Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Le Pub
le Pub artistique et culturel

Sujet Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...

  • 1 298 réponses
  • 69 participants
  • 53 818 vues
  • 56 followers
Sujet de la discussion Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...
Voilà, comme ça ça permettra de ne pas ramener notre science (humaine) à tort et à travers aux quatre coins du pub... :-D

Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.

Afficher le sujet de la discussion
341

Citation :

 Comme on ne saura jamais si Rosa L et Karl L étaient léninistes ou non, ils n'ont eu droit qu'à une impasse chacun, desservant la piscine.

 énorme ! notamment quand on connait leur fin.

Citation :

 A une époque Céline a envoyé une lettre au maire pour se plaindre d'avoir à soigner le "métèque Chagall".

 pas moins énorme...

342

Par contre faut reconnaître que des rues ou avenues L.F Celine, y doit pas en avoir une seule dans toute la France, pas plus qu'il n'y a de rues Brasillach (qui était ceci dit, en plus d'être bien moins doué que Céline -qui ne l'est pas- bien plus dangereux, et n'a d'ailleurs pas vraiment subi le même sort en 1945.)

Citation :

TSG, avoir vécu quelques années dans la circonscription de Marchais d'avant la chute du mur, ça forge un caractère anti-coco...

 J'ai grandi aussi dans une petite ville du nord de la lorraine, qui était staliniste bien encore après 1953 et qui encore maintenant est un des derniers bastions du PCF (je parle bien du PCF, pas de ces grosses fiottes du FDG), et c'est vrai que jme reconnais également dans ce que tu décris.

je sais pas pour ta ville, mais par chez moi, y avait toujours le mot populaire, ou démocratique, qui était rajouté après tous les trucs organisés par la mairie.

 

Exemples concrets, et véridiques : j'allais dans un centre aéré démocratique (sic). Le foyer des anciens était un foyer populaire, l'équivalent de la MJC (yavé pas de MJC, truc de droite, enfin du PS) était une maison de la culture populaire. 

Evidemment la ville était jumelée avec une ville de RDA. Y avait des échanges de djeunes, sauf qu'en fait chez eux les djeuns qui nous rendaient visite avaient 70 ans.

 

[ Dernière édition du message le 16/02/2015 à 19:54:44 ]

343

Je suis en train de lir Génération de Rotman et Hamon en ce moment, bouquin qui raconte la génération 68 du début donc des premiers engagements vers 1957 de ceux qui deviendront les acteurs de 68 jusqu'à la mort de Goldman en 79.

j'en suis au début (à peu près en 62) et c'est très sorbonno centré, mais surtout vachement intéressant surtout sur comment les stal' tenaient le parti et comment ils ont perdu l'UEC. 

Surtout l'analyse des trajectoires individuelles menant à être plus ou moins proche du PCF sont édifiantes 

344
Je n'ai pas lu Génération mais j'ai l'impression que la jeune génération du baby boom, celle devenue soixantehuitarde, s'est autant révoltée contre le gaullisme de papa, France éternelle et tout le toutim, que contre le convervatisme ouvriériste du PCF. Ces 2 là, PCF et UDR, engoncés dans une société qui évoluait... Prolos ou p'tits bourgeois, la jeunesse se faisait chier dans les 60's. Certains ont choisi Johnny, d'autres la révolution culturelle.
Le PCF post-Thorez, c'était rien de plus qu'un parti conservateur habillé de stalinisme "révolutionnaire", quel rêve.
Un truc qui parait peut être bête, 2 images:
Avant guerre, sur de vieilles photos, ici ou ailleurs, impossible de distinguer par les vêtements un môme de 10 ans de son grand père ou de sa grand mère.
On peut distinguer les différences sociales, mais pas les âges...
Après guerre, l'explosion de l'idée de jeunesse, adolescence, ceux du baby-boom n'auraient jamais idée de s'habiller comme le grand père ou la grand mère...
L'industrie des loisirs naissante récupère un nouveau marché, la jeunesse, et bouscule tous les vieux dogmes...
J'en conclue qu' Elvis et Chuck Berry ont niqué le PC et l 'UDR...
Ok, c'est poussif comme argumentation...
Bon, pas facile d'argumenter en quelques mots tout ce que m'inspirent les changements vécus par nos sociétés occidentales depuis 60 ans. Attention, hein, je fais pas du Zemmour...
Sociologiquement, culturellement, politiquement.


