Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...
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TheStratGuy
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Will Zégal
A propos des mémoires de Churchill :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/memoires-de-guerre-14-churchill-poilu
Innovations technologiques de guerre et évolution des sociétés :
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-lundi-05-novembre-2018
Pas encore écoutée : https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/1914-1918-les-oublies-des-monuments-aux-morts
Dr Pouet
https://www.cairn.info/revue-geneses-2003-3-page-119.htm
L’énergie consacrée par la STASI à la surveillance est quand même phénoménale.
j-master
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Will Zégal
Anonyme
Dr Pouet
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.651330,les-chaines-youtube-que-vous-kiffez-avez-vous-un-avis-eclaire,post.9796863.html
Anonyme
wildchild666
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
Dr Pouet
En 1999, Maurice Papon, condamné en 1997 pour son rôle dans la déportation des juifs de la Gironde, décide d’intenter un procès en diffamation à Jean-Luc Einaudi. Ce dernier est coupable, à ses yeux, d’avoir écrit qu’un "massacre" avait été commis "sous ses ordres" de préfet de police, à Paris, le 17 octobre 1961. En l’état des preuves disponibles, Maurice Papon peut alors raisonnablement espérer gagner ce procès. Il s’appuie en particulier sur l’interdiction faite depuis des années à l’auteur de La Bataille de Paris (1991) d’accéder aux archives relatives à cette tragédie : celles de la préfecture de Paris, constamment verrouillées depuis par ses successeurs, et les archives judiciaires conservées aux Archives de Paris. C’est d’ailleurs une loi de rétention des archives, votée en 1979 alors que Papon lui-même était ministre du Budget, qui est invoquée pour interdire cet accès à l’historien non-universitaire.
https://blogs.mediapart.fr/fabrice-riceputi/blog/121118/brigitte-laine-archiviste-et-citoyenne
Il y a quand même des salopards qui ne manquent pas d’air.
L’estocade est portée par cette femme qui n’a pas été témoin des évènements. Son témoignage, placé à la fin de l’audience par Einaudi et son avocat, Pierre Mairat, est d’une autre nature que les précédents. Il atteste ni plus ni moins de l’existence de preuves officielles d’un massacre. Brigitte Lainé est conservatrice en chef aux Archives de France, en fonction aux Archives de Paris. Elle y est notamment en charge, depuis des années, des archives judiciaires, dont elle est une spécialiste reconnue. Avec son collègue et ami Philippe Grand, qui témoigne dans le même sens par écrit, elle est la botte secrète d’Einaudi. Brigitte Lainé vient en effet tout simplement dire à la barre que les archives du parquet de Paris, celles-là mêmes dont on refuse obstinément l’accès à Einaudi, confirment dans toute la mesure du possible la thèse de ce dernier.
Elle a examiné les archives judiciaires de septembre à décembre 1961. En dépit, souligne-t-elle, de la « disparition » inexpliquée d’environ un tiers des dossiers du tribunal d’instance de Paris, ses calculs lui permettent d’affirmer, cotes à l’appui, que « 103 dossiers d’instruction concernant 130 personnes ont été ouverts et que 32 dossiers pour 44 décès ont été classés sans suite [durant cette période] ». Brigitte Lainé cite aussi un réquisitoire définitif du 30 octobre, relatif à la mort de 63 Nord-Africains, dont 26 n’ont pu être identifiés, ayant probablement été délestés préalablement de leurs papiers d’identité. Elle affirme :
Dès le mois de septembre, il y a une constante dans la mise en scène de la mort : une majorité de noyés, retrouvés dans la Seine ou les canaux parisiens, les mains liées ou avec des traces de strangulation ou de balles. »
L’amnistie de 1962, rappelle-t-elle, mit un point final à toutes les instructions encore en cours. L’archiviste ne peut produire une estimation totale du bilan du massacre, les archives du parquet n’étant qu’une petite partie des sources. Mais Brigitte Lainé anéantit ainsi purement et simplement la version Papon.
(...)
Après le salopard, le gros connard :
Les archives de l’État, contre toute attente, viennent de « parler ». Ce témoignage, estime Pierre Mairat, est particulièrement décisif. Son importance n’échappe pas à la partie adverse. Me Varaut, manifestement furieux, l’interpelle et se fait menaçant. Se levant brusquement, il demande à Brigitte Lainé si elle a « bien conscience de faire état de documents couverts par le secret ». Durant sa plaidoirie, il déclarera que cette déposition démontre que l’État français est « malade de ses fonctionnaire ».
