as plus de 15 ans, il est largement le temps de s'y mettre, c'est même déjà trop tard, tout se joue dès que t'es gamin. être musicien c'est une vocation, t'as ça dans le sang ou tu l'as pas, tu vis depuis gamin pour la musique. Si t'arrives à 18 ans et entre deux contrôles tu te dis "les cours c'est chiant, moi je veux faire de la "zic" (je déteste ce mot) c'est trop tard, c'est juste une envie, pas une passion pas une vocation.

Greig

Citation : le chanteur qui entame une carrière solo ou qui tue sa copine.

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