Dis moi ce que tu lis.
- 6 507 réponses
- 288 participants
- 223 015 vues
- 182 followers
Nantho Valentine
MrKermit
Anonyme
Dans le rayon science et épistémologie je patauge sévère dans ce truc-là en ce moment.
http://www.pasajeslibros.com/images/portadas/9782082112406.jpg
Résumé de l'éditeur:
Citation :
Michel Bitbol repense dans ce livre la théorie de la connaissance pour l’adapter aux découvertes de la science du XXe siècle. La physique contemporaine rend cette démarche nécessaire : elle porte de moins en moins sur des choses et de plus en plus sur des relations. Si bien que l’image baroque de relations flottant en l’air sans appui sur les choses, d’un "sourire de chat sans chat" pour paraphraser Lewis Carroll, se fait jour de manière insistante.
Comment comprendre des relations qui préexistent aux objets ou aux propriétés qu’elles unissent ? Une analogie est mobilisée pour élucider ce mystère : si la droite et la gauche se définissent par leur relation mutuelle, c’est que cette relation est orientée à son tour relativement à notre corps. Ici, comme en physique quantique, seul un supplément de philosophie relationnelle permet de résoudre les énigmes des relations. Seule la reconnaissance de notre situation à l’intérieur du réseau interconnecté du monde lève les paradoxes nés du rêve de le voir comme de l’extérieur.
Le problème est qu’une résistance culturelle, dont le fil est retracé de Platon jusqu’à Russell, fait obstacle à l’indispensable radicalité de la pensée des relations. Une thérapie de cette résistance est cherchée dans la philosophie de Nâgârjuna, penseur indien du 11e siècle, auteur de référence de l’école bouddhique de la "voie moyenne". Car cette philosophie, loin de minimiser la corelativité des phénomènes et leur absence (ou vacuité) de nature propre, la prend pour prémisse de sa tension éthique vers une manière d’être ouverte et disponible.
Une réflexion originale permettant de comprendre comment une épistémologie peut avoir partie liée avec la quête existentielle.
Assez ardu, épais (près de 800 pages) mais bougrement intéressant. L'apport des réflexions du courant bouddhiste Madhyamika initié par Nagarjûna ne doit pas vous laisser croire qu'il s'agit d'une sorte de synthèse science/new-age.
Anonyme
Un petit message additionnel sur Nagarjûna et son système de pensée
Citation de Wiki :
Il faut surtout noter son apport essentiel à la philosophie et à la logique, par l'usage systématique qu'il fit du tétralemme, sa réfutation de la logique indienne, en particulier des thèses du Nyâya sûtra le conduisit à utiliser trois types de réfutation : l'impossibilité logique (na yujyate), l'impossibilité réelle (nopapadyate), le constat d'inexistence (na vidyate).
[...]
La philosophie de Nāgārjuna repose sur deux aspects intrinsèquement liés : la vacuité d'existence propre (Śūnyatā) et la production co-dépendante ou coproduction conditionnée (pratîtya samutpada)[3]. La vacuité s'oppose frontalement à la conception née de nos habitudes mentales qui suppose une existence réelle aux choses et qui s'exprime intellectuellement dans un concept clef de la métaphysique traditionnelle de l'Inde : svabhava [être propre, existence propre] et que Nagarjuna bat en brèche dans ses textes philosophiques.
Nagarjuna prouve en effet à longueur de ses écrits l'absurdité de ce concept d'existence propre qui se surajoute au réel. L'existence propre des phénomènes comme l'existence propre du « je » est illusoire, un mirage, un songe[4]. Nagarjuna va même plus loin : la causalité est vide d'une existence propre[5], le mouvement et donc le changement sont vides d'une existence propre[6]; le temps est également vide d'une existence propre[7]; le nirvâna est vide d'une existence propre[8]; et même le Bouddha en personne est vide d'une existence propre, une illusion, un songe, un rêve[9]! Nagarjuna plonge dans la vacuité tous les principes qui sous-tendent le monde ainsi que ceux qui le transcendent !
Pour autant, tout n'est-il qu'un vaste néant aux yeux de Nagarjuna ? Non, pas du tout ! Les choses sont vides, mais elles apparaissent en dépendance d'autres phénomènes, de la même manière que le rêve n'est bien sûr pas réel, mais pourtant s'est produit, troublant le dormeur de ses charmes et apparences. C'est pourquoi Nagarjuna prétend se situer au milieu entre l'extrême de l'existence et l'extrême de la non-existence ou néant.
C'est pourquoi il a appelé son école, l'école du Milieu, le Madhyamika, référence implicite au tout premier enseignement du Bouddha aux cinq disciples de Bénarès[10] où le Bouddha décrit sa doctrine comme Voie du Milieu (ou voie moyenne).
Polaroil
J'avoue que ces 2 derniers posts m'ont calmé
"And in the end, the love you take is equal to the love you make"
a.k.a
Bitbol, tu cherches la migraine aussi, Kumo.
Anonyme
Je suis tombé sur cet excellent petit bouquin hier.
Il traite des infinis allant du subatomique jusqu'à l'astrophysique. Une maquette très claire, un propos simplifié mais pas simpliste, très bien illustré, concis mais précis.
Un peu plus de 200 pages, 20cm de haut, 13cm de large et un peu plus d'1cm d'épaisseur il se glisse très facilement dans un sac. Perso c'est exactement le genre de bouquin mémo qu'il me faut quand j'ai un doute sur un terme ou une observation et que je ne veux pas me trimballer les pavés de Brian Greene ou Trin Xuan Tuan. Un grand petit bouquin.
[ Dernière édition du message le 03/02/2011 à 16:00:23 ]
Kalawax
Après des mois (depuis septembre en fait) de lecture lente, j'ai terminé Voyage au Bout de la Nuit de Céline.
J'ai envie de pleurer... ou le relire encore, j'ai le sentiment de perdre comme un pote.
[ Dernière édition du message le 04/02/2011 à 21:39:12 ]
- < Liste des sujets
- Charte