Et un autre cortège de salopards :
La direction des Archives de Paris, mais aussi tous ceux qui, en France, refusent alors de voir révélé au grand jour un crime d’Etat commis sous de Gaulle et Debré, notamment le maire RPR de Paris Jean Tibéri, ne l’entendent pas de cette oreille.
Le 12 février 1999, au lendemain de son témoignage au procès intenté par Papon à Einaudi, la conservatrice en chef du patrimoine aux Archives de Paris, Brigitte Lainé, travaille dans une annexe située dans l’Essonne. Vers quatorze heures, elle reçoit un appel de son supérieur, François Gasnault, le directeur des Archives de Paris. Celui-ci, raconte-t-elle, est « fou furieux ». Il vient de découvrir dans Le Monde qu’elle a témoigné au procès de Jean-Luc Einaudi. Un article d’Acacio Pereira y rapporte en effet que la conservatrice en chef « est venue expliquer, au prix d’une entorse à son devoir de réserve [sic], ce qu’elle connaît des archives judiciaires dont elle a la charge ». Suffoquant de rage, le directeur lui annonce qu’il fait immédiatement un « rapport sur son comportement » et lui promet des poursuites « disciplinaires », voire « pénales ». Pour Brigitte Lainé comme pour son collègue Philippe Grand, dont on apprendra plus tard qu’il a témoigné par écrit, l’exercice du métier de conservateur en chef du patrimoine aux Archives de Paris est tout simplement terminé. Commence l’affaire Grand-Lainé. (La bataille d’Einaudi, p. 128)
S’en suivront en effet six années de "placard" pour Brigitte Lainé et Philippe Grand, littéralement interdits d’exercer leur profession par le directeur des Archives de Paris, appuyé par la Ville de Paris et sans que le gouvernement Jospin ne lève le petit doigt pour faire cesser les sanctions. En dépit d’une mobilisation importante, tout particulièrement d’archivistes étrangers. Quant aux collègues conservateurs de Lainé et Grand, ils s’illustrent par une pétition dans laquelle ils s’indignent de ce que la ministre de la Culture, Catherine Trautman, tarde tant à ... châtier comme ils le méritent les deux archivistes.
[ Dernière édition du message le 12/11/2018 à 22:48:16 ]
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
sqoqo
Paris sous la pluie
Trempé comm'un'soupe
Saoul comm'un'barrique
Notre-Dame est vierge
Mêm'si elle est à tout l'monde
Et malgré son penchant
Pour les cierges
A l'heure où les gargouilles baillent
Le bossu du parvis
S'en va pisser sa nuit
Dans les gogues du diable
Alors bavent les gargouilles
Sur les premières grenouilles
S'entend de bénitier
Bien plus bêtes que leur pied
Qui ne fut jamais pris
O pas de mauvais plis
Dans leur lit refroidi
Tombeau des vieilles filles
Cachot de la vertu
Pourtant pas d'ciel en vue
Surtout pas de septième
Pour ces corps en carême
Au coeur empaillé
Au cul embastillé
A l'abri des bascules
Et à leur grand dam
Qui est tou'minuscule
Ne connaîtront jam-Ais
ni la grâce ni les
Grasses matinées
C'pendant que Paris
Paris sous Paris
Paris Paris saoul
En dessous de tout
Dessaoule par d'ssus les ponts
Que la Seine est jolie
Ne s'raient ces moribonds
Qui déshonorent son lit
Mais qu'elle traîne par le fond
Inhumant dans l'oubli
Une saine tuerie
C'est paraît-il légal
Les ordres sont les ordres
c'est Paris qui régale
Braves policières hordes
De coups et de sang ivres
Qui eurent carte et nuit blanches
Pour leur apprendre à vivre
A ces rats d'souche pas franche
Qu'un sang impur et noir
Abreuve nos caniveaux
Et on leur fit la peau
Avant d'perdre la mémoire.....
Des pandores enragés
Aux fenêtres consentantes
et en passant soit dit
Qui ne dit mot acquiesce
Durent pourtant résonner
De la chaussée sanglante
Jusque dans les Aurès
Leurs cris ensevelis
Sous la froide chaux-vive
D'une pire indifférence
Accompagnée de "vivent
les boules Quiès et la France!"
Croissez chères grenouilles
Que l'histoire ne chatouille
Pas t'jours au bon endroit
O bon peuple françois
Dort sur tes deux oreilles
Mais je n'jurerai pas
Loin s'en faut aujourd'hui
Que l'histoire ne s'enraye
Sous le ciel de Paris.
