Le coin du français.
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Pevets
Head Minerve
C'est très frustrant pour un amoureux du langage comme moi de voir le retard que prennent les académiciens, et les moeurs du coup.
J'use vraiment beaucoup des langages d'argot récent ou de djeun'z, et ça fait pas de moi un cancre en orthographe, au contraire. je trouve le langage de rue et d'argot vraiment délaissé au profit des vieilles tournures rarement usitées. Alors que ce langage de rue - j'entends par là les apostrophes, les mots qui changent d'ortho, la grammaire qui se permet des tournures incorrectes chez nos académiciens et classes de french - est super riche et est de toute façon voué à prendre le relais un jour ou l'autre. A l'instar du vieux français qui s'est perdu, ou encore les langues locales ou régionales d'antan.
Anonyme
Citation : Vous trouvez pas tout de même que complètement débile l orthographe ?
Non. C'est sûr que c'est difficile et en particulier en français, mais je vois pas le problème, marre de tout simplifier à tout va.
Citation : je trouve le langage de rue et d'argot vraiment délaissé au profit des vieilles tournures rarement usitées.
Ouais, enfin rarement usitées par certains, personnellement ça serait plutôt jamais un mot d'argot et les vieilles tournures régulièrement. Et à choisir je trouve ça bien plus agréable et élégant que le verlan, pourtant je n'ai pas encore atteint le stade de vieux débris sénile, et j'en suis même assez loin.
roman66
Citation : Donc de legs aux générations futures, donc autant que soit joli...
Tu sais l'alphabet phonétique est aussi très joli hein...
Citation : marre de tout simplifier à tout va.
Une des règles de tous les langages oraux humains sans exception : la loi du moindre effort. J'invente rien, c'est Chomsky.
Et sinon oui, je suis prof de français langue étrangère pour adultes en Espagne. Je dois dire que l'orthographe s'apprend peu à peu, sans forcer. Le véritable problème c'est la correction de la syntaxe...
De la poésie sans orthographe ? Ben oui, je ne vois pas où est le problème, je ne lis pas "les fleurs du mal" pour l'orthographe exquise de Baudelaire...
Head Minerve
Sir Kouni
Quand Derrida parle de l'animot, il ne parle pas d'autre chose.
Head Minerve
roman66
Derriériser, de Brel, c'était pas mal non plus.
Et attention, l'art écrit (poésie, littérature) sont des cas à part, vu que c''est de l'art, justement... peu d'Afiens se lèvent le matin et disent : le ciel est bleu comme une orange...
C'est dommage finalement!
Head Minerve
Citation : le ciel est bleu comme une orange...
:surréalisme: :souvenirsdelycée:
roman66
Tiens, j'ai mis ce poème d'Éluard en musique. Je l'ai découvert dans un vieux, très vieux bouquin de mes parents...
Notre mouvement
Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses
Le jour est paresseux et la nuit est active
Un bol d’air à midi la nuit le filtre et l’use
La nuit ne laisse pas de poussière sur nous
Mais cet écho qui roule tout le long du jour
Cet écho hors du temps d’angoisses ou de caresses
Cet enchaînement brut des mondes insipides
T des mondes sensibles son soleil est double
Sommes-nous près ou loin de notre conscience
Où sont nos bornes nos racines notre but
Le long plaisir pourtant de nos métamorphoses
Squelettes s’animant dans les murs pourrissants
Les rendez-vous donnés aux formes insensées
A la chair ingénieuse aux aveugles voyants
Les rendez-vous donnés par la face au profil
Par la souffrance à la santé par la lumière
A la forêt par la montagne à la vallée
Par la mine à la fleur par la perle au soleil
Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites.
Anonyme
Citation : Egorl> franchement j'ai appris le fraznçais bien comme il faut, et aujourd'hui je me rends compte que les néollogismes à outrance enrichissent 'achement la langue française, tant dans les concepts que dans la syntaxe.
Spa faux, mais là on est plus dans un débat sur le lexique que sur l'orthographe proprement dit j'imagine. Après faut voir de quoi on parle. A Lyon, tout le monde me sortait "je vais y faire" (en lieu et place de "je vais le faire" ). Bon, ben c'est faux, mais en plus c'est vachement moche. "J'y vais au travail" (ça c'était à Marseille...), idem, ça en devient insupportable.
Faire rentrer certains termes "djeunz" ou argotiques dans la langue "académique", pourquoi pas s'ils sont représentatifs d'un concept particulier (c'est sur que le kéké ou le cramé, on n'avait pas ça du temps de Balzac ), la question c'est plutôt dans quelles limites. La syntaxe je ne vois pas trop l'intérêt d'y toucher, mais je ne suis sans doute aps assez fin linguiste pour comprendre comment elle peut permettre l'émergence de nouveaux concepts. D'autre part, "institutionnaliser" l'argot, ça serait peut-être tuer l'argot... Ou tout du moins tuer le caractère argotique de l'argot (que de détours).
Citation : Une des règles de tous les langages oraux humains sans exception : la loi du moindre effort. J'invente rien, c'est Chomsky.
On parle d'un langage écrit... Alors pour le moindre effort, ya le SMS
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