Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
J'ai bien entamé "et on tuera tous les affreux". Un petit peu moins enthousiaste que pour les deux autres. Ça commence un peu plus "lentement". Par contre la je commence à bien rentrer dedans, et c'est assez emmerdant, car j'ai des trucs à faire, et je remettrai bien tout à demain pour le terminer.
J'adore Vian, mais alors je suis complètement gaga de Sullivan!
La page Wiki de Sullivan annonce que suite aux 4 bouquins que Vian avait soit disant traduit (d'ailleurs, il m'en manque un...il me le faut, très vite!), il aurait traduit des bouquins de vrais auteurs de Romans noirs Americains; entre autre Raymond Chandler, Peter Cheyney et James Cain.
Quelqu'un aurait des infos à ce sujet, ou aurait lu ces traductions? Je crois que je vais partir à la chasse!
Anonyme
Elles m'éviteront de fermer trop tôt la porte "Livres de Boris Vian".
ce matin j'étais tout content de trouver ça pour 2.80€ chez un bouquiniste
ça fait un peu plus d'un an que je le chrche.
J'aurais pu le commander sur le net, mais rien ne vaut le plaisir de trouver en fouinant.
Je le commençerai dès que j'aurais fini le livre en cours dont je parlerai une fois la lecture finie.
[ Dernière édition du message le 26/09/2011 à 09:12:18 ]
a.k.a
Il est très bon et bien écrit en plus ! On a vraiment l'impression de cerner un peu le bonhomme...
Zanetoche
a.k.a
Ce qui est bon c'est que son érudition, très souvent, est fictive. Du genre il a lu un bouquin en diagonale sur le sujet et en avant !
Quant à la maîtrise de la langue, oui. Quand je pouvais j'allais farfouiller dans le TLF en lisant.Je n'oublierai jamais le mot "osmazôme".
anton.
Citation de aka :
Ce qui est bon c'est que son érudition, très souvent, est fictive.
Tu parles de Huysmans? C'était un romancier à la fois critique d'art. Cela transparait beaucoup sur le personnage de son roman.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
a.k.a
Oui oui, je sais bien, c'est un proche le Joris Karl, je connais assez bien sa vie et son oeuvre. Je veux dire son érudition en ce qui concerne le reste (par exemple, le passage sur les fleurs, les parfums, etc.). Je tiens ça d'un livre de critique dont le nom et les auteurs m'échappent, que je peux retrouver si quelqu'un est intéressé.
Citation :
Cela transparait beaucoup sur le personnage de son roman.
on peut même dire sans trop prendre de risques que Jean des Esseintes = Joris-Karl Huysmans. Ses romans sont en fait très biographiques. Les goûts de des Esseintes en matière d'art et de littérature (tiens, et si je faisais l'éloge d'Odilon Redon qui va me faire une aquarelle pour mon livre ? Tiens, et pourquoi pas non plus parler de Mallarmé et de Barbey, etc.) sont sensiblement les mêmes que ceux de JKH. Les premières pages de Là-bas sont une attaque en règle contre le style naturaliste de Zola, and so on...
[ Dernière édition du message le 28/09/2011 à 22:28:52 ]
anton.
Oui c'est une catharsis, ça se ressent. Mais je pense que Docteur matières voulait parler de la virtuosité du langage de Huysmans auquel on peut enlever l'érudition scientifique si l'on s'y penche sérieusement mais qui est la clé de cet univers très évocateur. C'est d'ailleurs de cette façon que le courant symboliste s'est développé, la forme avant tout. Mais à la fin je crois que ça devenait masturbatoire. Mallarmé à un moment donné c'est plus la peine d'essayer de comprendre, ça ne veut plus rien dire. Je m'en tiendrais aux Fleurs du mal qui est pour moi le départ et le sommet du point de vue symboliste.
Sinon comme ce courant t'intéresse il y'a Le roi au masque d'or de Marcel Schwob très peu connu mais hautement symboliste.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
a.k.a
Je ne vais certainement pas me risquer à te contredire sur la virtuosité du style !
On pourrait se palucher sur les étiquettes symbolisme, décadentisme, etc. J'ai pas envie. Je vais voir ce que je trouve du côté de Schwob, merci !
Fini hier Un balcon en forêt de Julien Gracq. Ouch. Il appelle ça "récit" mais c'est plutôt de la propse poétique. L'affaire est très simple : l'aspirant Grange est envoyé sur le front des Ardennes pendant la deuxième guerre mondiale. Le gros du livre (qui n'est d'ailleurs pas très gros, 250 pages) consiste à décrire l'attente de cette guerre. Le temps est étiré au possible et les descriptions des lieux, et des ambiances absolument magnifiques. Le texte est dense mais j'ai parfois lâché le livre tellement certaines phrases m'ont assommé. Un exemple parmi d'autres :
Citation de Julien Gracq :
Ce côté de plante au soleil qu'elle avait si évidemment, cette manière de pousser si droit, si dru dans le fil de la vie le déplissaient à son tour malgré lui : à sa lumière il n'avait pas plus de pudeur de ses replis secrets qu'un arbre au soleil de ses branches tordues.
Gracq : 1 - Reste du monde : 0.
Anonyme
Heureusement que le personnage est intéressant car l'écriture de De Wilde c'est un peu le bordel quand même.
On passe des montées lyriques passionnées (et passionnantes) bien écrites sur l'évolution des groupes de jazz aux phrases qui tiennent plus du langage parlé.
Si encore il y avait un style qui liait tout ça mais ça n'est pas le cas.
Vous me direz c'est une bio pas un roman, mais quand même.
La structure même de la bio ne me satisfait pas car elle est thématique plus que chronologique et outre le fait qu'on se retrouve quelques fois avec des redondances et a du mal à suivre l'évolution de l'artiste dont certains épisodes de fin de vie se voient notifiés au début et vice versa.
Il cite le documentaire sur Monk "Straight No Chaser" produit par Clint Eastwood
et c'est un excellent complément au livre.
Et puis comme il est sur Youtube en V.O et complet:
https://www.youtube.com/watch?v=E4pmPPtKU64&feature=related
Bon j'y retournerai ce soir.
Si je ne bossais pas j'aurais mes journées pour lire.
[ Dernière édition du message le 29/09/2011 à 08:56:45 ]
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