PAROLES: B. Morel
MUSIQUE: La Tordue
Anonyme
chanson à texte qui roule les rrrrr
Mais le cas Papon, qui a oeuvré au grand jour sous Vichy comme sous la IVème république puis la Vème, ça illustre parfaitement la maurassisation structurelle des élites françaises...
Pour les "intellectuels", 1945 a sonné le glas de Maurras, qui de maximum hypé est devenu ringard au possible en 2 semaines, et les Sartre et Camus l'ont avantageusement remplacé*, mais chez les très hauts fonctionnaires, il est toujours resté au firmament, cette petite salope raciste et antisémite.
* actuellement y a un gros retour de la maurrassisation des "intellos", avec les finkelkraut, zemmour, gluksmann, BHL, ce qui est croquignolet, le mec à la base se roulant par terre dès qu'il apercevait un juif.
Dr Pouet
Surprenant aussi que de Gaulle ait autant couvert Papon alors que lui-même s’était positionné contre le nazisme et pour la décolonisation.
Dr Pouet
Raphaël Glucksmann n’est-il pas « moins réactionnaire » que son père ? Je vois souvent son nom, mais je ne connais pas vraiment ses idées.
sqoqo
Oui c’est complètement absurde.
Surprenant aussi que de Gaulle ait autant couvert Papon alors que lui-même s’était positionné contre le nazisme et pour la décolonisation.
Là, il n'est pas mauvais de poser une grille de lecture marxisante pour analyser comment s'assure la continuité d'un appareil d'Etat.
Papon était loin d'être le seul à avoir été recyclé après la guerre.
Gluksmann fils est en effet moins réac que son père
Traumax
Papon était loin d'être le seul à avoir été recyclé après la guerre.
LSV ?
En Indochine, une bonne partie des légionnaires français étaient des Waffen SS et des soldats de la Wehrmacht fuyant les tribunaux d'après guerre.
Anonyme
Par contre, c'était pas du tout d'anciens criminels de guerre -bien qu'on sache que certains s'étaient faufilés dans le lot- mais juste des allemands très pauvres, peu désireux de rentrer dans un pays dévasté avec lequel ils n'avaient aucune attache.
Y eu là dessus de grosses fake news répandues par entre autres l'Humanité, de même que pour la CIA qui aurait engagé sciemment des nazis, ce qui est totalement faux (en revanche là aussi des petits malins avaient réussi à passer entre les mailles du filet), au contraire les nazis étaient globalement pendus haut et court par les ricains, ou donnés à qui le voulait, soviétiques en premier.
edit : j'ai retrouvé ça, lu vite fait ça a l'air globalement correct : https://www.liberation.fr/planete/2014/03/05/indochine-la-legion-des-inconnus-de-la-wehrmacht_984735
[ Dernière édition du message le 13/11/2018 à 14:05:04 ]
Anonyme
Traumax
de même que pour la CIA qui aurait engagé sciemment des nazis, ce qui est totalement faux
#paperclip
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Anonyme
Le plus connu étant évidemment Werner Von Braun, membre du parti nazi et qui portait un titre genre machintruchautpmannführer.
Chaque pays a d'ailleurs fait pareil, France y compris, qui avait même construit un centre au top de la technologie pour les ex-nazis et de manière générale les teutons récupérés, trop contents d'être bien traités en France plutôt que d'aller en Sibérie couper du bois en caleçon et avec les mains.
Ensuite y a eu une confusion, savamment entretenue dans certains milieux, entre ça et le fait d'engager des membres de la Gestapo pour chasser des communistes, comme au bon vieux temps : là il semble bien que tout soit faux, dans le sens oùm y a jamais eu de volonté des 3 pays vainqueurs occidentaux d'engager des membres dirigeants ou responsables des nazis en quoi que ce soit.
Par contre il me semble bien qu'en Amérique du sud, ils se posaient moins de questions.
Dr Pouet
[ Dernière édition du message le 13/11/2018 à 15:10:55 ]
Anonyme
Pis c'est pas lui qui a fondé les renseignements en RFA, et qui engagé sans le savoir des agents doubles soviétiques, causant un scandale d'état allant jusqu'à la démission du chancelier Adenauer (ou Brandt) ? Niveau chasse des cocos je pense pas que c'était le meilleur.
Traumax
Par contre il me semble bien qu'en Amérique du sud, ils se posaient moins de questions.
Et comme on le sait, les services de "sécurité" sud américains des années 50 à 90 ont toujours agi en totale indépendance vis à vis de la CIA.
Dr Pouet
Soit je confonds soit il était pas nazi du tout, mais officier supérieur de la wechmacht, dans les renseignements.
Ah oui exact. Je me suis embrouillé parce-qu’il était entouré de nazis.
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