345

Citation :

 J'en conclue qu' Elvis et Chuck Berry ont niqué le PC et l 'UDR...

 caricatural mais pas idiot du tout : passage d'un monde d'affrontement entre grandes idéologies à celui du consumérisme (car Elvis est bien devenu un produit) qui a oublié toute notion d'idéal, sans même parler d'idées.

je ne dis pas que le monde d'avant était meilleur, mais la confrontation d'idées était plus à même de forger des esprits, pt être.

346

je pense en effet qu'on ne peut pas comprendre Mai 68 sans avoir écouté les Beatles. 

 

Sinon, il ne faut pas oublier que tous ceux qui auront entre 23 et 28 ans en 68 sont nés pendant la guerre : avec un bon paquet dont la famille est passée/échappée aux camps

La plupart de ceux qui vont faire péter le PCF à Thorez ont tous milité de manière convaincu pour le PCF. La plupart ont pleuré le jour de la mort de Staline. 

Après, petit à petit, ils se sont éloigné du PCF. 

Qui à cause de la Hongrie. 

Qui à cause de l'Algérie (parler d'impérialisme oui, aider concrètement le FLN non)

Qui à cause de Cuba (Krouchtchev a reculé devant les ricains)

Qui à cause de vexations du Parti (y a une scène géniale où Krivine 18 ans va devant un Congrès et critique un point précis d'un tract qu'il ne trouve pas sérieux car il appelle indirectement à baiser. Les 3/4 de la salle se mettent à crier Puceau Puceau)

Qui parce que la culture. Alors que Thorez rejette la nouvelle Vague ou certains artistes abstraits, le magazine de l'UEC va faire une vraie révolution culturelle en mettant en avant tout ça. D'ailleurs, le premier papier de July dans ce magazine coco en 62 est à propos de Drieu la Rochelle ce qui est proprement hallucinant. 

 

Bref, alors que je croyais connaître plutôt pas mal de trucs sur la période, j'en découvre et en plus ça se lit comme du petit lait

347

J'en avais parlé sur la caf'comm', pour moi la décrépitude totale du PCF actuellement ne date pas d'hier, mais de grosso modo des 60's, quand le parti était littéralement le parti de Moscou, avec donc sa ligne sociétale directement basée sur le conservatisme d'une dictature : pas de quoi faire rêver.

Contre l'avortement, contre l'homosexualité, contre la jeunesse sauf si elle fait de grands chantiers populaires ou de la culture démocratique, alors même qu'à ce moment là aux USA cette jeunesse s'émancipait totalement et faisait sien l'adage de papy Freud comme quoi fallait tuer son papa et baiser sa maman, en gros ne pas forcément marcher dans leurs traces sans se poser de questions.

Disons que la Californie faisait plus rêver les djeuns que la Sibérie.

348
Citation :
Disons que la Californie faisait plus rêver les djeuns que la Sibérie.

Qu'est-ce qu'ils pouvaient être frileux! :oops2:

Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.

349
Bref le soft power us a defoncé le hard power soviet.:oops2:
350
Rage, merci de tes éclairages, il sont surtout ceux de l'intérieur du parti. Paranoïa, sectarisme, dogme. Une sorte d'église du 20ème siècle. Tout ça me donne envie de lire des bios de Lénine. Personnage fascinant qui porte en lui toutes les tares du communisme du 20ème siècle. Je ne suis pas loin de penser qu'il était limite psychopathe.
J'ai essayé de lire du Lénine, mon grand père en possède les oeuvres complètes, 50 pavés de la théorie aux discours obscurs prononcés au fin fond de la campagne russe. Imbitable, j'en ai retenu une sorte de charabia pseudo philosophique. Très sommairement, qu'il se bat pour notre bonheur, nous la classe ouvrière engoncée dans ses croyances et aspirations petites bourgeoises, mais que si on voulait bien fermer notre gueule pour mieux le déguster le bonheur du prolétariat...

Sinon, pour rejoindre Youtou, d'accord.
Le budget fringues en Sibérie doit être supérieur au budget T-shirt-tongs de la Californie...
Anecdote, quand j'étais môme et que Marchais passait chez Elkabbach tous le monde regardait, on étaient sûrs d'une bonne poilade, et c'était pas un collège catho mais un collège au milieu de cités. Le lendemain tous nous reprenions les tics de Jojo... Affligeant, voilà où en était arrivé celui qui voulait faire le bonheur du prolétariat, faire marrer des gamins de 12 ans, y'avait Coluche et Marchais... Globalement positif.